Photographie/Accessoires/Pieds et supports divers
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Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
Généralités
modifierIl existe plusieurs catégories de supports pour appareils photographiques: les monopieds ou monopodes, les trépieds ainsi que toute une gamme de supports spéciaux (sacs, pinces, pieds ou attaches spéciales).
Le but de tous ces supports est de permettre la photographie avec une vitesse d´obturation plus lente que celle qui serait normalement permise en opérant à main levée, afin d'éviter ou de limiter le flou de bougé. La netteté des images s´en trouve nettement améliorée, mais il faut bien comprendre que l'on parle ici de la netteté des éléments fixes du sujet. Si ce dernier est mobile, son image sera d'autant plus floue que le temps de pose sera plus important.
Dans les temps anciens de la photographie, les premières surfaces sensibles exigeaient des poses très longues et la stabilité de l'appareil était une condition sine qua non de la réussite des clichés. De nos jours, la sensibilité des pellicules ou des capteurs est bien plus grande mais les trépieds restent souvent indispensables pour la photographie et plus encore pour le cinéma ou la vidéo, domaines dans lesquels une stabilité maximum de l'appareil de prise de vues est généralement recherchée.
Les trépieds
modifierCe sont a priori les supports les plus stables, du moins si la qualité de leur construction est suffisante. La rigidité est certainement la qualité la plus importante que l'on peut demander à un trépied. Certains produits de bas de gamme sont si mal conçus et/ou si mal construits que malgré leur poids parfois important, ils sont incapables de stabiliser quoi que ce soit si le vent souffle, même faiblement. Par ailleurs, un point important mais trop souvent négligé concerne l'interface qui permet le montage de l'appareil. Les trépieds perfectionnés ont des têtes interchangeables et peuvent recevoir des accessoires pour les prises de vues difficiles. Nous verrons que des solutions fort différentes ont été mises au point, à chacun de choisir la bonne selon l'usage prévu !
Les trépieds proprement dits
modifierLa construction d'un trépied doit être évidemment d'autant plus robuste que l'appareil à supporter est plus lourd. Les modèles en bois ont pratiquement disparu, sauf pour certaines productions de luxe, et l'on ne s'en sert plus guère que pour les usages du studio ou le cinéma. Les trépieds modernes sont le plus souvent constitués de profilés en aluminium pour les modèles les plus courants, tandis que les fabrications de haut de gamme font appel à des matériaux moins denses comme le magnésium ou les matériaux composites à base de fibres de carbone. Il est évident que le poids est un critère de choix important pour les reporters ou les voyageurs, mais la recherche de la légèreté ne doit pas conduire à sacrifier la rigidité !
Certains trépieds peuvent supporter jusqu'à 25 kg et leur hauteur peut atteindre 3 m. Beaucoup sont munis de niveaux à bulle, ce qui est important pour assurer l'horizontalité de la platine et la possibilité d'obtenir une rotation autour d'un axe parfaitement vertical, condition indispensable pour faciliter les raccords des prises de vues panoramiques.
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Trépied de studio
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Trépied de studio (1910 - 1930)
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Trépied léger à montage direct
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Trépied sans marque (1940 - 1960)
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Trépied sans marque (1925 - 1950)
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pied Velbon DX-888 Digital
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appareil sur un trépied
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Trépîed Hahnel Triad 40 Lite. Une charge relativement lourde (un sac de sable ou un bidon d'eau par exemple) peut être accrochée au bas de la colonne centrale de façon à améliorer la stabilité, en particulier lorsque le vent est fort.
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mini trépied
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mini trépied et accessoires
Comme leur nom l'indique, les trépieds comportent une platine centrale sur laquelle s'articulent trois supports, ou branches, ou jambes, qui reposent sur le sol. Ces branches sont le plus souvent composées de plusieurs sections télescopiques ou d'éléments coulissants qui permettent d'en régler la longueur, en fonction du terrain sur lequel on se trouve.. Des butées ou mieux, comme on le voit sur les deux images ci-contre, des tirants, limitent l'ouverture des branches. Celles-ci se terminent généralement par des embouts en caoutchouc destinés aux sols plans et propres, ou par des pointes, ou encore par des plaques permettant de prendre appui sur des terrains meubles.
Lorsque l'on déplie partiellement un trépied, il faut toujours commencer par les éléments de plus forte section de façon à obtenir la plus grande rigidité possible. Dans le même ordre d'idées, il vaut mieux déployer les pieds que la colonne centrale, qui est toujours plus flexible que le reste du trépied. Ces précautions prennent une importance particulière si le vent souffle, Pour éviter le flou de bougé.
Les têtes de trépieds
modifierSur la platine du trépied est montée une tête plus ou moins perfectionnée qui reçoit l'appareil photo. Il s'agit parfois d'un simple embout portant un filetage normalisé qui se visse dans l'écrou de pied que l'on trouve sur la partie inférieure de la quasi totalité des boîtiers photographiques, mais pour faciliter l'orientation en tous sens, une rotule est généralement considérée comme fort utile. Au lieu d'une rotule on peut aussi trouver un système plus complexe permettant deux ou trois rotations indépendantes de l'appareil, une première autour d'un axe vertical, une seconde permettant d'orienter l'appareil vers le haut ou vers le bas et parfois une troisième permettant de rattraper les défauts d'inclinaison ; Les têtes orientables dotées de mouvements indépendants sont utilisées systématiquement pour le tournage des films ou des vidéos, car alors l'appareil ne doit pas basculer autour de l'axe optique vers la gauche ou vers la droite, sous peine de fournir une image « penchée ».
Certaines têtes articulées ou à rotule sont montées sur une tige coulissante qui permet de rehausser l'appareil par rapport à la platine (on y gagne en hauteur mais pas en stabilité), ou au contraire de le monter sous la platine, entre les branches du pied, pour photographier des sujets situés à faible hauteur.
Les têtes sont souvent interchangeables pour augmenter les possibilités offertes sur le terrain, en particulier pour permettre le montage de divers accessoires. Celles qui sont montrées ici à droite ou à gauche permettent deux rotations, la rotule au centre en permet trois.
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différents types de têtes
Les rotules
modifierLe mode de montage le plus simple est sans conteste la rotule ; la sphère mâle est immobilisée dans le logement sphérique femelle par l'action d'une vis ou d'un levier, en la libérant on peut orienter l'appareil dans toutes les directions.
Lorsque le mécanisme de blocage d'une rotule est relâché, les trois rotations deviennent libres, ce qui peut être un avantage du point de vue de la rapidité de mise en place, mais aussi un inconvénient grave pour certaines prises de vues. C'est pourquoi on les associe souvent à une rotation verticale indépendante ; une graduation angulaire facilite certaines prises de vues, par exemple des panoramiques constitués par l'assemblage de plusieurs clichés.
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rotule Manfrotto 488 RC4
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Rotule Manfrotto en magnésium MH054M0-Q2 munie d'une monture rapide 200PL
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La même dans une orientation quelconque
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Rotule Arca Swiss Monoball Z1 dp
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Divers petits modèles de rotules
Les têtes pivotantes
modifierPour sélectionner la ou les rotations qui doivent être utilisées, il faut impérativement utiliser non pas des surfaces sphériques, mais deux ou trois pivots indépendants, comme le permettent les mécanismes montrés ci-dessous. Chacun de ces pivots peut être bloqué ou libéré à volonté par un bouton ou une poignée tournante.
On notera que deux des mouvements peuvent être utilisés pour rendre parfaitement horizontale la platine sur laquelle se fixe l'appareil. Deux niveaux à bulle permettent de vérifier cette horizontalité, mais ne garantissent pas pour autant que le troisième axe de rotation soit parfaitement vertical.
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tête orientable Slik pro 700DX
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Tête orientable, les axes de rotation sont parfaitement visibles ici
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Tête orientable Gitzo
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Joystick Manfrotto
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Tête panoramique « maison »
Les têtes pendulaires
modifierLa tête pendulaire permet des mouvements fluides et multi-directionnels lors de l'utilisation des objectifs à longue focale. Une fois réglé au point d'équilibre, l'ensemble appareil photo et objectif est stable et permet la prise de vue de sujets en mouvement.
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Tête pendulaire Benro GH3
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Un montage "acrobatique"
Les fixations rapides
modifierDes systèmes de fixation rapide permettent le montage et le démontage quasi instantanés de l'appareil. Ils se composent de deux parties emboîtables liées l'une au boîtier et l'autre au pied ; on n'a plus alors besoin de visser ou de dévisser l'appareil à chaque fois qu'on veut le fixer sur le trépied, par ailleurs ces systèmes permettent de retrouver exactement la position initiale de l'appareil si, après l'avoir démonté, on souhaite le remettre en place. Des rotules à blocage rapide, actionnées par une poignée, facilitent grandement l'orientation de l'appareil.
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Les gros téléobjectifs sont lourds et pour épargner leurs montures, ce sont eux que l'on fixe sur les pieds, plutôt que les boîtiers. On notera qu'ici, l'objectif ET le boîtier sont tous deux munis d'une platine pour fixation rapide.
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Attache rapide QuickReleaseONE fabriquée par Edelkrone
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QuickReleaseONE
Autres systèmes
modifierL'accessoire montré ci-contre permet d'obtenir un mouvement de translation de l'appareil, ce qui est très utile pour faciliter les prises de vue rapprochées grâce au mouvement de l'appareil vers l'avant ou vers l'arrière; dans ce cas l'axe optique est placé parallèlement au mouvement de coulissement. En tournant l'appareil de 90°, l'axe optique devient perpendiculaire à la glissière, ce qui permet d'obtenir un décalage latéral indispensable pour les prises de vues stéréoscopiques. | |
Les têtes destinées au cinéma ou à la vidéo doivent permettre des rotations douces, sous peine de provoquer des sauts d'images du plus mauvais effet. Elles sont munies de systèmes permettant d'obtenir des frottements « fluides ». Certaines têtes perfectionnées sont munies de moteurs permettant de commander ou de télécommander une ou deux rotations. C'est par exemple le cas pour celles qui sont destinées au montage d'instruments d'observation astronomique ou d'astrophotographie, qui peuvent être programmées à volonté pour assurer un mouvement de poursuite. |
Autres systèmes et supports
modifier- Le Monopied est une simple tige téléscopique sur laquelle se fixe l´appareil photo et qui permet de stabiliser le matériel avec bien sûr une moins grande stabilité qu´un trépied. C´est la solution généralement choisie par les photographes sportifs.
- Le Bottle camera pod permet de fixer un appareil numérique léger (pas plus de 450 g) sur le goulot d'une bouteille, pourvu que celui-ci ait un diamètre compris entre 28,5 et 30,5 mm. Il comporte aussi une pince de 9,5 mm d'ouverture maximale qui peut être serrée sur diverses surfaces planes telles qu'une vitre de voiture partiellement baissée.
- Le Camera Stabilising Bag est destiné aux appareils reflex à objectifs interchangeables ou aux bridges. Il comporte deux compartiments en toile imperméable et résistante : un élément plan de 22 x 21 cm que l'on pose où l'on peut (mur, toit de voiture, chaise, etc) et qui supporte le boîtier de l'appareil, surmonté d'un berceau recevant l'objectif. Lorsqu'il est vide, ce système tient dans un sac de transport de la taille d'une balle de tennis. Les compartiments peuvent être remplis avec ce que l'on a sous la main : du riz, du gravier, du sable, des haricots secs, etc.
- Le Monsterpod est un support en forme de disque de 12,5 cm de diamètre et portant une rotule permettant la fixation d'un appareil de faible poids, comme un appareil numérique compact par exemple. La partie inférieure de ce disque est constituée d'une résine synthétique viscoélastique capable d'adhérer aux supports les plus variés : carrosseries, rochers, troncs d'arbres, etc. Cette résine est théoriquement lavable, et donc insoluble dans l'eau, mais il vaut mieux l'utiliser sur des surfaces propres sous peine d'une perte progressive d'adhérence.
- Le ModoPocket de Manfrotto est un petit système pliant qui peut rester à demeure sous un boîtier compact. Une fois ouvert, l'appareil repose sur 4 pieds caoutchoutés.
- Rails de coulissement et supports divers KietaCAM
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Snakepod
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« Babypod »
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GorillaPod, deux modèles. Le GorillaPod de Joby est formé de trois bras articulés qui peuvent s'enrouler à volonté autour des objets les plus divers. Le dernier modèle possède à l'extrémité des pieds trois puissants aimants permanents au néodyme qui permettent de l'accrocher à des objets en fer ou acier tels que des grilles, des carrosseries d'automobiles, des poteaux, des bidons, etc. Cet accessoire est de petite taille et très léger, il ne convient que pour des appareils compacts, pas pour des reflex qui sont beaucoup plus lourds et nécessitent le modèle de plus forte taille.
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Support rotatif spécial pour les smartphones
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Sac de haricots secs ; on peut aussi utiliser du riz, du maïs, etc.
Les crosses
modifierCes dispositifs permettent d'appuyer l'appareil au niveau de l'épaule, comme on le ferait d'un fusil. Il existe divers modèles dans le commerce mais cet accessoire est assez facile à réaliser par un bricoleur moyennement doué. Le montage peut être lui-même stabilisé par fixation sur un monopode.
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Photosniper
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crosse réalisée sur la base d'un Photosniper
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crosse artisanale résultant apparemment du recyclage d'un ancien fusil.
Un bon photographe est presque toujours un bon bricoleur !
modifierDans le domaine de la stabilisation des appareils comme en beaucoup d'autres, les solutions « maison » sont souvent très efficaces !
Vis + ficelle + rondelle
modifierLa ficelle d'environ 1,5 m est attachée d'un côté à une vis destinée à l'écrou de pied de l'appareil et de l'autre à une grosse rondelle ou tout autre objet disponible. En mettant le pied sur la rondelle et en soulevant l'appareil, celui-ci se trouve stabilisé comme si l'on avait utilisé un monopode. Attention si vous utilisez une vis de 6 dans l'écrou, le taraudage n'est pas compatible et le risque de détérioration est grand. Si l'on tient vraiment à ne pas utiliser une vis au pas normalisé « photo », alors on peut adopter une vis de 6 en plastique. Avec une ficelle assez grosse, on peut même se passer de la rondelle.
Perche photographique
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Montage pour photos à 5 m de hauteur
Images en réserve
modifierLiens
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Équipements et accessoires divers
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