Photographie/Les premiers pas/La sensibilité ISO

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Notions de base

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Les surfaces sensibles, films argentiques ou capteurs numériques, sont sensibles aux expositions lumineuses, lesquelles correspondent à l'action d'un certain éclairement pendant un certain temps.

Les expositions capables de fournir des images utilisables sont dans tous les cas comprises dans un intervalle précis, entre un minimum et un maximum.

  • au-dessous d'une certaine valeur, la quantité de lumière reçue est insuffisante pour provoquer une action décelable, il y a donc un seuil de perception,
  • à partir d'une autre valeur, la réaction de la surface sensible atteint un maximum qu'elle ne dépasse plus, il y a aussi un seuil de saturation.

La sensibilité d'une surface réceptrice de la lumière correspond à la plus petite exposition capable de provoquer sur cette surface des modifications décelables.

Les pellicules argentiques présentent des sensibilités différentes, qui dépendent de leur fabrication ; on change de sensibilité en changeant de pellicule. Le capteur électronique d'un appareil photographique numérique n'a qu'une seule sensibilité de base et le réglage de sensibilité correspond alors à des différences dans le traitement des informations par le « cerveau électronique » embarqué.

Une sensibilité élevée permet de photographier dans des conditions de faible lumière sans avoir recours à l'éclairage généralement très mauvais du flash intégré ; cependant, elle s'accompagne généralement d'effets indésirables que nous examinerons plus loin.

Régler la sensibilité

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L'indice de sensibilité indiqué sur les appareils correspond à des normes définies par l'International Standard Organization (ISO), les nombres conseillés font partie d'une série de valeurs telle que 10 - 12,5 - 16 - 20 - 25 - 32 - 40 - 50 - 64 - 80 - 100 - 125 - 160 - 200 - 250 - 320 - 400 - 500 - 640 - 800 - 1.000 - 1.250 - 1.600 - 2.000 - 2.500 - 3.200 - etc.

Le doublement de la sensibilité se traduit par un doublement de l'indice ISO. Par exemple, la sensibilité double lorsque l'on passe de 100 ISO à 200 ISO, on peut alors exposer deux fois moins la surface, en divisant par 2 l'éclairement qu'elle reçoit, ou réduire de moitié le temps pendant lequel on la soumet à la lumière.

Les valeurs inférieures à 50 sont aujourd'hui presque tombées en désuétude. La gamme des réglages permis par la plupart des appareils compacts est du genre 100, 200, 400, 800.

Sensibilité, temps de pose, ouverture du diaphragme et qualité des images

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Quel que soit le type de surface sensible, une augmentation de la sensibilité s'accompagne toujours d'une diminution de la qualité des images. Pour les films, la granulation est plus grossière et pour les capteurs, il se produit un « bruit électronique » aboutissant, lui aussi, à un effet de « grain » plus ou moins prononcé. De ce point de vue, on a donc toujours, a priori, intérêt à utiliser la sensibilité la plus faible possible.

Ceci étant, la finesse de la granulation n'est pas le seul critère de la qualité des images.

  • Si le sujet est mobile par rapport à l'appareil, un temps de pose trop long conduira inévitablement à l'obtention d'une image floue. Augmenter la sensibilité permet alors de mieux « figer » le mouvement et d'accroître la netteté de l'image.
  • Si l'appareil est tenu à main levée pour une prise de vue en basse lumière, un temps de pose trop long provoquera l'apparition d'un flou de bougé, la conclusion est la même que précédemment.
  • Si les divers éléments du sujet sont situés à des distances très différentes, on ne pourra en obtenir une image globalement nette que si la profondeur de champ est suffisante. Pour ce faire, il faut fermer le diaphragme, ce qui a pour effet immédiat et néfaste de réduire la quantité de lumière qui atteint la surface sensible. Pour ne pas trop augmenter le temps de pose, on peut alors « jouer » sur la sensibilité en adoptant une valeur suffisamment élevée.

L'utilisation d'un pied, ou de tout autre support approprié, permet dans une très large mesure de diminuer les effets néfastes des mouvements intempestifs de l'appareil. Lorsque le sujet est immobile, on peut alors diminuer la sensibilité et utiliser des temps de pose plus importants. La stabilisation d'image agit dans le même sens, mais si le sujet est mobile, le remède est pire que le mal ...

La plupart des appareils numériques sont capables d'adapter automatiquement la sensibilité du capteur aux conditions ambiantes de lumière et il faut reconnaître que dans la plupart des cas ils s'en tirent assez bien. Des modes tels que « photo de nuit » ou « feux d'artifice » agissent directement sur la sensibilité pour tenter de l'optimiser. Cependant, rien n'indique à un appareil la présence d'un sujet mobile, surtout si celui-ci n'est pas encore arrivé dans le champ de prise de vue, ou la nécessité d'obtenir une image nette de deux objets dont l'un est situé à 10 cm et l'autre à 10 m. Il faut alors que l'opérateur « reprenne la main » et intervienne intelligemment sur le choix d'une sensibilité appropriée.

Là encore, on arrive à un problème d'optimisation : il ne faut pas que le gain de netteté obtenu sur un sujet mobile ou sur une scène qui s'étend en profondeur soit détruit par une granulation ou un bruit trop importants. La « gestion du bruit » est prise en charge par le processeur informatique chargé de traiter les images avant leur enregistrement. D'un appareil à l'autre, pour une même sensibilité, les résultats peuvent être très différents selon la qualité du capteur et du traitement.


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