Formation musicale/Représentation musicale

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7. Représentation musicale


Il serait difficile de décrire un morceau de musique en utilisant notre langue courante. Il y a donc une façon rigoureuse de représenter les informations requises pour un musicien : rythme, intonation, hauteur d'un son, intensité…

La notation musicale utilisée en Europe s'est développée à une époque où l'enregistrement n'existait pas. L'écriture musicale était donc un moyen de transmettre de manière plus vaste les morceaux, par rapport à l'apprentissage direct.

Par ailleurs, en « couchant » un morceau sur le papier, on peut le retravailler, et combiner plusieurs parties, cela facilite la composition.

Cette écriture musicale est codifiée par le solfège. Le solfège permet aux musiciens (chanteur, auteur, instrumentiste…) de lire dans un langage commun l'information fournie par un autre musicien.

Une partition est composée de portées, ensemble de lignes servant de repères, et de notes, symboles graphiques mis sur la portée. La forme d'une note permet de savoir la durée du son joué ; sa place sur les lignes et les interlignes de la portée indique sa hauteur (grave ou aiguë), en fonction de la clef mise en début de portée.

Le rythme est quelque chose de naturel : lorsqu'une personne marche, ses pas font la même durée, sauf si elle accélère ou ralentit. La marche peut être rapide ou lente, boiteuse ou régulière.

Pulsation, tempo et unité de temps

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La base du rythme, en musique, est la pulsation ; c'est sur cette pulsation que vont s'aligner les notes.

La pulsation peut être sonore : dans le cas d'un métronome, un son émis de manière régulière permet aux musiciens de se synchroniser. Ceci est utilisé pour le travail (apprentissage, répétition), mais pas pour la représentation.

La pulsation peut être visuelle : le bras du métronome mécanique qui oscille, le signal visuel du métronome électronique qui apparaît à intervalles réguliers, le bras du chef d'orchestre qui bat la mesure.

Dans le cas des petites formations (duo, trio, quatuor…), la pulsation est donnée au départ, et les musiciens la gardent en tête, en se calant sur un instrumentiste de référence.

Dans le cas de la musique populaire moderne, c'est en général la batterie qui sert de référence rythmique.

La durée d'une note est un multiple ou une subdivision de cette pulsation. On a donc créé des figures rythmiques ; une des figure rythmique a la durée de la pulsation, c'est l'unité de temps, les autres durent plusieurs unités de temps ou bien une fraction d'unité de temps.

La vitesse des pulsations s'appelle le tempo. Le tempo peut être indiqué :

  • en nombre de pulsations par minute ;
  • par un qualificatif, traditionnellement en italien, laissant une marge d'interprétation, par exemple Allegro, Andante
Tempo : correspondance approximative entre l'indication qualitative et la pulsation à la minute
Qualificatif Pulsation Qualificatif Pulsation
Grave 40 à 45 Andantino 70 à 100
Largo 45 à 55 Moderato 80 à 105
Larghetto 50 à 60 Allegretto 100 à 120
Lento 52 à 65 Allegro 116 à 150
Adagio 55 à 70 Vivace 126 à 170
Adagietto 58 à 75 Presto 144 à 200
Andante 60 à 90 Prestissimo 184 et au-delà

Figures rythmiques

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Figures de base

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Il existe sept figures rythmiques principales, chacune valant le double de la durée de la suivante :

  • la ronde   ;
  • la blanche   ;
    une ronde vaut deux blanches, c'est-à-dire que la blanche dure deux fois moins longtemps qu'une ronde ;
  • la noire   ;
    une blanche vaut deux noires ;
  • la croche   ;
    une noire vaut deux croches ;
  • la double-croche   ;
    une croche vaut deux double-croches ;
  • la triple-croche   ;
    une double-croche vaut deux triple-croches ;
  • la quadruple-croche : la triple-croche vaut deux quadruples-croches.
   
Division de la ronde
jusqu'aux croches
Division de la noire
jusqu'aux triple-croches

Le tableau ci-dessous représente les durées relatives des figures.

Rapport des durées des figures
Figure considérée Figure de
référence
Ronde Blanche Noire Croche Double-
croche
Triple-
croche
Quadruple-
croche
Ronde 1 2 4 8 16 32 64
Blanche 1/2 1 2 4 8 16 32
Noire 1/4 1/2 1 2 4 8 16
Croche 1/8 1/4 1/2 1 2 4 8
Double-
croche
1/16 1/8 1/4 1/2 1 2 4
Triple-
croche
1/32 1/16 1/8 1/4 1/2 1 2
Quadruple-
croche
1/64 1/32 1/16 1/8 1/4 1/2 1

Par exemple, si l'on regarde la ligne de la double-croche, on voit que la double-croche vaut un quart de noire (elle dure quatre fois moins longtemps qu'une noire), et qu'elle vaut quatre quadruple-croches (elle dure quatre fois plus longtemps qu'une quadruple-croche).

Bien qu'il soit théoriquement possible d'aller plus loin dans la division, c'est en pratique rarement le cas (notamment pour des questions de lisibilité). Il existe une « ronde carrée » qui vaut deux rondes, mais qui est peu utilisée.

Les notes plus courtes que la ronde ont une hampe. Selon la position sur la portée, la hampe peut être située en dessous ou au-dessus, pour faciliter la lisibilité. Une hampe vers la bas est placée à gauche de la note, une hampe vers le haut est placée à droite. Elle fait généralement deux interlignes et demi de hauteur.

       

Les notes plus courtes que la noire peuvent être écrites :

  • séparément ; la hampe comporte alors un ou plusieurs crochets, toujours orientés vers la droite ; il y a un crochet pour la croche, deux pour la double-croche…
  • par groupe : les hampes sont alors reliées par une ou plusieurs barres horizontales ou inclinées, appelées « lien » ; il y a une barre pour des croches, deux barres pour des double-croches…
croches :        
double-croches :        

Lorsque l'on écrit à la main, les têtes pleines (têtes de noires, croches, doubles-croches, etc.) sont souvent remplacées par des traits obliques, plus rapides à écrire. Seules les têtes vides (blanches, rondes) sont formées d'ellipses.

Prolongation

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On peut lier les notes afin d'additionner leur durée ; ce sont nécessairement des notes de hauteur identique, mais elles peuvent avoir une durée différente. La liaison de prolongation se représente comme une parenthèse couchée. Par exemple, deux noires liées valent une blanche. La liaison prolongation peut chevaucher une barre de mesure.

 

Il ne faut pas la confondre la liaison prolongation avec le « lié » (legato), qui est une longue parenthèse qui s'étend sur plusieurs notes, et qui indique une manière de jouer.

Une note pointée voit sa durée augmentée d'une moitié de sa durée (+ 1/2). Ainsi, une noire pointée vaut une noire et une croche, soit trois croches ; une blanche pointée vaut une blanche et une noire, soit trois noires.

   

Un double point indique la moitié + la moitié de la moitié, le quart (+ 1/2 + 1/4, soit + 3/4). Et ainsi de suite.

   

Triolets, duolets, n-olets

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Un triolet, c'est lorsqu'une valeur est divisée en trois au lieu de deux. Par exemple, une noire vaut normalement deux croches, mais elle vaut trois croches en triolet ; un triolet de croches vaut une noire. On parle parfois de « trois pour deux ». Le triolet est noté avec un petit trois au-dessus ou en dessous du groupe de notes.

 

En fait, de manière générale, dans un triolet, les notes sont jouées en valant les deux tiers de leur valeur. On peut ainsi avoir une noire et une croche en triolet, ou bien remplacer une croche par deux double-croches dans le triolet.

 

Un sextolet, c'est simplement deux triolet accolés. Il est noté avec un petit six.

Un duolet, c'est au contraire lorsqu'une valeur est divisée en deux notes au lieu de trois. On peut représenter cela avec deux valeurs pointées, ou bien avec un petit deux au-dessus ou en dessous des notes. Les deux notations ne sont pas toujours équivalentes ; par exemple en jazz ou en bleus, lorsque l'on joue shuffle une mesure à 3/4, un duolet de noires correspondrait à deux noires égales alors que deux noires pointées donneraient des notes inégales.

Dans une mesure à 3/4, un quartolet de croches consiste à jouer quatre notes égales sur trois temps, soit une croche pointée (trois doubles-croches liées) par note.

De manière générale, on peut vouloir placer un nombre arbitraire de notes dans une valeur ; par exemple mettre cinq, sept ou bien treize notes de durée égale dans un temps. Cela se représente en utilisant la figure rythmique la plus proche de ce que l'on veut représenter, et en ajoutant le nombre de notes au-dessus ou en dessous de l'ensemble.

Comment utiliser les liens

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Lorsque des notes courtes — croches ou plus courtes — se suivent, on peut relier leurs hampes par des liens. Les règles qui s'appliquent sont en général les suivantes :

  • pour des partitions de chant lyrique, les syllabes sont détachées ; par exemple, si deux croches successives correspondent à deux syllabes différentes, elles ne sont pas reliées ; si, en revanche, il s'agit d'un mélisme (on change de note en chantant la même syllabe), alors elles sont reliées :
  • pour les autres instruments : on ne relie les notes que si elles font partie d'un même temps ; par exemple, en mesures binaires, on relie deux croches d'un même temps, ou les trois croches d'un triolet, ou les six doubles-croches d'un sextolet ; sur une mesure à 3/4, on peut relier les six croches d'une mesure ; sur une mesure à 2/4 ou 4/4, on peut relier les quatre croches des temps 1-2 ou des temps 3-4 ; on peut aussi relier les notes d'une syncopette (croche, double-croche, croche).

Silences

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Figures de silence

Un silence est un élément qui indique au musicien de ne pas jouer pendant un certain laps de temps. Leur organisation est identique à celle des notes, avec une durée qui varie du simple au double à chaque étape :

  • La pause vaut comme la ronde,
  • la demi-pause comme la blanche,
  • le soupir comme la noire,
  • le demi-soupir comme la croche,
  • le quart de soupir comme la double-croche,

Sur une partition imprimée, on préfère utiliser la figure de soupir en forme de « zigzag », pour éviter la confusion avec le demi-soupir. Par contre, lorsque l'on note à main levée, la figure en forme de « 7 » à l'envers est plus simple à exécuter.

Mesures

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Un morceau de musique est découpé en mesures d'égale durée de temps. Cela simplifie la lecture de la partition, en donnant des repères. Une mesure est une partie d'une portée symbolisée par deux barres verticales.

Chiffrage d'une mesure

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Pour pouvoir interpréter une partition, le musicien doit connaître :

  • la figure de note correspondant à la pulsation, c'est-à-dire l'unité de temps ;
  • la durée de la mesure.

Ceci est indiqué par deux chiffres, l'un au-dessus de l'autre, appelés chiffrage. Ces deux chiffres ne sont pas dans des rapports de fraction.

Le chiffre du bas (le dénominateur) indique l’unité de temps :

  • 1 pour la ronde (rare) ;
  • 2 pour la blanche (peu fréquent) ;
  • 4 pour la noire ;
  • 8 pour la croche ;
  • 16 pour la double-croche (rare).

On remarque que ce nombre représente la fraction d'une ronde. Les mouvements du chef d'orchestre ou les battements du métronome indiquent en général l'unité de temps ; on dit que l'on « bat à l'unité de temps » (on bat à la croche, à la noire, à la noire pointée, à la blanche…).

Le chiffre du haut (le numérateur) indique le nombre d'unités de temps dans la mesure.

La figure dont la durée fait une mesure complète est appelée unité de mesure.

Par exemple :

  • 2/4 : l'unité de temps est la noire (dénominateur 4), et il y a deux noires par mesure (numérateur 2) ; l'unité de mesure est donc la blanche ;
  • 3/4 : l'unité de temps est la noire (4), et il y a trois noires par mesure ; l'unité de mesure est donc la blanche pointée ;
  • 6/8 : l'unité de temps est la croche (8), et il y a six croches par mesure ; l'unité de mesure est donc la blanche pointée.

La mesure à 4/4 est en général notée par un C ; la mesure à 2/2 est en général notée par un 𝄵 (C barré).

 

Le chiffrage se prononce en citant les nombres l'un après l'autre. Par exemple, « 2/4 » se lit « deux quatre », « 6/8 » se lit « six huit ». Le « C » se lit « quatre quatre » et le « 𝄵 » se lit « C barré » ou « deux deux ».

La mesure est parfois divisée de manière inégale. Si l'on veut rendre cela explicite, on peut :

  • utiliser des barres de mesure pointillées intermédiaires « 𝄄 » ;
     
  • décomposer le chiffrage.
     

Mesures binaires et ternaires

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On distingue deux types de mesures : les mesures binaires et les mesures ternaires.

Par convention, les mesures binaires sont celles dont le numérateur est 2, 4 ou 8 ; les mesures ternaires sont celles dont le numérateur est 3, 6, 9 ou 12.

Il n'y a rien de particulier à dire sur les mesures binaires. Dans une mesure ternaire, les unités de temps sont regroupées par trois ; en fait, tout se passe comme si l'unité de temps réelle valait trois unités de temps indiquées par le chiffrage :

  • une mesure à 6/8 est une mesure à deux temps ternaires ;
  • une mesure à 9/8 est une mesure à trois temps ternaires ;
  • une mesure à 12/8 est une mesure à quatre temps ternaires ;

chaque temps vaut une noire pointée, et est divisée en trois croches (comme un triolet). En fait, la mesure à 6/8 peut être battue à la croche (mesure à six temps) — c'est-à-dire qu'une pulsation correspond à une croche — ou bien battue à la noire pointée (mesure à deux temps) — une pulsation correspondant à une noire pointée.

 

Dans les mesures ternaires, la subdivision des valeurs est donc la suivante :

 

Battre la mesure

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Il peut être utile de « battre la mesure » :

  • à titre individuel, pour ressentir la pulsation, pour « ne pas se perdre » dans la mesure ;
  • à titre collectif : pour que les musiciens d'un ensemble jouent de manière synchrone.

On peut frapper dans ses mains, frapper sur un objet (une table, un instrument de percussion), frapper le sol du pied ou bien avec un « bâton de direction » (canne).

On peut aussi exécuter des mouvements qui varient selon le type de mesure : cela permet de se repérer au sein d'une mesure, savoir à quel endroit de la mesure on se trouve. Cela se fait par des mouvements de la main :

  • pour une mesure à deux temps, on baisse le bras sur le premier temps, on le monte sur le second ;
  • pour une mesure à trois temps, la trajectoire est un triangle : on baisse le bras face à soi sur le premier temps, on l'écarte vers l'extérieur (vers le gauche si on bat avec la main gauche, vers la droite si on bat avec la main droite) sur le deuxième temps, on le ramène en haut face à soi sur le troisième ;
  • pour une mesure à quatre temps, on baisse le bras face à soi (1), on va vers l'intérieur (2), puis on va vers l'extérieur et on revient en haut au centre (4), l'ensemble décrivant la forme du chiffre « 4 ».

Lorsque l'on dirige une formation, on peut utiliser une baguette, dite « baguette de chef d'orchestre », pour que les mouvements soient plus lisibles.

Lorsque l'on joue en petite formation, il n'y a pas de chef d'orchestre ; un des instrumentistes donne le départ :

  • en musique classique, on effectue un mouvement vers le haut, puis vers le bas avec son instrument ; la rapidité du mouvement indique le tempo, et l'arrivée de l'instrument en le bas donne le départ ;
  • en jazz et en rock,
    • on compte à voix haute les deux premières mesures : « 1…… 2…… 1… 2… 3… 4… » à quatre temps (sur le rythme « blanche… blanche… noire… noire… noire… noire… »), et « 1… 2… 3… 1… 2… 3 » à trois temps (sur le rythme de six noires), ou bien
    • s'il y a une batterie, le batteur frappe ses baguettes en rythme.

Temps fort et temps faible

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Une mesure contient des temps forts et des temps faibles. Pour les mesures binaires :

  • pour une mesure à deux temps, le premier temps est le temps fort, le second est le temps faible ;
  • pour une mesure à trois temps, le premier temps est le temps fort, le deuxième et le troisième temps sont des temps faibles ;
  • pour une mesure à quatre temps :
    • en musique classique, le premier et le troisième temps sont des temps forts, le deuxième et le quatrième sont des temps faibles,
    • en jazz et en rock, le deuxième et le quatrième temps sont forts (afterbeat), le premier et le troisième sont faibles.

Un temps faible est aussi appelé « levée » ; lorsqu'un thème commence sur un temps faible, on parle d'« anacrouse ».

Lorsque l'on frappe des mains sur un morceau, on frappe sur les temps forts ; habituellement, en France, on suit la décomposition classique (premier et troisième temps) ; les anglo-saxons ont plutôt tendance à suivre la décomposition jazz et rock (afterbeat, deuxième et quatrième temps)[1].

Dans la musique populaire moderne, les temps forts sont habituellement marqués par un coup de grosse caisse de la batterie, et les temps faibles par un coup de caisse claire.

Cette notion de temps fort et faibles explique la multiplicité des chiffrages :

  • une mesure chiffrée 4/4 ou C contient une ronde ; c'est une mesure à quatre temps (battue à la noire), elle a deux temps forts (les temps 1 et 3 en musique classique) ;
  • une mesure chiffrée 2/2 ou 𝄵 contient également une ronde ; mais c'est une mesure à deux temps (battue à la blanche), elle n'a qu'un temps fort (le premier) ;
  • les mesures ternaires — 3/8, 6/8, 9/8 et 12/8 — peuvent être battues à la croche, mais elles sont en général battues à la noire pointée :
    • la mesure à 3/8 a un temps, chaque temps est fort ;
    • la mesure à 6/8 a deux temps, le premier temps est fort ;
    • la mesure à 9/8 a trois temps, le premier temps est fort ;
    • la mesure à 12/8 a quatre temps, en classique le premier et le troisième temps sont forts.

Tous les types de mesure

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Nous n'avons cité ci-dessus que les principaux types de mesure. Voici les mesures que l'on peut rencontrer.

Il existe deux types de mesures :

  • mesures simples :
    • binaires
      • battues à deux temps : 2/1, 2/2 (ou ¢), 2/4, 2/8 ;
      • battues à 4 temps : 4/1, 4/2, 4/4 (ou C), 4/8 ;
      • battues à 3 temps : 3/1, 3/2, 3/4, 3/8 ;
  • mesures composées :
    • binaires
      • battues à deux, temps : 6/2, 6/4, 6/8, 6/16 ;
      • battues à 4 temps : 12/4, 12/8, 12/16 ;
    • ternaires 9/2, 9/4, 9/8, 9/16.

Il existe également des mesures :

  • à cinq temps ; c'est interprété comme une mesure à deux temps suivie d'une mesure à trois temps, ou le contraire ; par exemple 5/2, 5/4, 5/8 ;
  • à sept temps ; c'est interprété comme une mesure à trois temps suivie d'une mesure à quatre temps, ou le contraire ; par exemple 7/2, 7/4, 7/8.

Autre (à reformuler et à compléter)

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Des symboles figurant sur ces barres peuvent indiquer des répétitions de plusieurs mesures.

ou à chaque « changement de mesure » (formule elliptique pour dire « changement d'indication de mesure »).

Variations de tempo ou de durée

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On peut avoir des variations de tempo au sein d'un même morceau, d'un même mouvement.

S'il s'agit d'un changement radical, on place une double barre de mesure suivie de l'indication du nouveau chiffrage de mesure ou du nouveau tempo.

On peut aussi avoir des variations progressives :

  • ritardantdo, noté rit. ou ritard. : le tempo ralentit progressivement ;
  • accelerando : le tempo augmente progressivement.

Il existe également un « crescendo rythmique » : les notes sont liées par des barres qui s'écartent, on commence par des croches et l'on termine par des triples ou quadruples croches selon l'indication.

Le terme ad lib. (pour ad libitum, « selon votre plaisir ») indique que l'interprète peut prendre des libertés avec le rythme.

Hauteur

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Portée

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La portée est l'ensemble des lignes et des interlignes où sont placées les notes. Elle symbolise la hauteur des notes et permet, avec l'habitude, d'identifier instantanément une ou plusieurs notes.

Introduite au moyen-âge pour permettre de retranscrire la musique orale, elle s'est d'abord composée d'une seule ligne puis, pour une question de lisibilité, a progressivement atteint le nombre de cinq lignes (et donc quatre interlignes). Elle est longtemps restée à une écriture sur quatre lignes, adaptée au chant (voir : Chant grégorien) puis avec le perfectionnement des instruments, a enfin acquis une cinquième ligne.

Pour pouvoir représenter les notes qui sont hors de la portée, on lui ajoute un ou plusieurs segments supplémentaires, appelés « lignes supplémentaires », au-dessous ou au-dessus lorsque nécessaire.

Pour éviter d'avoir à lire (ou écrire) certaines mélodies uniquement sur ces lignes supplémentaires, on a eu l'idée d'utiliser plusieurs clefs (cf. ci-dessous). On peut également tout décaler d'une octave, avec les indications « 8va » (𝄶, ottava alta, jouer une octave au-dessus de ce qui est écrit) et « 8vb » (𝄷, ottava bassa, jouer une octave en dessous de ce qui est écrit).

Position de la note

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La position de la note sur la portée indique sa hauteur. On part de la ligne indiquée par la clef (cf. ci-dessous). Lorsque l'on passe d'une ligne à l'interligne supérieure, ou d'une interligne à la ligne supérieure, on « monte » d'une note dans l'échelle « do ré mi fa sol la si » ; et l'inverse si l'on descend d'une ligne ou d'une interligne.

On peut placer des notes au-dessus ou en dessous de la portée. On place alors des « lignes supplémentaires », des petits bouts de ligne qui dépassent légèrement de la note à gauche et à droite.

Accidents

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Un accident est le fait de monter ou descendre une note d'un demi-ton (en général) ou de deux demi-tons (rarement) ; il peut s'agir d'un changement de tonalité à un instant donné dans le morceau, ou bien d'un chromatisme (montée ou descente par demi-tons successifs). L'accident est valable jusqu'à la fin de la mesure dans laquelle il est placé. Il s'agit d'altérations accidentelles qui résident dans l'ajout dans la mesure d'un ou plusieurs dièses ♯, bémols ♭ ou bécarres ♮ ; le bécarre annule une altération en cours, qu'elle soit à la clef ou accidentelle.

Si la tonalité doit changer pour une grande durée, on insère alors un changement de tonalité, comme en début de partition.

La clef définit le positionnement des notes sur la portée.

La lecture des lignes supplémentaires est plus difficile que la lecture des notes situées sur la portée. Pour cette raison, les notes qui sont placées sur la portée dépendent de l'instrument, de sa tessiture. Il y a donc plusieurs clefs.

Ainsi, sur une partition de piano, la clef de sol indiquera la partie aiguë du piano alors que la clef de fa en indiquera la partie basse.

À l'origine, à chaque note correspondait une clef. Désormais ne subsistent que trois clefs principales, la clef de sol, de fa et d’ut (autre nom du do), chacune d'elles étant privilégiée par un instrument. La clef est fondamentale, car elle permet de repérer tout de suite la note de référence. Par exemple, pour la clef de sol, la ligne figurant dans la spirale de la clef est la ligne pour la note sol… d'où le nom de la clef (qui représente la lettre G stylisée, ancien nom du sol encore en usage dans le système anglo-saxon).

De même, la clef de fa indique où se trouve la note fa, entre les deux points (restes des deux barres horizontales de la lettre F, stylisée) de la clef. Idem pour la clef d’ut (issue de la lettre C) : le do se place sur la ligne passant entre les deux anses.

La figure ci-dessous montre neuf clefs avec la note de référence correspondante (sauf pour la « batterie », pour laquelle la position de la note n'indique pas une hauteur mais un instrument utilisé).

 

Les figures ci-dessous représentent les noms des notes dans les trois principales clefs.

 
 
 

La figure ci-dessous représente le positionnement relatif de huit clefs entre elles (clef de fa 4e ligne, clef de fa 3, clef d’ut 4e ligne, clef d’ut 3, clef d’ut 2, clef d’ut 1re, clef de sol 2 et clef de sol 1), avec comme référence un do medium.

 

On remarque que le nom des notes est le même dans la clef de sol 1re ligne et dans la clef de fa 4e ligne, mais il y a deux octaves de différence. Il y a donc concrètement sept clefs.

Actuellement, la clef de sol 2e ligne, appelée simplement « clef de sol », et la clef de fa 4e ligne, appelée simplement « clef de fa », sont le plus souvent utilisées. Les autres clefs sont également utilisées régulièrement : ut 4e pour le violoncelle, ut 3e pour l'alto…

Les différentes clefs permettent de transposer à vue (voir ci-avant) : en effet, si l'on prend une position donnée sur la portée, en changeant de clef, la note prendra tous les noms de la gamme. Ainsi, si l'on veut jouer une ou plusieurs notes au-dessus ou en dessous, il suffit de choisir la clef qui donnera le « bon » nom à la note. C'est utile par exemple lorsque l'on veut accompagner un chanteur qui ne peut pas chanter les notes les plus aiguës ou les plus graves, ou encore lorsqu'un instrument en ut veut jouer une partie écrite pour un instrument transpositeur (clarinette, cor anglais, trompette, saxophone…) ou vice versa.

Désignation des octaves

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Notation des octaves selon plusieurs systèmes.
 
Octaves et clavier du piano.

On peut jouer chaque note à différentes octaves. Il est donc parfois nécessaire d'identifier l'octave lorsque l'on écrit en langage naturel (dans un texte). Plusieurs systèmes sont utilisés :

  • le système français : l'octave est indiquée par un nombre placé en supérieur (exposant) ; le do situé juste sous la portée de la clef de sol est le do3, le do situé juste sous la portée de la clef de fa est le do1, il n'y a pas d'octave zéro (les octaves inférieures sont négatives) ;
  • le système étatsunien, ou système scientifique : l'octave est indiquée par un nombre placé en inférieur (indice) ; le do situé juste sous la portée de la clef de sol est le C4, le do situé juste sous la portée de la clef de fa est le C2 ;
  • le système allemand, ou système de Helmholtz : les notes de la gamme au milieu de la portée de la clef de fa sont notées par des minuscules (c d e f g h) ; on monte les octaves en ajoutant des apostrophes (les notes médium sont par exemple notées c’ d’ e’ f’ g’ h’) ; l'octave inférieure est notée en majuscules (C D E F G H), on descend les octaves en ajoutant des virgules (C, D, etc.) ;
  • le format midi (musical instrument digital interface) donne un numéro à chaque note de la game tempérée (en progressant par demi-ton), le do situé juste sous la portée de la clef de sol est la note no 60.

Le la à 440 Hz est donc noté :

  • système français : la3 ;
  • système étatsunien (scientifique) : A4 ;
  • système allemand (Helmholtz) : a’ ;
  • midi : 69.

La partition

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La partition (en anglais : sheet music) est le document, imprimé ou numérique, décrivant la musique à jouer. Dans le cas de la musique d'ensemble, la musique à jouer par chaque instrument, ou voix, est ventilée en différents documents, ou « parties », d'où le terme « partition ». Une « partie » (part en anglais) est donc l'ensemble de feuilles contenant la musique à jouer par une voix, un instrument. Les différentes voix sont regroupées sur un document unique, appelé « conducteur » (en anglais : score), qui est utilisé par le chef ou la cheffe d'orchestre.

Lorsqu'il y a peu de voix, en général pas plus de 4 ou 5, il n'y a parfois qu'un seul document, le conducteur, utilisé par tous et toutes les instrumentistes.

Une pièce musicale jouée à plusieurs instruments est parfois adaptée pour être jouée avec un seul instrument polyphonique, en général un piano ; on parle alors de « réduction ».

Disposition générale

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Les différentes parties d'une partition de musique.

La partition comporte un en-tête, qui contient au moins le titre de l'œuvre et le nom du ou des compositeurs et compositrices, et la musique à jouer. La musique à jouer est donc écrite sur des portées. Chaque portée débute par une clef qui indique la référence de la hauteur des notes.

Les pièces musicales comportent souvent des parties bien distinctes, appelées « mouvements ». Un mouvement comporte une « indication de mouvement », ou « indication de tempo », qui indique la rapidité à laquelle on doit jouer la partie. Il comporte également un chiffrage de la mesure, qui est habituellement valable pour tout le mouvement, même s'il peut y avoir ponctuellement des mesures ayant un chiffrage différent.

Disposition des portées en musique polyphonique

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Une partition peut faire figurer les parties jouées par plusieurs voix, soit que l'on ait un instrument polyphonique (typiquement piano, orgue, harpe), soit que l'on ait plusieurs instruments.

On peut avoir deux voix sur une même portée, s'il n'y a pas d'ambiguïté (en particulier pas de croisement de voix). Mais fréquemment, on a une portée par voix. Les portées sont alors regroupées en un « système », et la partie gauche de la page contient une « nomenclature », c'est-à-dire le nom des différentes voix.

Armure ou armature

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L'armure, ou armature, comporte des signes d'altération (dièses, bémols et bécarres) qui sont valables pour tout le mouvement. Ils définissent la tonalité principale du mouvement, autrement dit la gamme utilisée majoritairement pour le mouvement.

Sections et repères

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Un mouvement est une partie « homogène » de pièce musicale : elle utilise majoritairement une tonalité, un tempo, et est structurée autour de quelques thèmes musicaux. Les mouvements sont séparés par des doubles barres de mesure « 𝄁 ». Mais un mouvement peut comporter plusieurs sections, avec un changement de « couleur » : le tempo va être ralenti ou accéléré, on va moduler (changer de tonalité)… Une section est parfois encadrée par des doubles barres de mesure, et peut porter un nom ; pour une chanson de musique populaire, les sections sont souvent « introduction », « couplet », « refrain », « pont » et « coda ».

Par ailleurs, lorsqu'une partition comporte un grand nombre de mesures, elle comporte souvent des repères permettant d'identifier des parties spécifiques à travailler, en travail personnel ou en répétition. Il peut s'agir de la numérotation des mesures, mais aussi de repères sous forme de lettres ou de nombres, souvent encadrés (A, 1…).

Indications d'interprétation

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Jusqu'ici, nous avons indiqué la hauteur et la durée des notes. Mais l'interprétation va plus loin que cela. D'autres éléments dans la manière de jouer vont donner le « style ».

Nuances

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La nuance correspond au volume sonore ; pour faire le parallèle avec la parole, cela va du murmure au hurlement. Les nuances portent un nom italien, et sont abrégés comme suit (du plus doux au plus fort) :

  • il piu pianissimo possibile, ppp : le plus doucement possible ;
  • pianissimo, pp : très doucement ;
  • piano, p : doucement ;
  • mezzo piano, mp : moyennement doux ;
  • mezzo forte, mf : moyennement fort, volume « normal » ;
  • forte, f : fort ;
  • fortissimo, ff : très fort ;
  • il piu fortissimo possibile, fff : le plus fort possible.

On peut faire varier le volume de manière progressive sur plusieurs notes :

  • crescendo, cresc. ou bien par un signe « < » s'étendant de la première à la dernière note : augmentation progressive ;
  • decrescendo, decresc. ou bien par un signe « > » s'étendant de la première à la dernière note : diminution progressive.

Ces indications sont portées au-dessus ou en dessous de la portée.

Dynamique

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Par « dynamique », nous désignons la manière dont est jouée la note dans sa durée. L'attaque désigne la manière dont on commence une note. Les annotations placées à la verticale des notes sont placées du côté de la tête de note : au-dessus si la hampe est vers le bas, et vice versa.

Si l'on place un point à la verticale de la note, la note est raccourcie, elle ne dure pas la totalité de sa durée. On parle de note « piquée » ou de staccato[2]. Avec les instruments à corde, on étouffe la corde en posant un doigt dessus, ou bien si elle s'obtient avec un doigté (ce n'est pas une corde à vide), en relevant le doigt. Avec un instrument à vent, on bloque en général le souffle avec un coup de langue.

Si l'on place une parenthèse horizontale regroupant plus de deux notes, on ne sépare pas les notes entre elles. Les notes sont liées, on parle aussi de « coulé » ou de legato. Sur un instrument à vent, les notes sont jouées avec un même souffle. Sur un instrument à cordes frottées, les notes sont jouées avec un même trait d'archet. Il ne faut pas confondre cette notation avec les notes liées, pour lesquelles la parenthèse ne s'étend que sur deux notes qui ont la même hauteur.

Si l'on place un trait horizontal « — » à la verticale de la note, on s'attache au contraire à faire durer la note sur la totalité de la longueur. On parle de note tenue, ou tenuto, ou bien de note « lourée ». Contrairement au legato (voir ci-après), les notes sont détachées. Lorsque l'on a plusieurs notes lourées qui se suivent, on peut les représenter en associant une liaison de legato et des points de staccato.

Si l'on place un accent « > » à la verticale de la note, la note est jouée plus forte que ses voisines, la note est dite « accentuée ». L'interprétation de la note comporte trois parties :

  • une attaque forte ;
  • un maintien de la note à un volume équivalent aux notes alentours ;
  • un silence sur le dernier tiers ou le dernier quart de la durée de la note.

On utilise aussi les notations forte-piano fp (fort puis doucement), ou bien sforzando sfz.

On peut avoir une note piquée et accentuée, marquée par un chapeau « ^ » ; on parle aussi de marcato (« marqué »). C'est une forme de staccato emphatique.

Les instruments à cordes frottées — violon, alto, violoncelle, contrebasse — peuvent aussi se jouer en pinçant les cordes. On parle de pizzicato (pluriel pizzicati), noté pizz..

Indications explicites

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La partition peut comporter des indications explicites. Il s'agit de mots ou d'expression, dans la langue du compositeur ou de la compositrice, ou bien dans la langue « à la mode » de l'époque, en général l'italien.

Certaines indications sont « normalisées » : on les rencontre fréquemment. D'autres sont originales.

Parmi les indications normalisées, on a celles qui indiquent le nom d'une danse ou d'un style musical, souvent introduit par le mot italien a ou alla (« à la », « à la manière de »). Par exemple :

  • a battuta : « à la battue », retour à une pulsation régulière suite à un passage d'interprétation libre (cadence, ad libitum) ;
  • ad libitum, ad lib. : « à volonté », désigne soit une interprétation libre (cadence), en particulier sans respecter rigoureusement le rythme ; soit le fait de répéter un passage autant de fois qu'on le veut ;
  • a cadenza : « à la cadence » : désigne une interprétation libre (cadence) ;
  • a capriccio : « selon son caprice », indique que le soliste ou la soliste peut suivre sa fantaisie pour interpréter le passage ;
  • alla breve : joué « à la ronde », les temps forts étant au début de chaque ronde ou équivalent ; désigne en général une mesure à 2/2,
  • alla militare : joué à la manière d'une marche militaire ;
  • all’ ottava : « à l'octave », joué ou chanté à l'octave supérieure (8va) ;
  • alla polacca : joué à la manière d'une polonaise, une danse à trois temps ;
  • allargando : « en élargissant », en ralentissant
  • alla zoppa : joué de manière syncopée, « en boitant » ;
  • a mezza voce : « à demi-voix » ;
  • a piacere : « selon son plaisir » : indique que le soliste ou la soliste peut suivre son plaisir pour interpréter le passage ;

Parmi les autres indications courantes :

  • accelerando : « en accélérant » ;
  • affettuoso : « affectueusement » ;
  • agitato : « agité » ;
  • appassionato : « passionné » ;
  • arpeggio : « arpège », jouer l'accord en arpège ;
  • attacca : « attaquer », enchaîner avec le mouvement suivant ;
  • bocca chiusa : « bouche fermée », chanter la bouche fermée ;
  • cantabile : « chantable », chanter ou jouer en faisant ressortir la mélodie ;
  • cantando : « en chantant », chanter ou jouer en faisant ressortir la mélodie ;
  • céder, cédez : ralentir ;
  • coll’arco : « avec l'archet », après un passage en pizzicati ;
  • colla parte : « avec la partie », jouer la même chose que le chant ;
  • col legno : « avec le bois », frapper les cordes avec le bois de l'archet ;
  • commodo : « commodément », sans se presser ;
  • con anima : « avec âme » ;
  • con bri : « avec hardiesse » ;
  • con fuoco : « avec feu » ;
  • con moto : « avec animation » ;
  • con spirito : « avec vivacité » ;
  • da capo, D.C. : « depuis la tête », revenir au début du mouvement ;
  • dal segno, D.S. : « depuis le signe », revenir au segno 𝄋 ;
  • diminuendo : « en diminuant », decrescendo ;
  • dolce : « doux » ;
  • dolcissimo : « très doux » ;
  • lusigando : « en flattant » ;
  • ritardando, rit. : « en retardant », en ralentissant ;
  • giocoso : « joyeux » ;
  • grazioso : « gracieux » ;
  • lamentabile : « en se lamentant » ;
  • languido : « en se languissant » ;
  • legato : « lié » ;
  • leggiero : « léger » ;
  • l’istesso tempo : « le même mouvement », jouer à la même vitesse ;
  • loco : « lieu », jouer à l'octave normale (après un 8va ou un 8ba) ;
  • maestoso : « majestueusement » ;
  • maarcato : « marqué », cadencé comme une marche ;
  • meno mosso : « moins agité », moins vite ;
  • più mosso : « plus agité », plus vite ;
  • rallentando, rall. : « en ralentissant » ;
  • ritenuto, rit. : « retenu », en ralentissant ;
  • sotto voce : « sous la voix », à voix basse ;

Ornements

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La manière de jouer les ornements varie selon les époques ; l'instrumentiste a une certaine liberté d'interprétation, notamment quant à la rapidité d'exécution.

Le trille consiste à alterner la note principale avec la note directement supérieure.

Trille
Notation Interprétation avant 1800 Interprétation après 1800
     


Le mordant consiste en un « trille court », avec la note directement supérieure ( ) ou inférieure ( ) à la note principale.

Mordant
Notation Interprétation avant 1800 Interprétation après 1800
     


L'appogiature consiste en une note brève jouée avant la note principale. On distingue l'appogiature « longue » de l'appogiature « brève » (ou « acciaccature »), cette dernière étant représentée par une note barrée.

Appogiature longue
Notation Interprétation
   
 
Appogiature brève (acciaccature)
Notation Interprétation
   

Logiciels d'écriture

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Il existe des logiciels pour écrire la musique :

  • logiciels libres :
    • LilyPond/Fescobaldi[3] : LilyPond est un langage avec lequel on décrit la musique : « c4 » pour un do noire, « d8 » pour un croche ; Frescobaldi est une interface qui facilite l'utilisation de LilyPond, en particulier, l'éditeur de texte est associé au visualiseur PDF ;
    • MuseScore : un logiciel qui s'utilise « à la souris » : pour mettre une do noire, on clique sur l'icône « croche » puis on clique sur la position du do sur la portée ;
  • logiciels payants (il existe en général une version gratuite avec des possibilités restreintes ou une durée limitée) :
    • Finale[4], le développement s'est arrêté en août 2024 après 35 ans d'existence ;
    • Dorico[5] ;
    • Sibelius[6].

Autres notations

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Civilisation Hourrite

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Reproduction d'une tablette des Chants Hourrites.

Une des plus anciennes partitions a été découverte dans les années 1950 à Ougarit (Syrie actuelle). Elle date de –1400, est écrite en caractères cunéiformes sur des tablettes d'argile ; elle est connue sous le nom de Chants Hourrites et contient un hymne à la déesse Nikkal[7].

Partition japonaise ancienne

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天平琵琶譜 (Tempyō biwa fu).
  1. lors de la Black Session de Norah Jones le 26 janvier 2007 sur France Inter, celle-ci a eu du mal à démarrer une chanson, car le public frappait à « contre-temps » par rapport à son habitude
  2. français http://www.larousse.fr/encyclopedie/musdico/note/169356
  3. https://www.frescobaldi.org/
  4. https://www.finalemusic.com/
  5. https://www.steinberg.net/fr/dorico/
  6. https://www.avid.com/sibelius
  7. Céline Dekock, « L’hymne à Nikkal, la plus ancienne partition musicale connue au monde se dévoile en musique », sur RTBF, .

Voir aussi

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Dans Wikipédia
Vidéo

Harmonie < > Analyse d'une œuvre