Photographie/Appareils/Familles d'appareils photographiques

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Appareils et chambres photographiques

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Appareils argentiques

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Ces appareils tendent aujourd'hui à disparaître et au fil du temps ce paragraphe prendra évidemment un aspect de plus en plus « historique ». En fonction des usages, des possibilités techniques, des modes et de multiples autres facteurs, les modèles d'appareils argentiques se sont multipliés pendant près de deux siècles et il est évidemment difficile de construire une classification claire.

Chambres photographiques

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Historiquement, ce sont les premiers appareils dont ont pu disposer les photographes ; les modèles les plus simples sont construits sur le principe d'une boîte portant un objectif sur une face et une plaque de verre ou un plan film sur le côté opposé. Les chambres photographiques sont le plus souvent composées de deux plaques reliées entre elles par un rail, l'une servant de support à l'objectif et l'autre à la surface sensible ; le rail permet de modifier la distance entre les deux plaques et d'effectuer ainsi la mise au point. Un soufflet en matière flexible ferme l'ensemble en reliant les deux plaques et assure l'étanchéité à la lumière. La mise au point se fait le plus souvent à l'aide d'une plaque de verre dépoli qui occupe temporairement la position de la surface sensible.

Les premières chambres étaient réalisées en bois et il s'agissait parfois de superbes pièces d'ébénisterie. Les plus modernes sont généralement composées d'éléments métalliques, on les utilise encore pour réaliser des clichés de format important, par exemple 4" x 5" (10 x 15 cm) ou même 8" x 10" (20 x 25 cm).

Appareils pliants ou « foldings »

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Appareils compacts à viseur

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À quelques exceptions près, ces appareils sont destinés au grand public et leur prix varie de faible à modéré. L'objectif n'est pas interchangeable et généralement de focale fixe, le boîtier est rigide. Les modèles les plus élaborés possèdent des objectifs à focale variable, certains peuvent recevoir des compléments optiques grand angle ou télé.

Les appareils 6 x 6

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Les appareils de type « box » ont connu un succès certain pendant plusieurs décennies mais ils ont été progressivement supplantés par les appareils 24 x 36 beaucoup moins encombrants et beaucoup plus faciles à charger. Les pellicules 120 ou 220 doivent en effet être manipulées avec quelques précautions si on ne veut pas voiler ou même exposer accidentellement le film, dont il faut absolument empêcher le déroulement intempestif.

Malgré le format carré qui oblige très souvent à recadrer les photographies, la surface importante du film permet d'obtenir des agrandissements importants, ce qui dans de nombreuses circonstances est un avantage considérable sur les formats plus petits.

Cependant, depuis quelques temps, ces appareils 6 x 6 (MF ou Moyen Format) reprennent du service chez beaucoup de nostalgiques du film et les collectionneurs de ce genre de matériel sont de plus en plus nombreux. Des jeunes, des moins jeunes, après un passage par le numérique, se lancent dans l'aventure du MF et même du GF (Grand Format) avec des chambres !

Les appareils au format 24 x 36

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Ces appareils utilisant le film standard de 35 mm ont été de loin les plus répandus pendant plus de 60 ans, et presque toutes les marques offraient au moins un modèle à leur catalogue. Entre les plus « basiques » et les plus perfectionnés, les écarts de prix ont toujours été considérables, et ceci à toutes les époques. Tous ces appareils ont cependant un point commun, l'usage des cartouches standard 135 permettant leur chargement en pleine lumière. C'est également dans ce format de film que l'on trouve le plus grand choix d'émulsions différentes ; le photographe qui possède un appareil 24 x 36 compact peut donc effectuer à se guise des prises de vues en négatif noir et blanc, en négatif couleurs ou en diapositives. Les appareils compacts 24 x 36 sont légers, mais ce ne sont pas des appareils « de poche ». Beaucoup possèdent de bons objectifs.

Naturellement de notables évolutions sont apparues au fil des années, les premiers appareils étaient entièrement manuels mais les progrès de l'électronique, particulièrement pendant les années 1960, ont permis un large développement des automatismes. Lorsque ceux-ci sont débrayables, le photographe peut reprendre la main, en particulier dans les cas difficiles, comme le contrejour, la photographie de nuit ou les feux d'artifice.

Les appareils au format Instamatic 126

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Ils ont connu une certaine vogue chez les amateurs pendant les années 1960-70. Les films livrés en cassettes étaient faciles à charger, les images de 24 x 24 mm fournies par les meilleurs modèles pouvaient être assez fortement agrandies, mais l'encombrement des boîtiers restait relativement important.

Les appareils au format « Pocket » 110

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Apparus vers 1974, ces appareils utilisent des films en cartouches fournissant des images très petites de 13 x 17 mm. La gamme des modèles était très vaste et en 1976 les prix pouvaient varier de 75 F à plus de 1 200 F. Les possibilités d'agrandissement soent relativement réduites et dans la plupart des cas il est difficile d'obtenir une qualité correcte au-delà du format carte postale 9 x 13 cm. Les diapositives ne peuvent pas non plus être projetées sur des écrans trop grands sous peine d'une perte considérable de définition. Néanmoins, ces appareils ont progressivement supplanté leurs prédécesseurs au format 126, en raison de leur très grande facilité d'utilisation.

Les appareils 110 sont relativement difficiles à manipuler en raison de leur petite taille. Il faut les tenir de chaque côté avec le pouce (dessous) et l'index (dessus) pour assurer une bonne stabilité, et le déclenchement doit être effectué en appuyant doucement et progressivement sur le déclencheur, tout geste brusque provoquent immanquablement un flou de bougé. Il arrive fréquemment que les photographes habitués au maniement des appareils compacts classiques laissent un peu trop traîner leur doigts sur la face avant, masquant ainsi l'objectif ou la cellule. Si ça fait un peu chaud sur un doigt quand on déclenche, c'est que ce doigt était devant le flash.  

Les appareils « Pocket » n'échappaient pas à une règle générale : tout objet dit « de poche » est toujours mieux placé dans un étui spécial que dans une poche pleine de poussière, de clefs ou d'autres objets plus ou moins agressifs. Les objectifs, en particulier, sont particulièrement sensibles aux salissures de toutes sortes, aux rayures, etc. Une précaution élémentaire consiste à toujours refermer le volet de protection lorsque l'appareil n'est pas utilisé.

La gamme d'appareils disponible dans les années 1970 était très importante, allant des modèles les plus simples, sans aucun réglage, à d'autres dont les possibilités étaient beaucoup plus grandes, y compris pour des agrandissements relativement importants, car ils possédaient des objectifs de très bonne qualité. Naturellement, il fallait les charger avec des pellicules de bonne qualité et de granulation très fine.

Les flashes de type « Magicube » se fixent très près de l'objectif, ce qui provoque très facilement le phénomène bien connu dit des yeux rouges, dans toute la mesure du possible il faut utiliser un prolongateur, cet accessoire étant très souvent livré avec l'appareil.

Des compléments optiques, pas toujours de très haute qualité, permettaient de faire varier la focale de l'objectif et donc le champ couvert, et certains étaient spécialement conçus pour la photographie rapprochée.

Appareils télémétriques

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Sur ce type d'appareils la mise au point est effectué en accouplant un télémètre à la lentille de l'appareil. Le télémètre fonctionne sur le principe de la triangulation stéréoscopique. L'utilisateur perçoit dans son viseur deux images superposées formées par deux systèmes optiques séparés et superposées grâce à un renvoi par miroirs. Les axes de ces systèmes optiques ont des directions légèrement différentes et forment entre eux un angle d'autant plus grand que le point visé est plus proche. Un dispositif mécanique permet de coupler le tirage de l'objectif à la variation de cet angle, l'ensemble étant conçu de manière que les deux images données par le viseur se superposent parfaitement lorsque la mise au point est réalisée. C'est en fait en tournant la bague de mise au point que l'on actionne le déplacement angulaire de l'un des systèmes optiques constituant le viseur.

Avantages :

  • Méthode de mise au point très précise.
  • Système très compact.
  • Pas de miroir reflex ce qui diminue la vibration de l'appareil.
  • L'absence de miroir évite le « black out » lors de la prise de la photo.
  • Possibilité d'utiliser des objectifs plus simples et plus compacts que dans les appareils reflex.

Inconvénients :

  • Système très complexe et coûteux.
  • Mécanisme fragile qui peut être déréglé à la suite d'un choc.
  • La parallaxe ne permet pas un cadrage aussi précis qu'avec un appareil reflex mono-objectif.

Appareils reflex à deux objectifs

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divers appareils reflex à deux objectifs

Ils se composent de deux chambres superposées, l'une servant pour la prise de vue et l'autre pour la visée. L'image de cette dernière est renvoyée par un miroir placé à 45 ° et se forme sur un verre dépoli ; la lumière n'ayant subi qu'une seule réflexion, l'image observée est inversée droite-gauche, ce qui ne manque pas de dérouter quelque peu lorsque l'on manipule un tel appareil pour la première fois.

Ces deux chambres sont totalement indépendantes, il n'y a aucun système d'escamotage du miroir comme on peut en trouver avec les appareils reflex à un seul objectif, ce qui permet une construction très simple et très robuste.

La limitation du format des négatifs est une quasi nécessité, l'usage de formats trop importants rendrait prohibitif l'encombrement d'un appareil construit sur ce principe. Par ailleurs, le décalage des axes de visée et de prise de vue, même s'il est relativement réduit, provoque l'apparition d'un défaut de parallaxe sensible à courte distance. Ce décalage croît en même temps que le format des négatifs augmente et que la distance de mise au point diminue.

Les deux objectifs sont nécessairement de même focale, ils doivent être soigneusement appairés et, naturellement, solidaires l'un de l'autre. C'est en effet l'avance ou le recul du bloc optique qui permet d'obtenir la netteté à la fois sur le dépoli de visée et sur le film.

Comme il est très difficile d'opérer en tenant l'appareil autrement qu'à la verticale, tous les constructeurs ou presque ont adopté un format carré, généralement 6 x 6 cm, ce qui permet d'obtenir 12 vues sur un rouleau 120 ou 24 vues sur un rouleau 220 (que tous les appareils n'acceptent pas). D'autres formats ont été utilisés comme le 4 x 4 cm (on ne trouve plus aujourd'hui de film pour ces appareils) ou même le format miniaturisé 10 x 10 mm obtenu sur du film cinéma 16 mm (Minicord 10 x 10 de Goerz). Une exception notable est le Tessina, petit bijou fabriqué par le constructeur suisse Concava, dans lequel les deux axes optiques sont situés dans un même plan horizontal et qui utilise un format de prise de vue rectangulaire.

Pour des raisons qui tiennent essentiellement à l'encombrement (la place qui serait nécessaire est déjà occupée par les bobines débitrices et réceptrices), l'obturateur est toujours de type central et il est monté sur la platine porte-objectif. Cette dernière est commandée par un système à crémaillère ou quelquefois par un dispositif hélicoïdal. Son guidage doit être réalisé avec soin et il faut veiller soigneusement à ne pas l'endommager, faute de quoi l'appareil risquerait de donner des images floues.

La pellicule est entrainée le plus souvent par un bouton ou un levier dont la manœuvre assure l'armement de l'obturateur. Sur certains appareils 6 x 6, il faut opérer un réglage en fonction de la bobine utilisée, 120 ou 220, pour que le compteur de vues puisse jouer normalement son rôle.

L'erreur de parallaxe (environ 40 mm pour un appareil 6 x 6) est négligeable lorsque l'on opère à une distance de plus d'un mètre mais en-dessous, elle peut se révéler gênante. Certains appareils possèdent un système qui incline l'objectif de visée lorsque le tirage augmente mais la liaison mécanique augmente le coût de l'appareil et le rend plus fragile. La plupart du temps, les constructeurs se contentent de diminuer le format du verre de visée de façon que le cadrage réel soit toujours un peu plus grand que l'image perçue dans le viseur. Quelques appareils possèdent des systèmes amovibles permettant de redresser l'image de visée.

Les appareils reflex à deux objectifs ne permettent guère d'utiliser commodément des objectifs interchangeables et peu de constructeurs se sont engagés dans cette voie. De ce point de vue Mamiya constitue sans doute une exception. Des compléments optiques afocaux comme ceux que proposait Yashica permettent de réduire ou d'augmenter l'angle de champ des objectifs mais malheureusement la qualité optique n'est pas toujours au rendez-vous.

Appareils reflex à un objectif

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C'est généralement à ces appareils que pensent les photographes quand on leur parle de « reflex » sans autre précision. Le même objectif sert à la visée et à la prise de vue, d'où l'appellation fréquente « SLR », de l'anglais Single-Lens Reflex ou « DSLR », pour Digital Single-Lens Reflex s'il s'agit d'un appareil numérique. Il n'y a donc pas de viseur extérieur de type clair ou télémétrique, ni de second objectif dédié à la visée.


Le miroir

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Les appareils reflex mono-objectif comportent tous un miroir qui permet de renvoyer l'image fournie par l'objectif dans le système de visée afin que l'on puisse la voir, en principe, telle qu'elle sera enregistrée.

À de rares exceptions près, ce miroir est mobile et se relève au moment de la prise de vue pour laisser passer la lumière vers la surface sensible ; de ce fait, la visée disparaît, contrairement à ce qui se passe avec les appareils qui offrent un viseur clair ou une visée reflex à deux objectifs. Quelques très rares appareils possèdent un miroir fixe semi-transparent qui répartit la lumière entre le viseur et la surface sensible ; la visée ne disparaît pas, la prise de vue est silencieuse et les vibrations dues au mouvement du miroir sont évitées, en revanche il y a moins de lumière disponible à la fois pour l'œil du photographe et surtout pour la surface sensible.

La présence de ce miroir est un facteur d'encombrement et de poids non négligeable, d'une part en raison du volume nécessaire de la chambre noire, d'autre part à cause des conséquences indirectes sur les dimensions des objectifs, en particulier ceux de plus courte focale.

Dans la plupart des appareils modernes, le miroir est dit « à retour éclair », car il reprend sa position aussitôt après la prise de vue, grâce à un mécanisme souvent complexe, parfois fragile, et toujours plus ou moins bruyant. Cela n'est cependant pas toujours le cas. Avec les premiers appareils reflex, il fallait relever manuellement le miroir avant la prise de vue, comme d'ailleurs sur certaines chambres de grand format où un miroir-éclair serait très difficile à réaliser en raison des masses importantes qui doivent être déplacées. Plus tard, sur les appareils 24 x 36, le relevage est devenu automatique au déclenchement mais le miroir devait encore être redescendu manuellement pour autoriser à nouveau la visée. Sur certains appareils à miroir-éclair, le relevage manuel reste possible grâce à un levier, ce qui permet de déclencher sans bruit ni vibration ou encore de monter des objectifs spéciaux dont l'encombrement arrière est incompatible avec la présence d'un miroir. On a réalisé aussi des appareils très particuliers utilisables seulement en laboratoire, tels que le boîtier Laborec de Miranda : cet appareil ne possède pas de bouton de déclenchement, mais seulement un filetage permettant de monter un déclencheur souple ; en agissant en douceur sur ce dernier, on provoque le relevage progressif et silencieux du miroir, après quoi l'obturateur entre en action.

Les objectifs

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La plupart des appareils reflex mono-objectifs offrent la possibilité de changer facilement l'objectif, ce qui permet avec un même boîtier de disposer de gammes optiques souvent très bien fournies. Cependant, les problèmes de compatibilité ne manquent pas de se poser, non seulement d'une marque à l'autre, mais aussi au sein d'une même marque. On pourra pour en savoir plus se référer à la page consacrée aux diverses montures d'objectifs.

Rien n'empêche évidemment de concevoir des appareils reflex à objectif fixe, et cette formule a parfois été utilisée.

La présélection du diaphragme

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Sur les premiers appareils reflex, la fermeture du diaphragme n'était pas automatique, il fallait agir manuellement avant la prise de vue et lorsque l'on oubliait cette manœuvre, on obtenait presque à coup sûr des photos très surexposées. Avec les appareils modernes, la visée se fait à pleine ouverture de l'objectif, le diaphragme se fermant à la valeur souhaitée juste avant la prise de vue, avant de s'ouvrir à nouveau. C'est évidemment beaucoup plus confortable et surtout beaucoup plus rapide, mais toute médaille a son revers, comme nous le verrons plus loin.

Les viseurs

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Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il est très difficile de construire un appareil reflex permettant d'observer l'intégralité de l'image qui sera enregistrée. Bien souvent la visée ne montre que 95 ou même 90 % du champ photographié, seuls les boîtiers haut de gamme atteignent 99 ou 100 %. La conséquence est immédiate, l'image présentera des éléments indésirables invisibles au moment de la prise de vue et il faudra recadrer.

Lorsque l'on vise avec un appareil reflex, contrairement à ce qui se passe lorsque l'on utilise un viseur clair collimaté ou un appareil à visée télémétrique, on ne peut pas voir les parties du sujet qui se trouvent à la périphérie de l'image. Cela peut être très gênant dans de nombreux cas, photographie rapprochée, reportage, etc.

Les divers systèmes de visée sont décrits dans un chapitre spécial ::

  pour en savoir plus : Systèmes de visée

L'obturateur

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La possibilité de changer l'objectif et surtout la visée à travers l'objectif conduit tout naturellement à placer l'obturateur au voisinage immédiat de la surface sensible ; on utilise donc habituellement un obturateur de type plan-focal, autrement dit un obturateur à rideaux, qui présente l'avantage de masquer le film pendant la visée et lorsque l'objectif est retiré.

Malgré cela, quelques appareils reflex mono-objectif ont utilisé dans le passé des obturateurs centraux, au prix de complications mécaniques importantes. Ces obturateurs devaient en effet être ouverts pendant la visée, ce qui obligeait à masquer le film au moyen d'un volet auxiliaire servant aussi lors du changement d'objectif.

Vitesse de réaction

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La nécessité de fermer le diaphragme et surtout de relever le miroir juste avant la prise de vue entraîne un certain délai entre le déclenchement et la mise en action de l'obturateur. Ce délai est plus important avec les appareils reflex de grand format, qui se prêtent donc très mal à la photographie d'actions rapides. Même s'il n'est que de quelques centièmes de secondes, il faut en tenir compte dans sa pratique photographique et apprendre à anticiper les actions, donc à déclencher un instant avant le « paroxysme » de l'événement que l'on cherche à immortaliser. C'est une des raisons, avec le bruit, qui justifient la fidélité de certains reporters aux appareils à télémètres.

Les formats

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En photographie argentique, le format le plus courant est le 24 x 36 mm mais les amateurs experts et les professionnels utilisent aussi des appareils reflex de format 6 x 6 cm. Ces deux formats ne sont bien sûr pas les seuls possibles ; un certain nombre d'appareils reflex dits « demi-format » (18 x 24 mm) ont été commercialisés, ainsi que d'autres de formats supérieurs, 6 x 9 cm ou plus.

Les évolutions

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Les appareils reflex 24 x 36 ont beaucoup évolué au cours du temps. Les premiers étaient entièrement manuels, l'opérateur devait régler lui-même la vitesse d'obturation et l'ouverture du diaphragme ; il n'était aidé en cela par aucun posemètre incorporé et la visée n'était pas des plus confortables car il fallait ouvrir le diaphragme pour obtenir sur le dépoli une image suffisamment lumineuse, puis le refermer au moment de la prise de vue.

La présélection du diaphragme et le testeur de profondeur de champ

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Le premier perfectionnement notable fut l'apparition de la présélection du diaphragme. Ce processus permet d'ouvrir complètement le diaphragme pendant que l'on cadre le sujet photographié, puis de le fermer à une valeur présélectionnée juste avant la mise en fonction de l'obturateur. Pour les photographes, le confort est notablement amélioré par la suppression d'une opération fastidieuse, mais l'intérêt essentiel de la présélection est le gain de temps qui permet une bien plus grande rapidité de mise en action.

Cependant, le fait de ne plus effectuer la visée à ouverture réelle ne présente pas que des avantages. Comme on le sait, la variation de l'ouverture du diaphragme s'accompagne d'une variation de la profondeur de champ. Plus le diaphragme est fermé, plus l'étendue de la zone de netteté augmente ; contrairement à ce que pensent encore beaucoup de photographes, le diaphragme n'a pas pour fonction première de régler le flux lumineux qui pénètre dans l'appareil, il s'agit bien plutôt d'un dispositif de mise au point qui a pour inconvénient de réduire ce flux au fur et à mesure qu'on le ferme.

L'usage irréfléchi de la présélection du diaphragme crée beaucoup de déceptions. En effet, lorsque l'objectif est ouvert à fond, la profondeur de champ est faible, ce qui peut être intéressant ou handicapant selon les cas. Une fois l'objectif fermé, la profondeur de champ augmente, parfois de façon considérable, de sorte que l'image enregistrée est souvent très différente de celle qui a été observée dans le viseur. Beaucoup d'éléments indésirables, invisibles lors de la visée car beaucoup trop flous, apparaissent nets ou du moins suffisamment identifiables pour être gênants sur les photographies, car ils nuisent à une bonne mise en valeur du sujet. Inversement, un diaphragme insuffisamment fermé ne permet pas d'obtenir une profondeur de champ suffisante pour obtenir une image nette de toutes les parties du sujet.

Ce problème n'existait pas lorsque la visée se faisait uniquement à ouverture réelle. Les constructeurs d'appareils destinés aux utilisateurs avertis ont donc dû ajouter des dispositifs permettant de viser à diaphragme fermé ; à la fin des années 1970, l'apparition d'appareils entièrement automatiques, non débrayables et démunis de tout moyen de contrôle de la profondeur de champ, a provoqué de vives discussions. L'intérêt de ce dispositif de contrôle est décrit dans le passage relatif aux testeurs de profondeur de champ.

Les premiers appareils semi-automatiques

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À la fin des années 1960 et au début des années 1970 sont apparus de nouveaux appareils reflex dits semi-automatiques, tels que le Canon FTb, le Minolta SRT-101 ou le Nikkormat FT2.

Ces appareils étaient équipés d'un posemètre interne et faisaient dans le viseur, sous la forme d'une aiguille, d'un index mobile ou d'un repère fixe, d'une série de diodes électroluminescentes, etc. deux éléments qu'il fallait mettre en coïncidence en agissant sur les bagues de réglage du diaphragme, de la vitesse et de la sensibilité du film.

L'image de gauche ci-dessous montre ce que l'on pouvait voir dans le viseur du Nikkormat EL, à gauche de l'image de visée proprement dite. Sur une échelle des vitesses apparaissent deux aiguilles ; la plus fine est celle du galvanomètre, elle indique la vitesse conseillée, compte tenu de la sensibilité affichée, de l'ouverture du diaphragme et bien entendu de la luminosité du sujet visé. La seconde aiguille est directement liée au barillet des vitesses et il s'agit de la faire coïncider avec la première. La seconde image montre ce que l'on peut voir dans le viseur du Nikon FE : on y retrouve le même dispositif, tandis qu'à la partie supérieure une petite fenêtre permet d'observer une portion de la bague des diaphragmes, dont les chiffres se lisent directement.

Tout ceci obéit à une certaine logique. Statistiquement, les photographies représentant des sujets fixes ou peu mobiles sont beaucoup plus nombreuses que celles qui représentent des sujets en mouvement rapide. Avec un appareil reflex semi-automatique, il faut d'abord choisir le film que l'on va utiliser en fonction de divers critères, dont l'un des plus importants est le niveau lumineux des scènes que l'on se propose de photographier. Une fois le film choisi, sa sensibilité est a priori déterminée et il faut en reporter la valeur en agissant sur le disque ad hoc, pour que l'appareil puisse la connaître. La mise au point consiste d'une part à tourner plus ou moins la bague des distances de l'objectif en fonction de l'éloignement du sujet, et d'autre part à choisir la valeur du diaphragme qui permettra d'obtenir la profondeur de champ souhaitée. Dans ces conditions, la vitesse est imposée et si tout va bien, la bonne valeur correspond à ce qu'indique l'aiguille du galvanomètre.

Naturellement, il est très facile d'exposer un peu plus ou un peu moins que la valeur indiquée, il suffit pour cela de ne pas faire coïncider exactement les deux éléments du système de mesure. Par ailleurs, aucune manœuvre particulière n'est nécessaire pour obtenir un fonctionnement entièrement manuel, il suffit pour cela d'ignorer les indications du posemètre. Notons aussi que ces appareils continuent de fonctionner sans le moindre problème lorsque la pile qui alimente le posemètre est défaillante ou absente, mais c'est alors le photographe qui doit tout déterminer lui-même, ce qui dans de nombreuses circonstances ne présente aucune difficulté particulière.

Ces appareils étaient finalement à la fois très efficaces et très simples à utiliser : on pouvait presque toujours se dispenser de la lecture du mode d'emploi ! Quant à leur prix, il était relativement modéré, de l'ordre de 1 300 à 1 500 F au début des années 1970.

Les premiers appareils reflex automatiques

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Les progrès incessants de l'électronique tout au long de la décennie 1960 ont permis d'introduire de nouveaux systèmes de commande à l'intérieur même des appareils. Les débats qui ont eu lieu dans cette période furent passionnés, entre les partisans du tout manuel et ceux qui défendaient au contraire les nouveaux systèmes entièrement automatiques. Il y avait évidemment de bonnes idées à prendre chez les uns comme chez les autres, d'autant que les deux conceptions pouvaient parfaitement être justifiées par des situations photographiques et des problèmes pratiques différents.

Il est clair en effet que pour la nature morte ou le portrait, la maîtrise de la profondeur de champ est un aspect essentiel, il faut donc pouvoir imposer l'ouverture du diaphragme. Pour le reportage sportif en revanche, c'est avant tout la vitesse qu'il faut considérer, le sujet principal devant être aussi net que possible, même si le reste de l'image est flou.

Les fabricants ont bien compris à cette époque que le matériel destiné à des photographes avertis devait pouvoir concilier ces diverses exigences. C'est ainsi que l'on vit apparaître des appareils automatiques avec priorité au diaphragme, mais pouvant être également utilisés en mode manuel ou en mode semi-automatique. L'un des premiers de cette catégorie fut le Minolta XE-1, bientôt concurrencé par les appareils d'autres marques.

Les années 1976-78 ont vu d'autres évolutions importantes, dues pour l'essentiel au développement de l'électronique. Les automatismes, généralement débrayables, se sont généralisés, l'analyse de la lumière et les divers réglages étant réalisés via un « cerveau » comportant de plus en plus de circuits intégrés. La mémorisation de l'exposition fut facilitée par l'utilisation d'obturateurs à commande électromagnétique. Les fils électriques ont été remplacés par des circuits souples ; les obturateurs mécaniques ont pratiquement disparu au profit des obturateurs électromagnétiques moins chers à réaliser et moins encombrants ; les matières plastiques ont remplacé le métal, etc. Les appareils sont devenus en même temps plus compacts, plus légers, et leur prix a baissé sensiblement. La possibilité de leur adjoindre un moteur a permis de photographier en rafales, tout en facilitant la commande à distance. Parallèlement, les appareils sont devenus de plus en plus tributaires de leur alimentation électrique, certains faisaient d'ailleurs une effrayante consommation de piles ; beaucoup de ces appareils cessaient totalement de fonctionner lorsque la tension disponible baissait un peu trop, ce qui survenait lorsque les piles étaient « fatiguées » par une trop grande utilisation, ou tout simplement parce que l'appareil avait été laissé au froid. À cette époque les accumulateurs susceptibles de remplacer les piles n'étaient pas encore disponibles sur le marché.

À la fin des années 1970, l'apparition du Canon AE-1 fit l'effet d'une bombe. Cet appareil était à la fois plus petit, plus léger et moins cher que ses concurrents, tout en offrant davantage de possibilités. La réplique des autres marques n'a pas tardé et d'autres appareils, comme le Minolta XD-7, ont apporté eux aussi leur lot d'innovations : fonctionnement automatique avec choix de la vitesse ou du diaphragme, fonctionnement entièrement automatique en mode « programme », possibilité d'opérer de façon semi-automatique ou entièrement manuelle. Pour les acquérir, il fallait évidemment vider un peu plus sa tirelire, mais ces appareils offraient véritablement des caractéristiques pouvant convenir aussi bien aux photographes « presse-bouton » qu'aux opérateurs avertis.

Les appareils automatiques non débrayables

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Ils pouvaient le faire, et ils l'ont fait...

Le mouvement a été lancé semble-t-il avec le Pentax ME : un appareil entièrement automatique, non débrayable, interdisant pratiquement au photographe de prendre la moindre initiative. Les autres marques ont suivi dans cette voie, avec le Nikon EM, le Canon AV-1 et quelques autres. Le Minolta XG-1, version simplifiée du Minolta XG-2, fut le seul de cette génération à offrir encore une possibilité de débrayage, mais uniquement en mode manuel et non semi-automatique.

Pour faire « avaler » au consommateur le surcoût de l'automatisme intégral, on rognait alors sur à peu près tout, y compris sur des éléments indispensables à une bonne pratique photographique. C'est ainsi que le correcteur d'exposition et surtout le testeur de profondeur de champ disparurent, disparition que les constructeurs justifièrent en disant que de toute façon, les acheteurs ne savaient pas s'en servir.

Ce n'est évidemment pas avec ces équipements qu'ils risquaient de l'apprendre...

Bref, pour un coût qui restait relativement élevé, nous avions là des appareils très perfectionnés mais aux possibilités volontairement limitées et moindres que ceux de la génération précédente.


En travaux 

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La dernière évolution fut l'apparition de la mise au point automatique, ce projet traînait depuis longtemps dans les cartons et c'est Minolta qui a lancé le 7000, premier appareil « autofocus » d'une nouvelle génération.

L'apparition des techniques numériques a fait disparaître en peu d'années les derniers appareils reflex 24 x 36 destinés à la photographie argentique.

Appareils numériques

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Compact

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Généralement de petite taille, sans objectif interchangeable.

Plus volumineux en terme de taille, avec une visée électronique, un zoom de forte amplitude (28-840mm par exemple).

Hybride

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Appareil à objectif interchangeable mais à visée électronique (Sony A33, Panasonic Lumix G1, Sony NEX,...)

Appareil à objectif interchangeable avec visée optique (avec un miroir situé à l'arière de l'objectif, dans le boitier).

Appareils spéciaux

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Appareils stéréoscopiques

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Ils permettent de réaliser des couples de photographies stéréoscopiques capables de restituer l'impression de relief.

  pour en savoir plus : stéréophotographie

Appareils pour la photographie « instantanée »

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Le marché a été dominé par la société Polaroid ; Kodak et quelques autres fabricants s'y sont risqués, mais sans grand succès. Les épreuves étaient développées dans l'appareil ou immédiatement après leur sortie. Avec certains films, les positifs étaient accompagnés des négatifs correspondants, ce qui permettait ultérieurement de réaliser des agrandissements.

Malgré des coûts de fonctionnement élevés, la possibilité d'obtenir immédiatement des images était un bon moyen de vérification du matériel photo et des conditions de prise de vue en studio ou pour le cinéma. Avant l'avènement de la photographie numérique, les photographes professionnels évitaient ainsi les risques de perte de temps et d'argent liées à d'éventuels dysfonctionnements, en particulier ceux liés au matériel d'éclairage.

Bibliographie

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  • ANDRÉANI, Robert .- Les appareils reflex. In : Photo-Ciné-Revue, mai 1961, pp. 140-141.
  • COGNÉ, Guy-Michel .- L'équipement idéal existe-t-il ? In : Chasseur d'Images, n° 1, juin-août 1976, pp. 9-16.
  • MÉRICOURT, Nicolas .- Bien choisir votre Pocket. In : Chasseur d'Images, n° 1, juin-août 1976, pp. 17-21.


Appareils et chambres photographiques

(Études générales seulement, les divers modèles sont décrits au chapitre « fabricants »).