« Mémoire/L'oubli en mémoire déclarative » : différence entre les versions

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[[Fichier:Ebbinghaus_Forgetting_Curve.jpg|centre|Courbe de l'oubli.]]
 
De nombreuses expériences plus récentes ont confirmé les observations d'Ebbinghaus, avec du matériel similaire : listes de mots, liste de faits, et autres. Mais ces observations peuvent parfaitement se généraliser à du matériel plus complexe. Tel est le cas des souvenirs personnels. Un bon exemple est l'étude de Meeter et de ses collègues, datée de 2005. Dans celle-ci,comme dans bien d'autres études, les scientifiques ont interrogé les sujets sur des évènements "historiques", suffisamment saillants pour attirer l'attention et dont les sujets ont eu vent par les actualités. Les scientifiques ont commencé par faire une liste de tels évènements en étudiant d'anciens journaux ou émissions d'actualité. Puis, ils ont interrogé leurs sujets sur ce qu'ils ont retenu de ces évènements. Le bilan est qu'une année est suffisante pour que les sujets oublient la moitié des évènements choisis : si 60% des évènements très récents sont retenus, seuls 30% sont récupérables une année plus tard. Cependant, cet oubli ralenti assez vite, des durées plus longues montrant un écart nettement plus faible. Le tuttout peut se résumer par une courbe de l'oubli similaire à celle d'Ebbinghaus.
 
La même chose s'observe pour des informations apprises délibérément, comme le montrent les études de Bahrick sur les connaissances apprises durant la scolarité d'élèves américains. L'étude portait surtout, mais pas que, sur les connaissances en espagnol. Cette étude a montré que la phase de déclin peut prendre 3 ans, avant que l'oubli ne se stabilise. Une autre étude (cf. Ellis, J.A.; Semb, G.B. & Cole, B. (1998). Very long-term memory for information taught in school), a montré que les élèves retiennent entre 30 à 20 % de ce qu'ils ont appris en classe plusieurs dizaines d'années après avoir quitté l'école.

===Facteurs :qui leinfluencent la forme de la courbe d'oubli===

L'étude précédente a montré que les connaissances scolaires s'oublient assez rapidement, avant que l'oubli se stabilise. Il se trouve que la quantité de tauxconnaissances exactoubliées dépend fortement dude leur niveau de maîtrise initial : les élèves qui avaient les meilleurs résultats dans la matière sont ceux qui ont le moins oublié très long-terme. En clair, ceux qui retiennent le mieux sont ceux qui ont appris facilementen laprofondeur le matériel et qui n'ont pasréussit euà dele difficultésmaitriser particulièressuffisamment.

Dans àun leautre comprendre.genre, Onon peut aussi citer une étude de Bahrick et Wittlinger (1975) sur la capacité à reconnaître ses anciens camarades de classe sur des photographies. Celle-ci a montré que l'oubli peut être encore plus lent, avec des courbes de l'oubli quasiment horizontales. L'astuce de ces dernières études est que le test de mémoire est une vulgaire tâche de reconnaissance sur du matériel extrêmement familier, ce qui facilite énormément les performances. L'étude montre notamment que l'oubli est plus important en situation de rappel que de reconnaissance.
 
==La nature de l'oubli==