Photographie/Netteté des images/Profondeur de champ
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Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
Définition
modifierLe but de la mise au point est de faire en sorte que l'objectif d'un appareil forme des images aussi nettes que possible des objets à photographier au niveau du plan de la surface sensible, celle-ci pouvant être indifféremment un film ou un capteur. Les lois de l'optique nous indiquent que tous les points lumineux susceptibles d'engendrer de telles images se trouvent alors dans un plan-objet bien défini, conjugué du plan de la surface sensible par rapport à l'objectif.
Plus les objets photographiés sont éloignés du plan-objet sur lequel la mise au point a été effectuée, plus leurs images sur la surface sensible sont entachées d'imperfections, plus elles paraissent « floues ». Cependant, nos yeux aussi sont imparfaits et ils ne perçoivent ces imperfections que si elles dépassent une certaine limite. Ainsi, nous percevons comme nettes des images qui en réalité ne le sont jamais tout-à-fait, notamment parce qu'elles proviennent d'objets situés dans une portion de l'espace qui s'étend quelque peu en avant et en arrière du plan de mise au point, et que les photographes nomment profondeur de champ.
Définition |
Pour une configuration donnée de l'appareil photographique et pour une utilisation donnée des clichés, la profondeur de champ correspond à la zone de l'espace dans laquelle doit se trouver le sujet à photographier pour que l'on puisse en obtenir une image que l'œil (ou un autre système optique) acceptera comme nette. |
Comme nous le verrons, la profondeur de champ dépend de trois paramètres essentiels qui sont :
- la distance à laquelle se fait la mise au point ;
- l'ouverture du diaphragme ;
- le format de la surface sensible présente dans l'appareil.
En théorie, la profondeur de champ varie avec la distance focale de l'objectif utilisé et nous en ferons la démonstration plus loin. En revanche nous montrerons aussi qu'en pratique, cette idée est globalement fausse car pour une prise de vue donnée, c'est le format de la surface sensible qui impose le choix de la distance focale.
Compte tenu de son ampleur, ce sujet est désormais traité en plusieurs parties :
- Importance des conditions d'observation des photographies
- Considérations générales et intérêt esthétique
- Considérations théoriques
- Considérations pratiques
À propos des conditions d'observation des photographies
modifierAvant toute autre chose, il faut définir dans quelles conditions les photographies devraient être observées pour restituer au mieux l'impression ressentie par le photographe lors de la prise de vues ou pour favoriser chez celui qui regarde la transmission d'une émotion particulière.
Plus on s'éloigne d'une photo que l'on observe, plus celle-ci paraît nette. Inversement, plus on s'en approche, plus ses défauts deviennent perceptibles, notamment son éventuel manque de netteté. Avant de développer quelque idée que ce soit à propos de la profondeur de champ, le moins que l'on puisse faire est de commencer par définir une ou plusieurs distances d'observation servant de référence.
pour en savoir plus : Importance des conditions d'observation des photographies
Considérations générales et intérêt esthétique
modifierSelon les paramètres utilisés lors de la prise de vue, en particulier l'ouverture de diaphragme, la zone de netteté peut être plus ou moins profonde, ce qui peut changer complètement l'aspect d'une photographie. Dans certains cas, on cherchera à obtenir une netteté aussi grande que possible de toutes les parties du sujet, dans d'autres on tâchera au contraire de limiter la zone nette à certaines parties qui de ce fait seront mieux mises en valeur.
Ces deux photographies de narcisses prises exactement du même point, avec le même objectif, montrent que le degré de flou peut varier considérablement selon les conditions de prise de vue (diaphragme f/32 pour celle de gauche, f/5 pour celle de droite).
Plus le nombre indiquant le diaphragme est grand, plus celui-ci est fermé. Un diaphragme très fermé (f/32) donne une grande profondeur de champ, un diaphragme plus ouvert (f/5) donne une faible profondeur de champ. |
pour en savoir plus : Questions générales et intérêt esthétique
Considérations théoriques
modifierL'étude théorique de la profondeur de champ, à la lumière des lois de l'optique géométrique, permet de calculer avec une certaine précision l'étendue de la zone de netteté prévisible. Rien n'étant parfait en ce bas monde, ni les objectifs, ni les surfaces sensibles, ni nos propres yeux, il y a parfois lieu de moduler quelque peu les résultats des calculs théoriques... C'est aussi l'occasion de démonter, preuves à l'appui, qu'un certain nombre d'affirmations largement répandues dans l'opinion sont absolument fausses.
pour en savoir plus : Considérations théoriques
Considérations pratiques
modifierSur le terrain, nous n'avons pas forcément le temps, ni l'envie, de nous livrer à des calculs fastidieux. Heureusement, nous disposons en principe d'un certain nombre de moyens plus rapides pour obtenir la profondeur de champ que nous souhaitons ou pour comprendre qu'avec le matériel dont nous disposons, nos souhaits sont irréalisables.
pour en savoir plus : Considérations pratiques
Bibliographie
modifier- BELLONE, Roger .- Le cinéma d'amateur, la profondeur de champ. In : Photo-Ciné-Revue décembre 1968, pp. 556-558.
- La profondeur de champ. In : Chasseur d'Images, n° 2, octobre-novembre 1976, pp. 17-19.