Photographie/Appareils/Chambre noire, sténopé

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Appareils et chambres photographiques

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Les aides au dessin

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Réaliser des dessins ou des peintures réalistes, respectant les formes du sujet représenté et les perspectives, n'a pas toujours été la préoccupation essentielle des peintres, des sculpteurs ou encore des maîtres verriers, en particulier pendant le Moyen-âge. Le dessin des bâtiments n'est guère réalistes, tandis que la taille des personnages traduit généralement leur rang social, plutôt que leur éloignement par rapport au point de vue.

Afin d'améliorer la restitution de la réalité, Albrecht Dürer inventa ou décrivit diverses astuces que nous qualifierions aujourd'hui d'« aide au dessin ». La position de l’œil étant définie par un repère, une « fenêtre de verre » où la vitre pouvait d'ailleurs être remplacée par un tissu très lâche de type étamine ou tarlatane, permettait un report direct sur le papier ou la toile constituant le support de l’œuvre future. Les rayons lumineux, comme on peut le voir sur la seconde gravure, pouvaient également être matérialisés par un fil tendu.

Une autre méthode bien connue, applicable également pour agrandir les dessins, consiste à utiliser un quadrillage. Ce dispositif est encore très largement utilisé de nos jours, en particulier pour reporter en vraie grandeur sur leur support définitif des œuvres projetées initialement à échelle réduite.


 
Albrecht Dürer, gravure sur bois



La chambre noire

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La camera obscura, ou chambre noire, fut décrite dès l'antiquité par le Grec Euclide. Une boîte étanche à la lumière est percée d'un petit orifice à travers lequel les rayons lumineux pénètrent et forment sur la paroi du fond une image inversée des objets ou du paysage qui lui font face.


 


Les Arabes ont utilisé la chambre noire pour étudier le ciel, et le premier dessin que l'on en connaisse est dû à Léonard de Vinci. Ce dispositif fut largement utilisé par les dessinateurs et les peintres, non sans susciter de vives polémiques sur les thèmes de l'appauvrissement du talent et même du plagiat, tant il facilitait l'exactitude des tracés.

En 1550, Gerolamo Cardano améliora la chambre noire en plaçant une lentille à la place du trou, ce qui procurait un gain de luminosité considérable. Nos modernes appareils photographiques sont toujours construits selon ce principe.

Au XVIIe siècle, on ajouta un miroir à 45° qui permettait de renvoyer l'image sur un plan horizontal. Celle-ci se présentait alors à l'endroit (le haut en haut et le bas en bas), mais avec une inversion droite-gauche. De nombreuses variantes furent imaginées et construites, portables, pliantes ou encore en forme de tente afin que l'artiste puisse s'y enfermer dans l'obscurité. La chambre noire fut alors largement utilisée par les peintres, à l'exemple de Jan Vermeer dont on connaît la célèbre Vue de Delft, ou encore d'Antonio Canal, di Canaletto, né à Venise en 1697.

Les vues fidèles de Canaletto


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Le sténopé

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La photographie au sténopé se pratique sans objectif, à l'aide d'un simple trou ouvert dans la chambre noire dans la paroi opposée à la surface sensible.

La distance focale équivalente, donnée utile pour évaluer l'angle de prise de vue possible, se mesure tout simplement entre la surface sensible et le trou. Ainsi, l'ouverture relative du sténopé se calcule en divisant cette distance par le diamètre du trou.


Si le trou est trop gros, l'image n'est pas nette, pour des raisons géométriques évidentes. S'il est trop petit, le temps de pose devient prohibitif et surtout la diffraction dégrade trop l'image. La valeur optimale du diamètre du trou en millimètres est donnée par la formule :


 


  est la profondeur de la chambre en millimètres, équivalente à la distance focale.

Par exemple, avec une distance p de 400 mm entre le trou et la surface sensible, on trouve d = 0,72 mm.

L'ouverture relative est alors p/d = 400/0,72 = 556, ce qui correspond à une luminosité 10 000 fois plus faible que celle d'un objectif classique de même focale réglé à 5,6.


Il est important que le trou ait des bords aussi nets que possible. Il est très difficile de percer une feuille de métal sans faire de bavures, mais on peut assez facilement « construire » un trou : Il suffit pour cela de planter une épingle ou une pointe du diamètre voulu dans une plaque de polystyrène, de liège, etc... et d'assembler autour de cette épingle, avec de la colle, huit fragments de lame de rasoir. Une fois la colle durcie, on retire l'épingle et on a un trou octogonal sans doute, qui n'a certes pas la forme idéale, mais qui en revanche présente des bords à la fois propres et très minces, condition sine qua non de la réussite.


Appareils et chambres photographiques

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