Photographie/Thèmes/Les enfants

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Les enfants, petits ou grands, sont une source d'inspiration constante pour les photographes et constituent le thème principal d'un grand nombre de photos de famille.

Pour autant, il ne s'agit pas d'un sujet facile. Sauf pour les nourrissons qui n'ont pas encore conscience d'être photographiés, le photographe doit avant tout se faire oublier pour obtenir des images « naturelles », non posées. Ceci dit, la discrétion n'est pas une assurance de réussite car les enfants bougent beaucoup, leurs expressions sont très changeantes et le premier conseil que l'on peut donner est de multiplier les prises de vue. Les photographes expérimentés dans le domaine de la photographie des enfants estiment qu'il faut beaucoup de chance pour obtenir, lors d'une séance de prise de vues, plus de 10 % de bons clichés. La photographie numérique permet ici, désormais et heureusement, d'épargner le porte-monnaie !

Les photographies d'enfants sont très souvent entachées des mêmes défauts. Pour la famille proche, les aspects affectifs font oublier les erreurs du photographe mais un œil extérieur, insensible aux aspects sentimentaux, ne manque pas de les remarquer. Aussi, quelques conseils peuvent être bienvenus pour élever la qualité de l'album de famille ...

Prenez souvent des photos de vos enfants

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Les enfants changent vite et pour les parents, le compteur des années tourne de plus en plus vite. Autant de raisons pour sortir l'appareil le plus souvent possible, en particulier pour « immortaliser » tous les instants qui correspondent à une « première fois » : l'accouchement si vous pouvez, le premier sourire, les premiers pas, ... bref, toutes les étapes du développement de votre fils ou de votre fille.

Guettez les émotions et les expressions

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Les tout-petits ne connaissent ni inhibition ni autocensure devant l'appareil, profitez-en pour enregistrer les grimaces, les pleurs, les moues, pas seulement les sourires ! Plus tard, cela devient pus difficile car les enfants ont souvent tendance à poser devant le photographe ; il faut alors prendre quelques photos puis se faire oublier. C'est lorsque les enfants reprennent leur comportement naturel que la véritable séance de prise de vue peut commencer !

Serrez les cadrages

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Les expressions et les émotions seront presque toujours mises en valeur en choisissant des cadrages rapprochés qui éliminent du champ tous les éléments indésirables. Quand c'est possible, il vaut mieux se rapprocher qu'utiliser un objectif de longue focale. Attention, en achetant un appareil, à la distance minimale de mise au point, qui ne doit pas être trop grande sous peine d'obtenir des séries de photos floues. Une distance de mise au point minimale d'un mètre est bien trop importante.

Multipliez les angles de prise de vue

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... Mais faites-le autant que possible en évitant les prises de vue plongeantes qui écrasent les enfants. Pensez à vous accroupir, à vous asseoir au sol, de façon à vous situer au niveau des yeux de vos petits modèles.

Incluez d'autres personnages dans le champ

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La grande sœur, le petit cousin, le grand-père, vont susciter diverses activités qui apporteront beaucoup de variété dans les prises de vue.

Attention au décor !

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Un fond simple ou très flou évitera d'inclure dans le champ des éléments perturbateurs pour la vision. Déplacez-vous et surveillez attentivement les éléments de l'environnement pour bien mettre en valeur votre sujet.

Préférez la lumière naturelle au flash

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La lumière solaire, surtout si elle est un peu diffusée par des nuages blancs, est de loin la meilleure. Si le flash est absolument nécessaire, veillez à tourner l'appareil de façon à éviter les ombres portées qui soulignent très désagréablement le visage, il vaut mieux que ces ombres se produisent du côté des cheveux et non du côté du nez ... Dans une pièce claire, si c'est possible, utilisez un flash indépendant et envoyez l'éclair sur un mur ou au plafond. Les photos prises au flash en pleine face écrasent les visages.

Utilisez autant que possible un objectif très lumineux

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  • Avec un objectif très ouvert, vous pourrez profiter au maximum de la lumière naturelle, y compris en intérieur. La lumière qui provient des fenêtres donne généralement une grande impression de naturel ; un réflecteur vous permettra de « déboucher » les ombres si nécessaire.
  • Soignez la mise au point sur les yeux ; en opérant à grande ouverture la profondeur de champ est faible et, si elle permet de rendre flous beaucoup d'éléments indésirables, elle demande en revanche un point d'accroche pour le regard du spectateur. Généralement, il s'agit des yeux, mais il peut bien sûr y avoir des exceptions.
  • Vous pouvez en effet souhaiter faire la mise au point sur une autre zone que les yeux, par exemple sur les mains d'un enfant en pleine activité.
  • Une grande ouverture permet d'obtenir des temps de pose très courts, ce qui est favorable pour saisir une expression ou une attitude fugitive.
  • Un objectif très ouvert est presque toujours à focale fixe ; son encombrement et son poids sont beaucoup plus faibles que ceux d'un gros zoom, votre boîtier reflex ainsi équipé sera beaucoup plus maniable et vous serez plus vite prêt pour réaliser des prises de vues spontanées.

Galerie de photos

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La grossesse

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Elle fait partie de l'histoire de l'enfant mais les bonnes photos de cette phase de la vie sont relativement rares, pour de multiples raisons. L'une d'entre elles est le refus des futures mamans qui se trouvent souvent grotesques dans cet état. Il y a pourtant d'excellentes photographies en puissance, à condition que le photographe soit habile, en particulier pour bien éclairer son modèle, et doté d'une certaine capacité de persuasion. On notera, non sans intérêt, que beaucoup de photographies de femmes enceintes sont en fait des autoportraits.

La naissance

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Même si dans les contrées dites « civilisées » l'accouchement est devenu un acte médical, il ne faut pas oublier que 90 % des enfants naissent de par le monde en-dehors des structures hospitalières, de façon naturelle, « à la maison ». Dans certains pays, cela se passe entre femmes, les hommes sont exclus.

En France, il est devenu relativement courant que les pères puissent assister aux accouchements, même, parfois, en cas de césarienne. Encore faut-il qu'ils puissent « tenir le choc » mais ceux qui y parviennent sont amplement récompensés. Faire des photos dans ces conditions est toutefois très difficile, mais pas impossible.

  L'accouchement, un moment d'intense émotion

Il n'existe apparemment pas de photographies d'accouchement « normal » dans les ressources de Wikipédia, c'est une lacune qu'il faut sans doute combler.
 
Après un accouchement sans assistance

Cette jeune maman vient d'accoucher de manière totalement naturelle, sans assistance, le bébé est enveloppé avec les moyens du bord pour le protéger du froid, tout va bien et le papa a eu la présence d'esprit de sortir son appareil photo. Techniquement, le cliché n'est pas parfait, la mise au point est approximative, la lumière du flash provoque des ombres très disgracieuses mais l'émotion est là, intense, et tant pis pour le reste !
 
Accouchement par césarienne vu par le père

La scène peut évidemment choquer les personnes sensibles mais le sang est ici symbole de vie et rien ne justifierait qu'il soit interdit de photographier de tels instants. Sur le plan technique, le papa photographe a fait ce qu'il a pu avec la lumière très dure et très crue du scialytique, saluons avant tout le sang-froid dont il a fait preuve pour réaliser ce cliché hors du commun.
 
Naissance par césarienne

Évidemment ce mode de naissance n'est pas naturel et il n'est certainement pas normal que l'on y recoure par simple convenance. On ne sait pas s'il existe ici un lien de parenté entre le photographe et le bébé, en revanche il est clair que la dominante verdâtre due à l'éclairage fluorescent devrait être corrigée car elle donne un aspect particulièrement lugubre à la scène.
 
Présentation du bébé après la césarienne

Cette fois le photographe n'est apparemment pas le père puisque celui-ci peut être vu au contact de la maman à laquelle on présente son fils. Sur le plan technique c'est nettement meilleur ; la netteté est bonne, la lumière a été aussi bien maîtrisée qu'il était possible de le faire dans une salle d'opération, les divers protagonistes de l'action sont très présents et la composition de l'image est plutôt bonne. On peut affirmer sans grand risque d'erreur qu'il ne s'agit pas là d'un travail de débutant.
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Bébé vient de naître

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La naissance est immédiatement suivie d'un certain nombre d'actions menées en général très rapidement par l'équipe soignante. Ces actions n'ont lieu qu'une fois et se déroulent en général plus ou moins hors de la vue la jeune maman, raison de plus pour « couvrir l'événement » lorsque c'est possible.

 
Coupure du cordon ombilical

Le premier geste qui fait du nouveau-né un être véritablement indépendant. Nous avons ici une bonne image de reportage, bien composée et bien éclairée.
 
Le cordon est coupé

Même lorsqu'une photo a pour vocation première de constituer un document, elle doit être soignée. Dans un reportage, on ne maîtrise évidemment pas tous les éléments du décor mais on peut malgré tout minimiser les effets
 
Autre version

Quelques corrections rapides permettent de montrer dans quel sens on peut améliorer l'image précédente. Naturellement, il faudrait disposer de l'image originale pour conserver une qualité optimale. Les couleurs ont été rééquilibrées, en corrigeant l'énorme dominante jaune-verdâtre dur à un éclairage mal pris en compte au niveau de la balance des blancs. La saturation a été légèrement diminuée afin de calmer l'éclat des rouges, les niveaux un peu corrigés de façon à augmenter le contraste. Un recadrage a permis d'enlever le fantôme situé à gauche et la tache blanche qui attirait trop le regard, ainsi que quelques détails inutiles vers le haut et vers le bas. Évidemment on ne peut rien améliorer du côté du pied qui semble prendre appui sur le cadre.
 
Un moment de repos

Le bébé tout juste né se calme sur le ventre de sa mère. L'ambiance relativement sombre convient bien à la scène.
 
Bébé pleure

Un grand classique, apparemment les problèmes commencent...
 
Et pourquoi pas le noir et blanc ?

La suppression des couleurs et le cadrage serré font que cette photographie a beaucoup plus de force que la précédente.
 
Première pesée

Un document banal pour le personnel de la maternité mais à coup sûr émouvant pour les parents.
 
Bilan de santé

Même remarque que précédemment. Le bébé, né par césarienne, a somme toute l'air assez serein. Le principal défaut de cette photographie réside dans les hautes lumières qui sont « brûlées » et ne contiennent plus aucun détail. Une petite correction lors de la prise de vue aurait peut-être permis d'atténuer ce défaut en diminuant l'exposition, au détriment bien sûr des valeurs sombres. Rappelons-nous que l'œil accepte bien mieux la perte de détails dans les ombres que dans les zones claires.
 
Visite de la grande sœur

Bien difficile ici de lire dans les pensées de la petite fille en contemplation devant la nouvelle venue dans la famille. Il n'y a pas grand chose à redire à cette photographie, sinon que la lumière des éclairages fluorescents donne une dominante désagréable qui pourrait être corrigée. La netteté est bonne, l'éclairage acceptable et la composition de l'image, qui est cadrée serrée pour éviter tous les détails inutiles, met bien la scène en valeur. Le photographe s'est fait oublier et c'est très bien ainsi.
 
Bébé dort

Cette photo est floue et c'est dommage. Les circonstances de la prise de vue ne sont pas connues dans le détail mais on observe que la netteté des éléments les plus éloigné est moins mauvaise que celle des plus proches. On peut en déduire logiquement que le photographe a tenté de réaliser un cadrage serré mais que son appareil était doté d'un objectif dont la distance minimale de mise au point était trop grande par rapport au besoin.
 
Certains sucent leur pouce ...

... et d'autres trouvent d'autres solutions pour s'endormir plus facilement. L'éclairage très doux convient bien à la scène, le drap blanc constitue un réflecteur intéressant pour déboucher les ombres ... et l'appareil permettait une mise au point à courte distance indispensable pour réussir ce cliché intimiste. Bravo Anthere !
 
Un instant de sérénité

Bravo encore à Florence, l'heureuse maman !
 
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La couveuse

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Un prématuré en couveuse

Compte tenu de l'appareillage qui permet de maintenir ce nouveau-né en vie, il est bien difficile d'introduire des éléments affectifs dans une telle image, mais si on a l'occasion de prendre ce genre de cliché, il faut en profiter.
 
A nurse keeps an eye on a baby in the neonatal ward in Basrah
Surveillance

Bassora, Irak. Une infirmière surveille un bébé placé en couveuse. Il s'agit ici d'un document, le photographe a pris ce cliché dans le cadre de son travail.
 
Le bébé en gros plan

Le contraste entre l'appareillage, certes moins impressionnant que dans le cas de la première photo, et l'apparente sérénité du bébé, est assez saisissant. C'est probablement ce qui a incité le photographe à compléter son reportage par un gros plan, alors qu'il n'y était peut-être pas obligé.
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Une vie de bébé

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Tous les instants de la vie quotidienne sont bons à prendre pour réaliser de belles images, qui plus tard seront autant de souvenirs. Les photos de familles devraient être l'objet de tous les soins, alors qu'elles sont beaucoup trop souvent le résultat de prises de vues très négligées.

Bibliographie

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  • DRUEL, Pascal .- La face cachée des enfants [photographies en noir et blanc de Marie Vandenbeuck, dite Marie VDB]. In : Photofan, n° 12, octobre-novembre 2006, pp. 92-99.
  • MUR, Stéphan .- Passion foot. In : Photofan, n° 14, 15 février 2007, pp. 10-11.
  • PERONNE, Bruno .- Les élèves de Julio Garcia [photos d'enfants du Guatemala]. In : Photofan, n° 10, 24 avril 2006, p. 17.
  • SULTAN, Galith .- Dans la poussière, la sueur et l'espoir [reportage sur les jeunes du township de Kliptown, à Soweto]. In : Photofan, n° 9, 14 février 2006, pp. 114-124.
  • Le club : Le monde de l'enfance de Jean-Pierre Horlin. In : Chasseur d'Images, n° 19, 1er janvier - 29 février 1980, pp. 32-39.


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