Photographie/Personnalités/N/Jimmy Nelson
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Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
Cet article est adapté de la Wikipédia en langue anglaise.
Jimmy Nelson est un reporter photographe britannique connu pour ses photographies de peuples indigènes réalisées dans divers pays du monde.
Biographie
modifierJimmy Nelson est né en 1967 à Sevenoaks, Kent. Il a passé son enfance en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, jusqu'à ce qu'il soit inscrit à l'âge de 8 ans au collège jésuite de Stonyhurst, dans le Lancashire, parce que ses parents devaient travailler à l'étranger.
À 17 ans, suite à un traitement antibiotique contre la malaria, il perdit totalement sa pilosité, cheveux, sourcils, etc. Il quitta l'école en 1985 et, à l'âge de 19 ans, il partit pour un long périple pédestre d'un an à travers le Tibet, où grâce à sa calvitie et son « déguisement », il se fir passer pour un véritable moine. Il était muni d'un vieil appareil photo russe, qui lui permit de réaliser quelques reportages « alimentaires ». À son retour il commença à travailler comme photojournaliste et fut envoyé en mission pour traiter des thèmes variés comme l'engagement soviétique en Afghanistan, le conflit entre l'Inde et le Cachemire ou le début de la guerre dans l'ex Yougoslavie.
En 1992 il fut envoyé en mission par Shell pour réaliser le livre Literary Portraits of China et il parcourut le pays pendant 36 mois, accompagné de sa femme Ashkaine Hora Adema. Celle-ci écrivit le livre commandé et devint la partenaire de travail de Nelson. Les photographies ont été exposées au children's Palace place Tienanmen, à Pékin, avant de partir pour un tour du monde.
Depuis 1997 Nelson a commencé à travailler pour la publicité, suite à sa rencontre avec sa future femme en Grèce. Il est aujourd'hui marié avec elles, ils vivent avec leurs trois enfants à Amsterdam et à Ibiza.
Before they Pass Away
modifierEn 2009 Nelson a entrepris son projet le plus important, Before they Pass Away [Avant qu'ils disparaissent]. Il a voyagé pendant trois ans et photographié plus de 35 peuples indigènes à travers le monde, en Europe, Asie, Afrique, Amérique du Sud et dans le Pacifique sud., muni d'une chambre 10 x 12,5 cm vieille de plus de 50 ans. Il a dit que ce projet était inspiré par le travail d'Edward Sheriff Curtis et ses célèbres photographies des Native Americans. Les tribus photographiées par Nelson incluent le peuple Huli, les Kalam de Nouvelle-Guinée, les Tsaatan de Mongolie et les Mursi de la vallée de l'Omo, dans le sud de l’Éthiopie. Ce travail a été financé par un milliardaire hollandais, Marcel Boekhoorn.
De vives controverses
modifierEn juin 2014, le projet Before they pass away a subi les attaques de Stephen Corry, director of Survival International, un mouvement mondial qui défend les droits des peuples indigènes. Dans un document intitulé Turning a Blind Eye to Pure Old Vibrations, publié sur le site web Truthout, Corry reproche au travail de Nelson de présenter une image fausse et dommageable des populations tribales, affirmant qu'il ne fait guère de relation entre la façon dont ces peuples vivent maintenant et celle dont ils vivaient autrefois.
- In his photos of the Waorani Indians of Ecuador, he has them unclothed except for their traditional waist string. The Indians are not only shorn of their everyday clothes, but also of other manufactured ornaments such as watches and hair clips. In real life, contacted Waorani have routinely worn clothes for at least a generation, unless, that is, they are 'dressing up' for tourists. […] His Waorani female models have now preserved their modesty by tying 'fig' leaves into their waist string, which they would never have done formerly: the images look like a throwback to a past era, but they're also a contemporary invention. [Dans ses photos des Indiens Waorani d’Équateur, il les montre habillés seulement de leur ceinture de corde traditionnelle. Ils sont non seulement dépouillés de leurs vêtements quotidiens, mais aussi d'autres accessoires comme leurs montres ou leurs barrettes à cheveux. Dans la vie réelle, les Waorani avec lesquels il a été en contact ont l'habitude de porter des vêtements depuis au moins une génération, sauf, c'est vrai, quand ils s'« habillent » pour les touristes]. […] Ses modèles féminins Waorani préservent maintenant leur pudeur en garnissant de feuilles de figuier leurs ceintures de corde, ce qu'elles n'auraient jamais fait auparavant : les images ressemblent à un retour dans le passé mais elles sont aussi une invention contemporaine.]
Corry poursuit en affirmant que non seulement Nelson présente un portrait « romantique » des populations tribales, mais plus important encore, qu'il dissimule la violence à laquelle beaucoup des tribus qu'il décrit sont soumises et qu'il est fautif en oubliant de mentionner que beaucoup de minorités ethnique ne « disparaissent » pas, mais qu'elles sont détruites par l'accaparement illégal de leurs terres et de leurs ressources.
Nelson a défendu son travail contre les critiques deSurvival International dans un article du magazine Amateur Photographer en écrivant que chaque image est une création subjective du photographe. Il a admis avoir dirigé et mis en scène ses personnages mais qu'il a fait cela avec leur consentement et leur collaboration. Dans un article du Times, il a défendu son livre en disant qu'il n'avait jamais été conçu comme un reportage, mais une représentation iconographique à la fois esthétique, romantique et subjective de peuples qui sont habituellement représentés de façon paternaliste et humiliante.
Il a déclaré aussi qu'il n'avait aucune qualification comme anthropologue mais en revanche, qu'il possédait une grande expérience du terrain. « Un jour j’ai montré la carte du monde à 80 anthropologues. Aucun d’eux n’était allé là où j’étais allé. Leur connaissance de l’anthropologie s’est faite dans les bibliothèques. La mienne s’est faite avec ces tribus, sur le terrain, je les ai rencontrées ».
Le chef Papou Benny Wenda a aussi critiqué Nelson pour avoir présenté sa tribu comme des chasseurs de têtes, alors qu'en réalité les Dani n'ont jamais pratiqué le cannibalisme. The real headhunters are the Indonesian military who have been killing my people. My people are still strong and we fight for our freedom. We are not ‘passing away,’ we are being killed by the brutal Indonesian soldiers. That is the truth. [Les vrais chasseurs de têtes sont les militaires indonésiens qui ont assassiné mon peuple. Mon peuple reste fort et nous combattons pour notre liberté. Nous ne disparaissons pas, nous sommes en train d'être tués par les brutes de soldats indonésiens. Voilà la vérité.]
Publications
modifier- Literary portraits of China (1997) (sous les noms de James Philip Nelson et Ashkaine Hora Adema)
- Before they pass away (2009) publié par France2
Liens externes
modifierGalerie de photographies
modifierBibliographie
modifier- ADIDA, Arnaud .- Ma rencontre avec Jimmy Nelson [en ligne]. In : L’œil de la photographie, 4 novembre 2015 [consulté le 29 décembre 2016]. Disponible sur l'internet : http://www.loeildelaphotographie.com/fr/2015/11/04/article/159875843/ma-rencontre-avec-jimmy-nelson/
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