Photographie/Conseils aux débutants/Acheter un appareil numérique

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Plutôt que d'acheter un appareil sur un coup de cœur ou sur les « conseils » d'un revendeur uniquement préoccupé par sa marge bénéficiaire, il vaut sans doute mieux que vous suiviez une démarche logique si vous ne voulez pas regretter votre achat quelques semaines plus tard.


Sachez ce que vous voulez

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  • À quoi vous servira l'appareil ? À faire des portraits, des paysages, des photos de sport, de fleurs ou d'insectes ?
  • Dans quelle ambiance lumineuse opérerez-vous essentiellement : intérieur, extérieur, haute lumière, basse lumière ?
  • Utiliserez-vous avant tout les modes automatiques, ou voulez-vous apprendre sérieusement l'art de la photographie ?
  • Quelle expérience avez-vous déjà des appareils photographiques ?
  • Quelles caractéristiques vous seront le plus utiles ? Zoom à grande amplitude, stabilisation d'image, grand écran LCD, etc. ?
  • Le poids et les dimensions ont-ils une importance essentielle pour le transport ?
  • De quel budget disposez-vous ?

Si vous vous êtes posé ces questions avant d'aller acheter un appareil, vous serez évidemment mieux armé(e) pour négocier avec les revendeurs.

Quand faut-il acheter ?

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La réponse n'est peut-être pas aussi simple qu'il y paraît et elle dépend, à un instant donné, de votre situation personnelle.

  • Si vous interrogez un revendeur, que vous répondra-t-il ? « Tout de suite », évidemment, mais la bonne réponse serait plutôt « Lorsque vous en aurez besoin ». Beaucoup d'acheteurs potentiels passent leur temps à attendre la sortie des nouveaux modèles annoncés puis, lorsque ceux-ci sont disponibles, ils attendent que leur prix baisse. Lorsque la baisse a finalement lieu, elle s'accompagne généralement de rumeurs concernant la sortie des modèles de la génération suivante ... et l'attente continue. Lorsqu'un besoin se précise, parce qu'un voyage ou un événement familial important est en vue, par exemple, il est sans doute bon de se pencher sérieusement sur la question avant de devoir acheter dans l'urgence : informez-vous, lisez les revues sérieuses, négociez les prix ...
  • Faut-il acheter le dernier modèle ? Le temps où la durée de vie commerciale des appareils dépassait dix ans est bel et bien révolu. Aujourd'hui elle ne dépasse guère un semestre pour les appareils compacts et un an ou deux pour la plupart des reflex. Les nouveaux modèles sont généralement annoncés en novembre ou en janvier et mis en vente à Noël ou en mars. Si vous n'êtes pas trop pressés, il vaut sans doute mieux attendre l'une ou l'autre de ces deux périodes pour concrétiser votre achat ; sachez en outre que dans l'ensemble, les appareils qui sortent en fin d'année sont moins innovants que ceux qui apparaissent au début du printemps.
  • Le prix est-il un élément essentiel ? À moins que vous soyez obligé d'acheter dans l'urgence, il vaut peut-être mieux essayer de ne pas payer trop cher votre nouvel appareil. L'attrait de la nouveauté et l'importance de la demande font quelque peu grimper les prix des nouveaux modèles, tandis que ceux qui datent de quelques mois font souvent l'objet de promotions intéressantes juste avant la sortie de leurs remplaçants. De nos jours, on n'aime plus guère les « rossignols ».
 
No comment !

Les mégapixels ne font pas tout

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Au début de la photographie numérique, la faible définition des images ne permettait guère de faire des agrandissements de qualité au-delà de 10 x 15 cm. De ce fait, le passage de 1 à 2 Mpixels était un immense progrès et ce critère était déterminant.

Lorsque les appareils ont atteint 3 ou 4 Mpixels, on a disposé de fichiers numériques permettant de réaliser des agrandissements de très bonne qualité en 20 x 30 cm et parfois même en 30 x 40 cm. Avec 5 ou 6 Mpixels, sous réserve évidemment que les images soient obtenues avec un objectif de qualité, l'optimum est atteint. Au-delà, l'œil est à peu près incapable d'apprécier l'amélioration et le seul avantage des définitions plus élevées tient à la possibilité de retailler sévèrement les images.

Un nombre inutilement élevé de Mpixels devient même un réel inconvénient à cause de la place que prennent les fichiers dans les cartes-mémoires ou les disques durs d'ordinateurs.

Ceux qui veulent en savoir plus peuvent consulter la page consacrée à la netteté des images numériques.

Accordons-nous donc plus d'importance au type de capteur (CCD, CMOS, FOVEON, MOS, etc.) qu'à l'argument commercial des Mégapixels.

Prêtez attention aux « accessoires »

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Il faut se préoccuper de tout ce qui concerne les étuis de transport, les cartes-mémoires, les batteries de rechange, les objectifs pour les appareils reflex, les filtres, les trépieds, les flashes additionnels, etc. Ces accessoires ont un coût qu'il faut bien ajouter à celui de l'appareil lui-même et par ailleurs, même s'il n'utilise plus de films, l'appareil photo numérique a un coût de fonctionnement direct ou indirect non négligeable.

Ces questions sont étudiées plus en détail dans le chapitre consacré aux accessoires de l'appareil photo.

Attention aussi au fait que la durée de vie des appareils et des accessoires compatibles spécifiques est aujourd'hui très courte. Si vous pensez acheter plus tard tel ou tel accessoire, un complément optique grand-angulaire par exemple, vous risquez fort de ne plus pouvoir le trouver si vous attendez trop (un an parfois) après avoir effectué votre achat.

Avez-vous déjà un équipement que vous pourriez ré-utiliser ?

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La question se pose surtout si vous avez déjà un appareil reflex argentique et/ou numérique, des cartes-mémoires, des objectifs, des batteries, des filtres, qui pourraient être compatibles avec votre futur appareil ?

Certains matériels sont réutilisables quasiment à coup sûr : les trépieds par exemple.

Photophone, compact, bridge ou reflex ?

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Les photophones

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Ce sont des téléphones munis d'un système photographique et qui n'intéressent pas vraiment les photographes, sauf comme bloc-notes ou en dépannage. Il existe tout de même quelques modèles susceptibles de donner des images acceptables pour réaliser des tirages 10 x 15 cm. Nokia vient de sortir (courant 2012) un smartphone embarquant un capteur photo de 41 Mpix, et ayant la qualité d'un D90 (Nikon), le Pure View 808.

Les compacts

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Les premiers sont généralement petits (parfois trop pour une bonne prise en main), légers (parfois trop pour obtenir une bonne stabilité) et ils sont parfaits pour ceux qui ne visent qu'à obtenir des photos-souvenirs. Le compact est l'appareil qu'on peut porter sur soi facilement, dans une poche (pas directement, mais protégé par un étui). Les formes et les systèmes optiques de ces appareils sont multiples et c'est essentiellement sur ce segment de marché que les fabricants s'autorisent des coloris divers (rouge, orange, bleu, etc.) afin de leur donner une touche plus « fashion ». Ces appareils, généralement dépourvus de viseur optique, se divisent en 3 catégories principales :

  • les compacts « grand public » : ils sont très automatisés et il est souvent très difficile, voire impossible, de débrayer ces automatismes pour les régler manuellement. Ce sont des appareils d'utilisation simple et souvent peu onéreux. Les fabricants tendent à déserter ce segment, gagné peu à peu par les photophones.
  • les « bijoux » : ce sont des appareils à prix assez élevé, compte-tenu de leurs performances. Celles-ci sont certes supérieures à celles des compacts grand public, mais leurs automatismes sont tout aussi difficiles à débrayer. Leur design est souvent la raison de leur achat en magasin.
  • les compacts « expert » : c'est une gamme finalement assez diversifiée, avec des appareils proposant des modes souvent proches de ceux que l'on trouve sur les reflex, tout en proposant des résultats de qualité. Certains fabricants comme Sigma, Ricoh et Panasonic, tentent de proposer des appareils avec parti pris, comme un maximum de fonctionnalités de reflex (Panasonic, Canon), des focales fixes (Sigma, Ricoh) ou bien des capteurs particuliers (comme Sigma, avec le capteur Foveon). 2012: Sony innove le compact expert full frame (càd plein format 24x36) avec le RX1 (24 Mpix).

Les « bridges cameras »

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Plus gros et surtout plus épais que les compacts (ils ne tiennent généralement pas dans un sac à main et encore moins dans une poche), ils sont aussi plus compliqués à utiliser. Ils disposent souvent de zooms puissants dont les focales peuvent varier dans des rapports importants, 10, 12 ou plus, jusqu'à des valeurs dont l'amplitude frise l'absurde. Bien que disposant d'un mode automatique, ils permettent de régler beaucoup d'autres paramètres. On peut considérer les bridges comme des compromis entre les compacts et les reflex, ce qui leur vaut cette appellation de « bridge camera ». Bizarrement, cette dénomination n'est pas utilisé outre-atlantique !

Ces appareils sont souvent des compacts améliorés, avec un zoom bien plus puissant que celui des compacts - bien que de nombreuses exceptions existent, notamment chez Olympus et Panasonic, qui proposent des compacts avec une très grande variation de focale. La visée se fait grâce à un viseur électronique, souvent médiocre et peu réactif, complété par un classique écran à cristaux liquides.

Les hybrides

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Ces appareils ont une visée électronique (comme les bridges) mais avec la possibilité de changer l'objectif (comme sur les reflex).

Les reflex

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Les reflex sont a priori les appareils qui offrent le plus de possibilités. Ils se composent d'un boîtier et d'un objectif. Ils sont généralement plus compliqués à utiliser que les compacts ou les bridges, et surtout beaucoup plus difficiles à entretenir, surtout si l'on change fréquemment d'objectifs.

L'appellation de « reflex » vient du fait qu'un miroir placé dans le boîtier permet d'observer « en direct » l'image formée par l'objectif (ou éventuellement par un objectif auxiliaire), via un verre dépoli et un viseur optique. Lors de la prise de vue, ce miroir se relève de façon que la lumière puisse atteindre le capteur lors de l'ouverture de l'obturateur. Les mouvements des pièces mécaniques actionnées lors du relevage et du retour du miroir produisent le bruit caractéristique de la prise de photo (abondamment imité et transformé sous forme sonore sur les compacts et bridges).

Les reflex sont des appareils de bien meilleure réactivité que les autres modèles compacts ou bridges, leurs systèmes autofocus fonctionnant selon un principe différent. L'immense parc d'objectifs que les fabricants proposent augmente chaque année et permet aux utilisateurs d'acheter l'équipement qui correspond le mieux à leurs habitudes photographiques... et à leur budget. Ainsi, un seul boîtier peut recevoir plusieurs types d'objectifs, couvrant ainsi tous les domaines de la photographie.

La plupart des appareils reflex d'entrée et de milieu de gamme actuels reprennent le principe des modes dédiés des compacts et des bridges. Ainsi, vous retrouverez les modes Automatique, Nuit, Portrait, Paysage, etc...

Il nous faut savoir que certaines marques de reflex (Sony, Nikon) embarquent une visée semi-électronique, et donc le pentaprisme propre au reflex n'a plus sa raison d'être, d'où une compacité non négligeable du boîtier (lequel ressemble physiquement à un bridge à objectif interchangeable).

Comme pour les compacts, il en existe 2 principales "espèces": les "grand-public", et les "pro".

L'ergonomie

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Les considérations sur le poids et l'encombrement ne doivent pas être écartées des critères de choix. Les appareils dits « compacts » ou « ultra-compacts » sont certes légers et peu encombrants mais ils sont beaucoup moins stables en main que d'autres modèles plus lourds. Les photographes généreusement dotés par la nature du côté des mains auront par ailleurs beaucoup de difficultés à manipuler les touches minuscules des petits boîtiers avec leurs grosses paluches. Rien ne vaut donc un essai sur place pour juger de la maniabilité de tel ou tel appareil.

Les caractéristiques de l'objectif

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Un objectif de qualité vaut toujours mieux qu'un nombre très élevé de pixels !

  • Distance focale :

Elle s'exprime en mm. Pour un format donné, plus elle est longue, plus l'angle de champ embrassé par l'objectif est faible ; plus elle est courte, au contraire, plus l'angle de champ est important. Pour obtenir un même angle de champ, il faut que la distance focale soit proportionnelle au format de la surface sensible, qu'il s'agisse d'un film ou d'un capteur. Les choses se sont un peu compliquées depuis l'apparition des techniques numériques, car les dimensions des capteurs varient d'une marque à un autre mais aussi selon les modèles dans une même marque. Il en résulte deux conséquences importantes :

  • La première est que les objectifs prévus pour les appareils reflex dotés de petits capteurs ne peuvent pas être utilisés sur les appareils dont le capteur est dit « plein format » (24 x 36 mm), car les images qu'ils fournissent ne couvrent pas la totalité de la surface sensible, même si les montures sont mécaniquement compatibles.
  • La seconde est qu'un même objectif placé sur des boitiers dotés de capteurs différents ne donnera pas le même angle de champ. La focale ne variera évidemment pas mais si l'on utilise un objectif prévu pour le plein format sur un boîtier à petit capteur, seule la partie centrale de l'image est utilisée et l'angle de champ obtenu est celui que l'on aurait en 24 x 36 avec une focale plus longue. Les marques indiquent un coefficient multiplicateur qui vaut 1,6 chez Canon, 1,5 chez Nikon, etc. Ainsi, un téléobjectif de 500 mm utilisé sur un capteur demi-format Nikon donnera le même cadrage qu'une focale de 750 mm en 24 x 36, un zoom 18-70 mm équivaudra à 27-105 mm, etc., mais il n'y a là aucun miracle, comme nous l'expliquons ici : facteur de multiplication de focale et illusions associées.

Afin de faciliter les comparaisons, les marques indiquent désormais la focale réelle des objectifs et à titre de référence la focale fictive qui donnerait le même angle de champ en 24 x 36, ce qui donne les grandes catégories suivants :

- 20 mm ou moins : ultra grand angulaire
- de 24 à 35 mm : grand angulaire
- de 40 à 75 mm : angle « normal » censé correspondre à la vision humaine habituelle
- de 80 à 300 mm : téléobjectif
- 400 mm ou plus : super téléobjectif

Les objectifs à focale variable ou « zooms » permettent des variations de plus ou moins grande amplitude selon les modèles. Ils sont plus pratiques à utiliser que les objectifs de focale fixe mais aussi, généralement, moins lumineux.

  • Interchangeabilité et/ou compléments optiques :

Sur les appareils compacts l'objectif est fixe et une fois l'achat réalisé, il sera impossible d'en changer. Certains appareils compacts permettent toutefois le montage de compléments optiques qui peuvent élargie la gamme des focales utilisables. Attention, si l'appareil que vous convoitez permet le montage de tels compléments, il vaut mieux les acheter très vite car leur disponibilité risque d'être de très courte durée : le renouvellement des gammes d'appareils est aujourd'hui très rapide et un modèle chasse l'autre au bout de quelques mois seulement.

Sur les appareils reflex et quelques autres appareils non reflex, il est au contraire possible de changer très facilement d'objectif pour choisir celui qui convient le mieux à une situation donnée ; les possibilités sont donc bien plus grandes mais le poids, l'encombrement et le prix de l'équipement peuvet devenir dissuasifs. En outre, les changements d'objectifs ont l'inconvénient de nécessiter l'ouverture du boîtier, d'où un risque non négligeable d'entrée de poussières.

  • Montage de filtres :

L'utilisation de filtres au moment de la prise de vue (polariseur, filtre dégradé, filtres gris neutres, etc.) peut donner des effets impossibles à obtenir par un traitement ultérieur des images. Tous les appareils numériques ne permettent pas l'usage de tels filtres.

  • Montage d'un pare-soleil :

Cet accessoire n'en est pas vraiment un, il devrait au contraire être monté en permanence sur les objectifs car il améliore dans tous les cas le contraste et la netteté des images, même lorsque le soleil est caché. En évitant l'entrée dans l'appareil de rayons lumineux parasites, il diminue en effet le « flare » dû à la diffusion de cette lumière indésirable.

  • Distance minimale de mise au point :

Elle n'a guère d'importance pour le portraitiste ou le paysagiste mais si elle est trop grande, elle interdit en pratique la photographie de petits objets, de fleurs, etc.

La plupart des appareils numériques actuels offrent une position « macro » qui autorise la mise au point à très faible distance, quelques centimètres seulement. Il ne s'agit pas de vraie macrophotographie, seulement de photographie rapprochée, mais les résultats peuvent néanmoins être spectaculaires. De ce point de vue, les meilleurs appareils sont ceux pour lesquels la plus faible distance de mise au point correspond au passage sur une focale moyenne et non sur la focale la plus courte. Par exemple, sur le Coolpix 4500 Nikon qui fut une référence en la matière pendant des années, la mise au point la plus rapprochée a lieu pour la focale réelle de 16,2 mm, alors que le zoom permet une variation entre 7,85 et 32 mm. En 24 x 36, cela correspondrait à une focale de l'ordre de 75 à 80 mm pour une variation totale de focale entre 35 et 140 mm.

  • Mode de mise au point :

Sur la plupart des appareils numériques compacts, l'objectif est télescopique, il rentre souvent complètement dans le boîtier lorsque celui-ci est éteint et sort plus ou moins en fonction du réglage de la focale et de la mise au point lorsqu'il est mis en route. Le mécanisme correspondant est presque toujours fragile et certains appareils sont connus pour être de vrais « aspirateurs à poussières ». Dans les modèles relativement rares possédant une variation de focale et une mise au point interne, la lentille frontale est fixée sur le boîtier et tout se passe à l'intérieur.

  • Fixation possible sur d'autres systèmes optiques :

La fixation d'un appareil numérique sur une lunette terrestre permet de goûter aux joies de la « digiscopie ». Cet assemblage peut en effet donner une focale résultante énorme et fournir l'équivalent, pour un poids et un coût modérés, d'un super téléobjectif. Beaucoup d'ornithologues, par exemple, utilisent couramment cette technique. De même, un appareil photo numérique peut être monté sur un microscope pour enregistrer directement les images.

L'idéal pour de tels montages est de disposer d'un appareil dont l'objectif possède un filetage et autant que possible une mise au point et une variation de focale internes.

Le système de visée

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Tous les appareils compacts numériques permettent la visée en temps réel sur l'écran et, sur beaucoup d'entre eux, le viseur optique a été purement et simplement supprimé. Sur les appareils reflex, le contrôle de l'image s'effectuait jusqu'ici grâce au viseur, via l'objectif, l'écran ne servant qu'à vérifier (assez grossièrement sur beaucoup de modèles) la qualité des images enregistrées. Depuis 2007 les choses bougent et la plupart des appareils reflex permettent désormais la visée en temps réel sur l'écran, en plus de la visée reflex classique. Sur les appareils de type « bridge », qui ont souvent une fausse allure de reflex, l'écran classique est associé à un viseur électronique ; les deux systèmes permettent la visée en temps réel.

Les viseurs optiques classiques et les viseurs électroniques ont l'avantage de permettre la visée en plein soleil, ce qui n'est pas toujours le cas avec les écrans dont beaucoup sont inutilisables lorsqu'ils reçoivent une lumière directe intense. Il vaut donc mieux tester les systèmes de visée à l'extérieur plutôt que dans la semi-obscurité d'un magasin. Des caches repliables, fixés par des vis ou du Velcro, permettent de maintenir les écrans dans l'ombre et donc de faciliter la visée ; on peut aussi les bricoler assez facilement.

Les appareils qui possèdent un écran orientable sont les plus indiqués pour les pratiquants de la photographie de nature ou tous ceux qui recherchent des cadrages plus ou moins inhabituels.

Pour plus de détails, lisez l'article traitant des systèmes de visée.

Importance du zoom optique

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  • Les capacités des zooms optiques sont les seules qu'il faut considérer, et tous les zooms ne se valent pas ! La plupart des appareils compacts ont un zoom d'amplitude 3 mais sur d'autres l'amplitude peut aller jusqu'à 10, 12 ou plus, ce qui offre évidemment bien plus de possibilités de cadrage. Lorsqu'ils sont réglés sur la plus longue focale, leur ouverture maximale se trouve généralement très fortement diminuée et les risques de bouger augmentent. La stabilisation d'image est alors un avantage considérable.
  • Attention : Les zooms numériques n'ont pratiquement aucun intérêt, car ils ne font que retailler les images comme on peut le faire avec n'importe quel logiciel de traitement d'images, et naturellement plus on retaille, plus la qualité diminue.

Réactivité

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Certains appareils sont très réactifs, d'autres beaucoup moins. Selon la nature des images que l'on désire réaliser, il faut donc porter une grande attention au délai d'allumage du boîtier, à la rapidité de mise au point, au délai d'attente entre deux prises de vues, etc. Un appareil lent sera pratiquement inadapté à la photographie sportive ou à la « chasse photographique ».

Alimentation électrique

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Cette question mérite un examen approfondi. La plupart des appareils numériques présents sur le marché en 2007 sont alimentés par des piles de type AA ou des batteries rechargeables Li-ion plus ou moins spécifiques. Il est généralement possible de remplacer les piles par des batteries rechargeables NiMH de même format mais certains appareils n'apprécient pas d'être alimentés sous une tension plus faible (5,2 environ contre 6 V pour un ensemble de 4 piles montées en série) : l'autonomie devient très faible, le flash se recharge mal et parfois le fonctionnement se révèle purement et simplement impossible.

L'autonomie de l'appareil et son coût de fonctionnement dépendent directement de ces alimentations. La recharge des batteries d'accumulateurs a un coût de revient dérisoire, tandis que les appareils gourmands en piles finissent par grever lourdement le budget si l'on n'y prête pas attention. En revanche, les piles sont disponibles à peu près partout, même dans des contrées reculées, tandis que l'on n'a pas toujours une prise de courant à sa disposition pour recharger les batteries.

Pour les usages fixes (reproduction des pages d'un livre par exemple avec l'appareil monté sur un statif), il peut être intéressant de disposer d'une alimentation sur secteur qui évite de démonter périodiquement l'appareil lorsque la trappe du compartiment des piles ou des batteries ne peut pas être ouverte autrement. Les voyageurs invétérés apprécieront également la possibilité de recharger les batteries sur l'allume-cigare de leur automobile.

Documentez-vous

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Toutes les revues et les critiques ne sont pas sérieuses. Certaines sont fondées sur des essais objectifs (La revue « Chasseur d'Images », par exemple, possède son propre laboratoire d'essais), d'autres reposent sur des informations de seconde main ou sur des arguments purement commerciaux.

En photographie comme dans n'importe quel autre domaine, la bonne information peut aider considérablement pour faire le bon choix. Les sources sont nombreuses tant dans les revues « papier » que sur l'internet ou auprès des revendeurs mais ce sera à vous de faire le tri.

Essayez autant que possible les appareils qui vous tentent

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Rien ne vaut la prise en main d'un appareil pour se faire une opinion sur sa facilité d'emploi, sa rapidité de mise en action, le délai minimum entre deux prises de vues (parfois très long, on ne s'en rend compte qu'une fois l'appareil acheté !), l'accessibilité des commandes, l'efficacité du viseur (de plus en plus rare) et de l'écran de visualisation (à tester au soleil et pas dans les profondeurs sombres d'un magasin). Ne vous contentez jamais de la démonstration d'un revendeur !

Négociez les prix

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C'est évidemment difficile avec la plupart des magasins en ligne ou les grandes surfaces, qui ne sont peut-être pas les meilleurs endroits où acheter un appareil. Si les prix sont généralement les plus bas, la qualité du service l'est aussi et l'on peut considérer que des rapports plus humains avec un revendeur de confiance, qui apportera le plus souvent une aide en cas de problème, sont préférables. C'est lui aussi qui pourra vous procurer certains accessoires pas toujours disponibles ailleurs. À défaut d'obtenir une réduction sur l'appareil, tentez d'obtenir la sacoche ou une carte mémoire à prix réduit, voire gratuitement.

La qualité se paie mais le prix ne fait pas la qualité. Préférez un compact haut de gamme à un bridge bas de gamme si c'est ce qui vous convient le mieux.

  • En France : les prix des appareils compacts vont de 100 € à 400 € ; pour les bridges : de 300 € à 600 € ; pour les reflex : à partir de 500 €.
  • En Belgique : on trouve les mêmes gammes de prix qu'en France.
  • En Suisse :
  • Au Québec : les compacts de bonne qualité peuvent aller de 100 $ à 300 $ ; les bridges de 400 $ à 700 $ ; les reflex sont à partir de 700 $.

Pensez aussi au matériel d'occasion

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La dévaluation rapide du matériel photo numérique, à l'exception de quelques appareils très particuliers comme le Nikon Coolpix 4500, fait que les prix de l'occasion sont très bas ; si vous avez la chance de trouver un appareil âgé d'un an ou deux et en excellent état, il faut peut-être en profiter. En principe, le prix ne devrait pas dépasser la moitié de celui d'un appareil récent de caractéristiques comparables.

Bibliographie

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  • DUBREUIL, Jean-Pierre .- Matériel photo-ciné, comment s'équiper intelligemment ? In : Chasseur d'Images, n° 10, avril-juin 1978, pp. 21-23. [Le matériel a changé, évidemment, mais les principes énoncés restent valables !]


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