La fertilité au travers des religions/la fertilité dans le nouveau testament
Le Nouveau Testament (en grec :( Ἡ Καινὴ Διαθήκη) / (Hê Kainề Diathếkê), est l’ensemble des écrits relatifs à la vie de Jésus et à l'enseignement de ses premiers disciples qui ont été reconnus comme « canoniques » par les autorités chrétiennes au terme d'un processus de plusieurs siècles.
Le mot « testament » vient du mot grec (διαθήκη) (diathếkê : « testament, contrat, convention ») traduit en latin par testamentum (testament, témoignage). Le mot grec a un sens plus large (celui de contrat) que le mot latin. Aussi certains préfèrent-ils le traduire par Alliance.
Les chrétiens considèrent que la W:Bible se compose de l’W:Ancien Testament (écrits antérieurs à Jésus) et du Nouveau Testament.
Le nouveau testament aborde la notion de la fertilité au travers de la naissance de Jésus.
Vierge Marie
modifierDans le Nouveau Testament
modifierLes W:Évangiles de Matthieu et Luc rapportent l'Annonciation, c’est-à-dire l’annonce par l’W:ange Gabriel à « Marie » puis à Joseph à qui elle était fiancée, de la W:conception virginale de W:Jésus, le récit de Luc donnant plus de place à Marie, alors que c’est l’inverse dans celui de Matthieu[note 1]. Par ailleurs, la cousine de Marie, Élisabeth, est la mère du prophète W:Jean le Baptiste. Dans l'épisode dit de la Visitation (Lc 1,39-56) où, en réponse à la salutation d'Elisabeth - l’Ave Maria - Marie rend grâce à Dieu en priant ce qui est appelé aujourd'hui le W:Magnificat.
Dans le Nouveau Testament, Jésus ne s'adresse à Marie qu'en utilisant le vocable « femme » . On notera aussi sa manière de répondre (Lc 11,27-28) : « Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit: Heureux le sein qui t’a porté ! heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! Et il répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »
L'évangéliste Jean, s'il mentionne plusieurs fois la mère de Jésus, ne la cite jamais par son nom mais l'appelle simplement « la mère de Jésus ».
Les textes évoquent ensuite la Présentation au Temple pour accomplir le rite de W:rachat du premier-né. W:Syméon prophétise qu'elle connaîtra la douleur (Lc 2,21-35). Plus tard se produit l’épisode de la disparition de W:Jésus à l’âge de douze ans (Lc 2,41-51), lors de la montée annuelle au W:Temple de Jérusalem : alors que ses parents repartaient pour W:Nazareth, l'enfant était resté dans le Temple pour discuter avec les "docteurs de la Loi", c'est-à-dire les érudits de la W:Torah.
Marie apparaît à nouveau quand Jésus assiste aux W:noces de Cana (Jn 2,1-11), puis une fois où elle était à sa recherche alors qu’il enseignait (Mc 3,31-35), enfin au moment de la W:crucifixion. Son fils la confie avant de mourir à son disciple préféré. « Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. »[B 1]
Elle se trouve parmi les disciples lors de la W:Pentecôte (Ac 1,14).
Célébration de la naissance de Jésus
modifierL'historien S. Mimouni souligne le fait que, aux Ier et IIe siècles, "les récits de Matthieu 1-2, et de Luc 1-2 ne devaient pas être reconnus comme authentiques par tous". De plus, comme à cette époque, "on ne savait rien de précis sur les origines de Jésus", cette lacune a rendu possible une grande "diversité dans la représentation de la conception et de la naissance de Jésus" dont les apocryphes chrétiens ont gardé la trace. Le même auteur souligne "l'extrême efflorescence dans la pensée chrétienne quant à l'origine de Jésus", "avant que l'orthodoxie ne vienne unifier ces traditions par la canonisation" des quatre évangiles du Nouveau Testament[1].
Les chrétiens célébrent cette naissance au travers de la fête de la W:Nativité au travers de la W:Crèche de Noël.
Autres aspects
modifierNotes et références
modifier- ↑
« Au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée W:Nazareth auprès d'une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. L'ange entra chez elle, et dit : « Je te salue, toi à qui une grâce a été faite ; le Seigneur est avec toi. » Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. L'ange lui dit : Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus… Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ? L'ange lui répondit : Le W:Saint Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi« Le Saint Enfant » qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. »
Le prophète dont il est question est W:Isaïe :« Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint-Esprit, avant qu’ils eussent habité ensemble. Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Tout cela arriva afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : "Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous". »
« C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils,et elle lui donnera le nom d’Emmanuel. »
— Es 7,14
Dans la suite du récit, Marie rend visite à sa cousine Élisabeth (c'est la Visitation) et exprime sa joie dans le W:Magnificat (Lc 1,39-55). Elle donne naissance à Jésus à W:Bethléem (Mt 2,1-6; Lc 2,4-7) où son Fils reçoit la visite des bergers et des mages (Mt 2,7-12 ; Lc 2,15-21).
- ↑ Simon Mimouni, "Les origines de Jésus dans la littérature chrétienne apocryphe", dans P. Geoltrain, Aux Origines du christianisme, Gallimard / Le Monde la Bible, 2000, p. 528-529.