Climat et écocitoyens/La FEVE et l'objectif zéro-déchet

Climat et écocitoyens
Plan
  1. Les circuits courts alimentaires
  2. Concours de familles à énergie positive
  3. La FEVE et l'objectif zéro-déchet
  4. La ressourcerie, tremplin vers une seconde vie pour nos déchets
  1. L’association Empreinte
  2. Eco quartier de Strasbourg
  3. Le développement de l'habitat participatif
  4. Villes en transition, villes lentes
  1. Le covoiturage
  2. L’autostop participatif
  3. Le pédibus
  4. Le vélobus
  5. La Cyclofficine de Paris
  1. Énergie Partagée : implication citoyenne pour la transition énergétique
  2. Les éoliennes citoyennes en vue de la maîtrise locale et citoyenne de l'énergie
  3. Solar Generation : mobilisation estudiantine contre les changements climatiques
  1. Pocheco Canopée Reforestation
  2. Forest&Life
  3. Plantons le décor
  4. Association pour la forêt en Flandre
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L'enjeu de la réduction et du réemploi des déchets

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Un bilan quantitatif lourd

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Le traitement et la réduction de nos déchets est un enjeu important car chaque année, nous produisons 770 millions de tonnes de déchets selon l'agence de l'environnement et de la maitrise de l’énergie, l'ADEME. Ces déchets sont majoritairement produits par l’agriculture et la sylviculture (374 tonnes) ainsi que la construction (253 tonnes). Viennent ensuite les diverses activités économiques (106 tonnes), nos ménages (31,9 tonnes) et nos collectivités territoriales (5,3 tonnes).

En moyenne, un Français produit chaque année 374 kilos de déchets. Ces déchets sont composés à 35% de déchets putrescibles, à 25% de métaux, verres et de plastiques, à 20% de cartons et papiers, à 10% de textiles (sanitaires ou non) et à 10% d’autres déchets.

Le cadre juridique Européen

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Une directive cadre, adoptée le 20 octobre 2008 par le conseil des ministres Européens de l’environnement, dresse une hiérarchie dans la gestion des déchets. Avant de s’occuper de leur élimination, il faut avant tout prévenir la production de déchets, c'est-à-dire faire en sorte qu’il y en ait le moins possible (en supprimant les emballages de certains produits par exemple). Ensuite, il faut préparer les déchets à une seconde vie en développant le recyclage et la revalorisation. Enfin, il faut, en dernier recours, s’assurer que leur destruction définitive ne cause pas de dégâts à l’environnement.

Le cas Français

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Au niveau national, et ce dès 2009, le Grenelle de l’Environnement vise une réduction significative des déchets, en prévoyant notamment une éco-conception du produit, de sa fabrication à sa distribution en axant les efforts sur la prévention pour réduire la quantité de déchets pour chacun des acteurs.

Présentation de l'association

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La FEVE (Fédération écocitoyenne de Vendée) regroupe une vingtaine d’associations, engagées dans la protection de l’environnement et la défense du cadre de vie du territoire Vendéen, qui comprend le littoral (sur sa face atlantique donc), le bocage, le marais (Breton et Poitevin), et la plaine du Pays de Luçon. Vous l’aurez compris, le but de cette fédération est d’apporter à chacune des associations un allié de taille, la représentativité devant chacune des autorités compétentes. En effet, une association qui se présente devant le Conseil Général de Vendée pourra ainsi avoir une bien plus grande influence si elle est membre d’une fédération de plusieurs associations qui œuvre au quotidien sur toutes les thématiques environnementales. Ainsi, elle permet une représentation devant différents organismes, administrations, de manière bien plus efficace. Elle peut proposer des actions collectives de défense de l’environnement mais également se pourvoir en justice au nom de l’une de ses associations qui désire porter devant les tribunaux une affaire particulière et intervient dans plusieurs domaines. L’objectif de la fédération est d’apporter une contribution visant à améliorer le plan de gestion départemental des déchets pour notre sujet.

Le raisonnement du zéro déchet

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Pour la FEVE, il convient d’agir sur 4 leviers de production des déchets qui constituent le cycle de production des déchets. Prenons un exemple, une entreprise implantée sur un territoire projette de produire des téléviseurs. Elle va ainsi produire des déchets :

-Lorsqu’elle va se procurer ses matières premières et les transformer en produits finis, elle va générer une quantité importante de déchets, comme par exemple tout ce qui est issue du découpage : les chutes sont inutiles.
-Lorsque ce produit fini atteint la phase transport et distribution, outre l’impact direct sur l’environnement (carburant par exemple), cela va créer des déchets supplémentaires : cartons, palettes…
-Lorsque le produit est vendu au consommateur, cela va encore une fois produire des déchets : sachets, emballages, cartons…
-Lorsque le produit est en fin de vie, il constitue lui-même un déchet.

Le zéro déchet se définit donc comme une politique visant à réduire voir éliminer les déchets durant ce processus de 4 phases : au lieu de poser la question du traitement des déchets en aval de leur production, on adopte une réflexion bien plus préventive en amont, proposant des solutions pour réduire leur production.

Cette démarche préserve ainsi l’environnement de solutions d’élimination qui peuvent avoir des conséquences lourdes.

De la théorie à la pratique

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Cela peut se révéler compliqué à mettre en application. Cependant, l’exemple d’initiatives Zéro Déchet à travers le monde a servi de motivation à l’association. Et avec d’excellents résultats. C’est le cas par exemple en Californie (États-Unis) où la politique zéro déchet a permis de réduire de près de 50% les déchets à destination des décharges (cela représente tout de même 35 millions de tonnes) et où certaines collectivités déclarent même détourner près de 91% de leurs déchets des décharges par des actions préventives. C’est également le cas en Australie, où la ville de Canberra a pu réduire son tonnage de déchets de près de 40%, c’est à dire 200 000 tonnes.

Le développement de ce genre de politique peut ainsi permettre de créer des emplois durables qui vont promouvoir des solutions de long terme dans le recyclage.

Certes, il demeure difficile pour les citoyens de notre association de mettre ce genre de politique en œuvre. Mais elle tente, à son échelle locale, des initiatives pour réduire la quantité de déchets en Vendée.

L'initiative : la contribution au plan départemental de gestion des déchets

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Chaque département adopte un plan de gestion des déchets. La FEVE propose une liste d’initiatives qui constituent un projet alternatif à cette gestion :

Le développement d’un achat civique

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Prolongeant l’action du Conseil Général , cela consiste notamment à fournir des sacs réutilisables aux consommateurs partout où cela est pertinent, développer les éco-emballages, des emballages plus petits par les entreprises productrices du territoire…

Faire du tri à la source

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L’objectif est ici de développer en amont, dans la première phase de production des déchets que nous avons vu précédemment, une politique visant à réduire et traiter les déchets directement dès leur production afin de faciliter leur recyclage.

Développer le ramassage sélectif

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Cela doit permettre de responsabiliser les ménages. Par exemple, une commune met en place un système de sac de couleurs (en général jaune et blanc) : si un ménage ne respecte pas le tri sélectif imposé par les sacs, il n’est pas ramassé.

Rationaliser le réseau de déchetterie

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Il faut proposer un réseau de déchetterie par communauté de communes et non par commune. Cela permettrait de baisser notamment les couts de traitements et de mieux former le personnel pour éviter les abus comme les dépôts sauvages et les erreurs de bennes

Traiter les déchets ultimes de façon plus propre

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Ces déchets ultimes, polluants et dangereux pour l’environnement lors de leur destruction, doivent être traités dans des petits endroits (3 hectares maximum), totalement couverts (pour éviter que des animaux ne viennent s'y mélanger) et qui sont déconnectés des courants d’eaux pour éviter toute pollution.

Développer le compostage

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Le compostage consiste à fermenter des ordures ménagères organiques et des déchets verts pour produire du compost réutilisable pour l’agriculture ou le jardinage en faisant un engrais de bonne qualité qui sera fourni gracieusement au citoyen. Il faut donc que chacun d’entre eux ait accès à des plate-formes de compost.

L'association propose donc un projet alternatif à ceux qui s'occupent uniquement de la gestion de l'élimination des déchets par un aspect axé sur la prévention de la production de ces déchets.