Photographie/Fabricants/Pierrat
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Fabricants et marques de produits et de matériels Personnalités du monde de la photographie Éditeurs de cartes postales photographiques Thèmes ▪
Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
La société Pierrat a principalement produit le Drépy, un classique 6x9 pliant conçu sous l’Occupation[1], perfectionné à la Libération avec la volonté affichée d’égaler « feu les meilleurs appareils d’outre-Rhin »[2] puis décliné sous plusieurs versions, dont une à télémètre-viseur (à partir de 1953) et d’autres plus simples, pour partie vendues sous la marque Luminor par Manufrance jusqu’en 1960[3]. Ce sont dès le début des appareils bien construits, sans compromis sur la qualité des matériaux employés malgré les pénuries de l’immédiat après-guerre, qui plus est, entièrement fabriqués au sein de l’entreprise, soufflets, obturateurs et objectifs compris[4]. Une telle intégration est peu courante pour ce type d’appareils : Zeiss Ikon, Voigtländer, Demaria-Lapierre fabriquaient leurs objectifs mais pas leurs obturateurs, Kinax, Atoms, Royer, Sem faisaient leurs obturateurs mais pas leurs objectifs, et bon nombre de leurs concurrents montaient des obturateurs et des objectifs produits par d’autres.
L’entreprise s’est aussi essayée au 6x6 reflex bi-objectif avec le Dréflex, sorti en 1955, un appareil plutôt rare construit sur un boîtier fourni par Atoms, commun à plusieurs marques françaises de l’époque dont elle se distingue par des objectifs « maison ». Elle a également commercialisé des accessoires mais qu’elle ne produisait peut-être pas en totalité elle-même, notamment un flash magnésique (à partir de 1950).
La société était localisée aux Lilas, 16 boulevard Eugène-Decros (proche banlieue est de Paris). En 1952, elle a une seconde adresse à Paris au 11, rue des Dardannelles (17e) sous le nom de « Société PAC »[5]. Elle semble avoir disparu vers 1960[6]. La marque Drépy a été déposée en juillet 1945. Elle est formée phonétiquement de la fin du prénom et du début du nom de son créateur, André Pierrat. En dérivent les marques Drex Stop puis Drestop pour les obturateurs, Drestyl et Drestar pour les objectifs (à trois et quatre lentilles, respectivement) et Dréflex pour le 6x6 reflex à deux objectifs.
Appareils photographiques
modifierPliants 6x9
modifier- Modèles à viseur pliant
Ce sont plusieurs variantes d’un même appareil dont le boîtier, généralement bi-format 6x9 et 6x4,5, porte un viseur optique pliant sur le dessus. L’armement et l’avancement du film ne sont pas couplés mais le déclencheur est sur le boîtier et un mécanisme de sécurité permet d'éviter la superposition accidentelle de deux clichés. Dans sa version initiale, nommée par la suite ET (la lettre T signifiant que les lentilles sont traitées antireflets), il dispose d’un objectif Drestar à quatre lentilles ouvrant à 1/4,5 et d’un obturateur à armement préalable donnant 8 vitesses de 1 à 1/250 s ainsi que la pose en un et deux temps et la possibilité d’un déclenchement différé. Complété d’une prise de synchronisation pour flash, cet obturateur est appelé Drestop II. Il a fait l’objet de deux brevets déposés en 1945 et 1948[7]. Le modèle FT est équipé d’un obturateur Drestop II dit Pansynchro permettant d’utiliser les deux types de flash à toutes les vitesses. Sur le modèle DT, un peu moins cher, l’objectif est un Drestyl de même ouverture mais à trois lentilles. Sur les modèles B et BT, la gamme de vitesses est en outre plus réduite (Drestop I à 4 vitesses de 1/10 à 1/100 s).
- Modèles à viseur encastré
Le point de départ de cette nouvelle série est le Drépy GT, évolution du Drépy FT intégrant un télémètre-viseur actionné par une molette graduée indiquant la distance à reporter sur l’objectif ainsi que la profondeur de champ. Cet ensemble est protégé par un capot qui modifie un peu la ligne et les dimensions de l’appareil. En dérivent le Drépy 85T, une version à télémètre couplé, non pliante et de plus courte focale (présentée au Salon de la Photographie de 1954 mais non commercialisée)[8], et plusieurs variantes sans télémètre où la molette graduée sert seulement d’indicatrice de profondeur de champ.
Reflex bi-objectifs 6x6
modifierPhotos à classer
modifierBibliographie
modifier- (en) James et Joan McKeown, McKeown's price guide to antique and classic cameras, Grantsburg, Wisconsin, USA, James et Joan McKeown, , 1248 p. (ISBN 0931838401)
- Bernard Vial, Histoire des appareils français: période 1940-1960, Paris, Maeght, , 154 p. (ISBN 978-2-86941-156-2)
- Historique Drépy par Sylvain Halgand, site www.collection-appareils.fr
- Chronologie des appareils Drépy, site www.collection-appareils.fr
- Présentation de la production Pierrat par Gérard Langlois sur le site glangl1.free.fr
- Collection Drépy sur collection.click-clack.fr
- Histoire de Drépy sur collection.click-clack.fr
Notes et références
modifier- ↑ D’octobre 1940 à mars 1942, d’après un article publicitaire de mars 1946 reproduit par Sylvain Halgand dans son Historique Drépy.
- ↑ D’après le même article publicitaire de mars 1946.
- ↑ Catalogue Manufrance 1960 sur le site www.collection-appareils.fr.
- ↑ Sylvain Halgand, Historique Drépy.
- ↑ Article de présentation du Drepy « GT » reproduit sur collection.click-clack.fr.
- ↑ D’après Sylvain Halgand, Historique Drépy.
- ↑ D’après Sylvain Halgand, Historique Drépy.
- ↑ Bernard Vial, Histoire des appareils français : période 1940-1960; voir aussi un encart publicitaire de 1955 reproduit sur collection.click-clack.fr.
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