« Vol balistique et missiles balistiques/Pourquoi balistique ? » : différence entre les versions

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== Trajectoire réellement balistique (dans l'espace)==
Le mot balistique de l'appellation "Missile« missile balistique" » prête aussi à confusion. Il faudrait dire "Fusée« fusée donnant à son arme un parcours balistique" ». Le parcours du missile balistique lui-même, sous l'effet d'une énorme force de propulsion, n'a rien de balistique.
 
Pour faciliter la compréhension, aisément accessible à tout lecteur, il faut garder en tête que :
* le missile balistique joue le rôle du lanceur (poids ou ballon) ; on parle de parcours propulsé du missile balistique comme on parlerait du parcours bref et tournant du lanceur de poids ou du mouvement rapide du basketteur. ;
* l'arme joue le rôle du poids ou du ballon, placée à l'extrémité haute du missile balistique ; on appelle trajectoire balistique le parcours de cette arme lancée à une vitesse donnée, dans un direction donnée, uniquement soumise dans l'espace à la force d'attraction de la Terre.
 
Nombre d'objets ont été "« lancés" » dans l'espace en étant soumis à une seule force d'attraction. La Lune en est un exemple ; elle tourne autour de la Terre qui l'attire. La Terre aussi, soumise à l'attraction du Soleil. La première découverte de la forme de sa trajectoire (une ellipse) est due à {{w|Johannes Kepler}}. Il l'a définie par trois Lois (les {{w|Lois de Kepler}}) après l'étude qu'il avait faite des observations astronomiques de {{w|Tycho Brahe}}. C'est à {{w|Isaac Newton}} que l'on doit la première compréhension de cette trajectoire de la Terre avec l'équation des {{w|Conique|coniques}}, un ensemble de courbes mathématiques dont l'ellipse fait partie. C'est enfin à {{w|Constantin Tsiolkovski}} que l’on doit une observation majeure : le choix de la conique ne dépend que d’un seul paramètre, la vitesse au lancement. À plus de {{unité|11|km/s}} (vitesse dite de {{w|Vitesse de libération|libération}}) c’est une hyperbole et l’objet lancé (on l'appelle alors {{w|sonde spatiale}}) quitte la Terre ; entre {{unité|11|km/s}} et {{unité|8|km/s}} (dite vitesse de satellisation) c'est une ellipse et l'objet tourne autour (un satellite) ; à moins de {{unité|8|km/s}} c'est toujours une ellipse mais elle intercepte la Terre et l'objet lancé y revient (une arme).
 
La trajectoire de l'arme lancée par un missile balistique est donc une ellipse. On va préciser comment se définit cette trajectoire avant d'en venir à la façon dont la missile balistique a lancé l'arme.
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[[File:Missile balistique 23.png|left|600px]]
 
 
La connaissance de la vitesse au point de lancement en <math>B</math> de l'arme par le missile balistique caractérise une et une seule ellipse. C'est la trajectoire parcourue par l'arme (figure 1).
 
On doit au savant russe Constantin Tsiolkovski, on l'a dit, d'avoir mis en évidence la vitesse au lancement (en grandeur et en direction) comme l'élément nécessaire et suffisant pour caractériser la trajectoire (figure 2). Peu importe la masse de l'objet lancé.
 
 
Il est très important de bien noter que la vitesse ''détermine la portée''. À faible vitesse, l'ellipse est toute petite. L'objet retombe vite. Il ne va pas loin. C'est le cas du poids ou de la flèche.