Photographie/Perspective/Rudiments de perspective conique
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Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
Généralités
modifierLa perspective conique, encore appelée perspective centrale, a pour but de représenter les objets disposés dans l'espace d'une façon aussi conforme que possible à notre vision quotidienne. Cette représentation se fait en dessinant des figures planes appelées « épures ».
Le dessin perspectif fut longtemps le seul moyen de représenter avec quelque réalisme des objets existants ou encore à l'état de projet. On comprend facilement qu'il ait été de tous temps, et reste encore, un des modes d'expressions indispensables aux architectes. Contrairement au dessin technique classique enseigné aux mécaniciens, et qui nécessite une bonne connaissance des règles de représentation, le dessin d'architecture s'adresse à un public plus large et souvent ignorant des règles de tracé ; tout en se fondant sur des constructions géométriques très précises, il doit faire appel à la sensibilité du spectateur et les aspects artistiques y prennent une importance considérable.
Si les objets existent réellement, il est aujourd'hui possible de les photographier, ce qui donne des images directement utilisables. La possibilité beaucoup plus récente de créer des images de synthèse très réalistes a en quelque sorte étendu les possibilités de la photographie au monde virtuel. Il est désormais courant de trouver des images comportant des éléments de photographies d'objets réels associés à d'autres éléments synthétisés de toutes pièces.
Naturellement, dans ce domaine comme en bien d'autres, quelques solides connaissances de base permettent d'aller droit au but en évitant bien des tâtonnements toujours préjudiciables. Les photographes ont tout intérêt à acquérir quelques notions simples et un vocabulaire précis qui sera largement employé par la suite.
Les domaines de la géométrie descriptive
modifierEn mathématiques, la perspective conique est l'un des domaines de la géométrie descriptive, discipline qui englobe cinq méthodes principales de représentation des objets :
- géométrie descriptive proprement dite,
- géométrie cotée,
- perspective cavalière et ses variantes (dont la perspective « militaire »),
- perspective axonométrique,
- perspective conique.
Dans les quatre premières méthodes, la projection des points de l'espace se fait dans des directions parallèles, de sorte que tout se passe comme si l'observateur était situé à l'infini. Outre le caractère souvent peu réaliste des représentations obtenues, les projections parallèles présentent un très gros défaut : elles ne permettent de représenter les objets très étendus qu'au prix d'un travail à très petite échelle. D'ailleurs, dans les pays anglo-saxons, les perspectives axonométriques et a fortiori les perspectives cavalières sont souvent dénommées « pseudo perspectives ».
Seule la perspective conique, en partant d'un point de vue situé à une distance finie des objets à représenter, permet d'obtenir des images conformes à la vision humaine. En fait il y aura tout de même une simplification importante : la sensation de relief normalement conférée par la vision binoculaire va disparaître puisque nous utiliserons généralement un point de vue unique. Les techniques de stéréo photographie seront vues plus loin et sortent du cadre de ce chapitre. Aussi bien sur les épures que sur les photographies, il va donc falloir trouver des artifices plus ou moins subtils pour que le regard y trouve son compte.
Le premier dispose d'une tige dont une extrémité matérialise une fois pour toutes un point de vue et d'une vitre sur laquelle il dessine directement l'esquisse de son futur tableau. De toute évidence, cet outillage n'a pas été improvisé, mais au contraire conçu pour servir à de multiples reprises.
Le second personnage opère de façon semblable mais la vitre est remplacée par un quadrillage de fils qui lui permet de reporter le dessin sur une feuille de papier, elle aussi quadrillée.
Dans cet autre procédé, toujours décrit par Dürer, le report précis des cotes est effectué à l'aide d'un portillon rabattable. Les points relevés constitueront l'ossature d'une vue perspective de l'objet depuis un point de vue donné.
Nous noterons au passage que dans les trois cas, l'œil du dessinateur n'est pas situé en face du milieu du cadre ; c'est une différence importante avec les appareils photographiques les plus courants dans lesquels l'axe optique est exactement perpendiculaire en son centre au rectangle qui délimite la surface utile de la pellicule ou du capteur. Seuls des équipements spéciaux permettent de bénéficier des possibilités offertes par la bascule et le décentrement.
Définitions
modifierIl faut commencer par définir une fois pour toutes les principaux termes qui seront utilisés par la suite :
- le point de vue O correspond à la position de l'œil qui observe la scène.
- le tableau est le plan (pour l'instant vertical) dans lequel on dessine.
- le sol ou géométral est un plan de référence, dont on peut choisir la hauteur à volonté, et sur lequel les architectes vont tracer la projection verticale des objets à représenter.
- le plan d'horizon est le plan horizontal qui passe par l'œil.
- le point principal P est le projeté orthogonal de l'œil sur le tableau.
- la ligne de terre est l'intersection du tableau et du sol.
- la ligne d'horizon est l'intersection du tableau et du plan d'horizon, elle passe évidemment par le point principal.
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