Photographie/Traitements argentiques monochromes/Désensibilisation
| |||||
plan du chapitre en cours
|
navigation rapide
Fabricants et marques de produits et de matériels Personnalités du monde de la photographie Éditeurs de cartes postales photographiques Thèmes ▪
Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
Certaines substances appelées désensibilisateurs permettent de diminuer très fortement la sensibilité à la lumière du bromure d'argent non insolé, sans altérer l'image latente et sans nuire à l'action des révélateurs. Ce sont généralement des colorants, à qui l'on demande de ne pas teindre la gélatine de façon permanente, d'être compatibles avec le sulfite de sodium et les divers alcalis utilisés dans les révélateurs, et ceci sans présenter une toxicité qui les rendrait trop dangereux à manipuler.
La désensibilisation permet de suivre le développement des négatifs noir et blanc à la lumière atténuée, comme on le fait pour les papiers, et elle s'applique donc essentiellement aux surfaces de moyen ou grand format développées à l'unité. Elle n'a guère d'intérêt pour les films en bandes dont toutes les images sont généralement différentes mais développées dans les mêmes conditions moyennes.
Écarlate basique N
modifierC'est un mélange à poids égaux d'une safranine et d'une chrysoïdine, qui ne peut guère servir qu'avant le développement. Une concentration supérieure à 1/5.000 peut teinter la gélatine de façon indélébile. On prépare la solution de réserve suivante :
Écarlate basique N | 1 g |
Formol à 40 % | 10 ml |
Eau ayant bouilli, qspf | 1.000 ml |
Pour faciliter la dissolution, l'écarlate basique peut être dissous préalablement dans un peu d'alcool. Pour l'emploi on dilue la solution de réserve avec de l'eau dans les proportions 1 + 4. Le bain dilué ne se conserve pas.
Vert Pinakryptol
modifierCe produit utilisable avec les émulsions panchromatiques se présente sous forme de fins cristaux solubles dans l'eau. Il est utilisable dans les révélateurs à condition que ceux-ci ne contiennent pas d'hydroquinone. On l'utilise sous forme de solution de réserve à 2 g/l. En bain préalable on dilue cette solution dans le rapport 1 + 9, dans le révélateur on en rajoute 50 ml par litre.
Jaune Pinakryptol
modifierIl est particulièrement indiqué pour désensibiliser les émulsions panchromatiques ou sensibles à l'infrarouge. Comme il est détruit par le sulfite de sodium, ce désensibilisateur ne peut être utilisé qu'en bain préalable. On dilue au 1/10e une solution de réserve contenant 1 g de produit pour 200 ml d'eau.
Blanc Pinakryptol
modifierCette substance n'est pas un colorant, ni vraiment un désensibilisateur. En fait, elle détruit la sensibilité chromatique sans affecter la sensibilité propre de l'émulsion et pour cette raison, elle n'a d'intérêt qu'avec les films panchromatiques. On dissout 1 g du produit dans 15 à 20 ml d'eau chaude ; après refroidissement, cette solution est ajoutée à 1 l de révélateur. Si on veut l'utiliser comme bain préalable, il faut en dissoudre 1 g en présence de 30 g de sulfite de sodium anhydre dans un litre d'eau.
Pratique de la désensibilisation
modifierIl est évident que la désensibilisation doit être pratiquée en éclairage inactinique ou mieux dans l'obscurité complète, puisque l'émulsion reste sensible tant que le désensibilisateur n'a pas agi. Dans la plupart des cas il faut de 2 à 5 min, ce temps dépendant en fait beaucoup de l'épaisseur de la couche de gélatine. Les émulsions panchromatiques très sensibles sont les plus longues à traiter. Dans le cas d'un bain préliminaire il n'est pas nécessaire de rincer le film avant son introduction dans le révélateur.
Après la désensibilisation on peut utiliser un éclairage de sécurité vert, jaune orangé ou rouge. Il faut toutefois tenir compte de la couleur du désensibilisateur et ne pas utiliser un filtre rouge s'il est vert, ni un filtre vert s'il est rougeâtre, car alors le négatif paraîtrait presque uniformément noir et il serait impossible de suivre correctement la montée de l'image négative.
Si la désensibilisation a lieu pendant le développement, celui-ci est perturbé ; il faut majorer la durée de l'opération de 25 à 30 %.
Traitements argentiques monochromes
aspects scientifiques et techniques
aspects pratiques
|