Photographie/Sociétés et Organisations/Éditeurs de cartes postales/Adolphe Braun et Cie
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Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
Adolphe Braun (Besançon, 1811 - 1877) fut le fondateur de la Maison Ad. Braun & Cie (1876 - 1968).
Biographie
modifierAprès un séjour à Paris pendant lequel il s'est perfectionné en dessin et a créé sa première société, Adolphe Braun ouvrit en 1847 un nouvel atelier de dessin à Dornach, près de Mulhouse. Cet atelier employait une quarantaine de personnes en 1855 et son activité s'est poursuivie jusque vers 1970.
Parallèlement à ce travail Adolphe Braun se passionna très tôt pour la photographie. En 1854, il présenta à l’Académie des Sciences une collection de Fleurs photographiées destinées aux dessinateurs industriels. Le succès obtenu à l’Exposition Universelle de 1855 l’encouragea à poursuivre dans cette voie. Il proposa alors L’Alsace photographiée (1858-1859), qui lui valut la croix de chevalier de la Légion d’Honneur et le titre de Photographe de S.M. l’Empereur. Suivent d’autres séries comme les animaux de ferme (vers 1860), les vues panoramiques de la Suisse, de la Savoie, de Paris, de l’Italie (1866-1870), les panoplies de gibier (1867), les Costumes de Suisse (1869), les vues d’Égypte réalisées à l’occasion de l’inauguration du canal de Suez (1869), le " Théâtre de la guerre ", à Paris, Strasbourg et Belfort (1870-1871), le tout complété par une abondante production de vues stéréoscopiques. Braun travaille avec d’autres opérateurs comme son frère Charles, son fils Gaston ou encore Jean-Claude Marmant cité par Nadar pour son exceptionnel tour de main dans la préparation des plaques au collodion.
Depuis 1866 Braun a entrepris de reproduire par la photographie les dessins des plus importantes collections publiques et privées d’Europe (musée du Louvre, musée de Bâle, l’Albertina de Vienne, galeries du Grand-duc et de la Grande-duchesse de Saxe-Weimar-Eisenach à Weimar, musée des Offices à Florence, etc.). A partir des années 1870, les reproductions d’œuvres d’art deviennent le fer de lance de la maison Braun. Le catalogue, qui comprend aussi des reproductions de statues, de bas-reliefs, de fresques et de peintures, est considérable. Pour le tirage des épreuves, Braun utilisait le procédé inaltérable au charbon de J.W. Swan. Il sélectionnait les pigments dont les teintes se rapprochaient le plus de l’œuvre originale : sépia, sanguine, fusain, mine de plomb et produisait des fac-similés fidèles à l’œuvre originale. La gamme comptera jusqu’à 24 teintes au début du XXe siècle. De même, le choix du collodion est adapté en fonction des peintures à reproduire pour améliorer le rendu. Le tirage au charbon, procédé de qualité coûteux, resta prépondérant même si la maison adopta en 1872 la photoglyptie pour produire des tirages en série à bon marché, puis en 1876 la phototypie, un procédé d’impression aux encres grasses.
Les finances ne suivant plus, il fallut trouver de nouveaux partenaires. La société Adolphe Braun & Cie fut créée le 26 avril 1876, un an avant le décès d’Adolphe Braun. Son fils Gaston lui succèda. Avec l’aide de Louis Pierson son beau-père et de Léon Clément son beau-frère, ils relevèrent une entreprise au bord de la faillite. En 1889, la société changea de raison sociale et devient Braun, Clément & Cie. L’entreprise fut entièrement reconstruite et équipée d’électricité entre 1897 et 1899. En 1910, l’entreprise se nomma désormais Braun & Cie ; elle avait une succursale à New-York et en ouvrit une autre l’année suivante à Londres.
Forte de son expérience dans la reproduction des œuvres d’art, la maison a signé en 1883 un contrat d’exclusivité de 30 ans avec le Musée du Louvre. L’objectif était de reproduire 7 000 œuvres et de fournir des tirages aux conservateurs. Les clichés inscrits à l’inventaire du musée devenaient propriété de l’État. En échange, la maison Braun reçut le titre de photographe officiel du musée du Louvre et put ouvrir un comptoir de vente de tirages.
Collections
modifierEnviron 2000 plaques de verre de grand format, résultat de ce travail, sont conservées aux Archives photographiques (Médiathèque de l’architecture et du patrimoine).
Galerie de photographies
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