Photographie/Entretien/Nettoyage des capteurs
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Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
La formation des taches dues aux poussières
modifierLes taches qui peuvent être observées sur les images ne sont pas des « photographies » des poussières elles-mêmes, mais seulement l'effet des ombres plus ou moins marquées formées par ces poussières. De façon classique, ces ombres présentent des contours d'autant plus flous que la lumière qui les engendre est plus diffuse. Chacun a pu constater ce phénomène en observant les objets qui nous entourent : sous l'effet de la lumière solaire directe, ils projettent des ombres aux bords nets mais par temps voilé les transitions sont au contraire très progressives.
L'influence de l'ouverture du diaphragme
modifierIl s'ensuit que l'ouverture du diaphragme influe directement sur la netteté des taches. En effet, aux grandes ouvertures, les images sont formées par des rayons lumineux dont les inclinaisons sont très diverses, comme dans le cas de la lumière diffuse, tandis qu'aux très faibles ouvertures les rayons qui arrivent en un point du capteur sont presque parallèles. Plus on ferme le diaphragme, plus les ombres sont nettes, plus on l'ouvre, plus elles sont floues.
Cet effet est accentué ou diminué selon que les poussières sont de teinte claire ou de teinte sombre. Des poussières claires éclairées plus ou moins « par en-dessous » aux grandes ouvertures de diaphragme renvoient une grande partie de la lumière qu'elles reçoivent ainsi vers le capteur, et cette lumière peut compenser au moins en partie l'effet produit par l'ombre. De même, les ombres produites par des particules transparentes ou translucides sont très peu marquées.
L'influence de la taille des poussières
modifierDe ce fait, les très petites poussières, qui sont souvent de teinte claire, deviennent quasi « invisibles » aux ouvertures usuelles et il faut souvent diaphragmer à f/11, f/16, voire f/22 pour les mettre en évidence. Autrement dit, elles n'ont en pratique aucun effet notable sur la qualité des photographies. Il n'en va évidemment pas de même pour les poussières les plus grosses, qui provoquent la formation de taches visibles quel que soit le diaphragme utilisé.
L'influence de la nature des poussières
modifierSelon leur origine, les poussières peuvent avoir des caractéristiques très différentes. Les poussières minérales soulevées par un véhicule roulant sur une piste de terre, par exemple, sont sèches, peu adhérentes et relativement faciles à éliminer ; elles peuvent en revanche provoquer des rayures si on essaye de les essuyer sans précautions. Les poussières grasses, provenant parfois des lubrifiants utilisés dans les appareils eux-mêmes, sont au contraire peu abrasives mais très adhérentes et il est particulièrement difficile de les éliminer.
L'origine des poussières
modifierOn peut a priori trouver trois causes principales à l'intrusion de poussières à la surface des capteurs :
- l'appareil lui-même : les boîtiers numériques comportent un certain nombre de pièces mobiles (obturateur, mécanisme de relevage du miroir, etc.) susceptibles d'engendrer des débris d'usure et de projeter des particules de lubrifiants. L'utilisateur de l'appareil ne peut pas grand chose pour s'en prémunir.
- l'objectif : il faut se méfier en particulier de certains zooms qui sont de véritables pompes aspirantes à particules, l'usage de tels objectifs n'est évidemment pas conseillé dans les ambiances poussiéreuses...
- le milieu extérieur : il peut être une source directe de pollution lorsque l'on change l'objectif d'un appareil reflex.
Méthodes de prévention
modifierElles découlent essentiellement de ce qui vient d'être dit. Un maximum de précautions s'impose lorsque l'on change d'objectif. C'est une opération que l'on ne devrait jamais réaliser dans un milieu à risque mais la présence de particules indésirables peut se manifester même dans les ambiances a priori plus tranquilles.
Il faut s'efforcer de maintenir l'ouverture des boîtiers numériques orientée vers le bas, les poussières ayant naturellement plus tendance à descendre qu'à monter. En même temps, l faut s'assurer que la face arrière de l'objectif que l'on s'apprête à installer soit parfaitement propre.
Un « truc » qui a fait ses preuves consiste à garnir le fond des bouchons d'objectifs et/ou de boîtiers d'une feuille d'adhésif double face. Les poussières mobiles ont une forte probabilité de venir s'y coller, devenant ainsi inoffensives. Il faut évidemment éviter tout contact de l'adhésif avec les lentilles, et ne pas laisser les bouchons ainsi équipés au fond d'une poche ou d'un fourre-tout, car le remède pourrait alors être pire que le mal.
Les systèmes anti-poussières
modifierLe nettoyage des capteurs étant toujours une opération délicate, le mieux est de chercher à supprimer le problème. C'est ce que les fabricants de boîtiers reflex cherchent de plus en plus à faire, par diverses méthodes :
Vibrations
modifierElles permettent d'éliminer les poussières déposées à la surface du filtre optique passe-bas situé sur l'avant du capteur. Cette opération peut être activée automatiquement par défaut mais aussi manuellement via le système de menus.
Système de contrôle du flux d'air
modifierOn met à profit le flux d'air engendré par la brusque remontée du miroir pour entraîner la poussière et la piéger dans des conduits spéciaux. Le boîtier Nikon D60 a été le premier à mettre cette idée en application.
Ces systèmes sont-ils efficaces ?
modifierLe plupart des appareils professionnels ne sont pas encore équipés de systèmes anti-poussières, il faut donc a priori relativiser l’importance de cette question.
D'une manière générale les systèmes anti-poussières sont relativement efficaces, ou très efficaces, pour lutter contre les particules sèches et relativement grosses. Ils réussissent moins bien lorsqu'il faut éliminer des particules très petites car elles sont retenues sur les surfaces par des forces de type électrostatique ou inter-moléculaires beaucoup plus importantes que leur propre poids. Heureusement, comme nous l'avons dit, ces particules ont très peu d'effet sur la qualité finale des photographies.
En revanche, ces systèmes tombent le plus souvent en défaut lorsque des impuretés plus ou moins graisseuses ou collantes se sont fixées sur le capteur. Lorsque cela arrive, seul un nettoyage minutieux peut en venir à bout.
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