Photographie/Métiers de la photographie/Filmeur

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Dans le jargon du métier, le « filmeur » est avant tout un photographe saisonnier qui travaille pendant certaines périodes de l'année (vacances, fêtes, cérémonies diverses...) et qui exerce généralement un autre métier le reste du temps. Les filmeurs sont employés surtout de façon temporaire, rarement permanente, par des photographes installés, des sociétés diverses, des municipalités, etc.

Il s'agit avant tout d'une activité commerciale qui consiste à photographier des personnes ou des groupes de personnes sur la plage, au ski, lors des visites touristiques, etc. Le but du jeu est toujours le même, il faut essayer de leur vendre des photos-souvenirs qui les représentent dans diverses activités, baignade, jeux, repas, danse ou autres.

Les prises de vues sont suivies de la remise d'un ticket qui précise où et quand les photographies seront visibles et/ou disponibles. Contrairement aux « paparazzi » qui se font discrets pour voler quelques images susceptibles de faire le bonheur de la presse à sensation, les filmeurs se montrent au grand jour et font même souvent partie du « décor » de tel ou tel lieu propice, une plage, l'entrée d'un monument célèbre, un tournoi de tennis, etc.

À l'époque où les boîtiers étaient chargés avec du film, l'activité des filmeurs tenait toujours du pari. Une fois la « cible » repérée, par exemple un enfant accompagné de ses parents, une jolie vacancière ou un couple de retraités, une ou deux prises de vues simulées permettaient de nouer le contact sans dépenser de pellicule. Selon les réactions des personnes ainsi sollicitées, de vraies prises de vues pouvaient éventuellement avoir lieu. Les films étaient développés dès que possible, on en réalisait des planches-contact à partir desquelles les clients pouvaient passer commande de tirages, à condition d'une part qu'ils fassent la démarche d'honorer le rendez-vous et d'autre part, que les photos leur plaisent. Si le client potentiel ne donnait pas suite, une certaine dépense avait tout de même lieu.

De ce point de vue, l'apparition de la photographie numérique a profondément modifié les choses puisque l'appui sur le déclencheur n'entraîne plus de dépense immédiate. On peut donc non seulement multiplier tout de suite les prises de vues, effacer celles qui sont ratées, mais aussi montrer le résultat aux clients qui peuvent faire immédiatement leur choix. Un contrôle sur ordinateur au magasin permet de confirmer la commande et les tirages peuvent être délivrés en quelques minutes seulement.

Avant tout, un travail de vendeur !

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Dans ce métier, le contact humain passe bien avant les qualités photographiques ! Il faut d'abord amener le client potentiel à s'intéresser au résultat des prises de vues, ce qui dépend étroitement de la relation de sympathie établie en quelques secondes. Ensuite, il faut le convaincre d'acheter quelques tirages, ce qui ne sera généralement possible que si les photos réalisées présentent un minimum de qualités : cadrages soigné, qualité de la lumière, expressions des personnages, etc.

Beaucoup de filmeurs sont des étudiants à la recherche de rémunérations complémentaires. D'autres sont des saisonniers qui travaillent l'été à la plage et l'hiver dans les stations de montagne. La formation et le recrutement se font sur le tas, il n'existe aucune école préparant à ce travail. Les qualités psychologiques sont importantes, et beaucoup d'excellents photographes sont incapables de s'adapter à ce genre de travail. La tension nerveuse provoquée par la recherche des clients est importante et pour beaucoup, c'est l'occasion de guérir leur timidité...

Petit problème aussi, la plupart des endroits où peut s'exercer le travail de filmeur sont déjà « occupés » par un ou plusieurs photographes attitrés qui n'apprécient pas forcément la concurrence d'un nouvel arrivant.

Devenir filmeur

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Le travail concerne aussi bien les hommes que les femmes, il n'y a pas de discrimination a priori, mais il faut être majeur pour se faire embaucher comme filmeur.

Tout filmeur doit posséder une carte professionnelle. Les Préfectures sont en principe en mesure d'indiquer aux candidats les démarches nécessaires.

Pas question évidemment de travailler au noir, les contrôles peuvent être fréquents, ce n'est vraiment pas une bonne idée !

Le matériel

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Un boîtier robuste est nécessaire en raison d'un usage intensif, du sable ou du froid, des embruns, des chocs possibles, etc. Un petit téléobjectif pour les portraits, un grand angulaire du genre 35 mm (en 34 x 36) pour les scènes d'ensemble ou un zoom couvrant cette gamme de focales feront l'affaire. En numérique, compte tenu de la qualité et de la luminosité des objectifs modernes, l'usage d'un zoom est un avantage non seulement pour la rapidité du changement de focale, mais aussi pour éviter les changements d'objectifs qui facilitent l'introduction de poussières venant souiller le capteur, voire de sable ou de neige dont la présence dans le boîtier n'est pas ce que l'on peut rêver de mieux...

Bibliographie

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  • GEORGES, Renaud .- Professionnel, l’espace d’un été. In : Chasseur d'Images, n° 22, 1er juillet - 30 août 1980, pp. 67-69.


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