« Neurosciences/La pression intracrânienne » : différence entre les versions
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Le cerveau est localisé à l'intérieur du crâne, dont les parois sont extrêmement rigides.
Rappelons que le crâne contient le cerveau, les méninges et ventricules et les vaisseaux sanguins, que l'on peut considérer comme localisés dans des "compartiments" séparés. Les trois compartiments peuvent naturellement prendre plus de place que la normale. Le cerveau peut gonfler lors d'un œdème cérébral ou d'une tumeur, le liquide cérébrospinal peut s'accumuler lors d'une hydrocéphalie, et le sang peut s'accumuler suite à une hémorragie pour former un hématome cérébral. Dans ces conditions, la place prise doit être compensée par les autres compartiments. Si l'un d’entre eux voit son volume augmenter, les autres doivent se compresser. La pression à l'intérieur du crâne augmente alors, ce qui entraine des symptômes assez reconnaissables et peut devenir assez rapidement létal. La constance du volume crânien et ses conséquences, sont regroupées sous le terme d''''hypothèse de Monro-Kellie'''.
La compression touche en premier lieu les vaisseaux sanguins. Par exemple, si le cerveau gonfle à cause d'un œdème ou d'une tumeur, les vaisseaux sanguins sont compressés, ce qui entraine une réduction de l'alimentation en sang du cerveau. De même, si jamais un hématome grossit, le cerveau est compressé contre la boite crânienne et les vaisseaux sanguins qui l’alimentent font de même. Les neurones meurent en masse à la fois en raison de la compression et de la fermeture des vaisseaux sanguins qui les prive d'oxygène. Tout processus expansif intracrânien (c'est à dire : tout grossissement d'un truc dans la boite crânienne), entraine une ischémie cérébrale plus ou moins diffuse.
De plus, lors de tout processus expansif intracrânien, les méninges et les ventricules sont aussi compressés. Les méninges sont compressées et le liquide cérébrospinal qu'elles contiennent font de même. Pareil pour les ventricules, qui sont eux aussi compressés. Le liquide cérébrospinal étant incompressible, la pression du liquide cérébrospinal augmente. Le résultat est l'apparition d'un syndrome méningé plus ou moins sévère.
[[File:Hypothèse de Monroe-Kelly.png|centre|vignette|upright=2.0|Ce graphique illustre la relation entre volume du cerveau et pression intracrânienne, d'après l'hypothèse de Monroe-Kelly.]]
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