Entre Bible et Coran/Le livre

Le livre est le moyen par lequel le message de Dieu est transmis.

Entre Bible et Coran

Entre Bible et Coran
Code de la route
Code de la route
Sommaire
  1. Le livre
  2. Attributs et noms du Dieu unique
  3. Prières
  4. Prophètes
  5. Introduction historique
  6. Anges
  7. Croyants
  8. Pays
  9. Amen
  • Généralités
  1. Canon
  2. Contexte géographique
  3. Contexte historique
  4. Concurrence religieuse
  5. Calendrier
  6. Commandements et guide
  • Récits
  1. Jardin d'Eden
  2. Abraham
  3. Égypte
  4. Moïse
  5. Noé
  6. Marie
  7. Jésus
  • Pratiques
  1. Entre Dieu et l'Homme
  2. Alimentation
  3. xxx
  4. xxx
  • Interdits
  1. Divination
  2. Idolatrie
  3. xxx
  4. xxx
  5. xxx
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Un livre est un W:document écrit formant une unité et conçu comme tel composé de pages en W:papier ou en carton reliées les unes aux autres.

Le livre est défini par W:Littré comme une « réunion de plusieurs feuilles servant de support à un texte manuscrit ou imprimé ». Dans son W:Nouveau Dictionnaire universel (édition de W:1870), W:Maurice Lachâtre le définit comme un « assemblage de plusieurs feuilles de papier, de vélin, de parchemin, imprimées ou écrites à la main cousues ensemble et formant un volume recouvert d'une feuille de papier, de carton, de parchemin, de basane, de veau, de maroquin, etc. » Quant à l'W:Académie française, elle donne les définitions suivantes :

« I. Assemblage de feuilles manuscrites ou imprimées destinées à être lues. Dans l'Antiquité et au Moyen Âge, suite de feuillets manuscrits réunis en une bande enroulée autour d'un cylindre, ou pliés et cousus en cahiers. À l'époque moderne, assemblage de feuilles de papier imprimées, formant un volume relié ou broché.
II. Assemblage de feuilles, registre où l'on porte diverses informations, divers renseignements. »

Une définition plus technique est donnée par l'W:Unesco : :« Publication non périodique imprimée comptant au moins 49 pages, pages de couverture non comprises[1], éditée dans le pays et offerte au public. »

Une description matérielle du livre permet de retenir les trois fonctions suivantes : support de l'écriture, diffusion et conservation de textes de nature variée, facilité de transport. Au plan matériel, un livre est un volume de pages reliées, présentant un ou des textes sous une page de titre commune. Sa forme induit une organisation linéaire (pagination, chapitres, etc.). Il comporte également des outils d'accès « synchroniques » (index, sommaire). Il existe un grand nombre de livres selon le genre, la structuration intellectuelle, les destinataires, selon le mode de fabrication et les formats, selon les usages.

Un livre est publié en plusieurs exemplaires par un éditeur, comme en témoignent les éléments d'identification qu'il comporte obligatoirement et qui permettent par exemple de connaître le traducteur, et donc la version du texte.

Œuvre de l'esprit conçue par un auteur, le livre sert d'interface avec un lecteur et prolonge les capacités de communication au-delà de l'espace et du temps. Objet culturel lié à l'histoire humaine, il permet de transmettre du sens selon une forme matérielle particulière. Pour le lecteur, « un livre est une extension de la mémoire et de l'imagination[2]. »

Histoire

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Pour plus de détails voir : W:Histoire du livre.

L'W:histoire du livre est celle d'une suite d'innovations techniques qui ont permis d'améliorer la qualité d'accès à l'information, la portabilité, et le coût de production. Mais considéré du point artistique ou de la collection, le livre ressort de la W:bibliophilie, passion qui remonte sans doute à l'antiquité.

L'W:écriture est le préalable à l'existence du W:texte et donc du livre. Il s'agit d'un codage permettant de transmettre et de conserver des notions abstraites.

Dans l'antiquité, les premiers livres ont pour support des tablettes d'argile ou de pierre. Ils ont été remplacés par des W:volumen, rouleaux de papyrus, plus légers et donc plus faciles à transporter. Le volumen est enroulé sur lui-même. Dans les usages liturgiques, comme pour la W:Torah, il est enroulé autour de deux axes verticaux en bois. Il ne permet qu'un usage séquentiel : on est obligé de lire le texte dans l'ordre où il est écrit et il est impossible de poser un repère pour accéder directement à un endroit précis. Sur cet aspect, il est comparable à nos vidéocassettes. De plus, le lecteur a les deux mains occupées à tenir les axes verticaux et ne peut donc pas écrire en même temps qu'il lit.

Progressivement le W:parchemin remplace le papyrus. Réalisé à partir de peaux animales, il permet une meilleure conservation dans le temps.

 
Un Coran datant du VIIe siècle écrit en style mecquois. Versets 61 à 73 de la sourate Al-Qassas.
 
L'un des manuscrits de la mer Morte (fragment/source de la bible judéo-chréteinne)

Au Moyen-Âge, le W:codex est une révolution comparable à l'invention de l'écriture. Le livre n'est plus un rouleau continu, mais un ensemble de feuillets reliés au dos. De ce fait, il devient possible d'accéder directement à un endroit précis du texte, et de comparer différents points d'un même ouvrage, ce qui est très utile pour l'étude des textes saints. Le codex est également plus facile à poser sur une table, ce qui permet au lecteur de prendre des notes en même temps qu'il lit.

La forme codex s'améliore avec la séparation des mots, les majuscules et la ponctuation, qui facilitent la lecture silencieuse, puis avec les tables des matières et les index, qui facilitent l'accès direct à l'information. Cette forme est tellement efficace, qu'elle est encore celle du livre, plus de 500 ans après son apparition.

À partir du XIVe siècle, donc à une époque plus moderne, le W:papier remplace progressivement le parchemin. Moins cher à produire, il permet une diffusion plus large. C'est alors un papier produit à base de vieux tissus bouillis et pressés, d'où le nom de « papier chiffon ».

Plus récemment, l'W:imprimerie marque l'entrée du livre dans l'ère industrielle. Le livre n'est plus un objet unique, écrit ou reproduit à la demande. L'édition d'un livre devient une entreprise, nécessitant des capitaux pour sa réalisation et un marché pour sa diffusion. En contrepartie, le coût de chaque exemplaire baisse très fortement, ce qui augmente considérablement la diffusion du livre, voir W:Reliure industrielle.

Le livre de forme codex et imprimé sur papier, tel qu'il existe encore aujourd'hui, date donc de la fin du XVe siècle.

Les livres imprimés avant 1500 sont appelés « W:incunables ».

Plus récemment, des supports informatiques, donc virtuels sont apparus, toutefois, on peut penser que la forme codex a encore de l'avenir pour tout ce qui nécessite une lecture séquentielle ou pour les livres qui sont autant de (beaux) objets que des supports d'information.

La Bible

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Bible datant de 1859.


La Bible est un ensemble de textes considérés comme sacrés par le W:judaïsme et le W:christianisme. Les différents groupes religieux peuvent inclure différents livres dans leurs canons, dans un ordre différent. Les textes des livres eux-mêmes ne sont pas toujours identiques d'un groupe religieux à l'autre.

La W:Bible hébraïque est dite en hébreu TaNaKh, acronyme formé à partir des titres de ses trois parties constitutives : la W:Torah (la Loi), les W:Nevi'im (les Prophètes) et les W:Ketouvim (les autres écrits). Elle fut traduite en W:grec ancien à W:Alexandrie. Cette version, dite de la W:Septante, fut utilisée plus tard par W:Jérôme de Stridon pour compléter sa traduction latine de la Bible à partir de l'hébreu (la W:Vulgate) et par les « apôtres des Slaves » W:Cyrille et Méthode pour traduire la Bible en W:vieux-slave.

Les chrétiens nomment W:Ancien Testament la partie qui reprend le Tanakh ainsi que d'autres textes antiques non repris par la tradition juive[N 1]. La Bible chrétienne contient en outre le W:Nouveau Testament qui regroupe les écrits relatifs à W:Jésus-Christ et à ses disciples. Il s'agit des quatre W:Évangiles, des W:Actes des Apôtres, des W:Épîtres et de l'W:Apocalypse[N 2].

La Bible rassemble une collection d’écrits très variés (récits des origines, textes législatifs, récits historiques, textes sapientiaux, prophétiques, poétiques, hagiographies, épîtres) dont la rédaction s’est échelonnée entre le VIIIe siècle av. J.-C. et le IIe siècle av. J.-C. pour l'Ancien Testament, et la deuxième moitié du Ier siècle, voire le début du IIe siècle pour le Nouveau Testament. Les versions compilées connues aujourd'hui, comme le W:Codex Sinaiticus pour le W:Nouveau Testament, sont notablement plus tardives que la période supposée de leur rédaction. Cela laisse un immense champ d'exploration aux exégètes et aux historiens et pose en termes aigus la question de l'W:inerrance biblique.

Le mot « bible » vient du W:grec ancien βιϐλία translitéré biblia, un substantif au pluriel qui signifie « les livres », soulignant son caractère multiple. Ce mot est passé dans la langue française par l’intermédiaire du W:latin bíblia, et est devenu ainsi un mot au singulier[3].


Pour plus de détails voir : W:Canon (Bible) et W:Liste des livres de la Bible.

Le corpus biblique réunit plusieurs livres d'origines diverses, d'où le pluriel originel du mot « Bible ». Dès le début de sa formation, il existe plusieurs collections canoniques concurrentes de la Bible, chacune étant défendue par une communauté religieuse différente. Le mot canon κανων signifie règle; il est utilisé dès le IVe siècle pour désigner la liste des livres reconnus par une communauté (ou Église)[3].

Les « canons » primitifs les plus importants sont sans doute ceux de la Bible hébraïque (canon massorétique) qui est reconnu par le judaïsme rabbinique, et celui de la Bible grecque (W:Septante) qui est, quant à lui, reconnu par la plupart des Églises d'Orient et d'Occident. La Bible hébraïque, appelée Tanakh, se compose de trois parties : la Loi (W:Torah), les Prophètes (W:Nevi'im) et les Écrits (W:Ketouvim). La Bible grecque se compose quant à elle de quatre parties : le W:Pentateuque, les Livres historiques, les Hagiographes et les Prophètes. À partir du milieu du IIe siècle, les chrétiens ont nommé cette dernière liste de livres l'W:Ancien Testament pour la distinguer de leur propre collection : le W:Nouveau Testament. La Septante diffère de la Bible hébraïque non seulement par la langue utilisée, mais aussi par le fait qu'elle incorpore des livres supplémentaires, dits « W:deutérocanoniques », et que le texte des livres « canoniques » diverge parfois. De plus, l'ordre et l'importance des livres ne sont pas les mêmes dans les deux canons[4].

Les trois différentes parties de la Bible hébraïque sont canonisées et leur texte est relativement stabilisé en plusieurs étapes : d'abord la W:Torah (Ve siècle av. J.-C.), puis les W:Nevi'im (IVe siècle av. J.-C.), et enfin les W:Ketouvim (Ier siècle av. J.-C.). Le texte « protomassorétique » (précurseur du W:texte massorétique) est définitivement stabilisé à la fin du Ier siècle[5]. Les textes du W:Nouveau Testament, quant à eux, sont rédigés entre le milieu du Ier et le début du IIe siècle, mais leur canonisation n'a lieu qu'au cours des IIIe et IVe siècles[6].

Le Coran

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تصغير 200بك يمين المصحف.
 
Manuscrit datant du VIIe siècle, écrit sur du vélin en script hijazi.

Le Coran (W:arabe : القرآن ; al Qur'ān, la récitation) est le W:texte sacré de l'W:islam pour les W:musulmans, qui considèrent qu’il reprend verbatim la parole de Dieu. Ce Livre reste le premier et le plus ancien document littéraire authentique connu en arabe jusqu'à ce jour[7] comme la tradition musulmane le présente[8], avec le caractère spécifique à l'islam du Dogme de l'inimitabilité dans la beauté et dans les idées.

Pour les musulmans, le Coran regroupe les paroles d'Allah, révélations (āya) faites au prophète et messager de l'islam W:Mahomet (محمد, Muḥammad, le loué) à partir de 610-612 jusqu'à sa mort en 632[9] par l'archange Gabriel (جبريل, Jibrîl).

Dans la langue arabe, le Coran est parfois appelé simplement al-kitâb (le livre), adh-dhikr (le rappel) ou encore al furqân (le discernement). En ce sens, il est, pour les musulmans, l'expression incréée de cet attribut d'W:Allah adressée à l'intention de toute l'W:humanité (de langue arabe). Les conditions de la mise par écrit puis de la fixation canonique du texte, que la tradition fait remonter au troisième W:calife, Uthmân, font toujours l'objet de recherches et de débats parmi les exégètes et historiens du XXIe siècle.

Le mot Coran proviendrait, selon certains chercheurs, du mot syriaque qeryânâ, ce qui signifie "lectionnaire"[10] avant de prendre en arabe le sens de récitation.


Le Coran est divisé en chapitres appelés W:sourates, au nombre de 114, dont la première est appelée Al W:Fatiha (parfois traduite par « la liminaire » ou « le prologue » ou « l'ouverture » ou encore « la mère du livre »). Ces sourates sont elles-mêmes composées de versets nommés âyât (pluriel de l'arabe âyah, « W:preuve », « W:signe », et que l'on retrouve notamment dans le mot W:ayatollah). Les versets sont au nombre canonique de 6 236[11] pour le W:hafs (lecture orientale) et 6 213 pour le W:warch (lecture occidentale).


  1. Il s'agit des livres de Judith, Tobie, W:Maccabées, Sirach, Baruch, une partie de Daniel, et la Sagesse de Salomon. Ces écrits deutérocanoniques ne sont pas reconnus par les églises protestantes.
  2. Le mot « Testament », traduit du latin testamentum, correspond au mot grec διαθήκη qui signifie « convention » ou « disposition écrite ».

Références

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  1. http://www.cnrtl.fr/definition/livre
  2. Jorge Luis Borges, cité par Baez, p. 25
  3. 3,0 et 3,1 Introduction à l'AT, p. 19
  4. Introduction à l'AT, p. 19-20
  5. Introduction à l'AT, p. 48-49
  6. Introduction au NT, p. 494-496
  7. DU CORAN À LA PHILOSOPHIE | Jacques Langhade En ligne sur l'ifpo, paragraphe 6
  8. Maurice Gloton, Le Coran : la parole de Dieu, Dar Albouraq, , p. 101
  9. Alain Ducellier et Françoise Micheau, Les Pays d'Islam VIIe - XVe siècle, Hachette, , p. 16-17
  10. Claude Gilliot, « Le Coran, production littéraire de l’Antiquité tardive ou Mahomet interprète dans le “lectionnaire arabe” de La Mecque* », dans Revue des mondes musulmans et de la méditerranée, 2011 [texte intégral] 
  11. Malek Chebel, Dictionnaire encyclopédique du Coran, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-253-15623-9), p. 105

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Frédéric Barbier, L'Europe de Gutenberg : le livre et l'invention de la modernité occidentale (XIIIe - XVIe siècle), Paris, Belin, 2006.

Liens externes

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