Ville30/Concertation avec les citoyens

Plan Ville30
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Il y a encore quelques années, les élus désignaient un bureau d'étude ou s'adressaient à l'administration compétente pour passer de l'idée à un plan d'action concret. Des ingénieurs urbanistes travaillaient alors en pensant à ce qui leur semblait être le mieux pour les citoyens. Le mécontentement était élevé et bon nombre d'aménagements ont du être revus.

Il est, dès lors, devenu primordial que les différents acteurs concernés soient impliqués dès les premières réflexions autour du projet. Les porteurs du projet réunissent donc des experts en urbanisme et en sécurité routière, des représentants des transports en commun, des conseillers en mobilité, etc.

Mais la population est encore trop souvent oubliée. Pourtant, la mobilité au sein d'un quartier est une problématique très locale qui concerne directement riverains et commerçants. Inclure les citoyens dans la construction du projet, c'est assurer sa légitimité et préparer au plus tôt les éventuels conflits politiques. Mais bien plus que cela, la consultation citoyenne peut faire l'objet d'un enrichissement mutuel entre élus, experts, militants associatifs et habitants. Elle est l'occasion pour les voisins de se rencontrer, de créer des liens sociaux et de s'intéresser aux problèmes soulevés par d'autres et de mieux prendre conscience des besoins de chacun. Ce projet d'aménagement de l'espace public peut redonner le goût de la politique et améliorer la participation citoyenne dans la gestion de la cité.

La démocratie participative a cependant des limites et pour qu'elle soit efficace, le présentateur du projet se doit d'être le plus neutre possible. Conscient des contraintes financières et temporelles du projet, il devra recadrer le débat pour correspondre à ce qui est faisable tout en s'assurant des meilleurs compromis entre les différentes attentes et besoins.

Du côté des citoyens, il convient d'aborder la problématique, non pas uniquement par rapport à soi mais par rapport à l'intérêt collectif. On évite ainsi les réactions du type NIMBY (Not In My Back Yard ; Pas dans le fond de mon jardin)[1] qui ne prennent en compte que la position géographique du projet.


Notes et références

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  1. À lire à ce sujet: H. ANCION, "NIMBY, NAMBI, BIMBY, BANANA nIEWs !", 2012