Photographie/Traitements divers/Développement poussé

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« Pousser » un film consiste à l'utiliser à une sensibilité supérieure à sa sensibilité nominale. Par exemple, un film de sensibilité 400 ISO pourra si nécessaire être utilisé à 800 ISO, ou éventuellement au-delà, 1 600 ou même parfois 3 200 ISO.

Le développement poussé est une pratique relativement courante avec les films noir et blanc ou la plupart des films couleurs inversibles (pour diapositives) ; en revanche il ne peut pas être pratiqué avec les films couleurs négatifs, ni avec certains films invsersibles.

Il faut toujours considérer qu'un développement poussé produira toujours des résultats inférieurs à ceux que l'on obtiendrait en utilisant le même film à la sensibilité préconisée par le fabricant.

Lors de la prise de vues

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Il suffit de choisir la nouvelle sensibilité et de la reporter sur le posemètre indépendant ou sur le barillet spécial de l'appareil. Avec certains boîtiers dotés d'un système de détection automatique de la sensibilité (codage DX), il faut « tromper » cet automatisme d'une façon ou d'une autre, par exemple en affichant une correction d'exposition systématique de -1 ou -2 diaphragmes. Évidemment, cette correction doit être la même pour toutes les images d'un même film puisque la sous-exposition qu'elle va entraîner doit être compensée par un traitement modifié.

Lors du développement

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L'amateur qui développe lui-même ses films doit en principe connaître les procédures à utiliser pour le développement poussé. Celui qui s'adresse à un laboratoire industriel doit évidemment signaler clairement que le film a été poussé, et de combien, faute de quoi c'est le traitement standard qui sera appliqué, conduisant à des images irrémédiablement sous-exposées.

Tous les laboratoires ne pratiquement pas le traitement poussé, car il nécessite un traitement spécial. Si la chose vous intéresse, vous serez bien inspiré(e) de vous renseigner sur les possibilités de votre laboratoire préféré, et aussi sur les tarifs pratiqués pour cette opération.

Les films pour diapositives de type Ektachrome ou Fujichrome de 100 ou 160 ISO supportent généralement sans trop de dommage une exposition à 400 ou même 800 ISO. La société Agfa avait également commercialisé dans les années 1980 un film inversible spécial pour diapositives pouvant être exposé entre 100 et 1 000 ISO.

Le principe du traitement

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Dans tous les cas, il faudra augmenter la durée du développement pour tirer un meilleur parti de l'image latente. Avec les bains standard, cette augmentation produit un accroissement du contraste et du « grain ». Avec des bains spéciaux cette dégradation peut être limitée, autorisant un doublement ou même un quadruplement de la sensibilité nominale sans que cela engendre une perte catastrophique de qualité.

Il en résulte que le traitement poussé ne peut généralement constituer qu'un pis-aller, une solution de dépannage à n'utiliser qu'en cas de nécessité absolue. Cependant, la montée du grain et du contraste peut être mise à profit à des fins artistiques.

Analogie entre les procédés numériques et argentiques

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Tous comme les films argentiques, les capteurs numériques ont une sensibilité nominale qui correspond aux meilleurs résultats qu'ils sont capables de donner. Dans le cas d'un appareil argentique, on change généralement de sensibilité en changeant de film en fonction du travail à effectuer. Dans le cas d'un appareil numérique, on ne peut évidemment pas changer de capteur et il faut jouer sur d'autres paramètres.

La sensibilité actuelle des capteurs numériques est de l'ordre de 80 à 200 ISO, et naturellement elle est invariable, quelles que soient les conditions de prise de vues. En augmentant la valeur de sensibilité affichée sur l'appareil, on modifie les données du traitement informatique qui sera appliqué aux fichiers numériques, ce qui revient à faire un « développement poussé » des images. Il en résulte là aussi une montée des contrastes et surtout du bruit numérique qui rend les images plus ou moins granuleuses. En dépit des énormes progrès réalisés ces années dernières par les logiciels embarqués dans les appareils, la meilleure qualité d'image possible s'obtient toujours en réglant la sensibilité à la valeur nominale du boîtier. Ainsi, certains appareils permettent d'effectuer un « traitement retenu » numérique et d'utiliser leur capteur à une sensibilité inférieure à sa sensibilité brute. Il en résulte une dégradation plus ou moins sensible de la qualité du cliché. Il est donc nécessaire de se renseigner quant à la véritable sensibilité du capteur de son appareil dans le but d'obtenir une qualité optimale.