Climat et écocitoyens/Introduction
Introduction
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Le changement climatiquemodifierDepuis quelques décennies, face aux différents bilans scientifiques, les dirigeants politiques ont initié des politiques de lutte contre le réchauffement climatique. Cette prise de conscience est assez récente dans le monde scientifique. Elle a été retardée par de puissants intérêts économiques et/ou politiques opposés à une remise en cause de l'émission sans frein de gaz à effet de serre.
Le Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'évolution du Climat (GIEC) est un organisme qui joue un rôle central dans les négociations internationales sur le changement climatique. Il rassemble des données scientifiques, techniques et socio-économiques pertinentes pour envisager les risques des changements climatiques qui sont liés aux activités humaines. Le GIEC formule et évalue des stratégies possibles de prévention et d'adaptation. Ce groupe publie des rapports qui font état de l'augmentation du réchauffement de la planète et d'autres modifications du système climatique. Dans ces rapports, les experts confirment le rôle des émissions de gaz à effet de serre et la gravité des changements en cours. Le GIEC pour atténuer le réchauffement présente les principales options pour :
Les Gaz à Effet de serre entraînent une augmentation de la température moyenne de la planète. Les gaz responsables de l'effet de serre sont :
Lors d’un sommet à Rio en 1992, une convention-cadre des Nations Unies a été adoptés par les dirigeants pour former un partenariat mondial dans le but de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre. Le protocole de Kyoto qui a été signé en 1997, fait suite à la convention de Rio, il prévoit des engagements chiffrés pour réduire les émissions de gaz de la part des pays industrialisés. En moyenne, les pays se sont engagés à réduire leurs émissions de 5,2% par rapport à 1990. En mars 2001, les États-Unis ont annoncé leur refus de ratifier le protocole de Kyoto. Les autres pays industrialisés ont décidé de poursuivre les négociations et d'appliquer "Kyoto". Celui-ci est entré en vigueur début 2005, il a été ratifié par 190 pays mais seul 38 pays ont des objectifs de réduction des émissions. Le protocole de Kyoto expirant en 2012, une nouvelle négociation s’est ouverte à Bali en 2007 dans le but de conclure un accord international sur l’après-Kyoto. En décembre 2011, lors de la conférence de Durban, en Afrique du Sud, un nouveau pacte mondial a été signé sur le climat. Les pays en développement comme le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Indonésie, font également partis du protocole mais ne sont pas concernés par la réduction d’émissions.
Le principal mécanisme d’action prévu par le protocole de Kyoto est celui des permis négociables qui vise à encourager l’amélioration des systèmes de production les plus polluants et les moins efficaces. Plusieurs marchés de permis d'émission ont été mis en place à l'échelle d'entreprises, de groupes d'entreprises, ou d’États. Un autre mécanisme est la mise en œuvre conjointe (MOC), il s’agit d’un mécanisme de financement de projets ayant pour objectif le stockage de carbone ou la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il concerne les projets industriels ou forestiers visant à lutter contre l’effet de serre et lancés tout particulièrement par la Russie et les pays d’Europe centrale et orientale. Ces projets permettent de générer des crédits d’émission de gaz utilisables par les investisseurs. Le mécanisme de développement propre (MDP) est la réponse aux demandes des pays en développement d’un mécanisme financier qui appuie le développement économique en adoptant des méthodes de production plus "propres". Le MDP s’adresse aux besoins de financement du développement. Le mécanisme génère des crédits d’émission sur la base de projets d’investissement dans un pays en développement. Ces droits peuvent être stockés ou échangés et doivent faire l’objet d’un partage entre l’investisseur étranger et le pays ou le partenaire hôte. |
La FrancemodifierLa France comme de nombreux pays a participé au Sommet de la Terre de Rio en 1992. Ce sommet fut une étape décisive dans l’engagement du pays en faveur du développement durable. Le programme appelé « Agenda 21 » et de plusieurs conventions ont été adopté. Ceux-ci reposaient sur une responsabilité « commune, mais différenciée » pour affronter les enjeux environnementaux planétaires, telles la convention-cadre sur le changement climatique, la convention sur la diversité biologique ou la convention sur la lutte contre la désertification. Lors du Sommet de la Terre, la France s’est également engagée à produire régulièrement un bilan de la mise en œuvre des engagements pris en matière de développement durable ainsi qu’une présentation de sa stratégie en la matière. Cet engagement a été réaffirmé en septembre 2002 à Johannesburg. De plus, la France a élaboré en 2003 une Stratégie nationale de développement durable pour 5 ans, actualisée en 2006. La nouvelle Stratégie nationale de développement durable 2009-2013 fournit également un cadre de réponse aux engagements de la France sur les conventions fondatrices. La France a toujours clairement identifié la promotion des modes de consommation et de production durables comme l’un des leviers majeurs du développement durable, dans les enceintes internationales. Outre sa participation active aux réunions régionales et internationales, elle a souhaité montrer une implication plus forte par le pilotage consacrée au tourisme durable. Elle fait ainsi partie d’un groupe restreint de pays plus étroitement associés au pilotage et à l’avancée du processus.
Face à la crise climatique et écologique, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a initié le Grenelle Environnement, dès le 21 mai 2007. Ce projet réunit l’État et les représentants de la société civile afin de définir une feuille de route en faveur de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables. Le Grenelle Environnement s’est déroulé en différentes phases successives. La première phase fut consacrée au dialogue et à l’élaboration des propositions au sein de groupes de travail. Ces groupes de travail ont remis leurs propositions le 27 septembre 2007. Suite à cette phase, le public a été consulté au travers de réunions publiques et de forums internet. Le mercredi 24 et jeudi 25 octobre 2007 des tables rondes se sont mises en places, ce qui annonce les conclusions du Grenelle Environnement. Suite à ces tables rondes, Nicolas Sarkozy a annoncé les conclusions du Grenelle Environnement. Le Grenelle Environnement permet d’aboutir à 268 engagements en faveur de l’environnement. Dans les deux dernières phases de l’élaboration du Grenelle Environnement, le ministre d’État a mis en place 34 comités opérationnels chargé de proposer des actions concrètes pour la mise en œuvre des engagements. Pour finir en 2008 et 2010, les lois Grenelle furent adoptés. |
Les responsabilités des collectivités territorialesmodifierLes collectivités locales sont des acteurs essentiels de la lutte contre l'effet de serre. Dans les décisions d'équipement qu'elles prennent (aménagement, urbanisme, transport…), au titre du patrimoine qu'elles gèrent (bâtiments, éclairages publics…) et du fait des activités pour lesquelles elles assurent une compétence de gestion (transports, déchets, chauffages urbains…). Avant de définir ses actions, la collectivité doit commencer par quantifier les émissions faites depuis son territoire. Les collectivités peuvent agir sur plusieurs domaines pour maîtriser leurs émissions :
Pour l’heure, il n’est pas prévu de mesures financières spécifiques destinées à soutenir les opérations d’éco-construction ou de rénovation du patrimoine appartenant aux collectivités locales. Il existe différent guide pour aider les collectivités territoriales dans leur démarche tel que le guide RS4E, ou les fiches actions de la DRIEA. La loi Grenelle 2 encourage les collectivités de moins de 50 000 habitants et les territoires de projets à élaborer volontairement des plans climat-énergie territoriaux. Pour aider les communes, Le MEDDTL, l’ADEME, l’Association des Maires de France, l’Assemblée des communautés de France, l’Association de promotion et de fédération des pays, la Fédération des maires des villes moyennes et la Fédération des parcs naturels régionaux de France ont ensemble rédigé un guide à leur attention. |
Le cadre et les contenus des PCT et PCETmodifier
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Les actions écocitoyennesmodifierLes actions éco-citoyennes bénéficient en ce moment d'une vague de prise de conscience de l'enjeu du développement durable. Les actions menées par les citoyens peuvent être larges tant qu'elles sont réalisés dans le but de protéger l'environnement et de soutenir le développement durables. Elles peuvent être effectuer par des regroupements solidaires ou des actions individuelles. Les actions éco-citoyennes sont définies comme étant des actions qui désignent une action réalisée par une entreprise, une organisation ou des citoyens pour favoriser l'harmonie et la performance de l'environnement physique ou social. Les actions écocitoyennes peuvent intervenir dans différents domaines tels que :
Les différentes dynamiques locales arrivent, aujourd'hui, à mobiliser de plus en plus de citoyens et à créer un réseau actif au sein des régions et/ou départements. L'augmentation des participants et des acteurs peuvent inciter à une meilleure organisation et à une meilleure efficacité des démarches initiées par la population elle même. Ce mouvement global et responsable permet de responsabiliser les différents modes de vie pour aider à préserver l'environnement. |