Photographie/Éclairage/Tubes et lampes fluorescents

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Généralités

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Il ne faut pas confondre les tubes au néon, qui émettent une lumière rose-orangée et dont nous avons parlé lors de l'étude de la luminescence, avec les tubes fluorescents utilisés pour l'éclairage. Les ampoules dites « à économie d'énergie », ou mieux « à basse consommation », ne sont rien d'autre que des tubes fluorescents enroulés ; elles intègrent dans un même ensemble les composants électroniques nécessaires à leur démarrage et à leur fonctionnement, alors que ces composants sont séparés dans le cas des tubes classiques.

L'émission des tubes et lampes fluorescents

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Les tubes fluorescents contiennent de la vapeur de mercure sous très faible pres­sion. L'excitation par une décharge électrique y provoque l'émission de raies visibles et ultraviolettes. Les pre­mières traversent la paroi du tube tandis que les secondes sont absorbées par diverses pou­dres déposées sur les parois intérieures et chargées de réémettre de la lumière visible par fluorescence. Ces poudres sont choisies de façon que leur rayonnement de fluorescence complète le spectre visible du mercure pour donner une impression de lumière plus ou moins blanche. On utilise comme fluorophores des produits tels que l'arséniate de magnésium ou les silicates de baryum, de strontium ou de lithium. La lumière émise se caractérise par la superposition des raies visibles du mercure et des bandes de fluorescence, avec éventuellement des discontinuités plus ou moins marquées.

Les lampes à vapeur de mercure à haute pression fonctionnent selon le même principe. Les radiations ultraviolettes nocives sont transformées en lumière visible grâce à la fluorescence des poudres qui constituent l'enduit interne de la seconde enveloppe. Ces lampes, largement utilisées pour l'éclairage public, ont un rendement lumineux inférieur à celui des lampes au sodium mais le rendu des couleurs est nettement moins mauvais.

Utilisations en photographie

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Agrandissement

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Certains agrandisseurs sont équipés de sources dites « à lumière froide », dont l'émission est centrée sur le bleu-violet, c'est-à-dire sur la zone des radiations les plus actiniques. Dans l'agrandisseur Durst 138S, par exemple, cette source se présente sous la forme de deux blocs, l'un contenant l'alimentation et l'autre le tube, qui s'installent à la place des condenseurs. La lumière produite est beaucoup plus actinique mais surtout beaucoup plus diffuse que celle de la lampe normale, ce qui permet d'une part de réduire le temps d'exposition des papiers mais aussi, grâce à l'effet Callier, de réduire considérablement le contraste apparent des négatifs noir et blanc. On peut ainsi tirer des négatifs très « durs » sur des papiers argentiques de grade « normal », ce qui autorise quelques « rattrapages » impossibles à réaliser autrement.

Prise de vues

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Les tubes et les lampes fluorescents sont en général de mauvaises sources d'éclairage, aussi bien pour la prise de vues que pour l'examen des épreuves en couleurs. Il faut toutefois reconnaître que les choses s'améliorent au fil des années.

Les photographies d'objets éclairés par des tubes fluorescents présentent très souvent des dominantes désagréables, verdâtres ou violacées, lorsque l'on utilise des films inversibles équilibrés pour la lumière du jour ou, avec les appareils numériques, lorsque la balance des blancs est réglée sur la position « lumière du jour ».

Avec les appareils argentiques on peut utiliser des filtres spéciaux qui limitent les dégâts, du moins avec certaines de ces sources ; avec les appareils numériques il convient d'utiliser le préréglage « source fluorescente » ou mieux, la fonction « blanc mesuré » quand elle existe ; cela donne généralement des résultats moins mauvais qu'avec la balance des blancs automatique. Naturellement ce réglage n'a aucun effet si l'on travaille en mode RAW, mais dans ce cas on peut tout de même améliorer quelque peu le fichier brut en munissant l'objectif de ce même filtre correcteur que l'on utilisait avec les films.

Examen des photographies

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Le phénomène de métamérisme prend ici une importance particulière. Les colorants utilisés pour le tirage et l'impression des couleurs prennent un aspect fort différent en fonction de la source lumineuse qui les éclaire. Il est à peu près inévitable qu'une même photographie change d'aspect en fonction de l'éclairage qu'elle reçoit. De fortes dominantes peuvent apparaître, ou bien l'image paraît grise et terne. Les photographies en noir et blanc formées de dépôts d'argent ne changent pratiquement pas d'aspect mais il n'en va pas de même pour celles qui sont obtenues à partir de mélanges de colorants : celles-ci peuvent paraître parfaitement neutres sous la lumière solaire et devenir carrément violettes si on les éclaire à l'aide de tubes fluorescents.