Photographie/Sociétés et Organisations/Éditeurs de cartes postales/Pierre-Fortunat Pinsonneault
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Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
Pierre-Fortunat Pinsonneault (1864 - 1938) était un photographe et éditeur québécois né le 28 février 1864 à Saint-Jacques-le-Mineur en Montérégie et décédé à Trois-Rivières le 26 janvier 1938. Ses photographies, et notamment celles qui ont été diffusées sous forme de cartes postales, constituent une documentation de référence sur la vie de la Mauricie au début des années 1900.
Biographie
modifierLa famille de Camille Pinsonneault et d'Adéline Morin, ses parents, comptait 5 enfants : Alfred-Zénon, Pierre-Fortunat, Joseph-Laurent, Fabiola et Émile. Tous sont devenus photographes et ont marqué l'histoire de la carte postale au Québec.
Pierre-Fortunat fut initié à la photographie par son frère Joseph-Laurent ; il poursuivit son apprentissage aux États-Unis, chez W.J. Cady à Holyoke, dans le Massachussets. En 1888, il s'installa à Trois-Rivières dans l'atelier du photographe Louis Grenier, au 178 de la rue Notre-Dame. Il commença à publier ses photographies sous forme de cartes postales vers 1903. Il épousa Évelina Giroux le 14 mai 1895, qui lui donna 6 enfants.
Exposition
modifierUne exposition des œuvres de Pierre-Fortunat Pinsonneault a été organisée à Trois-Rivières en 1999. Voici l'hommage que lui rendit à cette occasion M. Gilles Roux, photographe lui aussi :
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Quand Pierre-Fortunat Pinsonneault débarqua à Trois-Rivières en 1888, à l'âge de vingt-quatre ans, la ville ne comptait que 8 500 « âmes » ; c'est le mot qu'on utilisait pour nommer les individus à cette époque. Le séminaire Saint-Joseph marquait la limite des habitations. La rue Laviolette portait encore le nom de rue des Champs. Trois-Rivières était relié à Montréal et Québec par train depuis neuf ans. Le port était bourdonnant d'activités. Le fleuve était la porte d'entrée de la ville et les hôtels attendaient les visiteurs près des quais. La communauté était si petite que chacun demeurait à quelques minutes de ses proches. Pierre-Fortunat arrivait de Saint-Jean-sur-Richelieu après un stage d'études en Nouvelle-Angleterre. Descendu du train sur le quai de Saint-Angèle, il contemplait cette petite ville portuaire qui entassait ses maisons de pierres au bord du Saint-Laurent. Ses rêves étaient à la mesure du fleuve immense qu'il traversait. Ce jeune homme trapu et boiteux avait peu de choses dans ses valises. Sa volonté et sa force physique allait lui ouvrir le chemin. Il allait transporter des équipements lourds et encombrants, monter sur les toits pour avoir un meilleur angle et courir le pays pour nous le montrer. Son intelligence et sa curiosité lui permettraient de faire imprimer ses images en France. En posant le pied sur le quai, savait-il qu'il arrivait chez lui et que cette ville deviendrait sa patrie ? Toute sa vie, il signerait Pinsonneault/Trois-Rivières. Jamais Three-Rivers comme le voulait l'époque. Pierre-Fortunat Pinsonneault avait de la suite dans les idées. En montant pour la première fois la rue du Platon, il ne pouvait soupçonner que cent dix ans plus tard, on lui rendrait enfin un hommage mérité mais savait-il que les émotions de ses images toucheraient toujours nos cœurs ? Qu'importe, sa vie commençait au coin des Forges et Notre-Dame et il croyait à son destin. Cet homme moderne a joué un rôle important au niveau artistique et commercial. Il a été le chroniqueur visuel de son époque. Son implication civique fut intense, notamment au Cercle Palamède qui constituait en 1900 une véritable Maison de la culture avec sa bibliothèque et ses activités de loisir. Pour eux, la culture était conviviale. Elle cimentait la société. Son rôle d'éditeur et de photographe auprès des associations de citoyens a contribué au développement et à la reconstruction de la ville. Nous sommes chanceux d'avoir été précédés par des gens comme lui. Quand Monsieur Pinsonneault est mort en 1938, cinquante ans après son arrivée, la ville comptait quarante mille habitants, presque cinq fois plus. Imaginez le changement. Il avait préservé pour nous, la senteur des bateaux de pommes, le vent sur le fleuve, la tranquillité des rues et la beauté des parcs. Il avait vu brûler sa ville et participé à sa reconstruction. Il avait vu l'implantation des usines et l'arrivée de milliers de familles à la recherche du bonheur. Il avait photographié leur jeunesse, leurs mariages et leurs enfants. Il nous a transmis leurs émotions. | |
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Galerie de photographies
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Trois-Rivières, parc Champlain, vers 1880.
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Trois-Rivières, parc Champlain, vers 1911.
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Vieux moulin, Trois-Rivières, vers 1906
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Fabiola Pinsonneault
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Le studio de la rue Royale en 1908, après le feu.
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Rue du Platon, Trois-Rivières (La rue du Platon est le nom de la rue des Forges à l'époque pour la partie de la rue entre le fleuve et la rue Notre-Dame)
Bibliographie
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