« Pathologie moléculaire/chromatine » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m orthographe |
|||
Ligne 7 :
La chromatine est ainsi la forme dense de l’ADN dans les cellules eucaryotes. La régulation dynamique de la structure de la chromatine est une nécessité pour les fonctions nucléaires qui requièrent un accès à l’ADN, comme la réplication, la transcription et la réparation de l’ADN.
Dans les nucléosomes, de courts segments d’ADN sont enroulés de façon serrée autour de
Les mutations des gènes
Les changements de structure de la chromatine influencent l’expression génique : les gènes sont inactivés lorsque la chromatine est condensée; les gènes sont
Les enzymes impliqués dans ces processus comprennent les méthyltransférases de l’ADN, les histones acétylases et déacétylases et la protéine MECP2 de liaison aux radicaux méthyl. Les anomalies de ces états épigénétiques sont à l’origine de phénotypes très anormaux
=== Le syndrome de Williams-Beuren et le complexe WINAC ===
Le syndrome de Williams-Beuren est un syndrome de délétion de gènes contigus dû à une délétion de gène contigu autour du gène de l’élastine en 7q11.23. Il est à l’origine d’anomalies neurologiques et malformatives sévères. En plus du gène de l’élastine, un des gènes délétés est le gène WSTF, qui code pour une des sous-unités du complexe protéique WINAC, un complexe multifonctionnel ATP-dépendant de remodelage de la chromatine.
Ligne 27 ⟶ 25 :
Les complexes SWI/SNF activent la transcription en remodelant les nucléosomes, augmentant ainsi l’accès des facteurs de transcription à leurs sites de liaison. Il associe plusieurs composantes comme les protéines SMARCA1, SMARCA2, SMARCA3, SMARCA4, SMARCB1 (INI1/SNF5).
Les complexes SWI/SNF remodèlent les nucléosomes et modifient la topologie de la chromatine de façon dépendante de l’ATP en perturbant l’interaction ADN-histones. Ils facilitent ainsi le glissement du nucléosome
Trois de ces composantes ont été
Le gène SMARCB1 code pour la protéine INI1/SNF5, protéine-clé régulant la structure de la chromatine. L’inactivation des deux allèles du gène SMARCB1 est à l’origine de la survenue d’une des tumeurs les plus malignes rencontres chez l’homme, la tumeur rhabdoïde maligne. Les mutations germinales dans le syndrome de prédisposition à la tumeur rhabdoïde maligne (MIM.609322) qui associe des tumeurs rhabdoïdes malignes, des
SMARCA2: Des mutations de SMARCA4 ont été
== Anomalies de l’enveloppe nucléaire ==
Ligne 41 ⟶ 39 :
La membrane nucléaire est une double membrane lipidique séparant le contenu nucléaire du cytoplasme cellulaire, en continuité avec les membranes du réticulum endoplasmique (RE).
La membrane nucléaire est percée de nombreux pores nucléaires, permettant des échanges entre le nucléoplasme et le cytoplasme. Dans le sens cytoplasme vers nucléoplasme, il s’agit surtout de métabolites et de protéines signalisatrices ; dans l’autre sens, il s’agit d’ARN messagers, qui transmettent l’information génétique des gènes nucléaires vers les ribosomes cytoplasmiques. Les pores nucléaires ont un diamètre d'environ 120 nm, ce qui laisse passer par diffusion passive les ARNm et les protéines jusqu'à un poids de 30 kDa. Ces pores ont une structure
La lamina nucléaire (ou nucléosquelette) borde l’enveloppe nucléaire sur son versant interne, nucléoplasmique. Elle est formée par un maillage dense d’un type de filaments intermédiaires (les lamines) formant une couche de 10 à 20 nm d’épaisseur, interrompue par les pores nucléaires. Les lamines sont de trois types : A, B ou C quasi-identiques. A la différence des autres filaments intermédiaires, les lamines nucléaires ont un domaine central plus long et un signal de localisation nucléaire.
Les lamines forment un réseau à maille carrée et dynamique, qui se désassemble pendant la mitose (métaphase) et se reforme en fin de mitose (télophase), par un mécanisme de phosphorylation/déphosphorylation. La lamina nucléaire permettrait la fixation de la chromatine à la périphérie du noyau et constitue un support structural pour l'enveloppe nucléaire.
=== Anomalies des protéines de la lamina ou « laminopathies » ===
L’inactivation par mutation des gènes
==== Progeria de Hutchinson-Gilford ====
|