Photographie/Thèmes/Le flou

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Généralités modifier

Alors que les fabricants d'objectifs redoublent d'efforts pour améliorer sans cesse le « piqué » de leurs produits et que les systèmes de stabilisation d'image se généralisent, on peut se demander s'il est bien raisonnable de créer des photographies partiellement ou totalement floues.

En fait, bien utilisé, le flou peut apporter le « petit truc en plus » qui fait qu'une image autrement banale attirera l'attention du spectateur. Il ne faut évidemment pas en abuser mais c'est un moyen dont il faut savoir user dans diverses circonstances, par exemple !

  • pour éliminer des éléments superflus : lorsqu'un sujet se trouve placé devant un fond riche en détails, ces derniers peuvent détourner l'attention du spectateur au détriment de la mise en valeur du centre d'intérêt principal ; on se débrouille alors, en ouvrant davantage le diaphragme, pour diminuer la profondeur de champ, en concentrant la netteté sur ce qui mérite intérêt et en faisant basculer tout le reste dans le flou. Le degré de flou des sujets en mouvement peut même être si important que ceux-ci ne peuvent plus être identifiés et, parfois, finissent par disparaître entièrement.
  • créer une ambiance : là encore, la diminution de la profondeur de champ peut changer l'ambiance d'une scène, lui apporter un élément de poésie, créer une émotion, etc.
  • donner une impression de mouvement : si l'on cherche souvent à « figer » les objets en mouvement, il est parfois intéressant au contraire d'utiliser des temps de pose importants pour les rendre flous et donner une certaine « dynamique » aux photographies.
  • réaliser des images abstraites : le flou permet de transformer les images des objets au point que ceux-ci deviennent parfois impossibles à reconnaître ; c'est alors la composition géométrique, l'harmonie des couleurs ou d'autres éléments qui font le charme des photographies.

Les diverses sortes de flou modifier

Les causes du flou ou du manque de netteté des photographies sont relativement nombreuses, certaines sont indépendantes de la volonté du photographe mais d'autres sont au contraire parfaitement intentionnelles. Les premières donnent presque toujours des photos ratées, les secondes peuvent, avec éventuellement un peu de chance, conduire à la création d'images intéressantes.

Flou lié à des insuffisances techniques modifier

Plutôt que de flou, on parlera ici, de façon péjorative, de manque de netteté.

  • Mauvaise qualité de l'objectif utilisé pour la prise de vues : il y a moins de « culs de bouteille » sur le marché que dans les années 1970 mais il est clair que tous les objectifs en service actuellement ne se valent pas et il en existe encore avec lesquels il est tout simplement impossible d'obtenir une image parfaitement nette, quoi que l'on fasse. On trouve aussi des objectifs qui sont dans l'ensemble très bons, sauf lorsqu'ils sont utilisés à pleine ouverture.
  • Mauvaise qualité de la surface sensible : les pellicules actuelles sont en général très bonnes mais elles ne fournissent pas toutes la même qualité de « piqué », surtout les plus sensibles ; l'influence du traitement n'est d'ailleurs pas négligeable. Les appareils numériques anciens possédaient des capteurs bien trop pauvres en photosites pour qu'ils puissent fournir des images bien détaillées. Le grain des pellicules et le bruit des capteurs numériques sont aussi des facteurs qui diminuent la netteté.


 
Chouette :

Il faut ici cliquer sur l'image pour l'agrandir. Il est probable que le manque de netteté générale de cette photo a des causes multiples mais que l'on peut l'imputer pour une large part à la qualité insuffisante du zoom utilisé sur une longue focale et avec une ouverture relative élevée.


Flou de mise au point et manque de profondeur de champ modifier

Les rayons lumineux issus d'un objet situé hors du plan de mise au point de l'appareil forment sur la surface sensible des taches plus ou moins floues et plus ou moins agréables selon les paramètres de la prise de vue. Si la mise au point n'est pas faite sur le sujet principal, celui-ci est flou et la photographie peut le plus souvent être considérée comme ratée. Si la scène photographiée comprend à la fois des plans éloignés et des plans rapprochés, la faiblesse éventuelle de la profondeur de champ ne permet pas toujours d'en obtenir une image nette dans toutes ses parties.

Il n'est pas toujours facile de faire une mise au point exacte, particulièrement si le niveau lumineux est faible ou si le sujet est très peu contrasté. Parfois aussi, et c'est un piège redoutable, le système de mise au point automatique se règle là où ce n'est pas souhaitable, laissant le sujet principal dans le flou ; plus grave, les systèmes de visée de bien des appareils ne permettent pas de s'en rendre compte.


 
Scorpion :

Voici un exemple classique de mise au point décalée. La zone de mesure du système de mise au point de l'appareil est au centre, de sorte que la gamelle en plastique bleu est très nette tandis que la bestiole qu'il s'agissait de montrer est floue.

 
Faible profondeur de champ :

Une seule fleur se trouve ici dans le plan de mise au point, tout le reste est flou ou même très flou, ce qui permet de concentrer le regard sur le sujet principal ; le fait que celui-ci soit centré facilite sans doute le travail de l'autofocus mais ne permet pas forcément d'obtenir la meilleure composition possible.


Le « bokeh » modifier

Le terme « bokeh » a fait son apparition dans le langage photographique occidental (un peu snob) vers la fin des années 1990. Il fait référence au mot japonais boke, qui signifie tout simplement « flou » et désigne plus particulièrement l'aspect que prennent les arrière-plans des photographies en fonction de divers paramètres tels que l'objectif utilisé et la forme de son diaphragme.. Le flou, volontaire ou non, peut contribuer à mettre le sujet principal en valeur s'il a pour effet d'atténuer l'impact visuel des détails susceptibles de perturber la vision. La question n'est pas anodine car l'aspect des zones floues varie beaucoup selon l'objectif utilisé et il peut être parfois franchement désagréable. La formation d'images floues en-dehors du plan de mise au point est étudiée dans un article spécialisé consacré au bokeh.

Flou dû aux mouvements modifier

Comme l'œil, l'appareil photographique est capable d'enregistrer les formes et les couleurs mais en plus, il « enregistre le temps ». Avec un obturateur à rideaux, les différentes zones de l'image ne sont pas enregistrées simultanément, mais successivement au fur et à mesure du déplacement de la fente qui laisse passer la lumière. Lorsque l'on fait une photographie de feu d'artifice, il est possible et même conseillé de masquer et de démasquer l'objectif pour pouvoir enregistrer sur la même image les traces d'explosions qui durent chacune un temps non négligeable et qui peuvent s'être produites à plusieurs minutes d'intervalle.

Un autre chapitre traite des multiples manières de suggérer le mouvement sur les photographies.

Lorsque la prise de vue se fait avec un temps de pose relativement long, l'appareil enregistre en continu tout ce qui se passe pendant l'ouverture de l'obturateur. Si l'image se déplace sur la surface sensible, elle laisse des traces plus ou moins allongées, des traînées, qui peuvent constituer aussi bien des défauts que des éléments essentiels à la composition de l'image.

Les mouvements en question peuvent être classés en plusieurs catégories :

 
Mouvements involontaires de l'appareil

Le plus souvent, il s'agit de mouvements involontaires dus au manque de stabilité de l'appareil, avec à la clé des photos bonnes pour la poubelle. Le flou de bougé présent sur cette photo produit un effet curieux qui invite à conserver ce cliché en archives.

 
Mouvements volontaires de l'appareil

Ici, la pose relativement longue effectuée depuis une automobile engagée dans un tunnel produit un effet de filé plus ou moins tremblé pour tous les éléments lumineux fixes.

 
Mouvements du sujet

Cette photographie faite avec un temps de pose relativement long et sur pied montre à la fois des éléments immobiles parfaitement nets et un manège dont les parties lumineuses ont laissé des traînées caractéristiques.

 
Déplacement des éléments optiques

Des images intéressantes peuvent être obtenues en actionnant la variation de focale d'un zoom pendant la prise de vue, ce qui produit un effet d'éclatement et une impression de vitesse.

 
Mouvement de la pellicule

On obtient des images curieuses avec des caméras fixes munies de pellicules qui défilent à vitesse constante devant une fente. Ces caméras spéciales, utilisées par exemple pour enregistrer les « photos-finish » à l'arrivée des courses, peuvent être remplacées par des systèmes équivalents numériques.

 
Mouvements simultanés

Ici le photographe a suivi plus ou moins bien les enfants en train de se balancer, le mouvement du sujet se combine au mouvement de l'appareil.

 
Kayaks dans le courant

La pose de 1/2 s a permis de réaliser cette belle image de mouvement.

Flou provoqué par un filtre modifier

Le flou plus ou moins intense provoqué par un filtre placé devant l'objectif permet divers effets. On peut le mettre à profit par exemple pour adoucir un portrait en estompant les petits défauts de la peau, etc. Au lieu de filtres, on peut utiliser la buée formée sur l'objectif pour superposer à l'image nette une image secondaire plus ou moins floue. Des traces de vaseline déposées sur l'objectif ou mieux sur un filtre vissé devant l'objectif visent le même but, mais avec des résultats plus constants puisque la vaseline ne tend pas à s'évaporer comme le fait la buée.

Flou réalisé par post-traitement modifier

Tous les logiciels de traitement d'images offrent des fonctions permettant d'appliquer à l'ensemble du champ ou à certaines zones de l'image seulement diverses sortes de flou.


élément de l'image originale élément de l'image retouchée
 
 
Tout pour plaire : branchages désordonnés, feuillages ni nets ni flous, fils électriques, etc. Un peu de flou gaussien localisé sur les zones voulues, on a un « faux-vrai bokeh » et la photo est sauvée.

Flou localisé modifier

La présence de corps étrangers à la surface des objectifs ou des filtres peut produire des taches ou des zones plus ou moins floues sur les images. Les causes sont multiples : gouttes d'eau, grosses poussières, insectes, etc.

Usages du flou modifier

Éliminer des éléments superflus modifier

 
La faible profondeur de champ fait que le pissenlit est net mais pas l'océan derrière lui, ce qui permet de mettre en valeur le sujet principal

Créer une ambiance modifier

 
Le mouvement de l'eau pendant une pose longue permet ici de ne pas avoir un simple effet miroir mais au contraire de donner à la scène un aspect quelque peu irréel

Donner une impression de mouvement modifier

Lorsque le sujet est mobile, il est souvent plus intéressant de suggérer son mouvement par une utilisation adroite du flou que par la recherche d'une netteté maximale. Le flou peut concerner le sujet lui-même dans un environnement fixe, ou au contraire l'environnement si l'on s'efforce de suivre l'élément mobile en déplaçant l'appareil.

Dans la photographie sportive par exemple, il faut s'efforcer de mettre en valeur les mouvements, lors d'un tir au but par exemple, mais aussi lorsque ces mouvements sont plus petits et subtils. Il est fréquent que l'on suive le sujet mobile dans le viseur.

Abaisser la vitesse d'obturation modifier

Plus celle-ci est élevée, plus la netteté sera grande et plus le sujet sera figé. Pour photographier les cascades de façon intéressante il faut souvent des poses d'au moins 1/4 s ou mieux de plusieurs secondes, si possible. Moins les sujets sont rapides, plus il faut augmenter les temps de pose. Un escargot peut être transformé en bolide par un réglage judicieux de l'appareil mais il est pratiquement impossible de préconiser des valeurs précises, l'expérience étant dans ce domaine la meilleure conseillère ... et il vaut mieux pour le portefeuille utiliser un appareils numérique !

Naturellement, si le niveau lumineux est très élevé, il ne sera pas facile, même avec un diaphragme fermé à fond, d'obtenir des photos correctement exposées. Un filtre gris neutre monté devant l'objectif est alors tout-à-fait utile ou même indispensable.

 
Un écoulement d'eau figé par un très court temps de pose
 
Le même écoulement à vitesse lente. Le résultat est évidemment très différent
 
Avec un temps de pose de 1/4 s les objets mobiles laissent des traces relativement courtes et on peut plus ou moins deviner leurs silhouettes.
 
Mais avec un temps de 2 s ces traces sont nettement plus longues et plus intéressantes, les silhouettes des véhicules ont pratiquement disparu.
 
Ici le temps de pose atteint 20 s, il ne reste plus des automobiles que les traces de leurs feux de signalisation, tout se passe comme si les éléments en mouvement étaient réduits à des fantômes transparents dont on ne perçoit plus que la trace de leurs éléments lumineux.

Immobiliser l'appareil modifier

L'impression de mouvement est plus facile à obtenir si les zones floues se démarquent facilement des zones nettes. Une photographie dans laquelle le sujet et l'environnement sont flous est généralement inutilisable ; le plus souvent, il s'agira pour le photographe d'obtenir un décor parfaitement net dans lequel il tentera d'évoquer par un flou aussi contrôlé que possible le mouvement du sujet.

Comme dans ces conditions le temps de pose a toutes les chances d'être relativement long, un solide trépied s'impose, ou à défaut tout autre support permettant d'immobiliser complètement l'appareil.

Adopter le mode « priorité vitesse » modifier

Le degré de flou dépend directement de la distance parcourue par le sujet mobile pendant l'ouverture de l'obturateur, on peut donc dire que la variable essentielle est alors le temps de pose. Comme de faibles variations de ce dernier peuvent avoir une forte influence sur le résultat final, il est donc essentiel que le photographe puisse en reprendre le contrôle au lieu de travailler en mode automatique.

Faute d'un mode « priorité vitesse », il est parfois possible de passer en mode manuel, ce qui peut compliquer quelque peu la tâche mais permet tout de même d'avoir des résultats convenables à condition de pouvoir régler le diaphragme à une valeur convenable et surtout de ne pas se trouver « en butée », ce qui ne manquerait pas de provoquer une sur-exposition ou parfois une sous-exposition avec les conséquences que l'on devine. La possibilité d'accéder à l'histogramme de la photographie que l'on vient de prendre est précieuse pour évaluer le résultat d'une série d'essais. Le plus souvent, il faudra opérer en faible lumière, par exemple au crépuscule, ou adopter un moyen efficace de diminuer la quantité de lumière qui pénètre dans l'appareil.

Fermer le diaphragme modifier

C'est la façon la plus simple de compenser l'effet de temps de pose importants mais la diminution du diamètre du diaphragme a d'autres effets qui ne doivent jamais être oubliés. Tout d'abord, elle augmente la profondeur de champ et donc le nombre d'éléments du sujet qui seront perçus comme nets. Souvent, il s'agira d'éléments capables de perturber la vision et/ou de compliquer l'image. Par ailleurs, lorsque le diaphragme est dans une position proche de sa fermeture maximale, la qualité optique diminue en raison de la diffraction.

Abaisser la sensibilité modifier

C'est une autre façon efficace de compenser l'allongement du temps de pose. Si l'on utilise une pellicule, il est fréquent que l'on ne puisse pas faire varier ce paramètre, surtout si l'on ne compte effectuer qu'un petit nombre de prises de vues d'un sujet occasionnel ; si au contraire on prévoit de charger l'appareil pour une série importante de prises de vues alors il vaudra mieux choisir une pellicule aussi peu rapide que possible, ce qui devient aujourd'hui problématique car de nombreux produits disparaissent du marché. Avec un appareil numérique, ce problème ne se pose pas et l'on se contentera de régler la sensibilité apparente du capteur sur la plus basse valeur possible, ce qui donnera d'ailleurs en même temps la meilleure qualité d'image.

Utiliser un filtre gris neutre modifier

Souvent, il est impossible d'obtenir un temps de pose suffisamment long car même en réglant la sensibilité à la plus basse valeur possible et en fermant le diaphragme à fond, l'image est systématiquement sur-exposée. Les filtres gris neutre absorbent uniformément toutes les lumières colorées et sont donc capables d'assombrir l'image qui se forme sur la surface sensible sans en changer la couleur.

Diverses densités sont généralement disponibles afin que l'on puisse ajuster au mieux l'assombrissement. Les filtres polarisants ont le même effet mais ils n'absorbent qu'un peu plus de la moitié de la lumière qui les traverse et leur efficacité en matière d'assombrissement n'est donc pas très élevée. En associant deux filtres polarisants que l'on croise plus ou moins, il est théoriquement possible de réaliser une sorte de « robinet à lumière » permettant d'obtenir une variation continue de l'assombrissement mais l'image que l'on obtient généralement dans ces conditions a toutes les chances d'être teintée lors des plus fortes absorptions. Par ailleurs, il n'est jamais bon de multiplier les surfaces air-verre devant un objectif en raison de la baisse de qualité optique que cette accumulation peut provoquer. En revanche, un polariseur peut affaiblir sélectivement certaines lumières, saturer les couleurs de certains objets, etc., et son utilisation reste possible en association avec un filtre gris neutre.

Expérimenter la synchronisation lente modifier

Ce mode d'exposition combine une pose longue avec un coup de flash, ce qui donne pour résultat une traînée de flou pendant la pose associée avec une image « figée » par l'éclair. La synchronisation sur le premier rideau, la plus courante, donne alors une image nette précédée par une image floue, ce qui laisse une impression généralement désagréable et contre nature. La synchronisation sur le second rideau procure au contraire une image nette suivie par l'image floue, ce qui est plus conforme à l'idée très subjective que l'on se fait du mouvement.

Tenter le flou de « filé ... » modifier

Cette fois c'est l'appareil qui suit le sujet qu'il faut garder aussi net que possible et naturellement ce mouvement a pour effet de rendre flous tous les éléments fixes. L'impression de vitesse devient alors très forte mais cette technique est très aléatoire. C'est un peu comme pour certaines positions du Kama-soutra, seule la pratique peut permettre de l'apprendre. Les appareils numériques permettent aujourd'hui, heureusement, de s'exercer à loisir sans que cela nuise gravement à la bonne tenue des finances familiales.

 
Le sujet principal est net et le décor flou. Malheureusement le mouvement de droite à gauche donne l'impression que cette voiture « rentre » au garage et cela détruit quelque peu l'aspect dynamique de la scène

« ... et le coup de zoom » modifier

En changeant la distance focale pendant la prise de vue, on obtient une image nette au point central et d'autant plus floue que l'on va vers les bords. Les traînées radiales dessinées par les zones les plus lumineuses donnent alors un effet d'éclatement. Si l'appareil est fixe, ce mouvement semble provenir du centre de l'image mais si en plus d'actionner le zoom on déplace l'appareil, alors on obtient un éclatement décentré, ce qui peut être plus agréable à l'œil. Là encore, la multiplication du nombre des essais n'est en aucun cas une garantie de réussite ...

 
effet de « zooming »

Réaliser des images abstraites modifier

 
Des éclairages urbains tracent des lignes grâce aux mouvements volontaires imprimés à l'appareil. Les pointillés sont dus à l'extinction périodique de sources luminescentes alimentées en courant alternatif.

Le Flou Stroboscopique modifier

Le flou stroboscopique est un flou reproduit à partir d'un mouvement circulaire sur tourne-disques, par exemple, en faisant varier le temps de pose de l'appareil photographique en fonction de la vitesse angulaire, soit ici celle de la platine, afin d'obtenir un angle de rotation précis selon la formule :

 

Table stroboscopique modifier

angle  /6/6  /6/4  /6/3  /6/2  /6 2 /6
33 tr/min 0,1515151515 0,2272727273 0,303030303 0,4545454545 0,9090909091 1,8181818182
vitesse 1/6 s 1/5 s 0,3 s 0,5 s 1 s 2 s
45 tr/min 0,1111111111 0,1666666667 0,2222222222 0,3333333333 0,6666666667 1,3333333333
vitesse 1/10 s 1/6 s 1/5s 0,3s 0,6s 1,3s
78 tr/min 0,0641025641 0,0961538462 0,1282051282 0,1923076923 0,3846153846 0,7692307692
vitesse 1/15s 1/10s 1/8s 1/5s 0,4s 0,8s

Expériences modifier

 
Disque de Newton à l'arrêt
 
Prisme à 2 

Et on obtient par un système de 6 équations à 7 inconnues pour chaque angle par rapport à une couleur :

Vert jaune orange rouge violet indigo bleu blanc
25 80 35 50 60 35 75 360
50 65 70 60 30 20 65 360
35 75 80 45 50 20 55 360
45 80 70 60 45 20 40 360
60 60 40 50 20 40 90 360
40 60 50 40 60 30 80 360
360 360 360 360 360 360 360 360


+ Vert = 4,200764818
+ Jaune = 5,990439771
+ Orange = –1,833652008
+ Rouge = –2,728489484
+ Violet = 0,575525813
+ Indigo = –8,304015296
+ Bleu = 3,099426386

Disque de Newton en RVB modifier

Synthèse additive modifier

En flou stroboscopique modifier

En flou stroboscopique, on peut reproduire la synthèse additive avec un appareil photographique : c'est le phénomène de la lumière réfléchie comme de la lumière projetée sur un écran et surtout moins nocive pour la santé. On peut vérifier aussi la synthèse additive des couleurs sur le disque en le fixant sur un ventilateur, par exemple, où elle sera visible à vision humaine mais ne le sera pas sur une caméra.

 

 

Synthèse additive par lumière réfléchie
sur un disque à 45 tr/min
Couleurs sur un disque à l'arrêt
pour une synthèse additive
par lumière réfléchie

Diagramme de Venn des couleurs synthèse additive étendues modifier

Gamme de gris
Disque synthèse additive étendue pour marron rose rouge vert
Disque synthèse additive étendue pour orange violet gris bleu
Disque synthèse additive étendue( Cuivre, lavande, saumon et or)

Théorie de l'absorption et de la réflexion de la lumière par les surfaces colorées modifier

       
Vitraux Fond gris Nuancier stroboscopique
sur fond chromatique
Stroboscopie de disque
aux couleurs chromatiques

Flou stroboscopique sculpté modifier

   
Modèle de flou stroboscopique sculpté Flou stroboscopique sculpté

Flou cinétique radial modifier

   
Stroboscopie à  /6 Retouche d'image faite à la main
Effet bras de levier modifier

Dans le flou stroboscopique, l'effet bras de levier consiste, en diminuant l'angle de rotation avec une vitesse stroboscopique plus élevée, à éloigner du centre le flou vers l’extérieur et avoir un centre plus net.

Le flou stroboscopique rectiligne modifier

À plus grande échelle, le mouvement circulaire devient rectiligne et on obtient du flou stroboscopique rectiligne.

 
Stroboscopie rectiligne photographique à 0,005s
Retranscription du son par la couleur modifier
When The Saints Go Marching In
   
Partition en spirale
pour Flou Stroboscopique
Chaque couleur représente
une note selon sa longueur d'onde
Joué en Flou Stroboscopique en  /2
pour faire une mesure à 4 temps

Le flou stroboscopique est un flou visible produit par l'effet d'un mouvement périodique d'un ou plusieurs points sur un disque captés lors de la prise de vue :

 

 
Spirales sextuples sur un intervalle de 30 degrés avec 6 couleurs peintes sur vinyle à l'arrêt du tourne disque
 
Platine tournant à 78 tours/min pour obtenir un flou visible avec une vitesse d'ouverture de l'appareil photo de 1/15 s
 
78 tours/min 30° 1/15 s
 
78 tours/min 30° 1/15 s
 
Vitraux sur fong gris pour flou stroboscopique
 
78tours/min 1/15 s 30°
 
Stroboscopie faite à 1,3 s 45 tours/min pour faire un tour complet soit 2 
 
Photographie de Lewis W. Hine stroboscopiée à l'artisanale
 
Flou stroboscopique dans le sens horaire
 
Flou stroboscopique dans le sens horaire

  
Sonisphere

 
Disque de Newton à l'arrêt
 
Stroboscopie du Disque de Newton à vitesse proche du 0  
 
À vitesse proche du 2  
 
"When The Saint Go Marching In " Partition en spirale pour Flou Stroboscopique où chaque couleur représente une note selon sa longueur d'onde
 
"When The Saint Go Marching In" Joué en Flou Stroboscopique en pi/2 pour faire une mesure à 4 temps
 
Partition lumineuse de My Way formatage en pi/3 avec 8 octets sur 5 pistes
 
Effet stroboscopique de My Way en 33 tours/min pour une rotation de pi/3 en 0.3 s
 
Partition du Bolero de Ravel en 10 secteurs de 12 octets sur 8 pistes
 
Bolero joué à 78 tours en flou stroboscopique prise à 1/13s pour 2pi/10
 
Partition de Smile (temps modernes) de 72 secteurs de 4 noires sur 12 pistes
 
Partition de Smile (temps modernes) en mouvement angle pi/3 0.3 s 33tours/min
 
Partition de Swanee de Gershwin en 96 secteurs de 4 octets sur 6 pistes
 
Partition de Swanee de Gershwin joué en flou stroboscopique pour pi/4
 
Partition de Swanee de Gershwin joué en flou stroboscopique pour pi/8
 
Partition de "The Entertainer" de Scott Joplin (72 secteurs de 8 double croche sur 6 pistes)
 
"The entertainer" en mouvement de pi/6 1/6 s sur 33 tours/min
 
Partition du "French Cancan" d'Offenbach, 144 secteurs de 4 croches sur 12 pistes
 
French cancan partition qui tourne pour un angle de pi/6 1/15 s 78 t/min
 
"Lettre à Elise " de Beethoven 90 secteurs de 6 doubles croches sur 15 pistes
 
"Lettre à Elise " de Beethoven pi/3 78 t/min 1/8 s
 
"Marche de Radetzky" de Johann Strauss 104 secteurs de 8 doubles croches sur 13 pistes
 
"Marche de Radetzky" de Johann Strauss pi/4 78 tours/min 1/10 s
 
Partition de Nocturne op9 no2 de Chopin 36 secteurs 12 pistes 48 triples croches
 
Nocturne op9 no2 de Chopin angle 2pi/3 vitesse 1/4 s 78 tours/min
 
Habanera de "Carmen"(Georges Bizet) 88 secteurs sur 11 pistes 8 doubles croches
 
Habanera de "Carmen"(Georges Bizet) angle pi/4 vitesse 1/6 s 45 tours/min
 
Partition de la Marseillaise de Rouget de Lisle 40 secteurs 10 pistes 1/16 s
 
La Marseillaise de Rouget de Lisle jouée en flou stroboscopique pi/2 45 t/min 0,3 s
 
"Pomp and circumstance" de Edward Elgar 80 secteurs 10 pistes 1/4 s
 
"Pomp and circumstance" de Edward Elgar 45 t/min 1/6 s pi/4
 
Partition de "El condor pasa" 48 secteurs 12 pistes 16 doubles croches
 
El Condor pasa en flou stroboscopique angle pi/2 1/5 s 78t /min
 
Partition de "Lascia Ch'io Pianga" de l'Opéra Rinaldo de G.F Händel pour Flou stroboscopique 42 secteurs 7 pistes une croche
 
"Lascia Ch'io Pianga" en Flou stroboscopique joué en 45 t/min 1/5 s pi/3
 
Partition de "chicken reel" 52 secteurs 13 pistes 1 croche
 
Flou stroboscopique de "chicken reel" de Joseph M Daly 1/5 s 78 t/min pi/2
 
Partition de "L'apprenti Sorcier" de Paul Dukas pour flou stroboscopique 28 secteurs 7 pistes 3 croches
 
"L'apprenti sorcier" en flou stroboscopique pi/2 1/5 s 78 t/min
 
Partition "Les Partisans" des Chœurs de l'Armée Rouge en flou stroboscopique 25 secteurs sur 5 pistes 1 croche
 
Les Partisans des Chœurs de l'Armée Rouge en flou stroboscopique 2 pi/5 1/4 s 45 t/min
 
"Bella Ciao" partition source 18 secteurs sur 9 pistes 8 croches par secteurs
 
Bella Ciao en flou stroboscopique pi 78 t/min 0,4 s
 
Valse n° 2 (dimitri chostakovitch) pour Flou stroboscopique 39 secteurs 12 doubles croches sur 13 pistes
 
Valse n° 2 (Dimitri Chostakovitch) 2 pi/3 78 tours/min 1/4 s
 
"Lac des cygnes" de Tchaikovsky partition pour flou stroboscopique 26 secteurs sur 13 pistes 8 croches
 
"Lac des cygnes" de Tchaikovsky en flou stroboscopique pi, 4 s, 78t/min
 
Partition "Camarada Hans Beimler " de Ernst Busch 36 secteurs sur 12 pistes de 8 croches
 
"Camarada Hans Beimler" de Ernst Busch Flou stroboscopique 2 pi/3 78 t/min 1/4 s
 
"La truite" de Franz Schubert (partition) 65 secteurs sur 13 pistes 1 double croche
 
"La truite" de Franz Schubert en flou stroboscopique 2 pi/5 78 t/min 1/6 s
 
Toccata et fugue en re mineur-Yasuo Sugiyama-flou stroboscopique-code source60 secteurs 12 pistes 16 doubles croches
 
Toccata et fugue en re mineur 1/4 s 2 pi/5 45 t/min
 
Bleu Danube de Strauss Johann en Flou stroboscopiquecode source 345 secteurs sur 23 pistes 6 croches
 
Bleu Danube de Strauss Johann en Flou stroboscopique compilé 2 pi/15 1/8 s 33 t/min
 
Schémas de "La Marche turque" de Mozart (1ère partie) pour flou stroboscopique (112 secteurs 14 pistes unité 8 doubles croches)
 
La Marche turque de Mozart (1ère partie) en flou stroboscopique(78 t/min 1/20 s pi/8)
 
Schémas de "La Marche turque" de Mozart (2ème partie) pour flou stroboscopique (112 secteurs 14 pistes unité 8 doubles croches)
 
La Marche turque de Mozart (2ème partie) en flou stroboscopique (78 t/min 1/20 s pi/8)
 
Hilarity Rag - James Scott- Flou stroboscopique- code source 256 secteurs 32 pistes base 1 double croche
 
Hilarity Rag - James Scott- Flou stroboscopique- compilation 1/6 s 45 t/min angle pi/4

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