Jardin au naturel/Comment aménager un jardin au naturel ?/Comment favoriser certains animaux ?/Autres conseils pour aider les amphibiens
En dehors de la période de reproduction, les grenouilles rousses, les crapauds communs, les tritons mènent une vie terrestre. Si leur créer une mare est indispensable pour leur permettre de se reproduire, il convient également de les aider le reste du temps.
Leur offrir des lieux d’hibernation, des terrains de chasse et des sites d’estivation.
modifierSi certains amphibiens passent l’hiver dans la boue au fond de la mare, d’autres se cachent dans des abris humides sous des pierres, des vieux troncs, au pied de la haie, dans l’herbe haute… Autant d’abris à créer ou maintenir, qui leur serviront également, s’ils sont ombragés, à se protéger de la sécheresse estivale. Pour se déplacer, les amphibiens ont besoin d’humidité. Voilà pourquoi ils choisissent préférentiellement une nuit humide. Mais ils préféreront de même un milieu couvert (des haies, des boisements) ou une prairie. Aussi convient-il de ne pas tondre le bord de la mare et si possible une bande d’herbe la reliant aux abris cités ci-dessus. De cette manière les amphibiens pourront quitter la mare après la reproduction ou la métamorphose et se mettre à l’abri sans craindre la lame de la tondeuse. Ils pourront y chasser tout en restant cachés des prédateurs. Eventuellement, l’herbe pourra être débroussaillée de temps en temps, mais en ne coupant pas trop bas. Plus grande sera cette prairie, plus elle sera favorable, bien sûr.
Bannir pesticides et engrais
modifierLes batraciens ont une peau très perméable qui leur permet de respirer sous l’eau. Mais elle est également à l’origine de leur intoxication, plus importante que chez les autres groupes. Un pesticide a par exemple entraîné des transformations sexuelles, des malformations et une diminution des défenses immunitaires. Les engrais induisent la multiplication des parasites.
Ouvrir les « portes »
modifierRien ne serait pire que de créer un jardin favorable aux amphibiens mais complètement enclos. Car de nombreuses études montrent que dans un paysage, les divers groupes d’amphibiens doivent avoir des échanges entre-eux. Leurs déplacements varient d’une espèce à l’autre mais ne dépassent jamais quelques centaines de mètres. S’il y a d’autres mares à proximité, il convient de s’efforcer de les connecter les mieux possible entre-elles.
Devenir une sentinelle
modifierRépétons-le, les amphibiens sont parmi les animaux les plus menacés au monde. Chacun peut contribuer à sensibiliser ses proches à leurs protections. Lors de leur migration, les batraciens peuvent être amenés à traverser des routes et risquent de se faire écraser. Certaines sont très meurtrières. Signalez-les aux associations spécialisées, voire participez également à des suivis de barrières à amphibiens.