Grec ancien/Modes
L'alphabet | Les déclinaisons | La conjugaison | Divers | Théâtre | Annexes |
---|---|---|---|---|---|
Les modes sont — comme en français — des traits grammaticaux qui dénotent la façon dont le verbe exprime l'action. Par exemple, « Mange ta soupe ! » est au mode impératif ; c'est un ordre.
Il ne faut pas confondre les temps avec les modes.
Il existe six modes en grec ancien (contre sept en français) :
- Quatre dits indicatifs :
- indicatif
- impératif
- subjonctif
- optatif
- Deux dits impersonnels :
- infinitif
- participe
L'indicatif
modifierL'indicatif est le mode qui exprime une certitude, une chose vraie.
- Par exemple : Je lis un livre.
L'impératif
modifierL'impératif exprime un ordre ou une obligation.
- Par exemple : Lis ton livre !
En grec ancien, l'ordre général (avec idée de durée ou de répétition) s'exprime à l'aide de l'impératif présent et l'ordre ponctuel (sans idée de durée ou de répétition) à l'aide de l'impératif aoriste.
- Ἄκουε τοῦ διδασκάλου! (ordre général)
- Νῦν δὲ ἄκουσον μου! (ordre ponctuel)
- Κάλει αὐτόν (ordre général)
- Καλεῖσον αὐτόν (ordre ponctuel)
Le subjonctif
modifierLe subjonctif exprime des faits éventuels.
- Par exemple : Il est possible que je lise un livre demain.
L'optatif
modifierC'est un mode propre au grec ancien, au vieux persan, au sanskrit, à l'albanais, au japonais et au finnois que l'on ne retrouve pas en français. Il exprime le souhait et ressemble au subjonctif et au conditionnel français.
- Par exemple : Oh ! Qu'il puisse arriver avant la fin du spectacle !
En grec ancien, l'expression de la condition présente de nombreuses différences avec le français [1].
- Le potentiel est exprimé grâce à l'optatif présent, aoriste ou parfait suivi de la particule ἄν.
- L'irréel du présent s'exprime généralement au moyen de l'imparfait de l'indicatif suivi de la particule ἄν.
- L'irréel du passé s'exprime généralement grâce à l'aoriste suivi de la particule ἄν (il existe cependant un flottement dans les textes quant au temps employé pour exprimer l'irréel du passé ou du présent ; c'est le contexte qui permet essentiellement de le déterminer).
L'infinitif
modifierC'est la forme non conjuguée d'un verbe.
- Par exemple : Manger.
En grec ancien, la terminaison de l'infinitif présent est « -ειν » pour la forme thématique active, « -μεν » (surtout dans le dialecte dorien), « -ναι », ou « -μεναι » pour l'athématique actif, « -θαι » (« -σθαι » si précédé d'une voyelle) pour le médio-passif.
L'infinitif a une connotation de l'optatif ou du subjonctif car il est utilisé pour exprimer une volonté (ou action à prendre), une opinion personnelle ou apparence observable, en complément du verbe ou en complément circonstanciel, qui en français seraient rendus par « pour + infinitif », « à + infinitif » ou la subordination en subjonctif.
Le participe
modifierLe participe (et, en français, sa célèbre règle d'accord) est un mode qui donne à un verbe les caractéristiques d'un adjectif.
- Par exemple : Le Parthénon est éloigné de chez nous.
Références
modifier- ↑ Assimil, Le Grec ancien (2010 (p. 432))