« Précis d'épistémologie/La recherche de la raison » : différence entre les versions

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Un problème est bien défini lorsque l'énoncé du problème suffit pour déterminer complètement l'ensemble de ses solutions. On sait ce qu'on cherche lorsqu'on cherche les solutions d'un problème bien défini pourvu qu'on connaisse son énoncé. La connaissance de l'énoncé du problème suffit pour rendre capable de reconnaître ses solutions.
 
Lorsqu'on cherche les solutions d'un problème qui n'est pas bien défini, on ne sait pas très bien ce qu'on cherche, voire pas du tout. Par exemple, je veux trouver quelque chose d'intéressant, des bons principes, des bons théorèmes ou des bonnes applications. J'ai par avance quelques présupposés sur ce qui est intéressant, sur ce qu'est un bon principe, une bonne théorie ou une bonne application. Mais l'énoncé du problème, ''"trouver quelque chose d'intéressant''", même s'il est accompagné de tous mes présupposés, ne suffit pas pour déterminer l'ensemble de ses solutions. Je ne peux pas savoir très bien d'avance ce qu'est une bonne théorie, je dois l'apprendre, je peux changer d'avis en cours de route. Au commencement, je n'ai pas les moyens de détecter toutes les solutions de mon problème, je cherche sans savoir ce que je cherche.
 
On peut avancer sans savoir où on va, simplement en allant droit devant soi. On necherche saità pasaller plus ce chemin nous mèneloin, mais on lene cherche,sait sans savoirpas ce qu'on cherche., Onparce peutque doncl'énoncé chercherdu sansproblème, savoir"aller ceplus qu'onloin", chercheen dit très peu sur ses solutions.
 
Un débutant est capable de résoudre des problèmes de débutant, de reconnaître le savoir et les erreurs d'un débutant. Cela suffit pour démarrer. La capacité à reconnaître le savoir progresse en même temps que l'acquisition du savoir. Cela permet d'apprendre à résoudre des problèmes de plus en plus difficiles. C'est ainsi qu'on devient un expert. Il suffit de vouloir avancer, faire un pas après l'autre, et être toujours disposé à apprendre ce qui se présente sur le chemin.
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On peut avancer sans savoir où on va, simplement en allant droit devant soi. On ne sait pas où ce chemin nous mène, on le cherche, sans savoir ce qu'on cherche. On peut donc chercher sans savoir ce qu'on cherche.
 
On peut être porté et guidé par des idées sans savoir où elles nous mènent.
 
 
Un débutant est capable de résoudre des problèmes de débutant, de reconnaître le savoir et les erreurs d'un débutant. Cela suffit pour démarrer. La capacité à reconnaître le savoir progresse en même temps que l'acquisition du savoir. Cela permet d'apprendre à résoudre des problèmes de plus en plus difficiles. C'est ainsi qu'on devient un expert.
On peut apprendre à percevoir. On ne sait pas par avance ce qu'on sera capable de percevoir. On ne sait pas par avance ce qu'on sera capable de trouver parce qu'on n'est pas encore capable de le percevoir.
 
Pour apprendre par l'exercice, par l'essai, l'erreur et la réussite, il n'est pas nécessaire de savoir où on va, il suffit de vouloir progresser.
 
Il n'est pas nécessaire de savoir par avance ce qu'on cherche, on peut l'apprendre en cours de route.
 
On nepeut seapprendre connaît pasà soi-mêmepercevoir. On ne sait pas par avance ce qu'on peutsera capable de devenirpercevoir. On cherchene sanssait savoirpas par avance ce qu'on cherchesera capable de trouver parce qu'on sen'est pas encore capable de cherchele soi-mêmepercevoir.
 
Nous ne savons pas de quoi nous sommes capables. La liste des problèmes que nous pouvons résoudre n'est pas connue d'avance.
 
On ne se connaît pas soi-même. On ne sait pas par avance ce qu'on peut devenir. On cherche sans savoir ce qu'on cherche parce qu'on se cherche soi-même.
 
On peut être porté et guidé par des idées sans savoir où elles nous mènent.
 
La résolution de problèmes est comme une prière. On a un problème et on prie pour trouver la solution. On ne trouverait pas la solution si on n'avait pas prié. C'est la prière qui nous donne la solution.
 
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