Photographie/Personnalités/F/Roger Fenton
| |||
plan du chapitre en cours
|
navigation rapide
Fabricants et marques de produits et de matériels Personnalités du monde de la photographie Éditeurs de cartes postales photographiques Thèmes ▪
Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
Roger Fenton était un photographe anglais né à Heywood, Lancashire, en 1819 et mort à Londres le 8 août 1869.
-
Roger Fenton, autoportrait en 1852
-
Roger Fenton
Biographie succincte
modifierFenton a étudié la peinture et le droit. Il a notamment étudié la peinture à Paris, dans l'atelier de Paul Delaroche. Lors d'un voyage à Paris entre 1841 et 1851, il a probablement rencontré le photographe Gustave Le Gray qui a également travaillé avec Delaroche. Il a fait plusieurs séjours à Paris durant cette période. De retour en Angleterre, il décida de se perfectionner en photographie. En 1852, il voyagea en Russie pour photographier la construction d'un pont suspendu sur le Dniepr et en profita pour faire des photos à Kiev, Moscou et Saint-Petersbourg pour le compte de l'ingénieur Charles Vignoles. Il fonda en 1853 la Royal Photographic Society et en 1854 commença à faire des portraits pour la famille royale. Il était toujours le secrétaire honoraire de la Royal Photographic Society lorsqu'il obtint le titre et la mission de photographe officiel de la Guerre de Crimée, ce qui a fait de lui le premier reporter de guerre de l'histoire de la photographie. Il était déjà à cette époque un photographe reconnu en Grande-Bretagne.
À son retour en Angleterre, ses images étaient célèbres et il fut reçu par la Reine Victoria. Ses photos ont été exposées à Londres et à Paris et des gravures sur bois réalisées d'après les plus remarquables d'entre elles ont été publiées dans le Illustrated London News.
Il poursuivit une carrière de photographe de paysages et d'architecture jusqu'en 1862, date à laquelle il abandonna la photographie pour se consacrer exclusivement au droit.
La campagne de Crimée
modifierLe gouvernement britannique avait déjà essayé d'adjoindre une mission photographique à l'armée de Crimée, mais lors de la première tentative, le navire chargé du matériel et de la première équipe fit naufrage et fut perdu corps et bien. Lors de la seconde tentative, les officiers, trop hâtivement formés à la technique, alors fort délicate, du collodion humide, ne purent jamais obtenir de résultats satisfaisants aussi décida-t-on de faire appel à la Royal Photographic Society ; Fenton se porta volontaire. Il obtint un financement de la part du Ministère de la Guerre, de la Couronne et d'un éditeur de livres illustrés sur l'actualité, Thomas Agnew. Il se fit alors construire un fourgon photographique, emplit 36 coffres de matériel, engagea un cuisinier et un assistant, Marcus Sparling, et embarqua sur le navire Hecla à destination de la Crimée en février 1855.
De mars à juin 1855, Fenton et son assistant prirent environ 360 photos dans des conditions particulièrement difficiles. Il fallait travailler dès l'aube pour éviter que la chaleur intense détériore les bains, il fallait éviter les tirs de l'artillerie russe qui visaient régulièrement son fourgon mystérieux et très reconnaissable, et aussi échapper à l'insistance des soldats qui voulaient tous se faire photographier ! Sans parler des problèmes liés aux déplacements d'un fourgon lourdement chargé au milieu d'un champ de bataille. En mission officielle, on dirait aujourd'hui de propagande, il n'a photographié que les aspects acceptables de la guerre, pas de soldats morts après l'assaut, pas de blessés dans les postes de secours, pas de malades à l'agonie. Fenton a-t-il volontairement photographié une guerre propre en vue de défendre la politique de son pays ou n'a-t-il pas eu la possibilité d'en montrer les aspects les plus effrayants ? Il est évident que compte tenu du matériel utilisé, la lourde chambre photographique, les plaques de verre, etc. il ne pouvait que travailler avant ou après les combats et hors de portée de l'ennemi. Il semble bien que son intention était, dans les limites imposées par les circonstances et la technique disponible, de montrer ce qu'était la guerre dans ces contrées lointaines. Il voulait informer, être un témoin, à une époque où la photographie était considérée comme représentant la vérité du moment. Il a ainsi fait un reportage sur les positions occupées par les armées alliées, le port, les fortifications, et sur les protagonistes (côté Alliés), les généraux, les officiers et les soldats sur leurs positions retranchées.
À la fin du mois de juin, atteint par le choléra qui faisait des ravages dans les rangs britanniques, il fut forcé de rentrer en Angleterre, peu de temps avant la bataille décisive de Sébastopol. C'est James Robertson et Felice Beato, arrivés peu de temps après, qui en feront quelques photographies.
Bibliographie
modifier- Encyclopedia Britannica
- MULLIGAN, Therese, WOOTERS, David et WINWARD, Amy, Directrice de publication .- Histoire de la Photographie de 1839 à nos jours. (George Eastman House) .- Cologne, Éditions Taschen, 2000.
- Site de la Library of Congres, Washington DC, USA [1]
Lien externe
modifierRoger Fenton sur le site de la Library of Congres [2]
Galerie de photographies
modifier-
Martial Chazotte
-
Le Lieutenant Général Sir George Brown et son état-major
-
Camp de cavalerie près de Balaklava
Bibliographie
modifierIndex des noms de personnes Biographies, portfolios, publications, etc. A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Voir aussi les éditeurs de cartes postales |