Photographie/Thèmes/La nuit

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Particularités du thème

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La plupart des photographes amateurs estiment que la photographie est une activité exclusivement diurne, mais il n'en est rien. La nuit, tout ce que l'on peut photographier change d'aspect, devient insolite, inhabituel, parfois mystérieux ou même inquiétant. Ce sont ces ambiances qu'il est souvent intéressant de rechercher et de traduire sous forme d'images photographiques.

De même, beaucoup de photographes estiment que le flash est un accessoire indispensable lorsque le niveau lumineux est très bas, mais là encore c'est une idée fausse. En fait, avec un peu de pratique, il est possible d'obtenir des images très intéressantes en utilisant seulement la lumière disponible sur place, alors qu'au contraire un éclair de flash a presque toujours pour premier effet de « casser l'ambiance » des scènes photographiées.

Qui dit faible lumière dit également temps de pose très longs. Il faut donc vérifier si votre appareil peut fonctionner en mode manuel et s'il peut réaliser des poses longues d'au moins 15 à 30 s. Si ce mode n'existe pas, tout n'est pas perdu, il dispose peut-être d'un mode « nuit » qui ne vous donnera sans doute pas autant de possibilités, mais qui vous permettra tout de même de faire vos premiers essais. Qui dit temps de pose très longs dit aussi nécessité de stabiliser le mieux possible l'appareil. L'usage d'un trépied ou de tout autre support parfaitement stable est donc pratiquement obligatoire, et pour éviter au maximum toutes les sources possibles de vibration, on ne peut trop conseiller également l'usage d'un déclencheur souple, d'une télécommande sans fil ou encore, tout simplement, du retardateur.

L'appareil étant mis en position sur le trépied et pointé vers un sujet intéressant, commencez par faire quelques essais sans trop vous fier aux recommandations de l'appareil, dont le système de mesure sera généralement désorienté par la répartition des lumières et des ombres. Une faible sensibilité, 100 ISO par exemple, un diaphragme réglé aux environs de f/8 et un temps de pose de 4 s constitueront dans la plupart des cas un bon point de départ. L'examen des premières prises de vues sur l'écran de visualisation permettra de voir ce que cela donne et de corriger en conséquence. Dans le cas où la scène comporte des éléments lumineux mobiles tels que les phares des voitures, ceux-ci laisseront des traces plus ou moins longues dont il importe de contrôler l'effet.

Le premier vrai problème à résoudre pour la photo de nuit est celui du contraste. Dans de très nombreux cas, le fond de la photo est noir ou en tous cas très sombre, tandis que d'autres zones sont violemment éclairées. Souvent, d'ailleurs, les sources de lumière figurent dans le cadre et parfois, ce sont elles qui constituent le sujet principal. Les écarts de luminances entre les zones claires et les zones sombres sont presque toujours largement supérieurs à ce que peuvent enregistrer les films ou les capteurs numériques, il faudra donc sacrifier obligatoirement les unes ou les autres.

Les contrastes sont moins importants si l'on choisit de tricher un peu et d'opérer juste avant l'obscurité totale, car les fonds complètement noirs et privés de détails sont peu esthétiques.

 
Nice

Il s'agit plus ici d'une photo prise au crépuscule que d'une véritable photo de nuit. Le ciel est encore lumineux mais les éclairages artificiels prennent déjà une importance considérable car la luminosité ambiante est suffisamment faible.
Compte tenu de la longueur des traces laissées par les phares des voitures, on peut estimer le temps de pose à 1/4 s ou 1/8 s. Le souci de bien mettre en valeur la courbe de la baie est évident, on peut cependant déplorer la tache blanche due au réverbère presque au centre de l'image : le regard se dirige en effet directement vers les zones claires des images et celles-ci sont rarement intéressantes dans les photos de nuit.
 
Stockholm

La nuit est maintenant presque tombée mais la luminosité résiduelle permet de dessiner le contour des bâtiments sur fond de ciel bleu sombre et de donner encore un peu de relief à la scène. On peut tout de même regretter que le premier plan soit aussi vide et que de ce fait le sujet principal, c'est-à-dire la ville, se trouve en quelque sorte repoussé au loin.
 
Dusseldorf

La nuit est là mais le ciel un peu brumeux est éclairé par les lumières de la ville, ce qui donne le même résultat que précédemment. La présence des bateaux au premier plan donne beaucoup de profondeur à la photo.
 
Clair de Lune sur Vancouver

Ici la Lune apporte de l'aide, mais elle est trop centrée, ce qui n'améliore pas la composition de la photo : les deux angles supérieurs sont vraiment vides.
 
Les Champs-Élysées

La « plus belle avenue du monde » est ici réduite à sa plus simple expression, le fond entièrement noir ne laisse rien deviner des immeubles, les lumières des voitures se perdent dans l'obscurité. Heureusement, le sol légèrement humide permet de conserver un peu de « matière », mais pas dans la zone la plus intéressante ! Sans doute aurait-il fallu poser davantage, quitte à ce que les taches lumineuses des lampes s'étalent plus ou moins.

Les réactions des systèmes de mesure de la lumière intégrés aux appareils étant en grande partie imprévisibles, le résultat des prises de vues nocturnes est riche en surprises pour les débutants. L'expérience aidant, le photographe apprend à corriger à bon escient les valeurs du diaphragme et de la vitesse d'obturation mais il doit disposer pour ce faire d'un appareil qui ne soit pas purement automatique.

Si les circonstances le permettent, il est bon de faire plusieurs prises de vues en faisant varier l'exposition en plus et en moins, donc de pratiquer ce que nos amis anglo-saxons et leurs imitateurs appellent le « bracketing ». Avant l'apparition de la photographie numérique, cette méthode était très onéreuse car elle conduisait évidemment à sacrifier deux photos sur trois ou éventuellement quatre sur cinq selon l'étendue de la variation pratiquée.

Choisir un film ou une balance des couleurs

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S'il faut figer un mouvement, le manque de lumière conduit invariablement à choisir un objectif très lumineux et une sensibilité élevée, ce qui présente le double inconvénient de diminuer la profondeur de champ et d'obtenir des images dégradées par la granulation de la pellicule ou le bruit du capteur. Le flash, qui casse les ambiances, ne doit être utilisé qu'en dernier recours, s'il est vraiment impossible de faire autrement.

Cette situation peut se présenter lors d'un concert, d'un spectacle de rue, ou encore lorsque le photographe est lui-même en mouvement, par exemple à bord d'un bateau. Dans ces conditions, il ne faut pas hésiter à adopter des sensibilités de 800 ou 1600 ISO, voire davantage ; pour autant, cela ne dispense généralement pas d'utiliser un pied ou un autre appui. La présence d'un stabilisateur dans l'objectif ou dans le boîtier est évidemment un élément favorable.

Dans tous les autres cas, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, il vaut mieux adopter une pellicule de faible sensibilité (100 ISO est une bonne valeur) ou laisser le capteur de son appareil numérique sur sa sensibilité nominale, qui équivaut habituellement à des valeurs de l'ordre de 80 ou 100 ISO. Un bon support est alors non plus conseillé, mais absolument indispensable et si vous utilisez un appareil reflex, il conviendra d'éviter autant que possible les valeurs du temps de pose comprises entre 1/30 s et 1/2 s car c'est dans cet intervalle que les vibrations dues à la remontée du miroir sont les plus néfastes.

En noir et blanc, beaucoup de photographes conseillent cependant d'utiliser des films de 400 ISO, qui constituent un bon compromis entre la finesse et la rapidité. Le problème de la sensibilité aux diverses couleurs n'a plus guère d'importance.

Les films du type lumière du jour, ou les réglages équivalents dans le cas des appareils numériques, conservent les ambiances colorées dues aux sources de lumière. Ces ambiances peuvent être très différentes, orangées avec les lampes à incandescence ordinaires, verdâtre avec beaucoup de sources fluorescentes, jaune orangé avec les lampes au sodium, etc. Il faut rappeler ici que la couleur des objets dépend à la fois de leur capacité à réfléchir plus ou moins les différentes lumières colorées, mais aussi des rayonnements qu'ils reçoivent.

Dans le cas d'un éclairage tungstène classique, les films pour lumière artificielle ou le réglage équivalent des appareils numériques permettent de supprimer la dominante orangée et de se rapprocher des couleurs habituelles que prennent les objets sous une luière blanche comme celle du soleil. Un tel choix est parfaitement justifié dans le cas d'un portrait, par exemple, en revanche il risque de détruire l'ambiance d'une prise de vues nocturne en ville, par exemple, car les photographies obtenues dans ces conditions semblent inhabituelles par rapport aux souvenirs enregistrés dans notre cerveau. Ces perceptions demeurent toujours, quoi que l'on fasse, très subjectives. C'est pourquoi nous pouvons vous conseiller, à l'heure de la photographie numérique, de ne supprimer que partiellement la dominante orangée, si elle vous paraît exagérée. En mode RAW, le plus simple est de photographier un carton gris à 18 % et de faire en sorte que son rendu sur l'image finale soit suffisamment chaud pour suggérer une ambiance agréable à l'œil.

Dans le cas d'un éclairage par des lampes au sodium à basse pression, le problème se corse car toute la lumière émise est concentrée dans deux raies voisines de couleur jaune-orangé. Comme ces lampes n'émettent ni rouge, ni vert, ni bleu, ces couleurs seront absentes des photographies, quel que soit le film ou la balance des couleurs en usage. Il est donc totalement impossible d'obtenir un rendu naturel et il convient alors si le choix d'un rendu final en noir et blanc ne serait pas plus judicieux que le maintien d'une couleur unique et très artificielle. Avec les lampes au sodium à haute pression, dont le spectre d'émission est plus étendu, il est possible de récupérer un peu plus que le jaune-orangé, mais au pris d'acrobaties délicates et le résultat n'est généralement pas coruscant en raison d'une montée très importante du bruit numérique.


 
Pont de Westminster

Cette photo (cliquer pour l'agrandir) manque beaucoup de finesse, les valeurs sombres présentent un moutonnement important très probablement dû au bruit du capteur utilisé à une sensibilité trop élevée. Les données Exif indiquent que l'appareil était réglé en exposition automatique et qu'il a déterminé un temps de pose de 0,25 s à f/2,8, avec une sensibilité de 400 ISO.
 
L'œil de Londres

Cette version est nettement meilleure, le bruit est beaucoup plus faible et le rendu des détails, sans être impressionnant, est beaucoup plus fin. Les données Exif indiquent que le photographe a choisi de passer en exposition manuelle, avec un temps de pose de 2,5 s, donc dix fois plus long que pour la photographie précédente, à f/2,8. La sensibilité n'est pas précisée mais elle devait être réduite à sa plus faible valeur.

Photographier au clair de lune

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Il est relativement facile de déterminer un temps de pose de base : l'éclairement donné par le soleil, à midi et par beau temps, vaut à peu près 100 000 lux. Pour la pleine lune, il vaut environ 0,2 lux, soit 500 000 fois moins.

Appliquons la bonne vieille règle du diaphragme 16 : au soleil, par beau temps, à midi, le temps de pose est l'inverse de la sensibilité ISO si le diaphragme est réglé sur f/16. Avec un film de 400 ISO, il faut donc photographier à 1/400 s. Dans les mêmes conditions, sous l'éclairement de la lune, il faut poser 500 000 x 1/400 = 1 250 s, soit environ 20 min. Cela donne 10 min à f/11, 5 min à f/8, 2,5 min à f/5,6, 1,25 min à f/4, etc.

C'est le temps de base, il faut le majorer nettement à cause de l'effet Schwarzschild ; avec un temps de base de 1,25 min, selon le film, le temps peut être multiplié par un facteur 2 à 3. Disons alors 4 min à f/4, ce sera notre dernier prix ! Si nous avons le temps, nous ferons une pose à 2,5 min, une à 4 min, une à 6 min. Si le ciel est un peu voilé et donc légèrement lumineux, ces temps seront quelque peu réduits. Si la lune n'est pas pleine, il faut au contraire les augmenter.

En noir et blanc, le résultat des prises de vues au clair de lune est souvent assez étonnant, en particulier si le ciel est un peu voilé : les photographies ont des tonalités assez semblables à celles que l'on obtiendrait en plein jour ! En revanche, si le ciel est bien noir, les ombres deviennent très denses et en général complètement bouchées, sans le moindre détail. Normal, puisque lors de prises de vues diurnes les ombres sont éclairées, parfois fortement, par le ciel. En couleurs, c'est une autre affaire, chaque film réagit un peu à sa façon et les teintes, toujours à cause de l'effet Schwarzschild, sont presque toujours décalées et pour les temps très longs, de sévères dominantes apparaissent, qui ne peuvent pas être corrigées par un tirage argentique traditionnel. Les capteurs numériques donnent des résultats variables, chacun pourra essayer avec son propre appareil.

 
Ploumanac'h

Les rochers de Ploumanac'h au clair de lune. Le ciel légèrement voilé a permis d'obtenir un contraste acceptable et des ombres pas trop denses. La pose est de l'ordre de 5 min avec un film de 125 ISO.
 
Ploumanac'h

Les conditions sont les mêmes, mais les lumières de la ville de Ploumanac'h sont maintenant dans le champ. Le négatif est assez clair mais bien détaillé dans les zones sombres, en revanche il est sérieusement brûlé dans les zones lumineuses. Le tirage nécessite un masquage sérieux pour faire ressortir les lumières de la ville qui sont exposées sous l'agrandisseur environ 20 fois plus que le reste de l'image.
 
Paysage nocturne au bord d'un étang éclairé par le clair de Lune. Le ciel très peu nuageux a permis d'obtenir un filé d'étoiles malgré la présence de la Lune.
 
Entrée du fort du Salbert, pris en 10 minutes de pose, éclairé par le clair de Lune. Malgré les nuages, on pourrait croire que cette photo a été prise en plein jour mais, en voyant les étoiles, on constate qu'elle a bien été prise de nuit.

Inclure la Lune dans le cadre

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Les photographes ont essayé depuis longtemps de réaliser des compositions nocturnes en incluant la Lune mais ce n'est guère que vers le milieu du XXe siècle que les améliorations de la technique ont enfin permis d'obtenir des résultats satisfaisants.

On peut maîtriser beaucoup de choses mais pas les phases de la Lune. Si en principe le Soleil est toujours visible pendant la journée, il n'en va pas de même la nuit pour la Lune. Il n'est pas inutile de se préoccuper de ce petit problème avant de s'embarquer pour une séance de prises de vues nocturnes ...

  • L'appareil devra impérativement permettre d'effectuer des poses longues, il sera alimenté par du film 100 ISO ou, s'il est numérique, réglé sur une sensibilité aussi basse que possible. Les fortes sensibilités produisent des images trop granuleuses ou trop bruitées.
  • Un pied rigide est absolument indispensable.
  • On peut aussi conseiller quelques autres accessoires : un déclencheur souple, un chronomètre, un carnet de notes pour inscrire les conditions de la pose (utile surtout si l'on utilise du film ... et si l'on n'a pas oublié sa lampe de poche).

Lors de vos premières tentatives de photo de nuit vous passerez probablement beaucoup de temps à faire des essais mais cela ne doit pas vous décourager ; par la suite, avec l'expérience, les séances seront probablement plus fructueuses. La meilleure période dure à peu près une semaine et elle est centrée sur la date de la pleine Lune. De nombreux facteurs peuvent faire varier les conditions de pose, par exemple la présence de nuages ou de brouillard, la hauteur de la Lune sur l'horizon, le caractère plus ou moins réfléchissant des sujets photographiés, etc. Les torrents et les cascades donnent souvent de bons résultats en pose longue.

Si la Lune est brillante devant un ciel très noir, il est possible de la masquer pendant une partie de la pose afin qu'elle ne soit pas surexposée : un disque de carton de quelques cm de diamètre tenu au bout d'une tige mince est le bon outil pour ce faire, il suffit de le tenir de façon que son ombre se projette sur l'objectif. Inversement, on peut accroître l'éclairement de certaines parties du sujet, un arbre, une maison abandonnée, un rocher ... à l'aide d'un ou plusieurs éclairs de flash ou même d'une simple lampe de poche. La présence des étoiles, les traces des phares de voitures, peuvent apporter des éléments intéressants dans la composition des images.

Effets spéciaux et trucages

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Les poses très longues permettent de photographier en tenant compte non seulement de l'espace et de la lumière, mais aussi du temps. Il en résulte d'innombrables possibilités pour tout photographe imaginatif.

Lors des poses longues en ville, il est ainsi possible d'éliminer les piétons. Ceux-ci étant mobiles et souvent réduits à l'état de silhouettes plus ou moins sombres, ne produisent aucune image enregistrable lors des prises de vue suffisamment longues, disons au-delà de 30 s pour avoir une idée. Une avenue animée peut ainsi se transformer en désert. Pour les voitures c'est un peu différent, elles disparaissent assez facilement mais il reste la trace des phares et des feux rouges, qui ne semblent plus supportés par rien.

L'usage de sources lumineuses portatives, lampes ou flashes, permet de « peindre avec la lumière » en éclairant de façon sélective certains éléments de la scène, c'est ce que font des photographes comme Troy Paiva, dont les travaux sont montrés à la fin de cet article. Un même personnage peut être enregistré plusieurs fois, en différents endroits, sous plusieurs éclairs. La grande profondeur de champ procurée par un diaphragme très fermé permettra même d'en obtenir des images nettes à des distances très différentes de l'appareil.

Quelques trucs

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Un posemètre indépendant peut rendre de grands services mais dans les situations difficiles il risque de se faire piéger aussi lourdement que les systèmes de mesure des appareils. Penser, quand c'est possible, à mesurer la lumière en s'approchant du sujet ou en opérant sur un élément proche identiquement éclairé. Une mesure directe de la lumière incidente avec un posemètre indépendant peut donner de très bons résultats.

Le pied est un « accessoire essentiel » mais gare aux vertèbres, tous les pieds stables et rigides permettant de travailler à hauteur d'homme sont lourds, très lourds. Un monopode n'assure qu'une stabilisation partielle et généralement insuffisante. Un accessoire qui se révèle souvent intéressant est une pince rigide (genre serre-joint de menuisier) munie d'une rotule, à condition évidemment de trouver un support adéquat.

Le déclencheur souple, électrique ou à retardement, vous permet de déclencher avec le minimum de vibration. Utiliser le retardateur est une bonne idée, à condition que le sujet soit fixe.

Pas de panique si, pendant une pose longue, un événement imprévu se produit. Par exemple, alors que l'on veut enregistrer les traînées produites par les phares des voitures, l'une d'entre elles s'arrête : pour éviter d'obtenir une tache lumineuse très désagréable, il suffit de fermer temporairement l'objectif avec son bouchon ou de couvrir l'appareil avec un tissu noir.

En cas de ratage, il est parfois possible de refaire la prise de vue plus tard. Si vous n'avez pas noté les paramètres de la prise de vue, vous risquez de refaire exactement les mêmes erreurs.

Les nuits sont souvent froides, couvrez-vous bien, Wikilivre serait navré de perdre des lecteurs victimes d'une grippe mal placée !

Données pratiques pour l'utilisation d'appareils numériques

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Pour beaucoup d'amateurs, manque de lumière signifie utilisation du flash. C'est ainsi qu'on voit à Paris des touristes photographier la Tour Eiffel au flash ou mieux encore, d'autres qui photographient tout Paris, toujours au flash, depuis le sommet de la Tour Montparnasse ... Il est vrai que sur certains appareils les flashes ne sont pas débrayables, mais alors que faut-il penser de ceux qui vendent de tels engins et de ceux qui les achètent ?

La première erreur à éviter est certainement de laisser l'appareil sur la position automatique de base, car alors, si la nuit est bien installée, le résultat sera un rectangle tirant plus ou moins vers le noir, parfois coloré de façon imprévisible, avec un bruit numérique épouvantable et quelques taches claires figurant les sources lumineuses présentes dans le champ. Par dessus le marché, de telles images sont souvent floues, d'abord en raison des mouvements de l'opérateur et aussi parce que les systèmes de mise au point automatiques de beaucoup d'appareils ont une fâcheuse tendance à n'en faire qu'à leur tête lorsque la lumière est très basse. Bref, l'effet peut être curieux ou amusant mais il est sans doute ambitieux de penser que l'on obtiendra ainsi quelques chefs d'œuvre immortels.

Préparer l'appareil

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Le mode Photo de nuit est aujourd'hui généralisé sur les appareils mais il n'est guère intéressant que pour ceux qui ne permettent aucune commande manuelle. En effet, s'il donne des résultats bien moins mauvais que le mode tout automatique de base, en revanche il pousse à fond la sensibilité du capteur, ce qui engendre un maximum de bruit numérique, et il ouvre en grand le diaphragme, ce qui diminue de façon parfois inacceptable la profondeur de champ.

Quand tout le reste a échoué, dit le proverbe, il est temps de penser à regarder le mode d'emploi ... Il vaudra mieux travailler en mode manuel, si toutefois l'appareil le permet, en réfléchissant bien au parti que l'on peut tirer des divers réglages possibles, qui varient beaucoup selon les modèles entre tout ou rien.

La seule solution pour éviter le bruit numérique est de régler manuellement la sensibilité apparente du capteur sur les valeurs les plus basses, 50, 100 ou 200 ISO. Il ne faut jamais oublier qu'en réalité, ce réglage ne fait nullement changer la sensibilité du capteur, laquelle dépasse rarement 100 ISO, mais influe sur le logiciel de traitement du signal embarqué dans l'appareil. Le diaphragme sera suffisamment fermé pour atténuer les défauts optiques presque toujours présents aux grandes ouvertures et aussi pour obtenir la profondeur de champ souhaitable. On évitera naturellement de trop le fermer, ce qui diminuerait inutilement une lumière déjà très faible. Naturellement, ce double choix imposera la valeur du temps de pose, qui sera souvent trop long pour que l'on puisse tenir l'appareil à main levée et songer, ne fût-ce qu'un bref instant, à obtenir une image nette de sujets mobiles.


 
 
Arès de nuit : les reflets des réverbères alignés sur l'avenue sont tentants mais l'appareil est tenu à main levée et le flou de bougé est inévitable. Même endroit, l'appareil est monté sur pied mais l'autofocus, trompé par les reflets sur l'eau, n'a pas su faire la mise au point là où il fallait et rien n'est net.

Installer l'appareil

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Tout support stable peut convenir pour immobiliser l'appareil, un mur, un poteau, le toit d'une voiture, etc. mais il est alors généralement impossible de cadrer correctement, car l'appareil ne peut pas être orienté convenablement. Dans bien des cas, on perd toute possibilité d'utiliser le viseur, quand il existe, ou même de voir l'écran de visualisation.

On trouve dans le commerce des sacs souples contenant divers produits, comme des billes plastiques très légères, et sur lesquels on peut faire reposer l'appareil tout en gardant une certaine possibilité d'orientation. Il est assez facile de se confectionner un tel matériel avec un sachet en toile ou en plastique incomplètement rempli de haricots secs, de lentilles, de riz, de maïs ou tous autres produits que l'on peut avoir sous la main. Si l'on doit improviser un tel support, n'importe quel sac en plastique rempli de sable ou de graviers trouvés sur place peut faire l'affaire, mais évidemment rien ne vaut un trépied solide et rigide, qui non seulement permettra d'immobiliser l'appareil dans la position que l'on voudra, mais également le préservera dans une large mesure des chocs et des chutes.

Pour mettre toutes les chances de son côté, il n'est pas inutile d'éviter les petits mouvements et vibrations dues à l'action de la main sur le déclencheur, l'idéal est de disposer d'un déclencheur souple. À défaut, le retardateur donne également de bons résultats mais la prise de vue se trouve différée de quelques secondes, ce qui est sans importance pour les sujets fixes.

Maîtriser la lumière

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En photo de nuit, on ne peut guère avoir confiance dans les systèmes de mesure automatiques de la lumière. Lorsque le contraste est trop grand, comme nous l'avons signalé plus haut, il n'existe aucune pose correcte permettant d'obtenir un rendu satisfaisant des hautes lumières en même temps que des zones sombres. La seule solution, ou presque, consiste à faire des essais pour trouver le moins mauvais compromis possible, ce que permettent sans frais les appareils numériques dont on peut effacer les images.

Il se peut que l'on souhaite mettre en valeur un sujet proche, un personnage par exemple, dans un cadre nocturne. Sans précaution spéciale, ce sujet sera probablement réduit à une silhouette sans grand intérêt. Le flash intégré à la plupart des appareils, utilisé pendant une pose longue, permet d'éclairer le sujet principal, mais il faut se garder de la sur-exposition qui le transformera immanquablement en « fromage blanc ». Naturellement, cette lumière additionnelle est très directe et envoyée presque dans la direction de l'axe optique, ce qui donne un éclairage très plat, sans modelé, généralement peu flatteur. Un flash indépendant, décalé par rapport à l'appareil, ou une mieux lampe tenue à la main permettra avec un peu d'expérience d'obtenir de bien meilleurs résultats. Le sujet proche peut alors être littéralement « peint avec la lumière », mais il faut pour cela que la pose soit suffisamment longue.

Finalement il en va de la photo de nuit comme de telle ou telle position du Kama-Soutra : seule l'expérience peut l'apprendre !

Poses multiples

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Si le sujet est très contrasté et composé uniquement d'éléments immobiles il existe une possibilité très intéressante pour limiter les dégâts : faire plusieurs poses avec des expositions très différentes. Une des poses sera très longue, les zones lumineuses seront copieusement surexposées et inutilisables, mais un maximum de détails pourra être enregistré dans les zones sombres. Une autre pose sera au contraire relativement courte, les zones sombres seront réduites à des plages noires mais les hautes lumières seront convenablement détaillées. La combinaison des deux clichés grâce à un logiciel de traitement d'images pourra donner, avec un peu d'habileté, une photographie parfaitement utilisable... Évidemment, l'appareil ne doit absolument pas bouger et il ne faut en aucun cas toucher au diaphragme, afin que les deux images puissent être très exactement superposées.

Traitement des images

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On peut obtenir de bons résultats en superposant deux images :

  • La première est exposée normalement, ce qui permet d'obtenir une photographie des zones éclairées avec un maximum de détails. Les hautes lumières, qui correspondent généralement à des sources lumineuses incluses dans le champ, sont évidemment brûlées.
  • La seconde est très surexposée, de façon à avoir un rendu plus correct des sources de lumière.

Les deux images sont ensuite superposées grâce à deux calques que l'on met en coïncidence. Celui des hautes lumières doit être fortement dégradé de façon que les transitions ne soient pas trop violentes. Il va de soi que l'appareil doit être fixé sur un pied très stable et il vaut mieux qu'aucun des éléments présents dans le champ ne se déplace entre les deux prises de vue.

Effets des diverses sources de lumière disponibles en ville

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Les éclairages urbains font de moins en moins appel aux lampes à incandescence classiques au profit d'autres sources beaucoup plus économiques à l'usage en raison de leur rendement lumineux largement supérieur. Les meilleures de ce point de vue sont les lampes à vapeur de sodium (jusqu'à 100 lm/W) et les lampes à vapeur de mercure à haute pression (50 lm/W), contre 15 à 20 lm/W seulement pour les ampoules tungstène. Il est vraisemblable que dans les toutes prochaines années nous verrons apparaître d'autres sources lumineuses avec des caractéristiques encore plus intéressantes.

 

Ces lampes modernes font largement appel aux phénomènes de luminescence et la lumière qu'elle émettent est pour l'essentiel très inégalement répartie tout au long du spectre visible. C'est particulièrement vrai pour les lampes au sodium dont l'émission est pour l'essentiel concentrée dans deux raies spectrales très voisines situées dans le jaune ; ces lampes sont celles qui donnent les moins bons résultats en photographie.

La photographie présentée ici montre une rue éclairée par des lampes au sodium et présentant cette dominante jaune caractéristique. Les objets environnants ne peuvent pas montrer leurs vraies couleurs puisqu'ils ne reçoivent que du jaune et ne peuvent donc rien renvoyer d'autre. Une telle dominante ne peut être corrigée que globalement, mais le résultat n'est jamais très bon et il vaut mieux, finalement, ne rien faire.

On voit aussi sur la photo les lumières plus ou moins verdâtres émises par des sources comportant de la vapeur de mercure (lampes à haute pression et/ou tubes fluorescents). La balance des blancs de l'appareil, réglée sur « automatique » selon les données Exif, s'est sans doute approchée du réglage « tungstène » puisque l'on voit apparaître ça et là quelques zones à peu près blanches correspondant probablement à ce type de source ; de même, la balise de signalisation a pris des couleurs « normales » en étant vraisemblablement éclairée par les phares d'une automobile. Ce décalage très probable de la balance des blancs n'a pas éliminé la dominante jaune, et pour cause, il a seulement rendu la lumière du sodium un peu plus terne et le ciel beaucoup plus bleu.

Thèmes

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Les lumières de la ville

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Pont de Brooklyn

Une très vieille photo qui date de 1903
 
Montréal la nuit

C'est ici le cas typique d'une photo faite trop tôt, les lumières de la ville ne font pas le poids par rapport à la lumière du jour et les bâtiments forment une masse sombre peu agréable.
 
Taipei

Une photo aux tonalités assez peu agréables, manquant de contraste et de composition, avec des plages sombres fortement bruitées.
 
Brisbane

L'eau est ici un élément important de la composition. Lorsqu'elle est plus ou moins agitée, son aspect dépend beaucoup de la longueur de la pose, il vaut mieux, en cas de doute, allonger le temps plutôt que de le raccourcir.
 
Shinjuku

Une image finalement assez lugubre de cette ville japonaise.
 

Wellington City.
Le panoramique peut donner de très bons résultats et la version grand format est d'une qualité impressionnante.


Paysages urbains

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Ports, aéroports, zones industrielles

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Monuments

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Exposition universelle de Paris, 1900, le Palais lumineux

Cette photo a un caractère essentiellement historique. La photo de nuit ne date pas d'hier mais il s'agit ici très vraisemblablement d'une photographie en noir et blanc mise ultérieurement en couleurs, comme cela se faisait souvent à l'époque.
 
Église Gustaf Vasa à Stockholm

La photo n'est pas inintéressante mais la tache lumineuse sur le bord gauche devrait être coupée car elle attire trop le regard, au détriment du monument.
 
Pagodes du lac Shanhu (Guanxi, China)

Évidemment les éclairages bien conçus facilitent la tâche des photographes. Ici, toutefois, les couleurs sont quelque peu outrées, peut-être serait-il intéressant de les désaturer légèrement. La présence de l'eau est toujours un élément favorable pour jouer avec les reliefs et améliorer la composition des images.


Spectacles, sports

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Édifices, ouvrages d'art

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Sites naturels

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Vie nocturne

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Enregistrement des mouvements

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Chemin de lumière :

Les paysages de nuit peuvent être agrémentés de belle façon par les traces laissées par des objets lumineux. Ici le passage des automobiles permet de donner beaucoup de profondeur à la scène.

Liens externes

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Le travail de Troy Paiva

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Voir Lost America, les photos de nuit de Troy Paiva : http://www.lostamerica.com/about.html ou http://www.flickr.com/photos/lostamerica/sets/

Troy Paiva a d'abord utilisé des films inversibles Kodak 160 ISO Tungsten et 100VS chrome jusqu'en 2005, puis un appareil reflex numérique Canon EOS 20D. La plupart des photographies ont été réalisées avec des objectifs grand-angulaires. Les effets sont obtenus à la prise de vue et non par un post traitement informatique. Troy Paiva n'utilise pas de film négatif car il est difficile pour de telles photos d'obtenir le rendu convenable lors du traitement par le laboratoire.

La technique numérique a bouleversé la façon de faire des photos de nuit. Là où il fallait attendre le développement pour constater que la plupart des diapos étaient noires et inutilisables, on peut voir immédiatement le résultat et recommencer s'il n'est pas bon.

La principale source d'éclairage est le clair de Lune, ce qui limite les périodes favorables à 6 ou 8 jours à chaque cycle. Juste avant d'être pleine, la Lune est déjà visible au moment du crépuscule. Les éclairages urbains peuvent poser des problèmes, en particulier les ampoules au sodium dont le rayonnement jaune monochromatique n'engendre que des images très pauvres en couleurs. Des éclairs de flash, colorés ou non, permettent en outre d'éclairer des éléments particuliers du sujet, tandis que de petites lampes à diodes électroluminescentes peuvent mettre en valeur certains détails particulièrement intéressants. Prévoir des batteries rechargeables plutôt que des piles, dont l'usage finit par être ruineux.

Quelques conseils de Troy Paiva pour l'éclairage :

  1. plus l'objectif est fermé, plus il faut être près du sujet, surtout si l'on utilise des gélatines colorées.
  2. attention à la distance à laquelle vous éclairez : trop près, le sujet est brûlé, trop loin, l'effet est nul.
  3. attention à la teinte et à la brillance des sujets : s'ils sont à la fois sombres et brillants, il faudra des quantités d'éclairs pour obtenir un effet notable.
  4. un vieux flash à bon marché est suffisant pour obtenir de bons résultats, mais il faut que les batteries soient bien chargées ...
  5. les bons vieux flashes munis d'un tube au xénon donnent de belles lumières, tandis que les petits flashes à diodes électroluminescentes donnent des tons qui tirent vers le bleu.
  6. certaines gélatines colorées sont trop sombres, d'autres trop claires donnent des couleurs délavées. Les préférées de Troy sont vendues par la société Roscoe.
  7. inutile d'éclairer au flash les zones qui reçoivent l'éclairage direct de la pleine Lune : comme en plein jour, les éclairs doivent être utilisés pour déboucher les ombres et non pour accentuer les lumières.
  8. la lumière lunaire agissant pendant de longues durées est finalement beaucoup plus intense que ce que l'on imagine généralement ...

Les temps de pose varient de quelques secondes à plus de 10 minutes. Ils sont nettement plus courts avec l'appareil numérique dont le capteur ignore les défauts de réciprocité. La sensibilité est réglée sur 100 ISO afin d'obtenir une image aussi propre que possible et généralement le diaphragme est f/5,6. Attention, les capteurs chauffent et au bout de 5 à 6 minutes cela fait apparaître un bruit thermique sur les images. Les temps très longs permettent de se déplacer dans le champ pour « peindre avec la lumière » sans figurer soi-même sur l'image.

Le post-traitement est important pour obtenir des séries d'images homogènes. L'équilibrage de la température de couleur et des dominantes colorées est beaucoup plus facile si l'on utilise le mode RAW. Il faut presque toujours éclaircir les ombres pour en extraire des détails significatifs, mais c'est une opération qui doit rester discrète afin qu'on ne la remarque pas. Il est intéressant d'essayer diverses combinaisons lumineuses tant que l'appareil est solidement immobilisé sur son trépied. On peut alors reprendre le ciel d'une des photos pour le greffer sur une autre, etc. Des corrections de perspective peuvent aussi renforcer l'impact visuel.

Troy Paiva tient cependant à garder un aspect « documentaire » à son travail et s'abstient donc de tout apport d'éléments étrangers dans ses photos.

 
Hypermarché et station d'essence abandonnée à Lockhart, Californie, 2007.

Données techniques : Canon 20D, pleine Lune, pose de 4 minutes, pas de lumière additionnelle.

L'éclairage urbain au sodium de Los Angeles, à environ 120 km, se réfléchit sur les nuages.

 

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Bibliographie

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  • CASTELET, Guy .- Images nocturnes. In : Chasseur d'Images, n° 2, octobre-novembre 1976, pp. 50-53.
  • CORBIN, Michael .- Éclairages nocturnes. In : Photofan, n° 6, 16 juillet 2005, p. 16.
  • HENON, Fabrice .- Nuits parisiennes. In : Photofan, n° 8, 5 décembre 2005, p. 16.
  • MIELE, Pascal .- C'est beau une ville la nuit [photos en noir et blanc de Jean-Pierre Brindeau]. In : Photofan, n° 9, 14 février 2006, pp. 98-105.


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