Photographie/Conseils aux débutants/Les modes scènes

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Généralités

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La quasi totalité des appareils photo numériques actuels proposent une gamme plus ou moins étendue de « modes scènes ». Certains de ces modes sont véritablement utiles, d'autres doivent plutôt être considérés comme des gadgets sans véritable intérêt ; le propriétaire de l'appareil ne les utilisera probablement jamais, mais le vendeur vous les fera miroiter pour mieux vous vendre son produit.

Le fait d'utiliser un mode scène revient à indiquer à l'appareil quel type de photographie vous avez l'intention de réaliser. Compte tenu de cette information, l'appareil va modifier son mode de fonctionnement par l'intermédiaire d'un logiciel embarqué pour optimiser la prise de vue, sans que le photographe ait véritablement à se soucier du détail de ces réglages. C'est ainsi que se trouveront changés des facteurs tels que l'équilibre des couleurs, le temps de pose, l'usage du flash, le calage de la mise au point, etc.

Le photographe chevronné aux commandes d'un appareil dont tous les réglages sont accessibles fera généralement aussi bien et souvent même beaucoup mieux que l'appareil réglé sur un mode scène. Cependant, s'il ne dispose que d'un appareil compact dont il ne peut régler ni l'ouverture, ni la vitesse, ni la mise au point, il doit choisir avec discernement le meilleur mode possible pour effectuer ses prises de vues. Ce qui le gênera le plus ne sera sans doute pas de s'en remettre à un automatisme quelconque, mais de ne pas savoir ce que fait exactement cet automatisme...

Certains appareils offrent plus de 20 modes scènes différents. Ce n'est pas forcément une simplification, car le choix devient trop complexe et les réglages peuvent se révéler finalement plus compliqués que s'ils étaient complètement manuels. Cependant, quelques appareils des dernières générations 2008 sont capables de choisir eux-mêmes le mode scène le plus approprié et donc de basculer eux-mêmes, par exemple, du mode portrait au mode paysage, ce qui tend à résoudre ce problème. On peut quand même parier que les systèmes-experts embarqués, comme tous les automatismes tendant à faciliter la prise de vue, présenteront des lacunes ou des dysfonctionnements dans certaines des conditions particulièrement difficiles recherchées par les photographes aventureux toujours en quête d'images inédites.

Les modes vraiment utiles

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Le mode « paysage »

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Beaucoup de photographies d'amateurs représentent des paysages photographié au hasard des promenades ou des voyages au long cours : campagne, montagne, marines, espaces urbains...

La première chose que fait l'appareil est de régler la mise au point sur l'infini. Ce réglage est justifié par le fait que dans certaines situations, l'appareil ne repère pas de sujet contrasté au niveau des zones de mise au point et donc ne sait pas quoi faire. C'est par exemple le cas lorsque toute la zone centrale de l'image est occupée par un ciel uniforme, ou lorsqu'un élément trop proche est « accroché » par l'autofocus.

Ensuite, le diaphragme est fermé autant que faire se peut, de façon à obtenir une grande profondeur de champ. La zone de netteté va ainsi s'étendre des plus lointains arrière-plans jusqu'aux éléments les plus proches, à conditions toutefois qu'ils ne le soient pas trop. Ce mode de fonctionnement n'est d'ailleurs pas toujours idéal, comme nous le verrons par la suite, car il peut arriver que le premier plan soit trop rapproché pour que l'on puisse en obtenir une image nette lorsque la mise au point est réalisée sur l'infini. Avec des appareils munis de capteurs minuscules, le problème ne se posera généralement pas mais les possesseurs d'appareils reflex feront bien de se pencher très sérieusement sur la notion de distance hyperfocale.

L'emploi du mode paysage ne garantit pas l'obtention d'images nettes en toutes circonstances. L'usage d'un pied rigide, même s'il paraît superflu, permet de mettre toutes les chances de réussite de son côté. Un bon pare-soleil évite la plupart des taches qui peuvent se produire lorsque des pinceaux de lumière frappent directement l'objectif. Quant à la construction et au cadrage des images, ils dépendent du photographe et de lui seul.


  L'absence de détails dans la zone centrale de l'image peut interdire le fonctionnement correct de la mise au point automatique.
  L'œil du spectateur est attiré ici davantage par l'alignement des cultures que par l'environnement montagneux de la scène. Les données EXIF ne sont pas disponibles mais il est très probable que cette photo ait été faite sans utiliser le mode paysage. Le diaphragme insuffisamment fermé ne procure qu'une profondeur de champ insuffisante et les feuillages du premier plan sont flous, ce qui est pour le moins désagréable.
  Pour obtenir une netteté maximale aussi bien pour les plans éloignés que pour les plans rapprochés, c'est-à-dire obtenir une profondeur de champ aussi importante que possible, le diaphragme est réglé sur la plus petite ouverture raisonnable.
 
L'utilisation du programme « normal » a permis de réaliser ici une mise au point sur les branchages proches, au détriment des montagnes qui sont légèrement floues. Ce choix est judicieux car il met en valeur le premier plan net devant un fond légèrement estompé.
  Là encore, en utilisant le mode paysage, le coquillage se serait trouvé réduit à une masse floue parfaitement inesthétique.

Le mode portrait

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C'est a priori celui qu'il faut utiliser pour photographier des personnages relativement proches, seuls ou en petits groupes. Beaucoup d'appareils récents sont capables de déceler la présence de visages dans le cadre ; quelques uns mêmes peuvent distinguer si les personnes sourient ou non. La fonction de détection des visages permet de faire facilement la mise au point sur des personnages décentrés, mais elle n'est pas toujours automatique, il faut parfois la mettre en service manuellement.

Réglé en mode portrait, l'appareil va faire la mise au point sur les personnages rapprochés et le diaphragme va s'ouvrir le plus possible afin de diminuer la profondeur de champ. De cette façon, le fond sera autant que possible rendu flou, afin de bien mettre en valeur les personnes photographiées.

Pour utiliser au mieux la fonction portrait, il faut que les personnages soient situés à environ 2 m de l'appareil et que la focale de l'objectif soit réglée sur une valeur relativement grande.

Le mode « sport »

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Ce mode ne se limite pas aux sports proprement dits, mais s'applique en fait à tous les sujets en déplacement rapide.

À priori la vitesse d'obturation sera réglée sur la plus grande valeur possible de façon à « figer » les mouvements. Pour éviter que le diaphragme soit trop ouvert dans ces conditions, il est conseillé de régler la sensibilité sur une valeur relativement élevée, par exemple 400 ou 800 ISO. Sur certains appareils, ce réglage est automatique. Par ailleurs, le mode de fonctionnement de l'autofocus bascule en mode « continu » et le flash est systématiquement éteint.

L'appareil ne fait pas tout. Approchez-vous autant que possible de l'action, n'hésitez pas quand c'est possible à changer de place et à varier les angles, faites des plans généraux et des plans rapprochés, mais méfiez-vous parfois car à force de regarder dans le viseur ou sur l'écran, on oublie parfois où l'on se trouve au point de se mettre sur la trajectoire des joueurs ou des ballons.

Les modes « plage » ou « neige »

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Ces modes fonctionnent de façon assez similaire, voire parfaitement identique. Sur la plage ou à la neige, on se trouve en présence de vastes étendues très claires, qui peuvent renvoyer de 2 à 10 fois plus de lumière qu'un paysage habituel tel que ceux que l'on peut rencontrer à la campagne. L'appareil est donc en quelque sorte « ébloui » et il réagit en diminuant l'exposition de façon à ramener l'image vers un « gris moyen », et donc à l'assombrir, ce qui naturellement ne correspond pas du tout à l'impression visuelle ressentie par le photographe.

Il ne faut pas hésiter à utiliser ces modes lorsque l'on se trouve en face de tous les sujets du même type, car l'appareil réagit de la même mauvaise manière dans une pièce entièrement peinte en blanc et presque vide, ou devant un monument qui vient d'être ravalé.

Comme on peut facilement s'en douter, le mode plage et/ou le mode neige ont pour principal effet d'augmenter considérablement l'exposition, de façon à restituer à ces diverses scènes leur caractère très lumineux.

Les modes « coucher de soleil » ou « lever de soleil »

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Lorsque le soleil se lève ou se couche, la lumière est très changeante et presque toujours différente de celle que l'on peut rencontrer en pleine journée. Les teintes dites chaudes, rouge, orangé, pourpre, ... deviennent prédominantes mais l'appareil ne les interprète pas du tout comme le fait notre cerveau.

Si l'on reste en mode purement automatique, l'appareil comprend que ces teintes chaudes inhabituelles peuvent provenir d'une source d'éclairage de trop faible température de couleur et il réagit en favorisant exagérément les teintes complémentaires, c'est-à-dire le bleu et surtout le vert. Il en résulte immanquablement des images où les couleurs les plus admirables sont tirées vers le gris, et où toutes les zones sombres, fréquentes au lever ou au coucher du soleil, deviennent non pas noires mais verdâtres et de surcroît granuleuses.

En utilisant le mode coucher ou lever de soleil, la balance des blancs est automatiquement calée sur la position « lumière du jour » et généralement la mise au point est faite sur l'infini car on suppose qu'il s'agit de photos de paysage. Le photographe averti qui souhaite conserver la maîtrise de sa mise au point aura donc intérêt à régler simplement sa balance des blancs sur « lumière du jour », ce que ferait d'ailleurs sans le savoir un photographe opérant avec du film pour diapositives de type « lumière du jour ».

Le mode « gros plan », improprement appelé « macro »

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La mise au point à l'infini est interdite, ce qui oblige l'autofocus à rechercher des sujets proches de l'appareil. Il ne s'agit jamais de véritable macrophotographie, seulement de photographie rapprochée ou proxiphotographie. La plus petite distance de mise au point possible est largement diminuée par rapport aux modes classiques et elle est réglée en fonction de la distance focale choisie par le photographe.

Il faut noter que la distance minimale de mise au point, celle qui va impressionner le candidat acheteur lorsqu'on lui fera une démonstration, correspond presque toujours, pour des raisons de moindre coût, à la plus courte focale disponible sur le zoom de l'appareil. Il en résulte d'une part que le grandissement obtenu est bien moins spectaculaire qu'il n'y paraît et d'autre part que le cadrage très large qui en résulte amène à inclure dans le champ, contre son gré évidemment, beaucoup d'éléments indésirables. Contrairement à une idée reçue que beaucoup de sites internet reprennent en chœur, une mise au point rapprochée à la plus courte focale n'est nullement un avantage, mais bel et bien un inconvénient. D'ailleurs, sur les appareils numériques spécialement construits pour la photographie rapprochée, comme par exemple ceux de la famille du Nikon Coolpix 4500, la plus petite distance de mise au point correspond à une focale moyenne, équivalente à 70 mm environ en 24 x 36 ; c'est celle d'un petit téléobjectif.

Comme il ne s'agit pas de macrophotographie, les problèmes d'éclairage ne sont pas vraiment importants et l'usage du flash s'impose d'autant moins que lorsque l'on photographie à courte distance, l'essentiel de la lumière tombe à côté du sujet. En revanche l'usage de diffuseurs ou de réflecteurs sont intéressants pour combattre les effets d'une lumière trop dure. Une simple assiette de pique-nique en plastique, par exemple, fait parfaitement l'affaire.

Autres modes scènes

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Le mode « portrait de nuit »

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À utiliser la nuit ou dans les ambiances très sombres. Le flash est automatiquement mis en service et un pré-éclair permet de limiter l'apparition d'« yeux rouges ». Il est pratiquement impératif de monter l'appareil sur un pied ou au moins de le caler convenablement.

Le mode paysage de nuit

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Ce mode concerne la photographie en très faible éclairage de sujets éloignés. Il faut impérativement immobiliser l'appareil car le flash est éteint et le temps de pose peut alors atteindre plusieurs secondes. La mise au point est faite sur l'infini, la mesure de la lumière passe généralement en mode centré, tandis que la balance des blancs est réglée sur lumière du jour.

Le mode « texte »

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Il est utilisé pour la reproduction des documents tels que des textes ou des pages manuscrites sur papier blanc. La mise au point rapprochée est alors imposée, la mesure d'exposition est centrale et l'exposition est compensée pour tenir compte du fait que le fond est très clair. Il ne faut donc pas utiliser ce mode pour reproduire des documents donc les valeurs de luminosité sont mieux équilibrées.

Le mode « feux d'artifice »

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Un article spécial est consacré à la photographie des feux d'artifice.

La mise au point est faite sur l'infini et le flash est bien entendu mis hors service. Pour une bonne reproduction des couleurs, la balance des blancs est réglée sur lumière du jour et comme les temps de pose peuvent être très longs, l'usage d'un pied ou de tout autre support parfaitement stable est absolument nécessaire.

Le mode « fleurs »

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C'est généralement le mode « macro », à quelques éventuelles variantes près.

Le mode « musée »

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Il permet d'opérer de façon discrète dans tous les cas où c'est nécessaire ; le flash et les sons produits en fonctionnement normal sont désactivés.

Le mode « autoportrait »

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Il assure la mise au point rapprochée et le mode réduction d'yeux rouges (pré-éclair).

Le mode « fête », « party », « réunions », ...

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À utiliser pour photographier des personnes en ambiance d'intérieur, il utilise le pré-éclair pour éviter les yeux rouges.

Le mode « enfants »

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Il est approprié pour photographier les petits monstres en pleine action, dans une ambiance bien éclairée. On peut aussi utiliser le mode sport, qui a plus ou moins le même effet.

Pour bien faire, ce mode devrait aussi obliger le photographe à se baisser pour se mettre au niveau de ses sujets au lieu de les photographier en contre-plongée, ce qui est presque toujours détestable. Hélas ...

Un chapitre spécial est consacré à la photographie des enfants.

Le mode « contre-jour »

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Utilisable lorsque la source de lumière se situe derrière le sujet. Il met généralement le flash en action, ce qui ne sert pas à grand chose pour photographier un immeuble ou une montagne. Parfois, ce mode arrive à limiter les dégâts et même à faire de petits miracles.

Le mode « filé » appelé parfois « panoramique »

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Il est approprié à la photographie de sujets en mouvement rapide dont on suit le mouvement avec l'appareil, ce qui donne une image plus ou moins nette sur un fond de lignes étirées. La vitesse d'obturation est fixée à une valeur relativement élevée, avec une mise au point en continu.

D'autres idées se trouvent dans l'article consacré au flou en photographie.

Le mode « panoramique » au vrai sens du terme

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Il permet l'obtention de séries d'images qui seront ensuite assemblées les unes avec les autres pour former une image unique. La façon dont le photographe est aidé dans sa prise de vues dépend beaucoup de l'appareil utilisé. L'exposition est identique pour tous les clichés d'une même série, afin de faciliter leur raccordement.

Le mode « bougie »

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Il cale la balance des blancs sur lumière du jour afin d'obtenir la dominante chaude caractéristique de l'éclairage par les flammes, ce qui conserve au mieux l'ambiance des scènes photographiées.

Bibliographie

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Conseils aux débutants