AngéliqueBOUGAULT
En ces temps où le mot d'ordre est "écologie", l'art constitue un moyen permettant de dénoncer les dégats des Hommes sur notre environnement. Aussi l'Art contemporain plus particulièrement permet d'exprimer la détresse de notre planète. L'oeuvre ici présentée, s'inscrit dans ce concept. En effet il s'agit d'un arbre mort, mais par l'intermédiaire de ce support, ajoutés aux éléments qui l'entourent, veut dénoncer le mauvais traitement que subit notre mère Nature.
L'arbre sec symbolise deux choses. La première, est la saison de l'hiver où l'Arbre se défeuille pendant une saison pour pouvoir renaître au printemps. La seconde, contextualisée à l'oeuvre elle-même, est de matérialiser la mort "en cours" de notre planète, qui subit les mauvais traitements causés par les Hommes et qui est représenté principalement par le réchauffement climatique. La conception de cette oeuvre est basée sur l'idée du recyclage, afin de dénoncer les maltraitances environnementales. Aussi, aucun arbre ou végétal, n'a été sacrifié pour venir à bout de la création de l'oeuvre. Sur le tronc, se trouve quatre éléments. Il s'agit des feuilles d'arbres à trois stades différents de leur vie. Confronté à cela la nudité du tronc représentant une quatrième et dernière étape de vie de l'arbre. Cette dernière est représentative de l'état végétatif ou de mort, qui est caractéristique de la vie d'un arbre non épineux.
La première, étape de vie de l'arbre, se déroule au printemps et commence par les bourgeons. Ici, ils sont présent. Ils symbolisent alors cette étape de vie, mais aussi la victoire que la Nature prend sur les mauvais traitements qu'elle subit. Ils représentent donc la force que peut avoir la vie, la nature, malgré la mort qui la guette.
La deuxième saison est représentée par une branche plus épanouie que les autres. Autrement-dit comportant plus de feuilles et étant plus longues que les autres. Ainsi, la saison en question est l'été. Cette saison est aussi la période de l'année où la nature est florissante et verdoyante. La preuve que la vie vainc toujours.
L'automne est figurée par une quantité moindre de feuilles soit au nombre de deux. Celles-ci sont dans un état de dégradation, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas dans l'apogée de leur vie, mais bien dans la phase qui va permettre à l'arbre de "mourir", pour passer à la saison hivernale.
Chaque pièce permettant la conception de l'oeuvre provient de sources non vivantes. Plus précisément, les épingles à linge sont garanties de production biologique, c'est-à-dire qu'elles sont faite de bois recyclé. Les feuilles, elles ont été prélevées au sol et non sectionnées de leur arbre d'origine. Le tronc d'arbre lui était au sol mort sans doute à la suite d'une tempête.
Ainsi cette oeuvre, peut être qualifiée oeuvre contemporaine dans le sens que ce n'est pas l'art qui est visé. Elle est seulement une conséquence immédiate de son rapport avec la société. Elle suit la théorie de Théodor W. ADORNO, qui consiste à penser que dans chaque oeuvre d'art est exprimée une critique de la société avec laquelle elle est contemporaine. Ici par les matériaux, les couleurs et les combinaisons de tous ceci, il y a une réelle critique de la société de consommation qui est en défaveur de l'environnement.