« Affaire Priore/S.O.V.I.R.E.L. » : différence entre les versions

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==Antoine Priore et ses débuts avec la S.O.V.I.R.E.L.==
 
Entre 1952 et 1958 Antoine Priore, par tâtonnements successifs, construisait des appareils de plus en plus complexes<ref name="AAP" >[[Affaire Priore/Les appareils d'Antoine Priore|Les appareils d'Antoine Priore]]</ref>. Un élément essentiel de ces appareils était uneun tube à décharge en verre, contentant un gaz rare (néon, argon etc.) sous basse pression. Un grand nombre de ces tubes, de formes variées, étaient fabriquéfabriqués de façon artisanale par Yves Badie, verrier à Bordeaux<ref>{{Archives Priore|id=1rXTw7TklWjsB2zhq1-0Sxz-8R6MLoOCU |auteur=A. Balana|titre=Notes d'entretiens 1999}}</ref> et par les sociétés bordelaises PAZ-SILVA et DOMEC<ref>{{Archives Priore|id=1o3j0O8K6nVExgTtMy2b4AOgbAxoUQ7hz |auteur=R. Courrier|titre=Notes historiques 1966}}</ref>. Antoine Priore avait besoin desde lampes plus complexes et plus fiables que celles faites par Y. Badie. En 1958 ou 1959, par l'intermédiaire d'un ami, M. Dumontex, Antoine Priore entre en contact avec la société S.O.V.I.R.EL.<ref>{{Archives Priore|id=1PaK8d1Q9GEL4ZLqyzN6iePRf7qB4uk78|auteur=P. Genty|titre=CR visite à Floirac le 1 mars 1966}}</ref>, dont le directeur du service de vente, Philippe Vène, est à l'affût desde débouchéesdébouchés nouvellesnouveaux pour la division « verrerie scientifique ».
 
Or, Antoine Priore traitait des malades du cancer depuis quelques années et il semble avoir eu quelques résultats positifs. P. Vène réalise rapidement que si l'efficacité du traitement est prouvée, les conséquences médicales seront révolutionnaires et économiquement fructueuses. Il décide de persuader sa direction d'aider Antoine Priore.
 
La perspective commerciale, très intéressante, était un facteur important dans l'attitude des dirigeants de la S.O.V.I.R.E.L. de fabriquer et puis de prêter des lampes pour Antoine Priore. Ils y avaient trois raisons ''officielles''<ref>{{Archives Priore|id=1BOxiWrNvvg89po153-X6zYal1Grxa5Ql|auteur=P. Vène|titre=Aide-mémoire du 3 mars 1966}}</ref> de ne pas facturefacturer les fournitures à Antoine Priore :
#- Il s'agissait de recherches n'ayant pas encore abouti dans le domaine commercial, donc difficulté d'estimer la valeur marchande des fournitures.
#- Le caractère humanitaire de l'objet des recherches, c'est-à-dire une thérapeutique possible contre le cancer.
#- La volonté de rester propriétaire du matériel et d'en empêcher la copie et la revente.
 
Un autre facteur, plus humain, qui résultait du fait que l'aide de la S.O.V.I.R.E.L. futsoit stimulée et d'autant plus substantielle était le fait que le père de P. Vène, atteinteatteint d'un cancer jugé incurable, soit traité par Antoine Priore<ref>{{Archives Priore|id=14G4q-OAe2EOUnl9U-jE5NlYJWRrhu2Pd |auteur=R. Courrier|titre=Entretien avec P. Vène le 22 février 1966}}</ref>. Ce malade a survécu deux ans au-delà des prévisions de ses médecins. Un deuxième malade, le directeur général du département industriel de Saint-Gobain, la société mère de la S.O.V.I.R.E.L., un certain M. Borocco (également un parent proche de P. Vène), atteint d'une sclérose en plaques, était traité par Antoine Priore à partir de 1961<ref>{{Archives Priore|id=12S4wzJJLBU6qvQn6Smp7jhiR6nt77LsL|auteur=I. Peychès|titre=Lettre adressée à A. Maréchal le 21 janvier 1965}}</ref>. M. Borocco était personnellement convaincu<ref>''Dossier Priore : Une Nouvelle Affaire Pasteur'' par Jean-Michel Graille, Denoël, pages 93-95</ref> qu'il avait eu une amélioration de son état grâce à l'appareil d'Antoine Priore.
 
La collaboration de la société S.O.V.I.R.E.L. avec Antoine Priore ne fut pas limitée aux questions techniques de la verrerie. L'implication personnelle de MM. Vène et Borocco les amenaient à aider Antoine Priore en dehors d'un cadre strictement commercial et en particulier de faire valoir sa découverte. Par exemple:
: - P. Vène aida Antoine Priore dans la rédaction de son premier brevet en 1961 et c'est certainement lui qui l'a mis en contact avec le cabinet De Boisse qui gérera tous les brevets d'Antoine Priore<ref>{{Archives Priore|id=1cVBHGJTjNgLRpydZzCEtpteT70nlsCGn|auteur=P. Vène|titre=Note pour la Direction de la SOVIREL du 13 octobre 1965}}</ref>.
 
:- Le directeur du laboratoire de recherches de Saint-Gobain, I. Peychès, à la demande de M. Borocco, a été envoyé le 24 septembre 1962, puis le 14 mars 1964 chez Antoine Priore pour examiner son appareil et de mesurer quelques paramètres électromagnétiques. Il détermina la distribution spatiale du champ magnétique principal et constateconstata que l'appareil ne produit ni rayons X, ni rayons gamma<ref name="AAP" />.
 
:- P. Vène et I. Peychès voient la nécessité qu’Antoine Priore fasse des publications scientifiques. Donc, en 1963, ils l'encouragent et l'aident<ref>{{Archives Priore|id=1wg2oeOcK-hanv-k4ACTxPHivVJoA6uir|auteur=P. Vène|titre=Commentaires sur un projet de publication d'Antoine Priore du 23 juin 1963}}<br/>{{Archives Priore|id=1tJNB51KIYw3_h5jeriRQLbwmGtrshDTS |auteur=I. Peychès|titre=Commentaires sur un projet de publication d'Antoine Priore le 7 mars 1963}}</ref> à rédiger des textes qui décrivent sommairement l'appareil et quelques résultats biologiques obtenus. Malheureusement, les textes en question, très probablement les documents<ref>{{Archives Priore|id=1kz9sT0ONgwsG0JgVXz0zit2Jbhn_Bd8Y|auteur=M. Fournier et A. Priore|titre=Projet de publication des théories de Priore}}</ref>, ne seront jamais publiés.
 
:- En 1964 M. Borocco a chargé M. Piganiol<ref>{{Archives Priore|id=1YyMXtSuVSmNa1rP5rydXt0n6CzKONg77|auteur=M. Piganiol|titre=CR de son entretien avec Pr. Tefouël}}</ref> (ancien délégué général à la recherche, membre de l'Académie des sciences et employé par Saint-Gobain pour entretenir les relations avec l'administration) de demander conseil auprès du Pr Tréfouël, Président de l'Académie des sciences, directeur de l’Institut Pasteur<ref>[[Affaire Priore/L'Académie des sciences|L'Académie des sciences et Antoine Priore]]</ref>. Ce dernier, très logiquement, dans une lettre adressée à Antoine Priore le 2 mai 1963, conseille de publier un long article, dans un journal de physique, décrivant son appareillage,; puis il acceptera des « Notes » pour l'Académie des sciences décrivant les résultats biologiques obtenus avec l’appareillage. Malheureusement, Antoine Priore ne suit pas ce conseil. Il veut d'abord publier des observations biologiques, pour « faire date »<ref>{{Archives Priore|id=1xYIwNlSVnYVbSEneaJmvy6iwK9lQJeid|auteur=A. Priore|titre=Lettre adressée au J.. Trefouel le 25 mai 1963}}</ref>, sans décrire son appareil.
 
:- P. Vène appuie la demande de MM. Priore et Berlureau auprès du Pr Guérin, de l'Institut du Cancer à Villejuif, d'expérimenter l'appareil avec des animaux. Ce qu’il a fait avec son collaborateur le Pr M.R. Rivière.
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Dans la période décrite dans les deux sections suivantes la S.O.V.I.R.E.L. sera en relation avec deux sociétés commerciales: la S.E.R.E.S.O. et la S.E.R.A.P., dont Antoine Priore était un actionnaire minoritaire. Pendant leurs contacts avec les dirigeants de ces sociétés, la direction de la S.O.V.I.R.E.L. serait toujours en possession de deux canaux d'information:
:- Le canal "officiel" entre commerçants en traînetrain de négocier des accords.
:- Le canal "officieux et amical" avec MM. Priore, Berlureau et Rivière qui les informent d'une certaine réalité qui était souvent volontairement occultéoccultée par les dirigeants de la S.E.R.E.S.O. et de la S.E.R.A.P.
 
===Références===
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Après la présentation en mars 1965 des travaux de MM. Rivière, Guérin, Priore, Berlureau et Fournier à l'Académie des sciences<ref>[[Affaire Priore/L'Académie des sciences|L'Académie des sciences et Antoine Priore]]</ref> par le Pr Robert Courrier, la Presse populaire<ref>[[Affaire Priore/Historique de l'Affaire|Historique de l'Affaire Priore]]<br/>[[Affaire Priore/Presse|La Presse et l'Affaire Priore]]</ref> fait des gros titres sur l'appareil Priore et un certain nombre d'industriels sont attirés par la possibilité de commercialiser un appareil capable de "guérir le cancer". En particulier, la société Moteurs LEROY, un fabriquant de pompes et de moteurs électriques d'Angoulême, réussit à convaincre Antoine Priore de collaborer avec eux. Le 15 juillet 1965 cette société et Antoine Priore constituent la S.E.R.E.S.O. (Société d'Études et Recherches Électroniques du Sud-Ouest) au capital de {{unité|30000|F}} ({{unité|23600| F}} pour les Moteurs LEROY, {{unité|6400|F}} pour Antoine Priore et ses amis). La S.E.R.E.S.O. était destinée à commercialiser les appareils d'Antoine Priore. La note<ref>[[Affaire Priore/Leroy-Somer|La société Leroy-Somer et Antoine Priore]]</ref> relate en détail cette collaboration houleuse entre Antoine Priore et la société LEROY-SOMER.
 
Le tube à décharge était considéré par Antoine Priore comme un élément essentiel de l’appareil. Il est évident que la S.E.R.E.S.O. avait tout intérêt à ce que la S.O.V.I.R.E.L. soit liée avec elle. Antoine Priore et G. Chavanes, président du directoire de la société Moteurs LEROY et gérant de la S.E.R.E.S.O. veulent que la S.O.V.I.R.E.L. entre dans le capital de la S.E.R.E.S.O. Cependant, la direction de Saint-Gobain, la maison mère de la S.O.V.I.R.E.L., n'est pas très enthousiaste. Il semble que cette réticence soit due à certaines réserves de MM. Piganiol et Peychès<ref>{{Archives Priore|id=1uobvjaHzNotkINo6od_kvwWUfHiu7waL|auteur=R. Courrier|titre=Note personnelle du 19 février 1965}}</ref>.
* Le premier, un administrateur, n’a pas oublié qu’Antoine Priore a refusé les conseils du Pr Tréfouël de publier les détails de sa découverte et il considérait la cachotterie comme un signe d'escroquerie.
* Le deuxième, un scientifique, qui a visité les installations d'Antoine Priore à plusieurs reprises, ne mettait pas en doute la réalité des effets biologiques. Mais, devant l'imbroglio des composants très hétéroclites de l'appareil, il pensait que peut-être la lampe n'était pas un élément essentiel ; que les décharges lumineuses avaient seulement un effet psychologique sur les patients.
 
Donc, s’il y a la possibilité d’escroquerie ou si la partie « verrerie » de l'appareil est superflusuperflue, l'investissement par la S.O.V.I.R.E.L. de sommes considérables dans la S.E.R.E.S.O. n'est pas justifié. La direction de la S.O.V.I.R.E.L. décide d'adopter une politique de prudence :
* Continuer à 'prêter' les tubes à décharge à Antoine Priore, en tant que 'chercheur indépendant'
* Proposer des factures pour les fournitures à la société S.E.R.E.S.O., sans être exigentexigeant sur leur règlement (Si jamais la S.O.V.I.R.E.L. entre dans le capital de la S.E.R.E.S.O., ces factures servent comme apporteapport en nature).
* FaitesFaire traîner leurs négociations pour une participation éventuelle dans la S.E.R.E.S.O.
 
Les relations triangulaires entre la S.O.V.I.R.E.L., la S.E.R.E.S.O. et Antoine Priore demanderont beaucoup de diplomatie de la part des cadres de la S.O.V.I.R.E.L. Ils s'en sortiront parce qu'ils sont intègres et réellement désintéressés.
 
La S.E.R.E.S.O., sous la direction de Paul Ribeau, ingénieur chez LEROY-SOMER, avait construit un prototype d'un appareil type 'PRIORE'. Une expérience faite par le Pr Rivière<ref>{{Archives Priore|id=1lpXbu358HMbAjc0ey6SMJ10-laPfiwrE|auteur=P. Ribeau|titre=CR des expérience du Pr. Rivière avec le PR1}}</ref> en octobre 1965 semble montrer que la lampe à décharge était nécessaire pour obtenir un effet biologique. Ce fait conduit P. Vène a analyséanalyser<ref>{{Archives Priore|id=1cVBHGJTjNgLRpydZzCEtpteT70nlsCGn|auteur=P. Vène|titre=Note pour la Direction de la SOVIREL du 13 octobre 1965}}</ref> la position de la S.O.V.I.R.E.L. vis-à-vis d'une participation dans la S.E.R.E.S.O.
 
La direction de la S.O.V.I.R.E.L. est à priori favorable à une collaboration étroite et d'une participation financière dans la S.E.R.E.S.O. Le directeur général, M. Perrin, reçoit G. Chavanes le 12 novembre 1965 pour entamer des discussions<ref>{{Archives Priore|id=1_wpMttF5xVJpw0dkJ97SsynWwGbp5peq|auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 3 novembre 1966}}</ref> (Également présents: MM. Duval, Meyer, Vène). Pendant de cette réunion, G. Chavanes proposa, lors d’une prochaine augmentation de capital, que la S.O.V.I.R.E.L. prendprenne une participation de 49 % dans la S.E.R.E.S.O., LEROY-SOMER 50 % et Antoine PRIORE et ses amis 1 % !!!
 
La S.O.V.I.R.E.L. a prêté du matériel à Antoine Priore pour un montant d'environ {{unité|300000| F}} (prix de vente), donc elle peut entrer dans le capital de la S.E.R.E.S.O. par simple voie d'apport. Cependant, pour l'industrialisation des appareils il faudra un investissement financier considérable. P. Vène fait le point dans une note<ref>{{Archives Priore|id=1zaEZVcMLCjcSUMNPTk3hFHsde-RpXnfb|auteur=P. Vène|titre=Note pour la Direction de la SOVIREL 15 novembre 1965}}</ref> adressée à sa direction sur la situation d'Antoine Priore et la situation commerciale de LEROY-SOMER.
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Avant la réunion du 12 novembre P. Vène est informé<ref>{{Archives Priore|id=1PQqVvRuNqP_bJ5x7MKnUHWkBdKfmCDEi|auteur=P. Vène|titre=Note pour la Direction de la SOVIREL du 8 novembre 1965}}</ref> par ses relations amicales avec MM. Rivière, Berlureau et Priore, que :
* P. Ribeau leur avait fourni des informations volontairement incomplètes sur l’appareil de la S.E.R.E.S.O.
* G. Chavanes va voir P. Grabar à Villejuif pour vendre l'appareil de la S.E.R.E.S.O., puis deva voir Y. Bourges (ministre de la recherche) pour demander une subvention pour sa société.
* Antoine Priore pense qu'il s'est fait 'roulérouler' par G. Chavanes et qu'il envisage de faire dissoudre la S.E.R.E.S.O.
 
Lors de cette réunion G. Chavanes s'engage à fournir des documents concernant les liens juridiques entre la S.E.R.E.S.O. et Antoine Priore. Cependant, il ne les fait jamais parvenir. Le 15 novembre et puis le 4 janvier 1966, il réitère simplement son souhaite que la S.O.V.I.R.E.L. entre dans le capital de la S.E.R.E.S.O.<ref>{{Archives Priore|id=1s7Sik7y3LjEU9ji7NNuM_seOPnARkuJw|auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à M. Duval le 15 novembre 1965}}<br/>{{Archives Priore|id=17Vs1enV6-Gyte9BfTCugHOFN-EtXhqnz |auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à P. Vène le 4 janvier 1966}}</ref>.
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Le 9 février 1966 P. Ribeau fait un exposé<ref>{{Archives Priore|id=1i2DvnBqERejj8JaoaXcdGdECUxUU1vfP|auteur=P. Ribeau|titre=CR exposé faite à IRSC le 9 février 1966}}</ref> à Villejuif pour MM. Grabar, Kastler, Guillaud, Gondet, Crozemarie, Priore, Chavanes, Boujou, Meyer, Vène. Le lendemain de cette réunion il y a eu un entretien entre MM. Duval et Chavanes<ref>{{Archives Priore|id=11dkk5Rd_O_L470pU2Zj3U2EoZPMRjc3E|auteur=M. Duval|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 11 février 1966}}<br/>{{Archives Priore|id=1LBzS-cbnMncTOHdRIeeJ80GhdSA8Io4H|auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à M. Duval le 16 février 1966}}</ref>. La S.O.V.I.R.E.L. signera un engagement de secret vis-à-vis les informations concernant l'appareil et les études de mises au point et elle confirmera, dans un délai de deux ou trois mois, si elle prend une participation dans la S.E.R.E.S.O. d'environ 20%. Une note écrite par P. Vène<ref>{{Archives Priore|id=1BOxiWrNvvg89po153-X6zYal1Grxa5Ql|auteur=P. Vène|titre=Note pour la Direction de la SOVIREL du 3 mars 1966}}</ref>) pèse 'le pour' et 'le contre' pour cette participation. La balance est en faveur d’une telle participation.
Cette tentative de vente d’un appareil peu fiable provoqua des répercussions très néfastes pour la suite. D'abord, l'appareil construit par la S.E.R.E.S.O. et proposé à l'I.R.S.C. de Villejuif n'est pas conforme aux desiderata d'Antoine Priore et ne donne pas des résultats biologiques escomptés. Donc, ce dernier metsmet tout en œuvre pour empêcher la transaction. Il ne veut pas risquer qu'un soi-disant "appareil Priore" testé par les cancérologues de Villejuif ne confirmera pas les résultats de MM. Rivière et Guérin. Du côté des cancérologues, le fait que l'inventeur lui-même les empêche d'acheter un appareil alimente la rumeur<ref>[[Affaire Priore/Les souris anglaises|Les souris anglaises]]</ref> qu'Antoine Priore n'est qu'un vulgaire escroc. Cette rumeur empoisonnera le reste de sa vie !
 
Pendant ce conflit entre la S.E.R.E.S.O. et Antoine Priore, G. Chavanes essaiessaie d'acheter directement à la S.O.V.I.R.E.L. une lampe à plasma. P. Vène<ref>{{Archives Priore|id=1dFs7HyGW9VUiFdo8oVDOnSebf-z9sAH6|auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 15 mars 1966}}</ref> accepte de fournir une telle lampe pour la somme de {{unité|22428 |F H.T.}}, à condition qu'Antoine Priore donne son accord, sachant pertinemment qu'il était farouchement opposé à cette transaction.
 
Malgré l'échec de cette tentative de commercialisation, le Pr André Maréchal (D.G.R.S.T.), convaincu de l'importance potentielle du rayonnement émis par l'appareil Priore, continue à vouloir l'aider au mieux. En juin 1966 il organise une réunion à la D.G.R.S.T. pour considérer la marche à suivre. Une des propositions issue de cette réunion était que la D.G.R.S.T. pourrait subventionner Antoine Priore si, au préalable, des expériences de contrôle soientsont faites par des cancérologues parisiens sur divers modèles expérimentaux. (Ces expériences contrôles, acceptées en principe, ne seront jamais effectuées pour diverses raisons<ref>[[Affaire Priore/La D.R.M.E. et la D.G.R.S.T.|La D.R.M.E. et la D.G.R.S.T. et Antoine Priore]]</ref>. Elles constituaient un argument important pour les adversaires d’Antoine Priore, notamment le Pr J. Bernard et le Pr R. Latarjet). En septembre et en octobre le Pr Maréchal propose que la D.G.R.S.T. finance auprès de la S.O.V.I.R.E.L. certaines réparations et modifications des appareils existants. P. Vène fournit des devis<ref>{{Archives Priore|id=1fHCG7h_xnLZgZPsh_HD2nGEHBs_lS74- |auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à A. maréchal le 27 septembre 1966}}<br/>{{Archives Priore|id=1heF8XlbRaMWC-XgQV7X0SYgWfCbw-MB_ |auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à A. Maréchal le 5 octobre 1966}}<br/>{{Archives Priore|id=1zfW5Plpvs0xgZ-bVerwzk_-AZ3De4X6z |auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à A. Maréchal le 11 octobre 1966}}</ref> pour ses propositions et il fait de son mieux, avec P. Genty, afin que les expériences contrôles demandées par la D.G.R.S.T. puissent avoir lieu rapidement..
 
Le climat détestable qui régnait à Floirac entre Antoine Priore et les cadres de LEROY-SOMER amenaitont amené le Pr A. Maréchal d'à intervenir comme médiateur. Il organisa une réunion à la D.G.R.S.T. le 9 novembre entre MM. Priore, Chavanes, Ribeau et demanda à MM. Meyer et Vène de l'aider à établir une ambiance de travail convenable<ref>{{Archives Priore|id=1suK_c4I9XyyyNmwsvy1TJA8qgweRXt8n|auteur=M. Meyer|titre=CR de la réunion du 9novembre 1966}}</ref>. En plus, pour accélérer les travaux, la S.O.V.I.R.E.L. accepte de passer commande et de payer une installation de recuisson et de dégazage des lampes, qui sera remboursé 'plus tard' par la D.G.R.S.T.<ref>{{Archives Priore|id=1WspgOdFTT7Mmy_oJZ-g7CXeoRW1GzoDu |auteur= A. Maréchal|titre=Lettre adressée à Antoine Priore le 16 novembre 1966 }}</ref>
 
Un des problèmes majeur était le fait qu'Antoine Priore refuse, avec raison, de signer une licence avec la S.E.R.E.S.O. qui n'était pas de tout favorable à ses intérêts. Après des négociations un contrat fut établi et Antoine Priore le signa le 28 décembre 1966. Lors de la signature quelques dernières modifications manuscrites furent apportées aux trois exemplaires de ce contrat. Les modifications furent paraphées par G. Chavanes et par Antoine Priore. Au lieu d'apporter une tranquillité dans leurs relations, ce contrat était le départ d'une controverse supplémentaire.
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En janvier 1967 G. Chavanes<ref>{{Archives Priore|id=1UhZvh1cmCHTfVz1uXhlIxMRudFq1Wfx3|auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à P. Vène le 2 janvier 1967}}</ref> envoie une copie de cette licence à P. Vène pour justifier les commandes pour les lampes que la S.E.R.E.S.O. fera auprès de la S.O.V.I.R.E.L. En même temps, à titre amical, Antoine Priore lui envoie une copie de son exemplaire du contrat. Avec les deux copies du contrat sous les yeux, Philippe Vène constate que les modifications manuscrites sur les deux contrats ne sont pas identiques !
 
* Sur la copie<ref>{{Archives Priore|id=1BVTqRsoTDT8zQWWZjDYJUIhThYqnn3FP|auteur=S.E.R.E.S.O.|titre=Contrat du 28 décembre 1966 (a)}}</ref> de G. Chavanes, la version qu'il avait enregistréenregistrée, Article 1, page 2 figure en manuscrit : ''Un mot nul'' et le mot ''notamment'' intercalé entre ''.. et en vue uniquement des applications thérapeutiques concernant notamment le cancer humain et animal.'' Cet ajout est paraphé « GC » et « AP ». ''
* Sur la copie<ref>{{Archives Priore|id=1LvoFGoO4JglRh3hUpQ52gtGjN145c18g|auteur=S.E.R.E.S.O.|titre=Contrat du 28 décembre 1966 (b)}}</ref> d'Antoine Priore, au même endroit, figure en manuscrit : "Un mot ajouté; notamment'', avec les paraphes « GC » et « PA ».
 
Les écrits manuscrits sur les deux documents semblent être de la même main et les paraphes « GC » se ressemblent. Cependant les paraphes « AP » et « PA » ont une apparence différente sur les deux documents. Nous avons retrouvé dans les archives du Dr F. Berlureau une copie de la troisième version de ce contrat<ref>{{Archives Priore|id=10zjcSuP7F6rnCoXpl8Og1EXqYuUB-Amk|auteur=S.E.R.E.S.O.|titre=Contrat du 28 décembre 1966 (c)}}</ref>. Il est semblable à la copie qu'Antoine Priore avait envoyée à P. Vène, sauf pour l'emplacement du mot ''notamment'' sur le papier.
 
P. Vène pense que les deux versions des contrats qu'il a reçusreçues ne sont pas tapéstapées avec la même machine. Il signale<ref>{{Archives Priore|id=1M9uWHsDI5nZOt7-QhS8hnAllpDwdfEi0|auteur=P. Vène |titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 30 janvier 1967}}<br/>{{Archives Priore|id=11eMAZ44pByOv95_d9XWuDUa_traYiEnu|auteur=P. Vène |titre=Lettre adressée à A. Priore le 7 février 1967}}<br/>{{Archives Priore|id=11W9_68xwhZHGSeW2coHNkZ-6hqZHrGM1|auteur=P. Vène |titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 9 février 1967}}<br/>{{Archives Priore|id=1kODHIx6ASAmMO3Ii3xzmDXDViqvoHvwk|auteur=P. Vène |titre=Lettre adressée à A. Priore le 9 février 1967}}</ref> ces différences à G. Chavanes et à Antoine Priore.
 
En réponse, G. Chavanes affirme<ref>{{Archives Priore|id=1RNxJo2_a1bTAsmoCQilBsRqwcpaXXQrx|auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à P. Vène le 2 février 1967}}</ref> que sa version est la bonne. Antoine Priore affirme que sa version est la bonne.
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Nous ne sommes pas compétents d'apprécier la portée juridique de ses variations manuscrites. À priori, ils semblent être anodins, mais une chose est certaine, Antoine Priore avait le sentiment d'être 'roulé' une fois de plus, à tel point qu'il envisageait de déposer des nouveaux brevets à son nom, en dehors de la société S.E.R.E.S.O.
 
Il demanda l'avis de MM. Vène et Meyer. Ces derniers lui conseillent<ref>{{Archives Priore|id=16CpsH0dE_qFAiZNbgjbFhRpkeumdEFOa|auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à A. Priore le 1 mars 1967}}</ref> très vivement de ne pas aller à l'encontre de ses engagements signés avec la S.E.R.E.S.O., au risque de perdre le peu de crédibilité qu'il a acquisacquise auprès de la D.G.R.S.T. Qu'il valait mieux attendre, puis négocier un nouveau contrat avec la S.E.R.E.S.O.
 
Ce climat de "petite guerre" entre Antoine Priore et le personnel de la société LEROY est aussi décrit par P. Genty<ref>{{Archives Priore|id=1PaK8d1Q9GEL4ZLqyzN6iePRf7qB4uk78|auteur=P. Genty|titre=CR de sa visite à Floirac le 1 mars 1967}}</ref>, dans un compte rendu d'une visite qu’il a faitfaite à Floirac en mars 1967.
 
Dans ce même mois de janvier 1967, sous l'impulsion du Pr Maréchal, la D.G.R.S.T. accepte<ref>{{Archives Priore|id=1enG7ZDFu3J5WIBL6lnVJlplkajftxtPY|auteur=P. Vène|titre=CR de la réunion DGRST du 19 janvier}}</ref> de payer {{unité|780000|F.}} à la S.E.R.E.S.O. pour acheter un appareil Priore, si les expériences de contrôle demandées depuis juin 1966, sont effectuées et qu'elles soient positives.
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Le conflit entre Antoine Priore et les dirigeants de la maison LEROY-SOMER s’aggrave et le 7 juillet 1967 il démission<ref>{{Archives Priore|id=1kueC9mFb_0nl5PRQbvEGOt52Yehl3V3s|auteur=A. Priore|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 7 juillet 1967}}</ref> de la S.E.R.E.S.O. La société essaie de continuer sans lui.
 
Le 14 mai 1968, G. Chavanes écrit<ref>{{Archives Priore|id=1V4h0JrVxJYsCr5jIlDkQloI3XPGy5lTo|auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à P. Vène le 14 mai 1967}}</ref> à P. Vène en lui rappelant que la S.E.R.E.S.O. possède une licence pour fabriquer les appareils Priore et il lui demande de fabriquer une nouvelle lampe selon les plans de P. Ribeau. Philippe Vène, quelque peu gêné, informe<ref>{{Archives Priore|id=1E8epMdjxqIIqhyRSWlviUVVH2B1Rr9Wy|auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à A. Priore le 21 mai 1968}}</ref> Antoine Priore que la S.O.V.I.R.E.L., si elle reçoit une commande ferme, exécutera et il demande<ref>{{Archives Priore|id=1HwbJihhtgk52Fe3SxKZKUhXubSmvb5l3|auteur=P. Vène|titre=Note adressée à R. Gousset le 21 mai 1968}}</ref>) à R. Gousset d'établir un devis pour la S.E.R.E.S.O. Ce dernier établiétablit le devis pour la verrerie de la lampe, mais demande<ref>{{Archives Priore|id=1AzCq57ucNC1dl482AI7fyQeCyZzvQiI0|auteur=R. Gousset|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 6 juin 1968}}</ref> à la S.E.R.E.S.O. de fournir toute la partie électronique à mettre à l'intérieur, comme faisait Antoine Priore.
 
Ce contretemps provoque la colère de P. Ribeau et de G. Chavanes, qui accusent<ref>{{Archives Priore|id=1_eYEO1cu_hIqdBPDogdgjgaqqRzPVjY1 |auteur=P. Vène|titre=Note adressée à R. Gousset le 17 juin 1968}}</ref> la S.O.V.I.R.E.L. de mauvaise volonté. Malgré une confirmation de la demande le 25 juin<ref>{{Archives Priore|id=1c8FjtCPUuv2X7AtoaJwSxV5v-WK9xDyd|auteur=M. Labernède|titre=Lettre adressée à R. Gousset le 25 juin 1968}}</ref>, aucune commande ferme n’est faite par la S.E.R.E.S.O., qui d'ailleurs n'a plus aucune activité jusqu'à sa dissolution, le 7 juillet 1969.
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==Intermède==
 
Entre 1967 et 1969 Antoine PRIORE construisaitconstruisit avec son « équipe fidèle » (MM. Berlureau, Dèzes, Durand, Genty, Léglise, Martinez, Plantin, Prémont), un nouvel appareil financé par lui-même et par le Pr Pautrizel. Cet appareil, que nous avons nommé le « P4 », donna, entre 1969 et 1980, tous les résultats spectaculaires rapportés par le Pr Pautrizel et ses collaborateurs. Naturellement, la S.O.V.I.R.E.L. a fourni Antoine Priore avec la lampe à plasma pour cet appareil et ses dirigeants sont toujours tenus au courant du progrès de la construction<ref>{{Archives Priore|id=1rcHtUHuj17vZ9Lf1B0Yfq-Ga6Dvkk59-|auteur=R. Pautrizel|titre=Lettre adressée à P. Vène le 12 décembre 1968}}<br/>{{Archives Priore|id=1Gc5_vRO4H-KAJB8R8_l4dnQCCcf3WDRm |auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 17 décembre 1968}}</ref>. Il y a même eu une ébauche d’un projet<ref>{{Archives Priore|id=1HTgjJ124FstZvmB_vFQLfB9-1Jor2bGS |auteur=A. Priore|titre=Projet de lancement industriel du 14 mai 1971}}</ref> de commercialisation des appareils à paramètres fixes avec R. Gousset (S.O.V.I.R.E.L.), Jacques Chahbazian (PRANA) et Antoine Priore, mais jamais concrétisée.
 
En 1971, grâce à l’appui de Jacques Chaban-Delmas, premier ministre et maire de Bordeaux, la D.G.R.S.T. décide d’accorder une subvention de {{unité|3.5 |millions de francs}} pour la construction d’un nouvel appareil à paramètres électromagnétiques variables. La subvention est censée être gérée par l’A.D.E.R.A. pour le compte de l’université de Bordeaux II. Des devis pour cet appareil sont préparés<ref>{{Archives Priore|id=12rRAUVvEC8ugftioi-fDWZCKt0hPxkVv|auteur=D. Lefort|titre=Devis adressée à A. Priore le 22 avril 1971}}</ref> et la S.O.V.I.R.E.L. adresse à Antoine Priore une proposition pour deux lampes (Plan 188 de la série 850 pour un montant de {{unité|88000| F. H.T.}} plus {{unité|25000| F. H.T.}} pour les composants électroniques.) H. Gossot, en tant que secrétaire de l’A.D.E.R.A. passe commande immédiatement<ref>{{Archives Priore|id=1D3rASfYmpzQbQj_ifPf9fYybn1FWjb-m |auteur=H. Gossot|titre= Lettre adressée à D. Lefort le 23 avril 1971}}<br/>{{Archives Priore|id=1iO7eqtcPRzfCfaR4EHQsZf2pVPaYMleW |auteur=R. Gousset|titre= Lettre adressée à H. Gossot le 29 avril 1971}}<br/>{{Archives Priore|id=1FfJCFjM1xEA8pGzwvLRQBbrh9QtZgK78 |auteur=R. Gousset|titre= Facture adressée à H. Gossot le 6 mai 1971 }}<br/>{{Archives Priore|id=1T1Hcim-AnhlR02Xw4CNFZr8PoOY1DLUw |auteur=H. Gossot|titre= Lettre adressée à R. Gousset le 11 août 1971 }}<br/>{{Archives Priore|id=127H74-pTIJcJEQQfeygaOY0UTKQ9ZsoK|auteur=R. Gousset|titre=Lettre adressée à H. Gossot le 19 août 1971}}</ref>, mais pour des raisons détaillées dans les notes<ref>[[Affaire Priore/La D.R.M.E. et la D.G.R.S.T.|La D.G.R.S.T. et Antoine Priore]]<br/>[[Affaire Priore/Leroy-Somer|La société Leroy-Somer et Antoine Priore]]</ref> la commande est mise en suspens en attendant l’attribution officielle de la subvention. Malheureusement, la subvention sera attribuée exclusivement à la société Leroy-Somer pour construire l’appareil chez Antoine Priore à Floirac !
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Comme dans le passé, la société Leroy-Somer va créer une filiale destinée à la commercialisation directe des appareils d’Antoine Priore. Mais, G. Chavanes voulait éviter l’erreur commise à l’époque de la S.E.R.E.S.O. en associant la S.O.V.I.R.E.L. avec cette filiale dès sa création.
 
En mai 1972 A. Seruscat (service juridique de la S.O.V.I.R.E.L.) rencontre G. Chavanes à Bordeaux. Ce dernier propose<ref>{{Archives Priore|id=12mbNizu8s59G-qJP0UUXmPof6uNtLg9z|auteur=A. Seruscat|titre=CR de sa visite à Bordeaux le 4 mai 1972}}<br/>{{Archives Priore|id=1HTmogUnNEhg879R7xHG61zUYhUmRzUgd|auteur=A. Seruscat|titre=Note adressée à la Direction SOVIREL le 29 mai 1972}}</ref> d’abord que la S.O.V.I.R.E.L. prendreprenne une participation de 4% dans la S.E.R.A.P. avec la possibilité, lors d’une augmentation du capital, de prendre un maximum de 15%. La S.O.V.I.R.E.L. accepte cette proposition et une convention entre elle et la S.E.R.A.P. fut signésignée<ref>{{Archives Priore|id=1hoonh5j6NXyDT-HHHdVfz55qtsfEsbeO |auteur=P. Ribeau|titre=Lettre adressée à M. Serusclat le 22 juin 1972}}<br/>{{Archives Priore|id=1U8XyqN8TZDfVIMBLnU05jkm2CtB21Fhe |auteur=S.E.R.A.P.|titre=Convention entre la SERAP et SOVIREL du 15 juin 1972}}</ref> le 15 juin 1972, immédiatement après la création de la S.E.R.A.P.
 
===Références===
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==La S.O.V.I.R.E.L. et la S.E.R.A.P.==
 
La S.O.V.I.R.E.L., actionnaire minoritaire dans la S.E.R.A.P., n’avait aucun représentant ni dans le conseil d’administration, ni dans le comité de surveillance et elle n’a pris aucune partie dans les décisions stratégiques et désastreuses des dirigeants de la S.E.R.A.P. Les relations avec la filiale de LEROY-SOMER étaient celles d’un fournisseur qui a pris un pari sur des bénéfices commerciaux éventuels. La S.O.V.I.R.E.L. facturait ses fournitures à la S.E.R.A.P. Ces factures serviront comme apporteapport en nature à la S.E.R.A.P. au moment d’un éventuel appel de fonds. En plus, la S.O.V.I.R.E.L. a désigné un de ses ingénieurs, Pierre Genty, d’êtrepour être le responsable technique à Floirac. (M. Genty étaita été quasiment en permanence au chantier pendant huit ans). Les liaisons administratives entre Floirac et le siège socialesocial de la S.O.V.I.R.E.L. étaient assurées par R. Gousset. MM. Genty et Gousset assistaient, comme représentants de la S.O.V.I.R.E.L., aux réunions de chantier et aux réunions administratives de la S.E.R.A.P. Pour certaines réunions extraordinaires, d’autres cadres (MM. Hudson, Régis, Lefort etc.) de la maison mère descendaient à Bordeaux<ref>{{Archives Priore|id=1zE5A7xAnnAMTQbXkhS_fT6jbZbcAXWZ4 |auteur=H. Hudson |titre=Lettre adressée à A. Priore le 14 novembre 1972 }}<br/>{{Archives Priore|id=1kmowbeGHYV5-H5PH6We7kJnXh5ZQphhj |auteur=D. Lefort |titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 22 décembre 1972}}<br/>{{Archives Priore|id=1l2W14YbbvlN1Ng5AOp_oWhwqcllSHEyT |auteur=R. Pautrizel |titre=Lettre adressée à D. Lefort le 28 décembre 1972 }}<br/>{{Archives Priore|id=1JhIXUZUc4Q6bJAL-CjDLnVbPJoYKmR1F |auteur=J. Régis |titre=Lettre adressée à R. Pautrizel 9 février 1973 }}</ref>.
 
En même temps que leurs relations commerciales avec la S.E.R.A.P. les cadres de la S.O.V.I.R.E.L. maintiennent leurs relations privilégiées avec Antoine Priore<ref>{{Archives Priore|id=1SUEBAdCK_D1OTBiZVhp2d7ngpkr-wWJH |auteur=P. Vène |titre=Note pour J. Régis et R. Pautrizel du 21 octobre 1975 }}<br/>{{Archives Priore|id=1RgzZ20syhkPuhMgK7uHjMA6Zzwj5qsy9 |auteur=J. Régis |titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 23 octobre 1975 }}<br/>{{Archives Priore|id=1q0OxxU1yMkrwRbIcD7vZ3DStqqeQkPyn |auteur=R. Courrier |titre=Lettre adressée à J. Régis le 18 février 1975 }}<br/>{{Archives Priore|id=17C9-Nl359Sh5yG4U91Zciyls9C5uidxr |auteur=A. Priore |titre=Lettre adressée à J. Régis le 31 octobre 1975 }}<br/>{{Archives Priore|id=12m9-DwZOm4czbNHghBvm2TdZt9ZwrDJ6 |auteur=R. Pautrizel |titre=Lettre adressée à R. Gousset le 19 novembre 1979 }}</ref>. D’abord, il y a des fournitures de verrerie pour l’appareil « P4 », qui était la propriété personnelle d’Antoine Priore. Puis il y a des conseils et actions pour protéger les intérêts d’Antoine Priore vis-à-vis la S.E.R.A.P. Le service juridique de la S.O.V.I.R.E.L.<ref>{{Archives Priore|id=1o3EPCpioSHXWLrnVmXJcKgYZ2qAfLXkE|auteur=P. Touchais|titre=Note pour la Direction de la SOVIREL du 29 décembre 1972}}</ref> a relevé une situation, inscrite dans les statuts de la S.E.R.A.P., qui obligera Antoine Priore de souscrire en numéraire pour l’augmentation du capital de la S.E.R.A.P. et pas en apporte d’invention. La situation financière d’Antoine Priore rendait une telle éventualité impossible. R. Gousset a même pris conseil auprès d’un avocat à Bordeaux, Me Bladier. Ce dernier s’étonne<ref>{{Archives Priore|id=1Q3SzZOIQBFpyYGkuiaWhVVFAilxBIIbE|auteur=P. Bladier|titre=Lettre adressée à A. Priore le 6 avril 1973}}<br/>{{Archives Priore|id=1wvAIC13OzrB7rKAh1S9Abcf0ChliSU0x| auteur=R. Gousset|titre=Note pour D. Lefort du 10 avril 1973 }}</ref> que la convention en question écarte une disposition impérative de la loi favorable à Antoine Priore. Par la suite le service juridique de la S.O.V.I.R.E.L. propose<ref>{{Archives Priore|id=1e0b5Cb40B_Xph6NKPIfsldRe0a1mIpXS |auteur= A-M. Gillet|titre=Note pour R. Gousset du 26 avril 1973 }}<br/>{{Archives Priore|id=1Bpxn98YDmqaggyIhDQnX2bY7ybO6YOtc |auteur= J-L. Fousse|titre=Note pour D. Lefort du 13 février 1974 }}</ref> des solutions plus favorables à Antoine Priore.