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{{à sourcer}}
{{2autres|le cannabis à usage récréatif|le genre botanique et les généralités sur les chanvres|Cannabis|l'espèce botanique|Cannabis sativa}}
[[Fichier:Spice drug.jpg|thumb|Un sachet de cannabis synthétique.]]
{{Voir homonymie|Chanvre (homonymie)}}
Le '''cannabis synthétique''', également désigné sous le nom de '''cannabinoïde synthétique''', est une [[Psychotrope|substance psychotrope]] de synthèse.
[[File:Trichomes.jpg|thumb|Fleurs de plante femelle du genre végétal ''[[Cannabis]]'' avec des [[Trichome (botanique)|trichomes]] visibles.]]
 
== Effets ==
Couramment appelé du nom de {{Citation|'''cannabis'''}}, mais désigné dans le langage populaire sous des dizaines de surnoms plus ou moins imagés comme '''chanvre récréatif''', '''marijuana'''{{etc.}}, ce nom commun calqué sur le [[latin]] se réfère principalement en français contemporain à l'utilisation des plantes du [[genre (biologie)|genre]] végétal éponyme (le genre ''[[Cannabis]]'') pour leurs effets psychoactifs et médicinaux<ref name="echos" />. Le principal constituant psychoactif présent dans ces plantes est le [[tétrahydrocannabinol]] (THC), parmi les 483 composés connus, dont au moins 84 autres [[cannabinoïde]]s, tels que le [[cannabidiol]] (CBD), le [[cannabinol]] (CBN), et [[tétrahydrocannabivarine]] (THCV). L'usage du cannabis comme substance récréative a progressivement mis au point diverses recettes, préparations et modes de consommation.
 
Du fait de sa composition chimique différente de celle du cannabis classique, il est indétectable dans les tests de [[Dopage (sport)|dopage]] et serait, à ce titre, particulièrement prisé des sportifs et des militaires<ref name="LP"/>.
Les recherches sur la dangerosité de la marijuana pour les populations, bien que toujours controversées au {{s-|XXI}}, ont conduit à son inscription comme étant une [[drogue]] dans la [[convention unique sur les stupéfiants de 1961]]. Ainsi, la détention, le commerce, la promotion et la consommation de marijuana ont été interdits au cours du {{s-|XX}} dans la majorité des pays du monde. Le cannabis reste malgré cela très consommé comme [[psychotrope]], notamment en Amérique du Nord et en [[Europe]].
 
Les cannabis de synthèse sont plus puissants, plus dangereux et plus addictifs que le cannabis naturel. Une des raisons invoquées est leur contenu en agonistes des cannabinoïdes qui ont une plus forte affinité pour les récepteurs cannabinoïdes CB1 et CB2 que le THC du cannabis naturel. Parallèlement, contrairement au Spice, le cannabis naturel contient du cannabidiol, connu pour ses propriétés antipsychotiques.
== Biologie et culture ==
{{Article principal|Cannabis}}
{{Article détaillé|Liste des lignées de cannabis}}
 
Suite à l'étude de cas hospitalisés il est maintenant évident que ces cannabis de synthèse peuvent causer de l'agitation, des comportements agressifs, des catatonies, des suées intenses et des troubles de la parole.
D'après les recherches récentes, et bien que les auteurs soient encore hésitants sur la séparation en plusieurs espèces distinctes, il s'agirait plus probablement d'une seule et même plante : l'espèce végétale ''[[Cannabis sativa]]'', avec de nombreuses variantes. Dans les milieux industriels ou agricoles, c'est de préférence le mot français [[chanvre]] qui est utilisé au {{s-|XXI}} pour désigner les plants ou la matière qu'ils produisent<ref name="echos">''[http://www.echosduchanvre.com/N-12/echosn12p4.pdf Parlons chanvre]'' dans ''Les echos du Chanvre'' - hiver 98/99 - {{n°|12}} - {{p.|4}}.</ref>. C'est le taux de THC présent dans chaque [[Variété (botanique)|variété]] botanique ou [[cultivar]]s de ''Cannabis sativa'' qui détermine si elle est utilisée comme chanvre à usage agricole ou bien pour ses substances chimiques. De par le monde, on a ainsi sélectionné progressivement un grand nombre de [[Liste des lignées de cannabis|lignées de cannabis]] en fonction de l'usage que l'on souhaite en faire ou des règlementations locales.
 
Des possibles effets à long terme, aucun antidote n'est actuellement disponible pour traiter l'intoxication aux cannabinoïdes de synthèse. Et, bien que les symptômes soient habituellement de courte durée, « de possibles multiples effets à long terme sur l'immunomodulation et la carcinogénèse, la perte de mémoire, les complications psychiatriques et la dépendance ont été décrits », soulignent les auteurs. Ils précisent qu'« étant donné la sensibilité du cerveau en développement et l'association entre l'utilisation précoce du cannabis et le risque de psychose, l'utilisation de ces nouveaux cannabis de synthèse par les adolescents pose un vrai problème.
=== Histoire ===
{{Article détaillé|Histoire du chanvre}}
[[Fichier:Localisation du rif.png|thumb|Localisation du [[Rif]], premier lieu de production et de transformation au monde.]]
 
Entre 2010 et 2011, l'American Association of Poison Control Centers a rapporté 4500 appels impliquant une toxicité par cannabis de synthèse. Et, en Europe, des décès par overdose ont été rapportés, notamment, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas.En outre, plusieurs études et revues de la littérature ont montré une association entre la consommation de cannabis de synthèse et la survenue d'hallucinations et de paranoïa, mais aussi, d'infarctus du myocarde chez des adolescents.
Le [[Maroc]] est le premier producteur mondial de cannabis<ref name="yabiladi 23861">http://www.yabiladi.com/articles/details/23861/maroc-reste-premier-producteur-mondial.html</ref>.
Le cannabis consommé en Europe provient principalement de la région du [[Rif]], une région montagneuse située dans le Nord du [[Maroc]]. Le chanvre serait cultivé dans le Rif depuis le {{s-|VII}}, soit depuis plus d'un millénaire<ref>[http://laniel.free.fr/INDEXES/GraphicsIndex/KIF_IN_MOROCCO/Histoire_CannabisMaroc.htm Historique de la culture de cannabis au Maroc d'après l'UNODC]</ref>. Le cannabis marocain est appelé le ''kif'' (venant du mot ''katf'', garrot, qui sert à lier), peut être issu des rameaux d'herbes liés et conditionnés pour le séchage. En arabe ou dialecte marocain ([[Arabe maghrébin|darija]]), il peut être aussi appelé zatla, hashish, zakataka, al hasha, al hanchla, flitoxa, ghalghoula, aachour, tbisla, frimija, etc. après transformation en drogue<ref name="yabiladi 23861" />.
 
== Description de 3 nouveaux cas cliniques ==
== Cannabinoïdes dans la plante ==
Plus de soixante [[cannabinoïde]]s sont recensées dans les différents cultivars de ''[[Cannabis]]''. Le tétrahydrocannabinol ([[THC]]), le [[cannabidiol]] (CBD) et le [[cannabinol]] (CBN) sont les plus répandues. Leur [[biosynthèse]] se fait dans des glandes spécialisées présentes sur toutes les parties aériennes de la plante. Le développement de ces glandes débute avec la formation des [[bractée]]s.
Les facteurs régulant la production de cannabinoïdes ne sont que partiellement connus. Bien qu'il soit prouvé que le [[stress]] environnemental augmente de manière importante la quantité de Δ 9-tetrahydrocannabinol (Haney and Kutscheid, 1973; Coffman and Gentner, 1975)<ref name="autogenerated1">http://www.unodc.org/unodc/bulletin/bulletin_1981-01-01_2_page008.html</ref>, une théorie plus générale est que les aspects qualitatifs dépendent de la génétique de la plante et que les aspects quantitatifs sont influencés par des facteurs environnementaux (Fairbairn and Liebmann, 1974 ; Latta and Eaton, 1975)<ref name="autogenerated1" />. Les cannabinoïdes jouent le rôle d'agents défensifs, contre la [[dessiccation]], les [[parasitisme|parasites]], les UV-B, le froid et les [[microbe]]s<ref>{{lien brisé|consulté le=2013-04-13|url=http://mojo.calyx.net/~olsen/HEMP/IHA/iha01201.html|titre=Chemical ecology of Cannabis<!-- Titre généré automatiquement -->}}</ref>.
 
{{Référence nécessaire|Les cannabis de synthèse sont des substances relativement nouvelles sur lesquelles « peu d'information » est disponible dans la littérature médicale, a expliqué l'auteur principal de la nouvelle publication, le Dr Joanna Cohen du service des urgences du Children's National Medical Center, Washington, États-Unis. Son équipe a colligé trois cas cliniques d'adolescents vus aux urgences pour des suspicions d'intoxication au cannabis synthétique. Ils apportent un nouvel éclairage sur les signes et symptômes associés à l'intoxication aux cannabis de synthèse.|date=12/12/2014}}
== Usage psychotropique ==
{{Article détaillé|Effets du cannabis sur la santé}}
 
===Cas n°1===
Le chanvre est largement utilisé pour les propriétés [[psychotrope]]s induites notamment par la présence de [[tétrahydrocannabinol]] (THC). C'est le cas essentiellement de trois des quatre sous-espèces qui peuvent être consommées directement après la récolte incluant ''cannabis sativa'', ''cannabis indica'' et ''cannabis afghanica''.
 
{{Référence nécessaire|une adolescente de 16 ans est transférée d'un autre hôpital avec un état mental altéré. Elle est éveillée, les yeux ouverts mais ne répond plus aux stimuli verbaux ou à la douleur. Son petit ami indique qu'ils ont fumé de la marijuana contenant du « K2 ». Elle est catatonique à l'arrivée aux urgences, ses extrémités inférieures sont rigides et fléchies. Sa fréquence cardiaque est de 105 battements par minute, sa fréquence respiratoire de 18 respirations par minute et sa pression artérielle de 118 sur 73 mm Hg. Elle est en tachycardie sinusale et ne répond pas aux stimuli verbaux ou à la douleur. Elle est traitée par une dose unique de 150 mg de diphenhydramine en intraveineuse, et commence alors à remuer les lèvres et à tenter de parler. Elle est ensuite traitée deux fois par lorazépam 2 mg en intraveineuse, et commence à parler lentement. Elle reste en observation pour la nuit et recouvre, petit à petit, ses fonctions motrices et verbales.|date=12/12/2014}}
La sous-espèce ''Cannabis ruderalis'', essentiellement cultivée pour la production de chanvre textile, ne contient pas suffisamment de THC pour provoquer des effets psychotropes. Elle n'est utilisée par les cultivateurs de cannabis que pour effectuer des croisements en vue d'obtenir une meilleure résistance et une floraison plus précoce. Actuellement, presque tous les cultivars utilisés pour l'auto-consommation sont des [[hybride]]s de ces quatre espèces. Pour la production d'hybrides, les sous-espèces ''cannabis indica'' et ''cannabis sativa'' sont essentiellement utilisées.
 
===Cas Modes de consommation n°2===
[[Fichier:Cocotte de cannabis-edit.jpg|thumb|Exemple de « tête » de cannabis.]]
[[Fichier:Resine.JPG|thumb|Un morceau de [[haschich]].]]
[[Fichier:Sebse.jpg|thumb|Une [[sebsi]] ([[Maroc]]).]]
[[Fichier:Vaporizer 01.JPG|thumb|150px|Vaporisateur avec tube flexible.]]
 
{{Référence nécessaire|un jeune homme de 18 ans est amené aux urgences après être devenu très agité et s'être mis à transpirer à profusion au cours d'une soirée. Aux urgences, il est agité et agressif. L'examen des signes vitaux indique une température de 37,6°C, une fréquence cardiaque de 131 battements par minute et une pression artérielle de 131 sur 89 mm Hg. Il reste diaphorétique et anxieux. Ses pupilles sont dilatées et réagissent lentement. Il est également en tachycardie sinusale. Le patient continue à être agressif et agité et reçoit 2 mg de lorazépam en intraveineuse. Il admet finalement avoir fumé du « Spice » à la soirée. Il reçoit 50 mg de diphenhydramine en intraveineuse et est admis à l'hôpital. Il montre une nette amélioration des symptômes dans les heures qui suivent.|date12/12/2014}}
Le cannabis peut se présenter sous différentes formes :
* fleurs séchées femelles (5-15 % THC) (qui forment les « têtes » ou « cocottes »), appelées « ''{{lang|es|marijuana}}'' », ou des feuilles séchées (habituellement, les feuilles de la couronne fleurie des plantes femelles, appelées {{citation|feuilles de manucure}}) ;
* huile de cannabis (60-80 % THC), concentré issu d'une extraction à l'aide de solvants (généralement [[solvant apolaire]] car le THC est soluble dans ceux-ci). Les feuilles sont mélangées au solvant pendant quelques minutes puis retirées par filtration. Le solvant est ensuite évaporé pour laisser apparaître l'huile ;
* pollen (~30 % THC), aussi appelé [[skuff]], appelé ainsi par analogie avec le [[pollen]] des botanistes mais qui n'a en réalité rien à voir : le vrai [[pollen]] de la plante, poussière jaune produite par les pieds mâles au moment de leur reproduction, ne contient pas de substance active. Il s'agit ici de la poudre résineuse obtenue en battant des ballots de tissus remplis de fleurs de cannabis (têtes). La poudre ainsi récupérée, est ensuite compactée en bloc, ce qui donne le [[haschich]], souvent « coupé » avec différents produits ([[paraffine]], etc.) afin d'en augmenter le volume et le poids, avec pour effet une diminution de la concentration en THC.
 
===Cas n°3===
Le cannabis est généralement consommé dans des cigarettes artisanales appelées « [[Joint (argot)|joints]] » ou « pétards »<ref name="gouv fr">[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/drogue/differentes-drogues/cannabis Le cannabis sur le site du ministère de l'Intérieur français]</ref>. D'autres modes de consommation existent :
 
{{Référence nécessaire|un jeune homme de 16 ans est amené aux urgences parce que son visage reste figé et que son discours est ralenti. Au cours des dernières heures, il été sujet à des hallucinations et à une forte agitation. Le garçon indique qu'il a fumé du « Spice » environ 5 heures auparavant. Plus précisément, à l'arrivée aux urgences, le patient est agité et il a une dysarthrie. Il semble dystonique. Il est alerte et semble capable de répondre à des questions simples mais semble confus. Il reçoit une injection intraveineuse en bolus de 1000 mL de solution saline et de 4 mg de lorazépam. Les toxicologies des urines et du sérum sont négatives. Après 3 à 4 heures, il commence à se rétablir et il retrouve son état neurologique normal.|date=12/12/2014}}
* [[pipe]], [[chillum]], etc., avec ou sans tabac ;
* « bang » (ou « bong »), une [[pipe à eau]] à travers laquelle la fumée est refroidie et filtrée avant d'arriver aux poumons : la quantité aspirée est plus importante et les effets plus rapide et plus intenses qu'avec un joint ;
* gâteaux (« ''{{lang|en|space cakes}}'' ») : les effets mettent plus longtemps à venir et ce mode de consommation demande des quantités plus importantes car {{refsou|une partie du THC est détruite par les enzymes de l'estomac}} ;
 
L'équipe du Dr Cohen note que les réactions dystoniques observées dans deux des cas sont des « effets secondaires inhabituels » et qu'il est possible que la dystonie observée soit, en fait, une association de catatonie, de catalepsie et d'agitation. « Une dystonie induite par les cannabinoïdes serait un curieux phénomène », parce que les effets du THC sur le ganglion de la base ont été étudiés dans le traitement de la dystonie, indiquent-t-ils. À la vue de ces trois cas, « il est maintenant évident que ces cannabis de synthèse peuvent causer de l'agitation, des comportements agressifs, des catatonies, des suées intenses et des troubles de la parole », concluent les auteurs du rapport.
* [[Vaporisateur|vaporisation]] : ce mode de consommation, comme les gâteaux, ne présente pas les dangers liés aux produits de combustion cancérigènes : goudrons, oxyde de carbone, etc. Par ailleurs la quantité de cannabis nécessaire est moins importante car le THC n'est pas détruit par la chaleur de la combustion. C'est le mode de consommation privilégié par les utilisateurs de cannabis à des fins thérapeutiques.
 
=== Comparaison avec d'autres substances ===
 
En [[1998]], [[Bernard Roques]], un [[professeur (enseignant)|professeur]] [[français]] membre de l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]], présente une approche globale considérant à la fois les propriétés pharmacologiques des produits [[psychotrope]]s et les problèmes et risques sanitaires et sociaux liés à la consommation de ces produits.
 
Ce tableau est un extrait du tableau publié à la page 182 du ''Rapport sur la dangerosité des produits'' par le professeur Bernard Roques et adressé au Secrétaire d'État à la Santé de l'époque, M. [[Bernard Kouchner|Kouchner]], à l'issue des Rencontres Nationales sur l'Abus de drogues et la toxicomanie ([[France]], juin [[1998]])<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/11/rap-off/i3641-11-1.gif Tableau sur la dangerosité des produits par le {{Pr |Bernard Roques}}]</ref>.
 
{{tableau drogues}}
Le professeur Nordmann, membre de l'[[Académie nationale de médecine]], a en 2003 déclaré dans un rapport fait au [[Sénat (France)|Sénat]] que l'indication « neurotoxicité : 0 » concernant le cannabis dans le tableau récapitulatif du rapport Roques était une erreur, qui contredit d'ailleurs des constats faits dans le reste du document<ref>{{Lien web |url=http://www.academie-medecine.fr/sites_thematiques/cannabis/cannabis_senat.htm |titre=CANNABIS ET SANTE - Position de l'Académie nationale de médecine |éditeur=Académie nationale de médecine}}</ref>.
 
=== Habitudes de consommation ===
Généralement, le cannabis est fumé. Il peut se présenter sous les formes suivantes :
 
* La marijuana : on l'appelle aussi pot, beuh ou herbe<!--SI VOUS AJOUTEZ UN NOM, DONNEZ UNE SOURCE FIABLE-->. Roulée en joint, on l'appelle joint, pétard, ou d'autres surnoms. Elle est composée à partir des fleurs séchées du cannabis ou des feuilles. Mais si les feuilles ne sont pas de bonne qualité, elles sont appelées feuillasse ou paille. Celles-ci sont séchées, finement hachées, puis fumées telles quelles ou mélangées à du tabac. Elle est aussi, parfois, mêlée à des pâtisseries ou à des boissons. La teneur en [[Tétrahydrocannabinol|THC]] varie de 0,1 à 25 % selon la provenance et son mode de préparation.
 
* Le [[haschisch]] ou hasch : il est fabriqué avec la résine du chanvre qui couvre les fleurs et les feuilles du sommet de la plante. La résine est raclée, pressée en blocs et généralement fumée. Le haschisch est mélangé à du tabac sous forme de cigarette ou dans une pipe. Parfois encore, certains adeptes le mélangent à des aliments ou boissons. Les effets du haschisch sont plus forts que ceux de la marijuana : sa teneur en [[Tétrahydrocannabinol|THC]] varie entre 10 et 30 % lorsque le produit n'est pas coupé.{{refnec| Dans plus de 99% des cas en Europe, le produit est coupé avec des matériaux chimiques toxiques pour en augmenter le poids et le volume. Le taux de principe actif du cannabis est alors de 3-4 %.}}
 
* L'huile de cannabis : Pour extraire l'huile, le cannabis est trempé dans un [[solvant]], ensuite évaporé pour obtenir un concentré de [[Tétrahydrocannabinol|THC]] (entre 60 et 80 %) ainsi que d'autres cannabinoïdes. Cette huile, qui se fume mélangée à du tabac, est dangereuse en raison de son très fort taux de concentration. Elle est peu répandue<ref>''Les drogues, un piège'', Marie-José Audersert, Jean-Blaise Held et Jean-François Bloch-Lainé</ref>. L'huile essentielle de cannabis est extraite de la plante par distillation, elle contient un très fort taux de cannabinoïde ainsi que d'arôme, elle est très peu répandue.
Lorsqu'il est fumé, entre 15 et 50 % du [[Tétrahydrocannabinol|THC]] passe dans le sang et l'effet dure entre 45 minutes et 2 h 30<ref>Article [http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26842 Cannabis, données essentielles] sur [[Agoravox]], basé sur le rapport de l'[[Observatoire français des drogues et des toxicomanies|OFDT]] [http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/cdecomp.pdf Cannabis, données essentielles]</ref>. Une des techniques pour avoir un maximum d'effet est d'aspirer la fumée par plusieurs inhalations courtes, de l'envoyer dans les poumons et de l'y laisser un certain temps. On dit qu'on cogne ou compresse (ou konye en créole) lorsqu'on utilise cette technique. La méthode dite à « l'indienne » se pratique en groupe. Elle consiste à faire tourner le joint et à expirer la fumée seulement quand le joint revient dans les mains du fumeur. Le fumeur garde ainsi la fumée pendant plusieurs secondes dans ses poumons, augmentant considérablement la puissance des effets. D'autres techniques incluent l'utilisation de [[narguilé]] ou [[pipe à eau]] pour fumer le cannabis tout en refroidissant la fumée. Il s'agit de techniques censées filtrer la fumée, qui multiplient en réalité les quantités d'air et de toxiques inhalés, du fait qu'il faut aspirer plus profondément. Ce mode de consommation fait pénétrer les fumées plus profondément dans les poumons, avec les risques qui en résultent<ref>Professeur Bertrand Dautzenberg, Pneumologue. Hôpital de la Pitié-Salpétrière, Paris dans l'émission Mise au Point de la TSR du 10 septembre 2006</ref>.
 
Le cannabis peut aussi être ingéré car le THC est soluble dans les graisses et l'alcool. Néanmoins, lorsqu'il est ingéré, les effets du cannabis se déclarent au bout de trente minutes et peuvent se prolonger plusieurs heures, ce qui peut générer un état d'anxiété et de paranoïa appelé ''[[bad trip]]''.
 
* Le beurre de [[Marrakech]], obtenu par extraction des composés liposolubles du haschisch ou des inflorescences de cannabis se substitue au beurre classique dans les recettes. Il est utilisé pour préparer des plats tels que le ''[[space cake]]'', la ''pot pie'' ou les ''hash brownies''.
* Le cannabis peut également être mis en solution dans du [[lait]] (de préférence entier), ce que l'on nomme un ''bhang'' ou « lait vert ».
* Le haschich peut être mis à fondre dans du chocolat noir et servir ensuite en pâtisserie ou solidifié pour l'utiliser à la demande.
* le [[Green Dragon]] désigne une [[boisson alcoolisée]] à base de macération de cannabis dans de l'alcool (ou une boisson au [[datura]]). Le nom provient de la couleur verte de la solution.
* Le [[pot tea]] (ou thé/[[tisane]] au chanvre) est une infusion de chanvre. Les [[cannabinoïdes]] se diluant moins bien dans l'eau, le chanvre est en général bien séché pour une [[infusion]]. Il existe plusieurs variantes pour rendre une tisane au chanvre agréable à boire tout en ayant des effets puissants selon la concentration de THC. La plus connue est le thé-chai au cannabis. Les effets de cette tisane se font ressentir environ 2 heures après ingestion et peuvent durer jusqu'à 18-24h selon les individus{{refnec}}. C'est pourquoi elle est plus rarement consommée.
 
La vaporisation ou sublimation est une autre méthode d'absorption. On peut extraire le [[THC]] et les autres cannabinoïdes sous forme de [[Gaz|vapeur]] en chauffant légèrement la [[plante]] sans la brûler. Cette méthode a l'avantage de ne pas produire les substances toxiques contenues dans la fumée du cannabis et du tabac lors d'une combustion normale ([[monoxyde de carbone]], [[goudron]]s, [[nitrosamine]]s…). En chauffant le cannabis à une température précise, les substances psychotropes s'évaporent, mais la plante ne brûle pas encore. La vapeur produite peut alors être inhalée, avec un effet aussi immédiat et plus puissant que si le cannabis était fumé. En 2008, l'[[Observatoire européen des drogues et des toxicomanies]] signale qu'en général, les prix de vente au détail du cannabis végétal et de la résine de cannabis oscillent en Europe entre 2 et {{unité|14|euros}} le gramme. La plupart des pays européens font état de prix compris entre 4 et {{unité|10|euros}} pour les deux produits<ref>Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (2008) [http://www.emcdda.europa.eu/attachements.cfm/att_64227_FR_EMCDDA_AR08_fr.pdf État du phénomène de la drogue en Europe]: 41. ISBN 978-92-9168-328-4</ref>.
 
=== Évaluation de la consommation ===
[[Fichier:Cannabis use among adults (aged 15-64).svg|thumb|230px|Pourcentage de la population ayant déjà consommé du cannabis en Europe.]]
 
En 2008, l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] dans son rapport mondial sur les drogues 2008, estimait qu'il y avait 166 millions d'usagers de cannabis, le pays comportant le plus d'utilisateurs restant les [[États-Unis]]<ref>ONU, [http://www.unodc.org/documents/wdr/WDR_2008/WDR08_French_web.pdf ''rapport mondial sur les drogues, 2008'']</ref>. Plus de soixante-deux millions d'Européens (plus de 20 % de l'ensemble de la population adulte) ont déjà consommé du cannabis et vingt millions en ont consommé au cours de la dernière année, selon une étude publiée le {{date|25|novembre|2005}} par l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies ([[OEDT]]).
 
En [[France]], parmi les adultes âgés de 18 à 64 ans, 33 % déclare avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie, ce qui représente 13,4 millions de personnes<ref>{{article |langue=en|auteur= François Beck, Romain Guignard, Jean-Baptiste Richard, Stanislas Spilka et al. |titre= Les niveaux d’usage des drogues en France en 2010 |journal= Tendances |numéro=76 |pages=1–6 |année=2011 |url=}}</ref>. Le nombre de personnes ayant consommé du cannabis dans l’année est de 3,8 millions (8 % de la population), situant la France parmi les pays d’Europe les plus consommateurs, aux côtés de la République tchèque, du Royaume-Uni, de l’Italie et du Danemark<ref>François Beck, Stéphane Legleye, Stanislas Spilka. [http://www.cairn.info/revue-sante-publique-2007-6-page-481.htm ''L’usage de cannabis chez les adolescents et les jeunes adultes : comparaison des consommations européennes »''], Santé Publique, 2007 ;13,6:481–488.</ref>.
 
Dans son rapport annuel du {{1er mars}} [[2006]], l'[[OICS]] indique que l'[[Afrique]] compterait trente-quatre millions d'usagers. Cependant cette évaluation est certainement très loin de la réalité. Il n'existe aucune méthode fiable pour évaluer un marché illégal, ce qui se fait par des extrapolations des drogues saisies ainsi que des évaluations des surfaces cultivées. Il s'agit en revanche de la drogue illégale la plus consommée dans le monde<ref>[http://ar2006.emcdda.europa.eu/fr/page007-fr.html#6.1 ''Rapport annuel 2006 : l’état du phénomène de la drogue en Europe''], qui cite ''CND 2006'' pour l'évaluation mondiale.</ref>.
 
=== Effets recherchés ===
{{section à sourcer|date=septembre 2012}}
 
D'une manière générale, les effets varient en intensité et en durée, en fonction du mode de consommation, des teneurs respectives en THC (effet ''high'') et CBN (effet ''stone'') ainsi que du sujet, de son état physique et psychique.
Les effets peuvent durer entre quelques minutes (inhalation) et quelques heures (ingestion). Leur durée est tout autant variable.
 
Généralement :
* [[euphorie]], hilarité, excitation ;
* relaxation, détente, sensation de flottement ;
* facilité d'[[introspection]] (disparition de l'[[inhibition]]) ;
* association d'idées créatives ;
* sensation d'[[intelligence]], de [[créativité]] qui est souvent dû à une augmentation de l'[[ego]].
* stimulation de l'[[appétit]] (Voir [[#Usage médical|Usage médical]]) ;
* sommeil ;
* perception visuelle ralentie (sensation de voir les évènements se passer plus lentement) ;
* sensation d'extrême plaisir même face à des choses parfois futiles.
 
Des doses plus fortes peuvent induire une augmentation de la [[perception]] auditive et visuelle (diminution de l'[[inhibition latente]]), qui peut engendrer des [[hallucination]]s et conduire au ''[[bad trip]]'' ou au contraire amplifier les sensations durant un spectacle musical ou devant un film, effet souvent recherché.
 
== Effets indésirables ==
Après la consommation, l'usager peut manifester les symptômes suivants :
* yeux rouges, [[mydriase]]<ref>les effets des drogues sur l'état général des yeux sur le site de la [http://www.drogues.gouv.fr/qr_reponse.php3?id_rubrique=145&id=7284&list_page=&list_records_by_page= MILDT]</ref> ;
* [[tachycardie]], hypertension/hypotension ;
* assèchement buccal (familièrement appelé « la pâteuse » ou « moquette » souvent caractérisée par un blanchiment de la langue) ;
* anxiété ;
* altération de la mémoire immédiate ;
* troubles de la perception du temps (quelques minutes semblent être des heures, ou l'inverse) ;
* [[paranoïa]] ;
* peut révéler une schizophrénie latente. Toutefois, ce n'est pas la cause immédiate de la schizophrénie. Il s'agit davantage d'un facteur précipitant. En effet, les effets hallucinogènes des drogues peuvent entraîner le début de troubles psychotiques. Le risque est important chez les personnes vulnérables à cette maladie.
* Des vomissements sont possibles, mais sont surtout provoqués par les produits coupants ou l'angoisse due à la perte de repères.
 
Les études concernant la conduite automobile ont des résultats hétérogènes. Une méta-étude conclut à une augmentation du risque d'[[accident de la route]], et un doublement du risque d'accident mortel<ref>Asbridge M, Hayden JA, Cartwright JL, [http://www.bmj.com/content/344/bmj.e536 ''Acute cannabis consumption and motor vehicle collision risk: systematic review of observational studies and meta-analysis''], BMJ, 2012;344:e536</ref>. L'agence fédérale américaine des États-Unis chargée de la sécurité routière ([[NHTSA]]), qui prétend avoir publié l'étude la plus contrôlée à ce jour début 2015, ne trouve pas de risque significativement accru. En particulier, les jeunes hommes fument plus et courent plus de risques d'accident, l'âge seul pouvant expliquer le risque accru<ref>{{en}} [http://www.nhtsa.gov/About+NHTSA/Press+Releases/2015/nhtsa-releases-2-impaired-driving-studies-02-2015 NHTSA Releases Two New Studies on Impaired Driving on U.S. Roads], 6 février 2015</ref>.
 
=== Troubles de la mémoire ===
Le cannabis altère la [[mémoire (psychologie)|mémoire]] immédiate, la [[Attention|concentration]], le rappel des souvenirs ou des mots, et peut donc diminuer les capacités d’apprentissage. En l’état actuel des connaissances, la mémoire ne semble pas affectée au-delà du temps des effets du cannabis, c'est-à-dire quelques heures<ref>[http://www.drogues.gouv.fr/article603.html#q21 Question sur drogues.gouv.fr]</ref>. Cette amnésie est multipliée en cas de consommation associée avec de l'alcool<ref>[http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2003/mag0829/ps_6958_cannabis_troubles.htm Article sur Doctissimo, avec références]</ref>. Le cannabis perturbe les processus de mémorisation du cerveau en désorganisant le fonctionnement électrique de l'[[Hippocampe (cerveau)|hippocampe]]<ref>David Robbe et ses collègues, selon Nature Neurosciences, décembre 2006</ref>, structure clé du [[cerveau]] pour l'activation de la [[Mémoire (psychologie)|mémoire]]. Le cannabis aux doses usuellement présentes chez ses consommateurs supprime les oscillations électriques, essentielles dans le processus d'apprentissage et de mémorisation. Les processus cognitifs sont désorganisés. La principale substance active dans le cannabis, le THC, bloque aussi la libération d'un [[neurotransmetteur]] important dans l'hippocampe, l'[[acétylcholine]], affectant le fonctionnement électrophysiologique du cerveau<ref>{{Lien web |url=http://www.univ-rouen.fr/servlet/com.univ.utils.LectureFichierJoint?CODE=1106311066808&LANGUE=0 |titre=Nouveau regard sur le cannabis |auteur=Jean Costentin}}{{pdf}} (page 4)</ref>. Le cannabis perturbe chez le fœtus la formation des réseaux de [[neurone]]s dans le développement du cerveau, ce que confirme la proportion très élevée d'enfants ayant un retard mental chez les mères consommatrices<ref>{{Lien web |url=http://www.inserm.fr/content/download/9786/73868/version/2/file/cp_gozlan_14_06_2005.pdf/ |titre=Cannabis : le fœtus en danger ? |éditeur=INSERM}}{{pdf}}</ref>. De même, les troubles cognitifs sont d'autant plus important chez l'adolescent, par rapport à l'adulte consommateur<ref>Meier MH, Caspi A, Ambler A et al. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22927402 ''Persistent cannabis users show neuropsychological decline from childhood to midlife''], Proc Natl Acad Sci USA, 2012;109:E2657-E2664</ref>.
 
=== Troubles psychologiques ===
L'usage de cannabis peut traduire un mal-être psychique – parfois insoupçonné – pouvant se transformer en [[paranoïa]], crises d'angoisses, sentiment d'oppression. Il existe aussi quelques cas de psychose cannabique aiguë<ref>[http://unafam.finistere.free.fr/conferences.htm ''Quand la maladie psychique est aggravée d'une toxicomanie'', conférence du Dr Bodenez]</ref>. Au niveau neuro-psychiatrique, la substance peut diminuer l'attention, aggraver ou révéler des troubles psychiques comme n'importe quel psychotrope. Un syndrome amotivationnel (démotivation) peut apparaître, ainsi que : manque d'estime de soi, intempérance, dépression et tendances suicidaires. Il existe une corrélation entre l'usage prolongé du cannabis et la [[dépression (médecine)|dépression]] chez certains patients mais il reste difficile de dire si le cannabis produit la dépression ou si la dépression favorise une consommation chronique… Différentes études, à la crédibilité variable, suggèrent des liens entre [[schizophrénie]] ou [[psychose]]<ref>Moore THM, Zammit S, Lingford-Hughes A et Als. [http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140673607611623/abstract ''Cannabis use and risk of psychotic or affective mental health outcomes: a systematic review''], Lancet, 2007; 370:319-328 ; voir aussi [http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-939993@51-933960,0.html le commentaire du ''Monde'', « Une corrélation entre usage du cannabis et psychoses »], 29 juillet 2007</ref> et cannabis ([[Schizophrénie#Cannabis|Lien entre schizophrénie et consommation de cannabis]]).
 
Selon une étude<ref>''Study: Little damage from marijuana'' de l'[[United Press International]] [http://drugnewsvault.blogspot.com/2006/05/study-little-damage-from-marijuana.html copie de l'article en ligne]</ref>, il n’y aurait aucune différence sur le plan cérébral entre ceux qui ont régulièrement fumé de la marijuana au cours de leur adolescence et ceux qui n’en ont jamais fait usage. Une autre étude<ref>(''Découverte'' le 18 mars 2006, [[télévision de Radio-Canada]])</ref> affirme plutôt que les personnes prédestinées à la [[schizophrénie]] voient leurs symptômes précipités lorsqu'elles commencent à consommer pendant l'adolescence. La consommation intensive de dérivés concentrés, comme l'huile de [[haschisch]], favorise, particulièrement à l'adolescence, l'apparition des troubles psychotiques.
 
=== Troubles physiques ===
Des troubles de comportement sont observés chez l'animal de laboratoire qui y est exposé, y compris chez des espèces très éloignées des mammifères comme l'[[araignée]]. Le cannabis est un des produits dont les effets ont été testés sur des araignées dès les années 1950. Comme pour d'autres drogues, les araignées qui y sont exposées, même à de faibles doses, ont produit des [[Toile d'araignée|toiles]] tout à fait anormales<ref>From issue 1975 of New Scientist magazine, 29 April 1995, page 5</ref>{{,}}<ref>[http://www.1001actus.com/14102008/dis-moi-quelle-toile-tu-tisse-et-je-te-dirais-qui-tu-es/ Images] de toiles faites par des araignées exposées à 3 toxines (marijuana, caféine, benzedrine)</ref>{{,}}<ref>Peter N.Witt & Jerome S. Rovner, ''Spider Communication: Mechanisms and Ecological Significance'', Princeton University Press -1982.</ref>. Plus la toxicité du produit est élevée, plus l'araignée laisse de manques dans sa toile<ref>Paul Hillard, spécialiste araignée au Natural History Museum de Londres : « ''It appears that one of the most telling measures of toxicity is a decrease, in comparison with a normal web, of the numbers of completed sides [of a web]; the greater the toxicity, the more sides the spider fails to complete'' »</ref>.
 
À long terme, les effets sur l'homme ont besoin d'être étudiés. On cite cependant des affections durables des voies respiratoires similaires au tabac : toux, [[cancer]] bronchique, [[bronchite chronique]], [[emphysème pulmonaire|emphysème]] (du fait d'inhalations profondes et prolongées). Par ailleurs, l'inhalation de la combustion de produits de coupe souvent présents dans le [[haschisch]] expose l'usager à des risques aussi aléatoires que néfastes. L'herbe a été exceptionnellement coupée à l'eau, au sable voire au verre pilé afin d'alourdir la masse et donc d'augmenter les prix<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/societe/206290.FR.php ''De l'herbe coupée au verre pilé''], article de ''Libération'', samedi 23 septembre 2006</ref>. Une [[dépendance (toxicologie)|dépendance]] physique existe, même si elle est moins marquée que pour d'autres produits, probablement du fait de la demi-vie plus longue du THC dans le corps. Il faut également signaler qu'une dépendance physique au tabac, utilisé dans la confection du joint, se manifeste très souvent chez les fumeurs réguliers de cannabis. Cependant, un joint peut également être confectionné uniquement avec la substance. Selon une étude d'une association de consommateurs, fumer trois joints équivaut à fumer un paquet de cigarettes. La fumée de cannabis contient sept fois plus de goudron et de monoxyde de carbone que la fumée du tabac seul<ref>« Le cannabis - 3 joints = 1 paquet de cigarette », ''60 millions de consommateurs'', n° 404, avril 2006</ref>{{,}}<ref>« Fumer trois joints équivaut à fumer un paquet de cigarettes », [http://www.lefigaro.fr/sciences/20060326.WWW000000077_fumer_trois_joints_equivaut_a_fumer_un_paquet_de_cigarettes.html ''Le Figaro'' web, 26 mars 2006]</ref>{{,}}<ref>« Le cannabis moins toxique que la clope : une idée fumeuse », ''Libération'', 28 mars 2006, [http://www.liberation.fr/page.php?Article=370372 article en ligne]</ref>. Cet essai est en contradiction avec d'autres travaux scientifiques qui estiment que « fumer du cannabis n'accroît pas le risque de cancer<ref>{{en}} [http://www.norml.org/index.cfm?Group_ID=6912 ''Marijuana use and cancers of the lung and upper aerodigestive tract: results of a case-control study''], Morgenstern H, et al. Présentation à la Conférence ICRS sur les cannabinoïdes, 24-{{date|27|juin|2005}}, Clearwater, États-Unis</ref>{{,}}<ref>''Study Finds No Cancer-Marijuana Connection'' par Marc Kaufman dans le ''Washington Post'', vendredi {{date|26|mai|2006}}</ref> » ou que les risques cancérigènes sont à imputer à la présence de nicotine due au mélange avec du tabac<ref>Melamede RJ. Harm Reduct J. 2005;2(1):21; ''United Press International'' du {{date|17|octobre|2005}}</ref>. Alternativement à la combustion, l'usage d'un ''[[vaporisateur]], en vente libre, délivre une vapeur de cannabinoïde pratiquement pure<ref>{{en}} [http://www.canorml.org/healthfacts/vaporizerstudy2.html Cal NORML/MAPS Study Shows Vaporizer Can Drastically Reduce Toxins in Marijuana Smoke]</ref>.''
 
La consommation à l'aide d'une pipe à eau augmente très fortement l'inhalation de produits toxiques<ref>OxyRomandie, membre de l'Union internationale contre le cancer dans l'émission ''Mise au point'' de la [[Télévision suisse romande|TSR]] du 10 septembre 2006</ref>.
 
=== Syndrome cannabinoïde ===
{{Article détaillé|Syndrome cannabinoïde}}
Le [[syndrome cannabinoïde]] (ou hyperémèse cannabique, ou syndrome d'hyperémèse cannabinoïde en traduction de l'{{Lang-en|''cannabinoid hyperemesis syndrome''}}) se définit chez les consommateurs chroniques de [[cannabis]] par des épisodes récurrents de [[douleurs abdominales]], [[nausée]]s et [[vomissements]]. Les symptômes sont améliorés par des [[douches]] et [[bain]]s compulsifs d'[[eau chaude]]. Le traitement définitif reste le [[Sevrage (toxicologie)|sevrage]].
 
La première description a été faite en 2004 en [[Australie]] par Allen ''[[et al.]]''<ref>{{en}} Allen JH. {{et al.}} « Cannabinoid hyperemesis: cyclical hyperemesis in association with chronic cannabis abuse » ''Gut'' 2004;53(11):1566-70. PMID 15479672</ref>. En 2009, aux [[États-Unis]], Sontineni {{et al.}} ont proposé des critères cliniques de diagnostic<ref>{{en}} Sontineni SP. {{et al.}} « Cannabinoid hyperemesis syndrome: clinical diagnosis of an underrecognised manifestation of chronic cannabis abuse » ''World J Gastroenterol.'' 2009;15(10):1264-6. PMID 19291829</ref>, confirmés en 2012 par une revue de la littérature menée par Simonetto {{et al.}} portant sur 98 sujets<ref name="Simonetto">{{en}} Simonetto DA. {{et al.}} « Cannabinoid hyperemesis: a case series of 98 patients » ''Mayo Clin Proc.'' 2012;87(2):114-9. PMID 22305024</ref>. En 2013, Fabries {{et al.}} ont rapporté une série française à [[Marseille]]<ref>{{en}} Fabries P. {{et al.}} « Syndrome cannabinoïde [Cannabinoid hyperemesis syndrome] » ''Presse Med.'' 2013;42(11):1531-3. PMID 23498644 {{Doi|10.1016/j.lpm.2012.11.013}}</ref>.
 
==== Critères pour le diagnostic de syndrome cannabinoïde ====
Des critères diagnostiques ont été proposés<ref name="Simonetto" /> :
{| class="wikitable"
|-
| Essentiel ||
Consommation chronique de cannabis
 
|-
| Majeurs ||
[[Nausée]]s et [[vomissement]]s récurrents <br />
 
Guérison des symptômes à l'arrêt de la consommation de cannabis <br />
 
Amélioration des symptômes par des douches et bains d'eau chaude <br />
 
[[Douleur abdominale|Douleurs abdominales]], épigastriques ou péri-ombilicales intenses <br />
 
Utilisation hebdomadaire de cannabis
|-
| Mineurs ||
Normalité des examens biologiques, radiographiques et endoscopiques <br />
 
Âge inférieur à 50 ans <br />
 
Amaigrissement supérieur à {{Unité/2|5|kg}} <br />
 
Prédominance matinale des symptômes <br />
 
Absence de troubles du transit <br />
 
|}
 
 
=== Conception et reproduction ===
La consommation régulière de cannabis chez l'homme, contribue à de nombreux facteurs comme une baisse de la [[fertilité]] ([[délétion de la spermatogenèse]])<ref>[http://www.drogue-danger-debat.org/page_det.php?id=428&theme=actualite&chemin=archive ''Cannabis : la fertilité masculine serait perturbée''] sur ''le site non officiel du débat sur la drogue''.</ref>{{,}}<ref>[http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2003/sem02/mag1107/gr_7200_infertilite_cannabis_obesite.htm ''Cannabis, surpoids : les ennemis de votre fertilité''] dans la section Infertilité de Doctissimo</ref> et un doublement du risque de développer un [[cancer des testicules]] (y compris en usage thérapeutique)<ref name="cancerTesticule2012">{{en}} John Charles A. Lacson MS. {{et al.}} « Population-based case-control study of recreational drug use and testis cancer risk confirms an association between marijuana use and nonseminoma risk » {{Doi|10.1002/cncr.27554}} ([http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/cncr.27554/full lire en ligne] ; étude soutenue par le ''{{Lang|en|National Cancer Institute}}''), citée par EurekAlert! : ''[http://www.eurekalert.org/pub_releases/2012-09/w-mum090512.php Marijuana use may increase risk of testicular cancer]'' ; 10 septembre 2012.</ref>. De plus, ces tumeurs sont de type non-[[séminome|séminomateuses]], et donc relativement résistantes à la radiothérapie, ce qui implique une [[chimiothérapie]]<ref name="cancerTesticule2012" />. Le mécanisme d'induction du cancer implique probablement les [[endocannabinoïde]]s du cannabis qui interfèrent avec ceux produits par le corps humain, normalement en faible quantité et à l'occasion de certaines stimulations, notamment lors de la [[fécondation]], permettant l'activation des [[spermatozoïde]]s. L'« hyper activation » induite par la consommation de cannabis semble entraîner une infertilité, mais aussi un développement anormal des cellules reproductrices qui pourrait être à l'origine de ce doublement du risque de cancer du testicule<ref name="cancerTesticule2012" /> (Le cancer des testicules est devenu le premier cancer chez l'Homme entre 15 et 45 ans<ref name="cancerTesticule2012" /> (avec environ 10 % de mortalité<ref name="cancerTesticule2012" />).
 
Durant la [[grossesse]], la consommation de cannabis risque d'entraver l'activité cérébrale du [[fœtus]], retardant le développement du cerveau in utero<ref>{{lien brisé|consulté le=2013-04-13|url=http://www.forumlabo.com/2006/actus/actus/INSERM/0705cannabis.htm|titre=''Cannabis : le fœtus en danger ?''}} sur le site forumlabo.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{lien brisé|consulté le=2013-04-13|url=http://www.hindu.com/thehindu/holnus/008200608012321.htm|titre=''Cannabis link to risk of miscarriage''}} sur le site du magazine ''The Hindu''</ref>. La [[tératogénicité]] de la consommation de cannabis durant la grossesse semble cliniquement non significative. Cependant, après une exposition ''in utero'' au cannabis, des atteintes cognitives pendant les années d'enfance ont été observées, avant tout sur l'attention et les tests d'hypothèses par voie visuelle<ref>''Michael Staub et Rudolf Stohler de la clinique universitaire psychiatrique de [[Zurich]]'', dans le forum médical suisse. Texte en allemand. Page 1130</ref>.
 
=== Autres effets ===
Fumer du cannabis peut être un facteur de risque de la [[maladie parodontale]] (maladie du tissu soutien des dents)<ref>Thomson WM, Poulton R, Broadbent JM, [http://jama.ama-assn.org/cgi/content/abstract/299/5/525 ''Cannabis smoking and periodontal disease among young adults''], JAMA, 2008;299(5):525-531</ref> qui est indépendant de l'utilisation du tabac.
 
== Usage médical ==
{{Article détaillé|Cannabis médical}}
 
Actuellement, dans les pays où il est autorisé, le [[cannabis médical]] est employé dans une très grande variété de maladies et de pathologies, incluant [[Nausée (médecine)|nausée]]s et [[vomissement]]s, [[anorexie]] et [[cachexie]], [[spasme]]s, troubles du mouvement, [[douleur]]s, glaucome, [[diarrhée]]s, [[épilepsie]], [[asthme]], dépendance et état de manque, symptômes psychiatriques, maladies auto-immunes et inflammations et [[insomnie]]s<ref>[http://www.acmed.org/french/home.htm Association Internationale pour le Cannabis Medical] ou {{en}} ''[http://www.cannabis-med.org/index.php?tpl=page&id=21&lng=en Medical Uses]'' sur le site de l'[http://www.cannabis-med.org Association Internationale pour le Cannabis Medical], consulté en février 2011</ref>.
 
== Législation ==
{{Article détaillé|Législation sur le cannabis}}
 
[[Fichier:Cannabis législation en Europe (2012).svg|thumb|230px|Législation sur le cannabis en Europe (2011)<ref>Carte établie selon les données de l'émission [[Un œil sur la planète]] diffusée sur [[France 2]] en mars 2011.</ref>.]]
 
Étant donnée sa rapidité de développement, ses nombreuses applications et la qualité de ses fibres, sa culture concurrencerait plusieurs secteurs industriels, c'est pourquoi le chanvre a été intégré à la [[convention unique sur les stupéfiants de 1961]]. La détention, le commerce, la promotion et la consommation de marijuana sont interdits dans la majorité des pays du monde au cours du {{XXe siècle}} : la [[convention unique sur les stupéfiants de 1961]] proscrivant la culture du chanvre dans tous les pays signataires est indéniablement une retombée du ''[[Marihuana Tax Act]]'' de [[1937]] aux [[États-Unis]]. Néanmoins, les raisons historiques de cette interdiction semblent avoir été différentes de part et d'autre de l'[[Atlantique]] (bien que l'influence des [[prohibition]]nistes américains semble déterminante). Depuis les [[années 2000]], certains pays ont commencé à distinguer l'[[Cannabis médical|usage médical du cannabis]] de sa consommation récréative, comme c'est déjà le cas pour les autres substances psychotropes, en particulier les [[opiacé]]s. C'est le cas de trois Pays : Le Canada, les États-Unis et les Pays-Bas. Au [[Canada]] et aux États-Unis, le choix a été fait de tolérer la distribution de cannabis médical par l'intermédiaire de Centres de Compassion, comme il en existe au Québec, à Montréal et à Québec par exemple. Le patient doit au préalable être admis sur contrôle de sa maladie par le Centre Compassion. Le patient peut ensuite librement choisir la posologie et la qualité des produits mis à sa disposition pour se soigner. Néanmoins, la situation aux États-Unis reste controversée; une récente décision au niveau fédéral a contredit la [[politique de tolérance]]{{référence nécessaire}}. Par le référendum du {{date|4|novembre|2008}}, le [[Massachusetts]] a dépénalisé la marijuana et le [[Michigan]] en a autorisé une utilisation médicale<ref name="Boston Ballots">{{en}} {{Lien web|url=http://www.boston.com/news/politics/2008/election_results/us_questions/|éditeur=Boston.com|titre=National ballot questions|consulté le={{date|5|novembre|2008}}}}</ref>. Aux [[Pays-Bas]], la situation est différente. Le Ministère de la Santé a depuis 2005 mis sur le marché trois qualités de cannabis médical, contenant des teneurs de tétrahydrocannabinol ([[THC]]) standardisées allant de 6 % à 18 %, et des teneurs en cannabidiol non psychoactif ([[Cannabinoïde#CBD ou cannabidiol|CBD]]) allant jusqu'à 7,5 %. Ces médicaments, présentés sous forme naturelle, sont produits par la Société Bedrocan et distribués en pharmacie sur prescription médicale.
 
La [[Chanvre cultivé|culture]], la possession pour usage privé et la distribution sont généralement réglementées. Les lois varient néanmoins d'un pays à l'autre. En France, le commerce de marijuana est un délit puni de fortes amendes et de peines de prison. Dans de nombreux pays, la [[police (institution)|police]] exerce un pouvoir discrétionnaire, mettant en garde les usagers ou confisquant le cannabis, même en petites quantités, à usages privé ou médical.
 
== Dépistage de la consommation ==
La référence est constituée par le dosage de delta-9-tetrahydrocannabinol dans le sang. Le dépistage de cette substance dans la salive est possible et largement utilisé, en particulier par des contrôles policiers au bord de la route dans certains pays, comme l'Australie ou certains états des États-Unis<ref>Hall W, [http://www.bmj.com/content/344/bmj.e595 ''Driving while under the influence of cannabis''], BMJ, 2012;344:e595</ref>. Il n'existe pas de taux limite « légal » même si quelques experts estiment que le risque accidentogène est réduit en dessous d'un certain seuil<ref>Grotenhermen F, Leson G, Berghaus G et al. [http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1360-0443.2007.02009.x/abstract ''Developing limits for driving under cannabis''], Addiction, 2007;102:1910-7</ref>.
 
== Notes et références ==
{{Références |colonnesréférences=2}}
<ref name="LP">Ariane Lacoursière, [http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/201111/23/01-4470991-du-pot-synthetique-et-indetectable.php « Du ''pot'' synthétique et indétectable »], ''[[La Presse (Montréal)|La Presse]]'', 24 novembre 2011.</ref>
 
== Voir aussi ==
{{Autres projets
|commons = Category:Cannabis |commons titre=Cannabis
|wiktionary = cannabis
|wikidata = Q2845
|wikibooks = Culture du cannabis |wikibooks titre=Culture du cannabis
}}
2. http://www.medscape.fr/humeur/articles/1380765/
 
{{Portail|chimie}}
=== Articles connexes ===
* [[Tétrahydrocannabinol]]
* [[Législation sur le cannabis]]
* [[Cannabis médical]]
* [[Effets du cannabis sur la santé]]
* [[Syndrome cannabinoïde]]
* [[Haschisch]]
* [[Drogue]]
* [[Psychotrope]]
 
=== Bibliographie ===
* Julien Lefour, ''La culture du cannabis en France'' in Alcoologie et addictologie vol.28, {{numéro|2}}, {{p.|149-154}}. 2006.
* Pascal Hachet, ''Histoires de fumeurs de joints'', éditions In Press, 2005.
* Jack Herer, ''L'empereur est nu ! Le chanvre et la conspiration contre le cannabis'', 01/10/1996, éditions du Lézard - ISBN 2-910718-08-5
* Dr Franjo Grotenhermen, ''Cannabis en Médecine : un guide pratique des applications médicales du cannabis et du THC'', 04/10/2009, éditions indica - ISBN 978-2-9534898-0-4
* [[Bruno Blum]], ''Culture Cannabis'', éditions Scali 2007.
* {{en}} [[Martin A. Lee]], ''Smoke Signals: A Social History of Marijuana - Medical, Recreational and Scientific'', [[Éditions Scribner]], 2013 {{isbn|978-1-4391-0261-9}}
 
=== Liens externes ===
* {{fr}} {{dmoz|Drogues|http://www.dmoz.org/World/Français/Société/Drogues/}}
* {{en}} {{dmoz|Cannabis : health|http://www.dmoz.org/Health/Specific_Substances/Cannabis/}}
* [http://www.drogues-info-service.fr/Tout-savoir-sur-les-drogues/Le-dico-des-drogues/CANNABIS Fiche cannabis] sur le site de [http://www.drogues-info-service.fr Drogues info service]
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