Histoire de France/La République et l'Empire

La deuxième république ne dure que quatre ans (1848-1852). Elle est remplacée par le second empire qui dure 18 ans (1852-1870).

Sommaire
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La République et l'Empire

République de 1848 modifier

 
Napoléon III peint par Franz Xaver Winterhalter, 1855.

Pendant que Louis-Philippe partait pour l'exil, les insurgés victorieux proclamèrent la république et installèrent un gouvernement provisoire de onze membres dont les principaux étaient Lamartine et Ledru-Rollin. Le gouvernement provisoire maintient le drapeau tricolore, que les révolutionnaires voulaient remplacer par le drapeau rouge ; il établit le suffrage universel pour tous les Français âgés de 21 ans ; il fait élire une assemblée nationale constituante qui se réunit le 4 mai, et s'occupe de dresser une nouvelle constitution. Mais les idées socialistes s'étaient répandues dans la classe ouvrière ; pour calmer le jeu et venir en aide aux ouvriers furent créés à Paris les ateliers nationaux. Ces ateliers comptèrent bientôt 100 000 ouvriers qui recevaient un franc par four. Lorsqu'ils furent supprimés par l'assemblée constituante, une grande insurrection ensanglanta pendant quatre jours les rues de Paris. Pour en finir, l'assemblée confia la dictature au général Cavaignac qui parvint enfin à réprimer l'émeute.

Cavaignac conserva le pouvoir jusqu'à l'achèvement de la constitution. Cette constitution confiait le pouvoir législatif à une assemblée de 750 membres élue pour quatre ans ; et le pouvoir exécutif à un président également élu pour quatre ans par le suffrage universel. Il ne pouvait être élu deux fois de suite. Ainsi, le 10 décembre 1848, deux candidats étaient en présence : le général Cavaignac et le prince Louis-Napoléon. Ce dernier, qui avait pour lui le prestige d'un nom populaire, fut élu par plus de cinq millions de suffrages, tandis que Cavaignac n'en obtenait qu'un million et demi.

Questionnaire modifier

Guerre de Crimée modifier

Après le 2 décembre, le prince président fit un voyage dans les provinces. Le 7 novembre 1852, une décision du sénat le proclama empereur des Français sous le nom de Napoléon III, et rétablit l'hérédité dans sa famille. Le pays consulté répondit par huit millions de voix favorables, peut-être en partie grâce à une propagande zélée le montrant comme le « sauveur de la Nation ». L'histoire du second empire, au point de vue de la politique intérieure, se divise alors en trois périodes :

  1. de 1852 à 1860, l'empereur est souverain absolu ;
  2. de 1860 à 1870, l'empereur devient libéral ;
  3. du 2 janvier au 3 septembre 1870, le gouvernement de l'empereur est constitutionnel et parlementaire.

Dans sa politique extérieure, Napoléon III a soutenu quatre grandes guerres : la guerre de Crimée, la guerre d'Italie, la guerre du Mexique et la guerre de Prusse. Les deux premières ont été glorieuses, les deux dernières funestes.

De 1852 à 1860, Napoléon III est seul responsable d'après la constitution. Il avait donc l'initiative des lois[1], la haute main sur l'administration, le commandement de l'armée, la direction de la politique intérieure. Le pouvoir législatif appartenait, il est vrai, à deux assemblées : le sénat et le corps législatif ; mais les membres du sénat étaient nommés par le chef de l'État et les membres du corps législatif, quoique élus par le suffrage universel, subissaient encore l'influence gouvernementale.

Le 30 janvier 1853, Napoléon épousa une jeune Espagnole, Eugénie de Montijo, comtesse de Téba. La cérémonie fut célébrée à l'église Notre-Dame. La même année, la France prenait possession, en Océanie, de la Nouvelle-Calédonie, et, l'année suivante, la question de l'Orient était ramenée par la guerre de Crimée.

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Guerres d'Italie modifier

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Concessions libérales et guerres du Mexique modifier

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Guerre Franco-prussienne modifier

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Gouvernement de la défense nationale modifier

Après la capitulation de Sedan, les ennemis, ne rencontrant plus d'obstacles, s'avancèrent rapidement sur Paris qu'ils investirent le 19 septembre et dont ils commencèrent le siège. Le gouvernement de la Défense avait d'abord essayé de négocier ; mais devant les exigences de la Prusse qui demandait déjà l'Alsace, décision fut prise de continuer la guerre. Le gouvernement s'enferma dans la capitale, excepté une délégation de trois membres qui vint à Tours pour organiser la défense de province.

Pendant ce temps, toutes les forteresses de l'Est tombaient les unes après les autres. Toul capitulait le 23 septembre et Strasbourg le 28, après un terrible bombardement. Le 27 octobre, c'était au tour de Metz, défendu par le général Bazaine, de tomber aux mains de l'envahisseur avec trois maréchaux, 50 généraux, 6 000 officiers, 170 000 hommes, 1 600 pièces de canon et bien du matériel. Une partie des troupes allemandes, que ces capitulations rendaient disponibles, venaient grossir l'armée qui assiégeait Paris ; l'autre, conduite par Frédéric-Charles, se dirigeait sur Orléans.

La Délégation de Tours, stimulée par l'arrivée de Léon Gambetta qui était de sorti de Paris en ballon, s'occupait d'organiser en province des armées pour aller au secours de la capitale. L'armée du Nord, commandée par Faidherbe, fut victorieuse à Bapaume ; battue ensuite à Saint-Quentin, elle ne put empêcher à l'ennemi d'occuper Amiens, Dieppe et Rouen. L'armée de la Loire, sous les ordres du général d'Aurelles de Paladine, eut d'abord des succès : elle gagna une victoire à Coulmiers et délivra Orléans ; mais Frédéric-Charles accourut de Metz, après la capitulation ; il l'écrasa à Patay, à Loigny et la coupa en deux. Une partie se replia vers l'ouest, avec le général Chanzy ; l'autre fut dirigée sur Nevers et Besançon pour formée l'armée de l'Est, pendant que les Prussiens réoccupaient Orléans, et que la délégation de Tours se réfugiait à Bordeaux.

Avec l'armée de l'Ouest, Chanzy luttait contre Frédéric-Charles, mais reculait peu à peu devant le nombre et subissait enfin un désastre au Mans, en janvier 1871. L'armée de l'Est, commandée par Bourbaki, fut formée rapidement et en secret. Elle avait pour mission de débloquer Belfort et de couper la retraite à l'ennemi qui assiégeait Paris. Après une victoire à Villersexel, l'entreprise échoua : l'armée de l'Est, repoussée par Werder à Héricourt, coupée dans sa retraite par Manteuffel, fut forcée de se réfugier en Suisse.

Pendant ces efforts impuissants de la province, paris soutenait un siège de quatre mois et un bombardement commencé le 21 décembre. Les assiégés opérèrent plusieurs sorties à Champigny, au Bourget, à Montretout, à Buzenval, mais ils ne purent briser les lignes d'assaut. Les vivres devenant rare, Jules Favre se rendit à Versailles et signa le 28 janvier un armistice pendant lequel une assemblée serait élue pour décider de la paix ou de la guerre. Pendant ce siège, le 18 janvier, le roi Guillaume de Prusse fut couronné empereur d'Allemagne par des délégués, dans la grande galerie des glaces du palais de Versailles.

Le 8 février, conformément aux conditions de l'armistice, une assemblée nationale de sept cent cinquante membres fut élue. En grande partie royaliste, elle prononça la déchéance de Napoléon III et, sans prononcer définitivement la république, nomma Adolphe Thiers, élu dans vingt-six départements chef du pouvoir exécutif, se réservant de régler plus tard la forme du gouvernement. Elle se réunit à Bordeaux et chargea Thiers d'aller à Versailles pour traiter des conditions de la paix avec l'empereur d'Allemagne.

Les conditions de la paix, discutées entre Thiers et Bismarck, furent arrêtées le 26 février lors des préliminaires de Versailles. La France perdait l'Alsace (moins Belfort) et la moitié de la Lorraine. Elle devait payer une indemnité de guerre de cinq milliards de francs et accepter l'occupation d'une partie du territoire par les troupes allemandes jusqu'au payement intégral de la dette. Le traité de Francfort, signé le 10 mai suivant, confirma ces conditions.

Questionnaire modifier

  1. Quelles places se rendirent en septembre et en octobre 1870 ?
  2. Quelles armées de secours furent organisées ?
  3. Comment fut élue l'Assemblée nationale ? Que fit-elle ?
  4. Quelles furent les conditions des préliminaires de Versailles ?

La commune modifier

Questionnaire modifier

Questions de récapitulation modifier

Notes modifier

  1. Initiative des lois : droit exclusif de les proposer. Aucune loi ne pouvait être votée sans que l'empereur l'eût présentée.