Livre de cuisine/Mannala
De l'alsacien petit bonhomme, un mannele (à Strasbourg) ou mannala (à Mulhouse) est une sorte de pain au lait en forme de petit bonhomme servi en Alsace pour la Saint-Nicolas avec un chocolat chaud. Il est aussi fait en Franche-Comté où il s'appelle Jean Bonhomme. En Suisse allemande, il s'appelle Grittibänz. Et au Luxembourg, les enfants se régalent de Boxemännercher.
Cette brioche peut être complétée par des raisins secs ou des pépites de chocolat.
Recette
modifier- Préparation : 30 min
- Cuisson : 15 min
- Repos : 120 min
- Temps total : 165 min
Ingrédients
modifier- 500 g de farine
- 2 œufs
- 15 cl de lait
- 80 g de sucre
- 1 sachet de levure de boulanger
- 150 g de beurre
- 1 sachet de sucre vanillé
- 1 raisin sec et/ou petit sucre (taille d'un morceau d'aspartame) pour la décoration
Préparation
modifier- Mélanger le tout jusqu'à obtenir une pâte élastique.
- Laisser reposer couvert d'un chiffon dans un pièce où la température avoisine les 25°C (si possible avec un taux d'humidité plus fort) jusqu'à ce que la pâte ait doublée de volume.
- Prendre des morceaux de pâte et donner la forme de petit bonhomme à l'aide d'un couteau.
- Décorer : raisin sec ou morceaux de sucre pour les yeux et morceaux de sucre éparpillés sur tout le corps. Pour que le sucre tienne mieux, mouiller un peu la pâte.
- Laisser reposer au tiède jusqu'au doublage de volume.
- Enfourner au four 15 minutes environ à 180°C, jusqu'à ce qu'il soit bien doré.
- Manger froid avec un chocolat chaud alors que dehors il fait froid (la Saint-Nicolas se fête le 6 décembre).
Histoire
modifierEn Alsace, les manneles sont liés à la célébration du jour de la Saint-Nicolas, au moins dès le XVe siècle : Ils font partie des pains dits de Saint-Nicolas. Les plus connus sont les maneles ou « mannala » ou « schnackle » ou « labkueche » et autres « lackerle ». Ils étaient jadis en forme de cheval, de porc, de poule, de lapin ou de démon, qui avaient alors un pouvoir d'exorcisme. Il fallait à tout prix chasser les menaces de l'hiver, conjurer le sort, donner à la pâte quelques brins de ce « strohnickel » qui ramassait dans les champs l'esprit du grain de l'année suivante.