Photographie/Traitements divers/Affaiblissement
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Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
Généralités et rappels
modifierLes procédés photographiques argentiques utilisent la sensibilité à la lumière de certains sels d'argent, comme les halogénures, chlorure, iodure et surtout bromure. Ces sels, analogues au sel de cuisine formé de petits cristaux cubiques, sont insolubles dans l'eau et se décomposent lentement à la lumière.
L'image photographique en noir et blanc est constituée de filaments d'argent formés lors de la destruction des grains d'halogénures fragilisés par la lumière dans un révélateur, lequel accélère la décomposition spontanée environ un milliard de fois. C'est le développement.
Plus une couche sensible a reçu de lumière, plus elle noircit, plus sa densité est élevée. C'est le contraste des zones adjacentes, c'est-à-dire la différence de leurs densités, qui permet d'obtenir une représentation des sujets. Bien sûr, après développement, il faut éliminer les sels d'argent non décomposés qui, sinon, noirciraient et provoqueraient à la longue la disparition des images. Cette élimination se fait en deux temps: dissolution des halogénures résiduels, sans toucher à l'argent, à l'aide d'un fixateur, puis lavage soigné.
L'affaiblissement, ou diminution des densités d'une image, provoque la retransformation en sels des filaments d'argent. Sauf exceptions, il faut ensuite fixer et laver. L'élimination totale de l'argent, essentielle dans les procédés en couleurs, est appelée blanchiment. On peut en général redévelopper totalement ou partiellement une image blanchie. L'harmonisation diminue les fortes densités d'un négatif pour modifier le rendu des lumières, l'image est alors entièrement blanchie et redéveloppée dans un révélateur énergique mais dilué.
Les densités et donc le contraste dépendent du degré de diffusion de la lumière. Beaucoup de négatifs trop contrastés (trop "durs") ou au contraire trop peu contrastés (trop "doux"), impossibles à tirer sur un agrandisseur ordinaire, peuvent être agrandis sans difficulté respectivement en lumière diffuse ou en lumière dirigée sur la plupart des agrandisseurs professionnels. Ces techniques doivent être essayées préalablement à toute intervention chimique, en raison des risques d'irrégularités irréversibles du négatif.
Affaiblissement des images monochromes
modifierAffaiblisseurs superficiels
modifierLa diminution de densité qu'ils provoquent est uniforme et générale. Les gris légers sont donc relativement beaucoup plus éclaircis que les gris sombres, parfois jusqu'au blanchiment complet. Le contraste des parties subsistantes de l'image ne varie pas. Ce traitement concerne les négatifs surexposés et les clichés voilés. De nombreuses formules ont été publiées : eau de brome, de chlore ou d'iode (solubilisé, dans ce cas, par l'iodure de potassium), chlorure cuivrique, sulfate de cuivre... Les affaiblisseurs au ferricyanure de potassium, comme l'affaiblisseur de Farmer, sont très courants. Leur utilisation n'est pas sans danger, il faut les conserver à l'obscurité et les utiliser en lumière atténuée.
Affaiblisseurs proportionnels
modifierLes densités sont toutes abaissées dans les mêmes proportions. Les détails sont donc conservés tant dans les ombres que dans les lumières, ils provoquent une diminution général du contraste et de la densité des images. Cette technique perd beaucoup de son intérêt si l'on dispose d'un agrandisseur permettant le tirage en lumière diffuse. On utilise des oxydants, essentiellement des sels ferriques comme dans les affaiblisseurs de Belitzki, ou encore le sulfate de cérium, le bichromate ou le permanganate de potassium, etc. Attention ! Dans certains cas l'argent passe à l'état de sel soluble, le fixage devient alors inutile mais on ne peut plus redévelopper l'image et rattraper un traitement défectueux.
Affaiblisseurs surproportionnels
modifierLeur action concerne essentiellement les hautes densités. Sur un négatif, l'affaiblissement surproportionnel conserve le contraste des densités moyennes et des ombres mais écrase celui des hautes lumières. Les formules classiques font intervenir le persulfate d'ammonium ou la benzoquinone, à partir de laquelle on peut également renforcer les images.
Domaine d'utilisation et précautions
modifierJadis, on ne disposait que d'une seule sorte de papier de tirage et chaque négatif était développé individuellement. Il fallait souvent corriger les densités afin qu'elles « tiennent » toutes dans des limites données. L'affaiblissement a aujourd'hui beaucoup perdu de son intérêt comme traitement correcteur sur les négatifs, en revanche il reste intéressant pour des corrections localisées sur les tirages, lorsque l'on souhaite abaisser certaines densités pour obtenir un effet artistique ou simplement mettre en valeur certaines zones de l'image.
Dans tous les cas, il faut travailler proprement pour éviter les taches. Il est conseillé de mouiller longuement la gélatine avant le traitement pour éviter les irrégularités. Il ne faut pas réutiliser les fixateurs pour des travaux ordinaires, en particulier dans le cas du traitement par l'iode, car leur efficacité s'en trouve très diminuée. Ne jamais négliger les lavages, qui doivent être soignés. Ne jamais mélanger les bains au ferricyanure avec des acides, sous peine de transformer le laboratoire en chambre à gaz !
Affaiblissement des images en couleurs
modifierEn 1979, la société Objectif installée à Felletin (23), a commercialisé un produit référencé AD-1. Ce produit était un affaiblisseur permettant de diminuer la densité des diapositives en couleurs et de corriger des erreurs de pose allant jusqu'à 2 diaphragmes.
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