Sommaire

Préface

  1. Conseils aux randonneurs
  2. Pourquoi marcher ?
  3. Sur plusieurs jours
  4. Et avec des enfants ?
  5. Randonnée dans les Alpes - Topos

En général, les enfants n'aiment pas se fatiguer à marcher... Il est donc inutile de passer une mauvaise ballade avec eux en les traînant derrière (ils n'aimeront pas et vous serez vite lassé): autant attendre qu'ils manifestent eux-même un peu d'attention à ce sport.

N'emmenez pas d'enfants en bas âge: si vous devez les porter, ils seront exposés au vent et auront vite froid... Les nourissons ne sachant pas encore parler, ils risquent de tomber malade ! Pire encore, l'altitude leur est néfaste.

On retiendra (en règle générale) que chez les enfants on fait de la randonnée à partir de 10 ans.

Portage d'enfant en randonnée.

Il faut veiller à adapter l'activité à leurs capacités. Le risque étant qu'une sortie trop difficile ou trop monotone les dégoûte de cette activité. En effet, ils n'auront pas forcément les mêmes centres d'intérêt que les adultes, ils se souviendront par exemple plus du barrage qu'ils auront réalisé dans un torrent de montagne que des superbes paysages qui les environnaient.

Leurs aptitudes et leurs besoins physiologiques sont aussi spécifiques. En particulier, et à tout âge, il faut veiller au soleil, en protégeant leur peau avec une crème solaire adaptée, les yeux par des lunettes de soleil et par le port d'une casquette ou d'un chapeau.

Avant cinq ans modifier

Avant trois ans, l'enfant peut être transporté dans un porte-bébé, ventral pour les nourrissons, ou dorsal quand l'enfant peut tenir assis seul[1]. Il faut alors éviter la randonnée par temps froid. Quand l'enfant dort profondément, il faut prendre garde à ce que ses jambes ne soient pas comprimées[2].

À partir de trois ans, l'enfant peut commencer à marcher sur de courtes distances, il restera donc nécessaire de prévoir un portage s'il est fatigué.

Le mal aigu des montagnes est difficile à détecter chez les jeunes enfants qui ont du mal à décrire leurs symptômes. Par ailleurs, la plupart des enfants de cet âge n'éprouveront aucun intérêt spécifique pour l'environnement de haute montagne par rapport au milieu naturel qu'ils peuvent explorer à des altitudes inférieures. Il faut donc éviter les séjours à plus de 2 000 ou 3 000 mètres avec de jeunes enfants[2].

Entre cinq et dix ans modifier

L'enfant peut marcher, en fonction de son âge, trente kilomètre par année en terrain plat. Il faut cependant veiller à s'adapter à sa vitesse de marche, ce qui signifie une moyenne de 1 à 3 km/h environ[1]. Pour une première sortie, une marche de deux heures est un objectif largement suffisant[3]. On veillera donc à ne pas dépasser environ 3 km, et 300 mètres de dénivelé. Les durées indiquées par les topo-guides sont calculées pour des marcheurs adultes, il faudra donc ajouter entre 50 % et 100 % à la durée indiquée.

Pour motiver les enfants il peut être intéressant de fixer un but (voir un château, une cascade) à la balade. En règle générale, ils s'ennuient et se fatiguent rapidement d'une activité répétitive telle que la marche prolongée. Il faut donc prévoir des moments pour briser la monotonie : bricolages avec des éléments naturels (flèches polynésiennes, moulinet à eau, cabanes, barrages jeux (de cachette, de sensibilisation à la nature, d'orientation), des histoires ou des chansons, observation (du paysage, des animaux, des fleurs, des empreintes)). Ils seront également intéressés par l'aspect aventure de l'activité. Et on peut leur confier quelques responsabilités adaptées à leur âge : porter un petit sac avec leur gourde ou leurs jouets, rechercher les balisages, rechercher le chemin sur la carte, veiller à l'heure.

Il faut éviter les conditions difficiles (fort dénivelé, distance trop longue, froid ou chaleur, vent ou pluie) et rester attentif à sa fatigue et ses besoins (faim, soif)[1]. À plus de 3 000 m il faut veiller particulièrement aux symptômes du mal aigu des montagnes et l'environnement de haute montagne reste peu compatible avec les besoins et les centres d'intérêt des enfants[2]. La nourriture de randonnée n'est pas toujours du goût des enfants et il faut veiller à observer une hygiène minimale. L'enfant a de toute façon besoin de manger et de boire plus fréquemment qu'un adulte. Il est bon de planifier une pause toutes les 40 minutes environ[4].

Il faut veiller à prévoir des journées de repos entre deux randonnées.

Après 10 ans modifier

C'est à partir de 9 ou 10 ans qu'on peut envisager la randonnée itinérante ou des sorties longues, en fonction de leur entraînement. Les adolescents plus âgés ont des aptitudes physiques à la randonnée similaires à celles des adultes.

Ils seront plus motivés en groupe, avec quelques copains. En fonction du terrain, de leur maturité et de leur préparation, on pourra leur laisser une certaine autonomie, par exemple en les laissant marcher devant vous après avoir convenu d'un point de rendez-vous.

Notes et références modifier

  1. 1,0 1,1 et 1,2 David Dunand, « Randonner avec un enfant en montagne » (consulté le 2 juillet 2008)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Fédération française de la montagne et de l'escalade, « L'enfant et la montagne » (consulté le 2 juillet 2008)
  3. La randonnée en famille
  4. Conseils randonnée avec enfant