Photographie/Appareils/Systèmes de visée

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Appareils et chambres photographiques

(Études générales seulement, les divers modèles sont décrits au chapitre « fabricants »).


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Généralités

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En travaux 

Cette page est en travaux. Tant que cet avis n'aura pas disparu, veuillez en considérer le plan et le contenu encore incomplets, temporaires et sujets à caution. Si vous souhaitez participer, il vous est recommandé de consulter sa page de discussion au préalable, où des informations peuvent être données sur l'avancement des travaux.

Cadrage et mise au point directs sur dépoli

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Que fait le photographe sous son voile noir, tel que nous le montrent les anciennes, ou parfois plus récentes ?

Tout simplement, il règle son appareil en observant directement l'image formée par l'objectif sur une plaque de verre dépoli. Cette image n'est pas à proprement parler « inversée », en fait elle est tournée de 180 ° par rapport au sujet et diffère donc de celle qu'en donnerait un miroir ; le haut se retrouve en bas, la droite à gauche, et ainsi de suite, il s'agit d'une rotation et non d'un renversement. Comme cette image est relativement peu lumineuse, il faut l'observer en faible lumière, d'où la présence du voile noir.

Une fois l'image convenablement composée et la mise au point réglée aux petits oignons, une surface sensible, plaque photographique ou plan-film, est substituée au dépoli afin d'effectuer la prise de vue.

Visée reflex à travers l'objectif de prise de vue

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Lorsque la surface sensible est une pellicule en rouleaux ou un capteur électronique, la substitution est moins facile et dans ce cas l'image est renvoyée par un miroir sur le dépoli de visée, comme cela se produit pour les appareils reflex modernes. Le dépoli et la surface sensible doivent être aussi parfaitement symétriques que possible par rapport à la surface du miroir, et bien évidemment ce dernier doit être escamoté au moment de la prise de vue de façon que la lumière puisse atteindre la surface sensible. Sur un petit nombre d'appareils, toutefois, le miroir est fixe et semi-réfléchissant, ce qui offre certains avantages mais réduit notablement le flux lumineux qui atteint le film ou le capteur.

L'observation directe de l'image formé sur le dépoli après son renvoi à 90 ° montre que le haut et le bas sont conservés mais la droite et la gauche sont inversées ; c'est un peu déroutant au début, mais on s'y fait vite ! Il est en tous cas plus confortable d'utiliser un viseur qui redresse complètement l'image grâce à un pentaprisme ou un pentamiroir ; ces systèmes font subir trois réflexions à la lumière, en plus de la réflexion sur le miroir principal. Cela fait en tout trois réflexions selon l'axe horizontal qui rétablissent donc le sens de l'image (il faut un nombre pair de réflexions si l'image incidente est celle d'origine, mais sur le miroir l'image incidente arrive déjà inversée par l'objectif, ce qui exige un nombre impair de réflexions). La première réflexion sur le pentamiroir est double : elle s'effectue sur deux faces symétriques selon l'axe vertical, rétablissant la droite et gauche que l'objectif avaient également inversées.

Le cadrage sur dépoli à travers l'objectif de prise de vue permet à la fois de composer l'image et de faire la mise au point, C'est normalement la méthode qui permet de réaliser les cadrages les plus précis. Cependant, pour des raisons de coût et d'encombrement, les viseurs des appareils reflex montrent rarement la totalité du champ photographié, mais plutôt de 85 à 95 % de ce champ ; l'image enregistrée comprend donc des parties du sujet qui n'étaient pas vues sur le dépoli et constituent parfois des éléments indésirables. Pour les diapositives qui sont montées dans des cadres légèrement pus petits que l'image elle-même, la correspondance peut être relativement bonne, dans les autres cas il faut le plus souvent rogner l'image définitive pour supprimer les éléments indésirables qui auraient pu être inclus dans le cadre à l'insu du photographe.

Un autre avantage de ces systèmes de visée est leur adaptation automatique au changement d'objectif.

Un inconvénient important réside dans le fait que contrairement à ce qui se passe avec d'autres types de viseur, le photographe ne voit rien de ce qui se passe en-dehors du cadre s'il se contente de l'image de visée. C'est pourquoi les utilisateurs d'appareils reflex ont souvent l'habitude de garder ouvert l'œil qui ne regarde pas dans le viseur. L'idéal serait alors que le champ visé soit vu sous le même angle par les deux yeux, condition qui ne peut être réalisée que pour une valeur bien précise de la focale utilisée, généralement proche de 50 à 55 mm pour le format 24 x 36. La visée devient en revanche très difficile avec les objectifs grand angulaires et les téléobjectifs.

L'objectif doit évidemment être ouvert en grand pendant la visée pour que le photographe puisse examiner confortablement l'image. Dans le cas d'une chambre d'atelier de grand format, l'obturateur est généralement de type central et associé à l'objectif ; il est nécessaire de le refermer avant de remplacer le dépoli par une surface sensible et il ne faut pas oublier de régler le diaphragme à la bonne valeur. L'ensemble de ces opérations est totalement incompatible avec la photographie d'action qui exige des prises de vues rapides.

Sur les appareils reflex de petit format qui utilisent des pellicules en rouleaux ou un capteur, il est presque impossible d'utiliser un obturateur central, à moins d'accepter des complications considérables. C'est pourquoi ces appareils sont pratiquement tous équipés d'obturateurs plan-focaux qui permettent de protéger la surface sensible durant la visée et les changements d'objectifs.

La présence du miroir relevable des appareils reflex mono-objectif pose un problème d'encombrement, car les constructeurs doivent prévoir suffisamment de place entre l'objectif et la surface sensible pour que le relevage du dit miroir soit possible. Les objectifs de courte focale utilisés sur les appareils reflex mono-objectif répondent à des formules optiques spécialement étudiées. Sur quelques appareils, le relevage du miroir s'accompagne d'un mouvement de recul, comme sur le Rittreck 6x6.

 
Visée reflex classique : ce schéma présente quelques défauts mais il montre bien comment le miroir de renvoi bascule vers le haut en tournant autour d'un axe fixe.
 
Coupe d'un appareil reflex mono-objectif : c'est ici le Praktica L2 qui a servi de cobaye.
 
Appareil Rittreck 6x6 : afin de réduire la place occupée par le miroir entre l'obturateur et l'objectif, le miroir recule en même temps qu'il bascule pour occulter la fenêtre de visée.


Visée sur dépoli à travers un objectif auxiliaire

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Les appareils reflex à un seul objectif ont longtemps été considérés comme relativement lents à cause des diverses opérations qui doivent être effectuées avant la prise de vue : le relevage du miroir n'est pas instantané, il faut aussi que le diaphragme soit fermé à la valeur présélectionnée, etc. Dans le cas d'appareils de moyen format, la masse des pièces mobiles devient vite importante et les obturateurs plans-focaux deviennent très coûteux si l'on veut qu'ils assurent un haut niveau de performances. Par ailleurs, l'image de visée disparaît au moment de la prise de vue, ce qui peut être très pénalisant pour certaines applications comme la photographie des oiseaux en vol, car on risque alors de perdre le sujet de vue. C'est pourquoi d'autres solutions ont été adoptées.

Les appareils reflex à deux objectifs ont connu leurs heures de gloire au milieu du XXe siècle. Ils comportent un objectif principal de haute qualité, muni d'un diaphragme et d'un obturateur central, qui sert pour la prise de vue, et un second objectif plus simple mais de même focale, qui forme une image renvoyée à angle droit sur le dépoli de visée,

Ces deux objectifs ont leurs axes décalés de quelques dizaines de mm, ce qui fait qu'ile ne « voient » pas exactement la même chose. Le défaut de parallaxe qui en résulte n'a aucune importance pratique lorsque le sujet photographié se trouve très loin, en revanche il engendre un décalage qui peut être très important dans le cas de prises de vue rapprochées. Divers dispositifs sont utilisés, sur les appareils perfectionnés, pour corriger automatiquement le cadrage.

Il va de soi que si les objectifs sont interchangeables, il vont nécessairement par paires montées sur une même platine et ceci augmente notablement les encombrements et les coûts.

Beaucoup de photographes ont utilisé ces appareils pour le reportage, essentiellement dans leurs versions à objectifs fixes. Le cadrage et la mise au point sont rapides, le temps de latence est faible car l'obturateur central peut être déclenché sans que l'on ait besoin d'attendre l'achèvement d'autres actions préalables et l'image formée sur le dépoli subsiste lors la prise de vue. Par ailleurs, la visée ne se fait pas à hauteur d'œil mais à hauteur de poitrine, ce qui peut être très intéressant, ou à l'occasion, à bout de bras, ce qui permet de viser au-dessus d'un obstacle ou d'une foule.

Viseurs « clairs »

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Ces viseurs permettent de délimiter avec une précision plus ou moins grande l'étendue du champ photographié, sans passer par l'intermédiaire d'une image réelle formée sur un dépoli, en utilisant ou non des éléments optiques simples tels que lentilles, miroirs, etc.

Viseur « iconomètre »

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Il s'agit d'un système très simple que l'on trouvait sur les chambres photographiques de moyen et de grand format. Un cadre dont les dimensions sont égales à celle de la surface exposée est fixé sur la platine porte-objectif, dont il suit les mouvements, y compris lorsque l'on utilise le décentrement. Ce cadre est observé à travers un œilleton, ou guidon, c'est-à-dire un petit trou percé dans une plaque solidaire du corps arrière de la chambre et placée au niveau de la surface sensible. Ainsi, la pyramide ayant pour sommet l'œilleton et pour base le cadre est identique à la pyramide ayant pour sommet le centre optique de l'objectif et pour base la surface sensible elle-même.

Quel que soit le tirage de la chambre, l'angle embrassé par le viseur est toujours identique à l'angle embrassé par l'objectif, de sorte que ce système peut paraître d'une précision quasi absolue. En fait la précision est excellente pour les sujets situés très loin mais elle devient médiocre pour les sujets rapprochés en raison d'une part de l'erreur de parallaxe et d'autre part d'une erreur de distance, puisque le viseur est reculé par rapport à l'objectif d'une distance approximativement égale à la longueur de la chambre. Le champ du viseur est alors décalé par rapport à celui de l'objectif et il est aussi plus large.

Par ailleurs, coller l'œil au guidon est quasi impossible pour les « binoclards », qui sont alors dans l'impossibilité de cadrer juste avec cet instrument.

Viseurs « sportifs »

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Dans le cas des appareils qui ne permettent pas de photographier de près, l'iconomètre peut être simplifié car le tirage ne varie pas beaucoup lorsque l'on fait la mise au point. Le cadre et le trou de visée sont alors fixes l'un par rapport à l'autre à une distance qui correspond à la mise au point sur l'infini, c'est-à-dire qu'elle est égale à la distance focale de l'objectif. Sur les appareils reflex à deux objectifs on trouve souvent de tels « viseurs » qui permettent un cadrage approximatif mais très rapide, mieux approprié à la photographie d'action que la visée reflex habituelle.

Viseurs clairs de type « lunette de Galilée »

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Beaucoup d'appareils de petit ou moyen format sont équipés de tels systèmes, qui ne sont pas tous d'une exactitude exemplaire. En outre, ceux des appareils bon marché sont souvent inutilisables par les porteurs de lunettes qui, quels que soient leurs efforts, sont dans l'incapacité de voir tous les bords du cadre en même temps.

Certains viseurs clairs dits « collimatés » montrent un champ plus large que celui qui sera enregistré sur la surface sensible mais l'étendue de ce dernier est indiquée par l'image d'un cadre qui se superpose à l'image de visée, ce qui est souvent très pratique, par exemple lorsque l'on photographie une rencontre sportive, des enfants, des animaux en mouvement ou d'autres sujets qui se déplacent rapidement. Certains viseurs montrent plusieurs cadres correspondant aux différentes focales des objectifs utilisables sur l'appareil.

On a construit également des ensembles de viseurs clairs montés sur de petits barillets et destinés à certains appareils à objectifs interchangeables. Il fallait bien sûr tourner le barillet en bonne position selon la focale utilisée.

Les viseurs utilisés sur les appareils compacts argentiques ou numériques munis d'un zoom suivent les mouvements de ce dernier en adaptant l'angle de vue à la variation de focale voulue par l'utilisateur. La précision de ces viseurs n'atteint pas toujours l'excellence.

Les viseurs clairs sont des systèmes afocaux qui montrent toujours une image nette pour les photographes qui ont une vision normale ou des verres correcteurs appropriés, quel que soit le réglage de mise au point l'objectif. On peut leur associer un télémètre qui permet d'évaluer la qualité de la mise au point en même temps que l'on effectue le cadrage ; dans ce cas, le plus souvent, le viseur montre dans la zone centrale un élément d'image plus ou moins décalé par rapport à son environnement. Le jeu consiste à tourner la bague des distances de façon à annuler ce décalage. Lorsque les images se raccordent ou se superposent exactement, la mise au point est faite.

Viseurs à « miroir redresseur »

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Ces viseurs équipaient presque systématiquement les appareils 6 x 9 pliants. La lumière provenant du sujet traverse une première lentille convergente, puis se réfléchit sur un miroir à 45 ° avant de traverser une seconde lentille convergente et d'arriver jusqu'à l'œil du photographe. Ce dispositif oblige à viser à hauteur de poitrine

L'image fournie est « redressée » en ce sens que le haut semble en haut et le bas en bas, mais en revanche elle est inversée droite-gauche puisque le faisceau lumineux a subi un nombre impair de réflexions. En général, les viseurs à miroir redresseur peuvent tourner de 90 ° autour d'un axe perpendiculaire au plan de la surface sensible, de façon à permettre aussi bien les cadrages horizontaux que les cadrages verticaux. Le champ photographié est délimité approximativement par un évidement cruciforme taillé dans un cache qui recouvre la lentille de sortie.

Viseurs additionnels

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Visée par l'intermédiaire d'un écran de visualisation

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Visée directe sur écran

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L'image qui se forme sur les capteurs des appareils numériques peut être reproduite en temps réel sur le petit écran à cristaux liquides (ACL ou LCD en anglais, pour Liquid Crystal Displays) qui sert à visualiser les images déjà enregistrées. En principe, ce que montre cet écran devrait correspondre exactement à la photographie future ; en fait l'image affichée lors de la visée ne couvre généralement pas tout le champ photographié et l'on trouve alors sur les photographies des éléments périphériques indésirables qui n'apparaissaient pas lors de la prise de vue. Malgré cela, la visée sur ces écrans peut généralement être considérée comme plus précise que celle donnée par les viseurs clairs.

Désormais, beaucoup d'appareils numériques compacts n'ont plus de viseur optique. Cela permet d'en diminuer l'encombrement et le coût mais si les avantages sont nombreux, les inconvénients le sont aussi. En particulier, lorsque l'écran est soumis à la lumière solaire directe, il devient souvent illisible et il faut alors en augmenter la luminosité ou cadrer au jugé. Une meilleure solution consiste à leur adjoindre un cache de protection ou un accessoire de visée comme celui proposé ci-dessous par la société KietaCAM.

Même si beaucoup de progrès ont été faits dans ce domaine, les écrans ACL consomment beaucoup d'énergie et lorsque le photographe se pose trop de questions métaphysiques à propos du cadrage de ses futures photographies, l'autonomie de l'appareil se réduit comme une peau de chagrin. Un viseur optique permet au contraire de cadrer en pleine lumière, sans consommer la moindre énergie.

Sur les premiers appareils numériques reflex, l'écran ACL servait uniquement à évaluer les photographies déjà enregistrées, tout simplement parce que le miroir du système de visée et l'obturateur masquent le capteur qui ne peut alors rien transmettre. En 2007 on a vu apparaître sur les appareils reflex la visée en temps réel sur l'écran (mode dit « live view » ) ; pour que cela fonctionne il faut que le miroir soit relevé et que l'obturateur soit ouvert, ce qui n'a heureusement pas les mêmes conséquences que sur un appareil argentique. Il faut donc choisir la visée reflex ou la visée sur écran, l'une rendant l'autre impossible. Pour l'instant, la prise de vue en mode « live view » suppose que l'obturateur se ferme, puis fonctionne de façon classique pour réaliser l'exposition, et ensuite s'ouvre à nouveau pour permettre à nouveau la visée. Le miroir n'a plus besoin de se relever, ce qui réduit d'ailleurs les risques de vibration et le bruit de fonctionnement.

Viseurs « électroniques »

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Les appareils de type « bridge » ou « hybrides » comportent un écran de visualisation classique, parfois orientable, et un autre petit écran que l'on observe à travers un œilleton à la manière d'un viseur reflex. Ces petits écrans sont souvent désignés par le sigle EVF (Electronic View Finder) par opposition à OVF (Optical View Finder).

Beaucoup de ces « bridges » ont d'ailleurs des allures de reflex, ce qu'ils ne sont évidemment pas. Les viseurs électroniques permettent aux fabricants de faire de substantielles économies et de substantiels gains de poids par rapport aux systèmes optiques classiques. Les premiers modèles n'offraient qu'une qualité d'image très médiocre par rapport à la visée des appareils reflex, même les moins perfectionnés. Avec les années, les choses se sont notablement améliorées et la qualité, sans être encore exceptionnelle, est devenue acceptable. Dans certaines circonstances, ces viseurs sont parfois meilleurs que les système optiques conventionnels, en particulier en brase lumière.

Visée « live view »

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Les appareils reflex numériques n'ont longtemps permis de viser qu'à travers le traditionnel viseur à prisme en toit. Il est désormais possible sur la plupart des modèles disponibles de relever le miroir et de viser sur l'écran dorsal ou même sur l'écran d'un ordinateur directement relié à l'appareil par un câble USB ou une liaison radio.

Niveau de la visée

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Visée à hauteur d'œil

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C'est ce mode de visée qui semble le plus naturel et qui a priori respecte le mieux les perspectives que nous avons habituellement, des objets qui nous entourent, puisque le point de vue de l'appareil est très proche de celui de l'œil.

Viser à hauteur d'œil ne pose pas de gros problèmes pour photographier des paysages, des scènes lointaines, des animaux ou des objets mais il n'en va pas de même pour les personnes. Le photographe est toujours plus ou moins dissimulé derrière ses mains et son appareil, ce qui ne favorise pas forcément les rapports qu'il peut avoir avec ses modèles. Avec un reflex muni d'un zoom de forte taille, il peut même prendre des allures de voyeur, ce qui n'est pas forcément bien vu partout. Par ailleurs, le photographe trop flemmard pour se baisser produit en série des images où les sujets de petite taille comme les enfants ou les animaux de compagnie sont « vus de haut » et apparaissent littéralement écrasés.

Visée à hauteur de poitrine

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Le point de vue de l'appareil est abaissé par rapport à celui de l'œil, ce qui modifie sensiblement les perspectives et favorise la mise en valeur des personnages, en particulier ceux qui sont situés aux premiers plans d'une scène d'action. Le visage du photographe n'est plus dissimulé, ce qui modifie beaucoup la façon de travailler et aussi les rapports avec le modèle pendant une séance de portrait ou de nu, par exemple.

La visée à hauteur de poitrine est aussi très favorable pour la photographie des enfants, des végétaux, des animaux de compagnie, des scènes « basses » en général. En revanche, elle fournit très facilement des clichés où le sol est trop présent et elle est bien sûr sans intérêt lorsque le photographe se trouve noyé dans la foule.

Visée à bout de bras

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Les appareils reflex à deux objectifs et les appareils numériques munis d'écrans orientables permettent de viser par dessus un obstacle ou une foule en tenant l'appareil à bout de bras au-dessus de soi, ce qui peut faire gagner 40 ou 50 cm par rapport à la visée classique à hauteur d'œil.

Viseurs d'angle

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Avec un appareil reflex classique utilisé sans accessoire, il est nécessaire que le photographe puisse placer son œil devant l'oculaire du viseur, ce qui interdit certaines positions. Par exemple, il peut être intéressant de placer l'appareil au ras du sol pour obtenir un cadrage original, mais cela rend la visée directe carrément impossible. De même, lorsqu'un appareil reflex est placé sur un statif de reproduction, viser dans l'axe est très malcommode. Le mieux est alors d'utiliser un viseur d'angle qui permet de dégager l’œil loin de l'appareil et surtout d'obtenir une direction de visée perpendiculaire à l'axe optique de l'appareil.

Visée « biscornue »

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Les appareils numériques munis d'écrans orientables permettent de réaliser des cadrages qui seraient totalement impossibles avec les appareils conventionnels, y compris pour réaliser des autoportraits. Cette possibilité est très appréciée des photographes naturalistes qui peuvent ainsi obtenir des prises de vues sous des angles impossibles à atteindre avec une visée reflex classique, même en se contorsionnant ou en se vautrant dans la boue. Comment faire, par exemple, pour photographier par dessous une toile d'araignée tendue à 15 cm du sol ?


Images en attente

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Appareils et chambres photographiques

(Études générales seulement, les divers modèles sont décrits au chapitre « fabricants »).