Photographie/Thèmes/La nature/Les mammifères

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La photographie des mammifères sauvages pose actuellement de nombreux problèmes en raison de l'afflux des photographes, de leur méconnaissance fréquente des animaux et de leurs biotopes. Les responsables des Parcs naturels, comme celui de la Vanoise, ont constaté que les animaux désertaient les zones les plus fréquentées dans la journée, ne se montrant plus que très tôt le matin. Â certains endroits, il est même devenu nécessaire de fermer certaines zones au public pour que les femelles puissent mettre bas sans être importunées.

Passez inaperçu

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La chasse photographique est avant tout une activité solitaire. Vous aurez un maximum de chances d'être repéré et de revenir bredouille si vous partez en groupe. Avec des enfants, ce sera bien pire, il ne restera sur le terrain que les animaux sourds ou mentalement déficients, autant dire aucun. À la rigueur, et pour des raisons de sécurité, vous pourrez opérer avec un compagnon très aguerri, avec qui vous communiquerez par signes. Dans certains milieux comme la haute montagne, il est toujours dangereux de partir seul.

En France, beaucoup d'animaux sont terrorisés par la présence d'un être humain, mais ce n'est pas forcément le cas dans tous les pays du monde, en particulier dans ceux qui n'ont pas nos prétendues « traditions » de chasse, au fusil s'entend. Approcher certains animaux comme les isards ou les bouquetins, qui distinguent très bien les formes et les mouvements et de plus possèdent une ouïe et un odorat très développés, cela se mérite. Ces animaux se déplacent généralement en groupes, en hardes, et des guetteurs sont chargés de donner l'alarme en cas de présence suspecte, pendant que les autres s'alimentent ou se reposent. Arriver à les photographier de près (tout est relatif !) est une chance qui se mérite, car elle est souvent la récompense de longues heures de marche et d'effort physique. Vous devrez toujours avancer face au vent, en vous dissimulant au mieux grâce aux reliefs du terrain, aux rochers, aux buissons, etc.

Pendant les marches d'approche, vous devrez de plus éviter de piétiner les plantes, dont certaines peuvent être protégées, ce qui sera plus facile si vous avez fait l'effort de les connaître. Il ne vous est évidemment pas interdit de les photographier au passage.

Les camouflages doivent être adaptés non pas aux yeux des humains, mais à ceux des animaux. La plupart des mammifères ne perçoivent pas le rouge et cette couleur que nous trouvons particulièrement voyante ne l'est généralement pas pour eux. Le taureau ne se rue pas sur la muleta en raison de sa couleur, mais parce qu'il essaie désespérément de se défendre et qu'elle est le seul objet en mouvement qui lui semble pouvoir être attaqué.

Les appareils et les objectifs seront quant à eux garnis d'un adhésif spécial, appelé « gaffer », qui évitera tout scintillement au soleil et en outre les protègera contre les conséquences des contacts intempestifs avec les rochers ou les branchages. Comme il vaut mieux ne pas coller de gaffer sur la lentille frontale, celle-ci sera protégée aussi souvent que possible par un bouchon.

L'approche

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C'est sans doute la phase la plus délicate, la plus longue et la plus incertaine. Essayez autant que possible de la préparer, afin de ne pas partir entièrement au hasard. En montagne, par exemple, observer à la jumelle et de très loin les hardes de chamois, d'isards ou de bouquetins, plusieurs jours de suite, vous permettra de voir si ces animaux ont pris des habitudes, par exemple s'ils se reposent ou se nourrissent dans les mêmes zones à la même heure.

Évitez d'approcher les animaux par en-dessous, ils risquent de faire rouler des pierres dans leur fuite et cela peut vous mettre dans une position dangereuse ; c'est vrai même avec des animaux domestiques tels que des moutons ou des chèvres. Si vous les approchez par dessus vous risquez au contraire de les voir s'affoler et parfois chuter mortellement dans un ravin. Si vous parvenez à vous approcher à une distance qui rend les prises de vues possibles, alors il faut préparer votre matériel pour passer à l'action, après quoi vous devrez de façon quasi obligatoire vous mettre à découvert, ce qui vous fera très vite repérer. Souvent, les animaux s'habitueront à votre présence pour peu que vous sachiez rester discret, photographiez autant que possible sans bruit, déplacer-vous sang effectuer de mouvements brusques, et surtout sachez « mitrailler » en profitant à fond de l'instant qui vous est offert. Si les animaux se contentent de s'éloigner de quelques mètres, ne bougez plus et attendez qu'ils se tranquillisent. En revanche, s'ils prennent la fuite, la séance est terminée, il est totalement inutile de chercher à les poursuivre.

L'affût

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à venir

Photographies en réserve

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Bibliographie

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  • HAERTELMEYER, Pierre .- Safari dans la Vanoise. In : Chasseur d'Images, n° 2, octobre-novembre 1976, pp. 32-35.