Drogues et Expériences/Marijuana & dérivés

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Couramment appelé du nom de « cannabis », mais désigné dans le langage populaire sous des dizaines de surnoms plus ou moins imagés comme chanvre récréatif, pot (en québécois), marijuanaetc, ce nom commun calqué sur le latin se réfère principalement en français contemporain à l'utilisation des plantes du genre végétal éponyme pour leurs effets psychoactifs et médicinaux. Le principal constituant psychoactif présent dans ces plantes est le tétrahydrocannabinol (THC), parmi les 483 composés connus, dont au moins 84 autres cannabinoïdes, tels que le cannabidiol (CBD), le cannabinol (CBN), et tétrahydrocannabivarine (THCV). L'usage du cannabis comme substance récréative a progressivement mis au point diverses recettes, préparations et modes de consommation. Toutefois les recherches sur la dangerosité de la marijuana pour les populations, bien que toujours controversées au XXI siècle, ont conduit à son inscription comme étant une drogue. Ainsi, la détention, le commerce, la promotion et la consommation de marijuana ont été interdits au cours du XX siècle dans la majorité des pays du monde. Le cannabis reste malgré cela très consommé comme psychotrope.

Fleurs de plante femelle du genre végétal Cannabis avec des trichomes visibles.

Biologie et culture

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D'après les recherches récentes, et bien que les auteurs soient encore hésitants sur la séparation en plusieurs espèces distinctes, il s'agirait plus probablement d'une seule et même plante, avec de nombreuses variantes. Dans les milieux industriels ou agricoles, c'est de préférence le mot français chanvre qui est utilisé au XXI siècle pour désigner les plants ou la matière qu'ils produisent. C'est le taux de THC présent dans chaque variété botanique qui détermine si elle est utilisée comme chanvre à usage agricole ou bien pour ses substances chimiques. De par le monde, on a ainsi sélectionné progressivement un grand nombre de lignées de cannabis en fonction de l'usage que l'on souhaite en faire ou des réglementations locales.

 
Localisation du Rif, l'histoire premier lieu de production et de transformation au monde.

Cannabinoïdes dans la plante

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Plus de soixante cannabinoïdes sont recensées dans les différents cultivars de Cannabis. Leur biosynthèse se fait dans des glandes spécialisées présentes sur toutes les parties aériennes de la plante. Le développement de ces glandes débute avec la formation des bractées. Les facteurs régulant la production de cannabinoïdes ne sont que partiellement connus. Bien qu'il soit prouvé que le stress environnemental augmente de manière importante la quantité de Δ 9-tetrahydrocannabinol, une théorie plus générale est que les aspects qualitatifs dépendent de la génétique de la plante et que les aspects quantitatifs sont influencés par des facteurs environnementaux. Les cannabinoïdes jouent le rôle d'agents défensifs, contre la dessiccation, les parasites, les UV-B, le froid et les microbes.

Usage psychotropique

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Le chanvre est largement utilisé pour les propriétés psychotropes induites notamment par la présence de tétrahydrocannabinol. C'est le cas essentiellement de trois des quatre sous-espèces qui peuvent être consommées directement après la récolte incluant cannabis sativa, cannabis indica et cannabis afghanica.

La sous-espèce Cannabis ruderalis, essentiellement cultivée pour la production de chanvre textile, ne contient pas suffisamment de THC pour provoquer des effets psychotropes. Elle n'est utilisée par les cultivateurs de cannabis que pour effectuer des croisements en vue d'obtenir une meilleure résistance et une floraison plus précoce. Actuellement, presque tous les cultivars utilisés pour l'auto-consommation sont des hybrides de ces quatre espèces. Pour la production d'hybrides, les sous-espèces cannabis indica et cannabis sativa sont essentiellement utilisées.

Modes de consommation

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Exemple de « tête » de cannabis.

Le cannabis peut se présenter sous différentes formes :

  • fleurs séchées femelles (5-25 % THC) (qui forment les « têtes » ou « cocottes »), appelées « marijuana », ou des feuilles séchées (habituellement, les feuilles de la couronne fleurie des plantes femelles, appelées « feuilles de manucure ») ;
  • huile de cannabis (60-90 % THC), concentré issu d'une extraction à l'aide de solvants (généralement solvant apolaire car le THC est soluble dans ceux-ci). Les feuilles sont mélangées au solvant pendant quelques minutes puis retirées par filtration. Le solvant est ensuite évaporé pour laisser apparaître l'huile ;
  • pollen (~30 % THC), aussi appelé skuff, appelé ainsi par analogie avec le pollen des botanistes mais qui n'a en réalité rien à voir : le vrai pollen de la plante, poussière jaune produite par les pieds mâles au moment de leur reproduction, ne contient pas de substance active. Il s'agit ici de la poudre résineuse obtenue en battant des ballots de tissus remplis de fleurs de cannabis (têtes). La poudre ainsi récupérée, est ensuite compactée en bloc, ce qui donne le haschich, souvent « coupé » avec différents produits (paraffine, etc.) afin d'en augmenter le volume et le poids, avec pour effet une diminution de la concentration en THC.

Le cannabis est généralement consommé dans des cigarettes artisanales appelées « joints » ou « pétards ». D'autres modes de consommation existent :

  • pipe, chillum, etc., avec ou sans tabac ;
  • « bang » (ou « bong »), une pipe à eau à travers laquelle la fumée est refroidie et filtrée avant d'arriver aux poumons : la quantité aspirée est plus importante et les effets plus rapides et plus intenses qu'avec un joint ;
  • gâteaux (« space cakes ») : les effets mettent plus longtemps à venir et ce mode de consommation demande des quantités plus importantes car une partie du THC est détruite par les enzymes de l'estomac ;
  • vaporisation : ce mode de consommation, comme les gâteaux, ne présente pas les dangers liés aux produits de combustion cancérigènes : goudrons, oxyde de carbone, etc. Par ailleurs la quantité de cannabis nécessaire est moins importante car le THC n'est pas détruit par la chaleur de la combustion. C'est le mode de consommation privilégié par les utilisateurs de cannabis à des fins thérapeutiques.

Comparaison avec d'autres substances

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En 1998, un professeur présente une approche globale considérant à la fois les propriétés pharmacologiques des produits psychotropes et les problèmes et risques sanitaires et sociaux liés à la consommation de ces produits.

Le rapport Roques propose de regrouper les différents psychotropes selon leur effet neuropharmacologique, les catégories étant :

  • les analgésiques-narcotiques ;
  • les stimulants psychomoteurs ;
  • les psychomimétiques ou hallucinogènes ;
  • les dépresseurs centraux ;
  • les anxiolytiques.

Ainsi, la dangerosité est-elle évaluée selon trois paramètres :

  • la dangerosité pour le système nerveux central ;
  • la dangerosité individuelle/toxicité générale ;
  • la dangerosité interindividuelle/sociale.

Habitudes de consommation

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Généralement, le cannabis est fumé. Il peut se présenter sous les formes suivantes :

  • La marijuana : on l'appelle aussi pot, beuh ou herbe. Roulée en joint, on l'appelle joint, pétard, ou d'autres surnoms. Elle est composée à partir des fleurs séchées du cannabis ou des feuilles. Mais si les feuilles ne sont pas de bonne qualité, elles sont appelées feuillasse ou paille. Celles-ci sont séchées, finement hachées, puis fumées telles quelles ou mélangées à du tabac. Elle est aussi, parfois, mêlée à des pâtisseries ou à des boissons. La teneur en THC varie de 0,1 à 25 % selon la provenance et son mode de préparation.
  • Le haschisch ou hasch : il est fabriqué avec la résine du chanvre qui couvre les fleurs et les feuilles du sommet de la plante. La résine est raclée, pressée en blocs et généralement fumée. Le haschisch est mélangé à du tabac sous forme de cigarette ou dans une pipe. Parfois encore, certains adeptes le mélangent à des aliments ou boissons. Les effets du haschisch sont plus forts que ceux de la marijuana : sa teneur en THC varie entre 10 et 30 % lorsque le produit n'est pas coupé. Dans plus de 99% des cas, le produit est coupé avec des matériaux chimiques toxiques pour en augmenter le poids et le volume. Le taux de principe actif du cannabis est alors de 3-4 %.
  • L'huile de cannabis : Pour extraire l'huile, le cannabis est trempé dans un solvant, ensuite évaporé pour obtenir un concentré de THC (entre 60 et 80 %) ainsi que d'autres cannabinoïdes. Cette huile, qui se fume mélangée à du tabac, est dangereuse en raison de son très fort taux de concentration. Elle est peu répandue. L'huile essentielle de cannabis est extraite de la plante par distillation, elle contient un très fort taux de cannabinoïde ainsi que d'arôme, elle est très peu répandue.

Lorsqu'il est fumé, entre 15 et 50 % du THC passe dans le sang et l'effet dure entre 45 minutes et 2 h 30. Une des techniques pour avoir un maximum d'effet est d'aspirer la fumée par plusieurs inhalations courtes, de l'envoyer dans les poumons et de l'y laisser un certain temps. On dit qu'on cogne ou compresse (ou konye en créole) lorsqu'on utilise cette technique. La méthode dite à « l'indienne » se pratique en groupe. Elle consiste à faire tourner le joint et à expirer la fumée seulement quand le joint revient dans les mains du fumeur. Le fumeur garde ainsi la fumée pendant plusieurs secondes dans ses poumons, augmentant considérablement la puissance des effets. D'autres techniques incluent l'utilisation de narguilé ou pipe à eau pour fumer le cannabis tout en refroidissant la fumée. Il s'agit de techniques censées filtrer la fumée, qui multiplient en réalité les quantités d'air et de toxiques inhalés, du fait qu'il faut aspirer plus profondément. Ce mode de consommation fait pénétrer les fumées plus profondément dans les poumons, avec les risques qui en résultent.

Le cannabis peut aussi être ingéré car le THC est soluble dans les graisses et l'alcool. Néanmoins, lorsqu'il est ingéré, les effets du cannabis se déclarent au bout de trente minutes et peuvent se prolonger plusieurs heures, ce qui peut générer un état d'anxiété et de paranoïa appelé bad trip.

  • Le beurre de Marrakech, obtenu par extraction des composés liposolubles du haschisch ou des inflorescences de cannabis se substitue au beurre classique dans les recettes. Il est utilisé pour préparer des plats tels que le space cake, la pot pie ou les hash brownies.
  • Le cannabis peut également être mis en solution dans du lait (de préférence entier), ce que l'on nomme un bhang ou « lait vert ».
  • Le haschich peut être mis à fondre dans du chocolat noir et servir ensuite en pâtisserie ou solidifié pour l'utiliser à la demande.
  • le Green Dragon désigne une boisson alcoolisée à base de macération de cannabis dans de l'alcool. Le nom provient de la couleur verte de la solution.
  • Le thé est une infusion de chanvre. Les cannabinoïdes se diluant moins bien dans l'eau, le chanvre est en général bien séché pour une infusion. Il existe plusieurs variantes pour rendre une tisane au chanvre agréable à boire tout en ayant des effets puissants selon la concentration de THC. La plus connue est le thé-chai au cannabis. Les effets de cette tisane se font ressentir environ 2 heures après ingestion et peuvent durer jusqu'à 18-24h selon les individus. C'est pourquoi elle est plus rarement consommée.

La vaporisation ou sublimation est une autre méthode d'absorption. On peut extraire le THC et les autres cannabinoïdes sous forme de vapeur en chauffant légèrement la plante sans la brûler. Cette méthode a l'avantage de ne pas produire les substances toxiques contenues dans la fumée du cannabis et du tabac lors d'une combustion normale. En chauffant le cannabis à une température précise, les substances psychotropes s'évaporent, mais la plante ne brûle pas encore. La vapeur produite peut alors être inhalée, avec un effet aussi immédiat et plus puissant que si le cannabis était fumé.

Évaluation de la consommation

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Pourcentage de la population ayant déjà consommé du cannabis en Europe.

Cependant l'évaluation de la consommation qui a été vérifié est certainement très loin de la réalité. Il n'existe aucune méthode fiable pour évaluer un marché illégal, ce qui se fait par des extrapolations des drogues saisies ainsi que des évaluations des surfaces cultivées. Il s'agit en revanche de la drogue illégale la plus consommée dans le monde.

Effets recherchés

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D'une manière générale, les effets varient en intensité et en durée, en fonction du mode de consommation, des teneurs respectives en THC (effet high) et CBN (effet stone) ainsi que du sujet, de son état physique et psychique. Les effets peuvent durer entre quelques minutes (inhalation) et quelques heures (ingestion). Leur durée est tout autant variable.

Généralement :

  • euphorie, hilarité, excitation ;
  • relaxation, détente, sensation de flottement ;
  • facilité d'introspection (disparition de l'inhibition) ;
  • association d'idées créatives ;
  • sensation d'intelligence, de créativité qui est souvent dû à une augmentation de l'ego.
  • stimulation de l'appétit ;
  • sommeil ;
  • perception visuelle ralentie (sensation de voir les évènements se passer plus lentement) ;
  • sensation d'extrême plaisir même face à des choses parfois futiles.

Des doses plus fortes peuvent induire une augmentation de la perception auditive et visuelle (diminution de l'inhibition latente), qui peut engendrer des hallucinations et conduire au bad trip ou au contraire amplifier les sensations durant un spectacle musical ou devant un film, effet souvent recherché.

Effets indésirables

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Dans une enquête de 2011 auprès de 292 experts cliniques, le cannabis a été classé dernier pour le préjudice personnel et 18e pour le préjudice causé à la société, sur 19 drogues récréatives courantes.

Après la consommation, l'usager peut manifester les symptômes suivants :

  • yeux rouges, mydriase ;
  • tachycardie, hypertension/hypotension ;
  • assèchement buccal (familièrement appelé « la pâteuse » ou « moquette » souvent caractérisée par un blanchiment de la langue) ;
  • anxiété ;
  • altération de la mémoire immédiate ;
  • troubles de la perception du temps (quelques minutes semblent être des heures, ou l'inverse) ;
  • paranoïa ;
  • peut révéler une schizophrénie latente. Toutefois, ce n'est pas la cause immédiate de la schizophrénie. Il s'agit davantage d'un facteur précipitant. En effet, les effets hallucinogènes des drogues peuvent entraîner le début de troubles psychotiques. Le risque est important chez les personnes vulnérables à cette maladie.
  • Des vomissements sont possibles, mais sont surtout provoqués par les produits coupants ou l'angoisse due à la perte de repères.
  • Chez certains consommateurs, on peut noter une sensation de faim imminente et relativement forte.

Les études concernant la conduite automobile ont des résultats hétérogènes. Une méta-étude conclut à une augmentation du risque d'accident de la route, et un doublement du risque d'accident mortel. L'agence chargée de la sécurité routière ne trouve pas de risque significativement accru. En particulier.

Troubles de la mémoire

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Le cannabis altère la mémoire immédiate, la concentration, le rappel des souvenirs ou des mots, et peut donc diminuer les capacités d’apprentissage. En l’état actuel des connaissances, la mémoire ne semble pas affectée au-delà du temps des effets du cannabis, c'est-à-dire quelques heures. Cette amnésie est multipliée en cas de consommation associée avec de l'alcool. Le cannabis perturbe les processus de mémorisation du cerveau en désorganisant le fonctionnement électrique de l'hippocampe, structure clé du cerveau pour l'activation de la mémoire. Le cannabis aux doses usuellement présentes chez ses consommateurs supprime les oscillations électriques, essentielles dans le processus d'apprentissage et de mémorisation. Les processus cognitifs sont désorganisés. La principale substance active dans le cannabis, le THC, bloque aussi la libération d'un neurotransmetteur important dans l'hippocampe, l'acétylcholine, affectant le fonctionnement électrophysiologique du cerveau. De même, les troubles cognitifs sont d'autant plus important chez l'adolescent, par rapport à l'adulte consommateur.

Troubles psychologiques

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L'usage de cannabis peut traduire un mal-être psychique – parfois insoupçonné – pouvant se transformer en paranoïa, crises d'angoisses, sentiment d'oppression. Il existe aussi quelques cas de psychose cannabique aiguë. Au niveau neuro-psychiatrique, la substance peut diminuer l'attention, aggraver ou révéler des troubles psychiques comme n'importe quel psychotrope. Un syndrome amotivationnel (démotivation) peut apparaître, ainsi que : manque d'estime de soi, intempérance, dépression et tendances suicidaires. Il existe une corrélation entre l'usage prolongé du cannabis et la dépression chez certains patients mais il reste difficile de dire si le cannabis produit la dépression ou si la dépression favorise une consommation chronique… Différentes études, à la crédibilité variable, suggèrent des liens entre schizophrénie ou psychose et cannabis (Lien entre schizophrénie et consommation de cannabis).

Selon une étude, il n’y aurait aucune différence sur le plan cérébral entre ceux qui ont régulièrement fumé de la marijuana au cours de leur adolescence et ceux qui n’en ont jamais fait usage. Une autre étude affirme plutôt que les personnes prédestinées à la schizophrénie voient leurs symptômes précipités lorsqu'elles commencent à consommer pendant l'adolescence. La consommation intensive de dérivés concentrés, comme l'huile de haschisch, favorise, particulièrement à l'adolescence, l'apparition des troubles psychotiques.

Troubles physiques

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À long terme, les effets sur l'homme ont besoin d'être étudiés. On cite cependant des affections durables des voies respiratoires similaires au tabac : toux, cancer bronchique, bronchite chronique, emphysème (du fait d'inhalations profondes et prolongées). Par ailleurs, l'inhalation de la combustion de produits de coupe souvent présents dans le haschisch expose l'usager à des risques aussi aléatoires que néfastes. Une dépendance physique existe, même si elle est moins marquée que pour d'autres produits, probablement du fait de la demi-vie plus longue du THC dans le corps. Il faut également signaler qu'une dépendance physique au tabac, utilisé dans la confection du joint, se manifeste très souvent chez les fumeurs réguliers de cannabis. Cependant, un joint peut également être confectionné uniquement avec la substance. Selon une étude d'une association de consommateurs, fumer trois joints équivaut à fumer un paquet de cigarettes. La fumée de cannabis contient sept fois plus de goudron et de monoxyde de carbone que la fumée du tabac seul. Cet essai est en contradiction avec d'autres travaux scientifiques qui estiment que « fumer du cannabis n'accroît pas le risque de cancer » ou que les risques cancérigènes sont à imputer à la présence de nicotine due au mélange avec du tabac. Alternativement à la combustion, l'usage d'un vaporisateur, en vente libre, délivre une vapeur de cannabinoïde pratiquement pure. La consommation à l'aide d'une pipe à eau augmente très fortement l'inhalation de produits toxiques.

Syndrome cannabinoïde

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Le syndrome cannabinoïde se définit chez les consommateurs chroniques de cannabis par des épisodes récurrents de douleurs abdominales, nausées et vomissements. Les symptômes sont améliorés par des douches et bains compulsifs d'eau chaude. Le traitement définitif reste le sevrage. La première description a été faite en 2004 avec des propositions de critères cliniques de diagnostic et confirmés par une revue littéraire.

Critères pour le diagnostic de syndrome cannabinoïde

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Des critères diagnostiques ont été proposés :

Essentiel

Consommation chronique de cannabis

Majeurs

Nausées et vomissements récurrents

Guérison des symptômes à l'arrêt de la consommation de cannabis

Amélioration des symptômes par des douches et bains d'eau chaude

Douleurs abdominales, épigastriques ou péri-ombilicales intenses

Utilisation hebdomadaire de cannabis

Mineurs

Normalité des examens biologiques, radiographiques et endoscopiques

Âge inférieur à 50 ans

Amaigrissement supérieur à Modèle:Unité/2

Prédominance matinale des symptômes

Absence de troubles du transit

Usage médical

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Actuellement, dans les pays où il est autorisé, le cannabis médical est employé dans une très grande variété de maladies et de pathologies, incluant nausées et vomissements, anorexie et cachexie, spasmes, troubles du mouvement, douleurs, glaucome, diarrhées, épilepsie, asthme, dépendance et état de manque, symptômes psychiatriques, maladies auto-immunes et inflammations et insomnies.

Dépistage de la consommation

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La référence est constituée par le dosage de delta-9-tetrahydrocannabinol dans le sang. Le dépistage de cette substance dans la salive est possible et largement utilisé, en particulier par des contrôles policiers au bord de la route, toutefois Il n'existe pas de taux limite « légal » même si quelques experts estiment que le risque accidentogène est réduit en dessous d'un certain seuil.

Haschich

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Résine de cannabis.
 
Résine de cannabis / macrophotographie x17

Le haschich est le nom courant de la résine de cannabis.

Histoire

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Boutique vendant du haschich.

Le haschich est un produit manufacturé issu du chanvre appelé également par son nom latin cannabis. Depuis l'Antiquité, certains êtres humains ingèrent du haschich. Au début du XIXe siècle, les scientifiques, s'intéressent au haschich et tentaient d'élaborer des traitements pour des malades, il a été régulièrement utilisé comme médicament psychotrope dans les asiles d'aliénés. Ce psychotrope connaît aussi une certaine vogue dans les milieux artistiques. Des médecins, des artistes et écrivains se réunissent pour l'expérimenter, la mode est alors à la consommation sous forme de dawamesk, c'est-à-dire une confiture orientale confectionnée à partir de l'extrait gras des inflorescences. Plusieurs œuvres littéraires témoignent de ces séances, ils associaient de plus la consommation du haschich avec celle de l'absinthe. Il est à noter cependant que le « hachisch » pourrait désigner une drogue assez différente de celle que nous connaissons aujourd'hui, puisqu'elle se compose « d'une décoction de chanvre indien, de beurre et d'une petite quantité d'opium ». Le haschich est, depuis sa banalisation de la deuxième moitié du XXe siècle, surtout fumé, sous diverses formes telles que joint, pipe à eau (bang), pipe en terre cuite en métal ou en bois, chalice, à l'aide d'une cigarette et d'une bouteille, à l'aide de couteau, etc.

Production

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Fabrication

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Récolte de la résine de cannabis.

La résine de cannabis est issue des glandes sécrétoires des feuilles et fleurs que porte la plante femelle (bien qu'ils contiennent du THC, les plants mâles ne produisent pas de résine). Diverses techniques d'élaboration du haschich sont employées dans le monde. La plus répandue, consiste à faire sécher les plantes, puis à les tamiser afin de séparer les gouttes de résine de la matière végétale. Selon la finesse du tamis, plusieurs qualités sont obtenues. La résine peut être ensuite stockée afin de la bonifier. La résine poudreuse est ensuite pressée, après chauffage.

 
Champs de cannabis.

Une autre méthode d'utilisation sont des presses hydrauliques, ce qui donne les fameuses plaquettes dures, de couleur jaunâtre/verte/marron, ensuite celle-ci est versée dans un grand mortier sous lequel est allumé un feu. Lorsqu'elle est suffisamment chaude, une lourde pierre est actionnée afin de presser la résine. Le produit obtenu, appelé charas, est de couleur vert foncé à noir, très mou et très odorant. Dans la région de l'Himalaya, le haschich s'appelle également charas, mais l'influence hindoue fait que l'on ne coupe pas les plantes (le cannabis est sacré dans l'hindouisme). La résine est récoltée en frottant les sommités fleuries avec les mains. Au bout d'un certain temps, la résine s'accumule sur les paumes et les doigts. Celle-ci est alors grattée, et forme le fameux charas de l'Himalaya. Comme pour la résine tamisée, le charas produit de cette façon nécessite une période de bonification avant de pouvoir révéler toute sa palette de saveurs et d'effets. Chaque région possède ses substances de coupe spécifiques. À noter que la présence de tels produits n'est pas systématique, et c'est généralement le haschich destiné à l'exportation qui est frelaté.

 
Plants de cannabis dans le Rif, au Maroc.

C'est dans le haschich marocain que l'on trouve le plus d'adjuvants nocifs, tels que médicaments psychotropes, était souvent composée de feuilles de cannabis pulvérisées, liées avec de la paraffine, auxquelles on ajoutait des médicaments pour augmenter l'effet désiré. Depuis quelques années, la production de haschich est en forte augmentation, et de nouvelles techniques de production sont apparues. Ils font toujours appel à la même technique : les fleurs sèches sont mises dans une série de sacs tamis spécialement élaborés pour cet usage, puis le tout est plongé dans un seau d'eau et de glace. La température basse modifie les propriétés rhéologiques de la résine, qui de visqueuse et collante devient dure et cassante, ce qui permet de la séparer plus facilement de la matière végétale. Le mélange est remué vigoureusement afin de permettre une bonne séparation. La matière végétale flotte à la surface, tandis que la résine plus lourde traverse le premier tamis et se dépose dans un autre sac enveloppant celui contenant les fleurs. La résine peut alors être tamisée à nouveau afin de séparer les différentes qualités. Celle-ci est ensuite séchée, puis pressée ou laissée sous la forme de poudre, selon les préférences du consommateur. Ce mode de fabrication donne un produit non altéré et de très forte puissance.

Attention, de la même manière que la « résine » du cannabis n'a aucune parenté avec la sève des conifères, ce que l'on désigne comme « pollen » n'a rien à voir avec le pollen des plantes mâles. Il s'agit en fait du nom donné à la résine sous forme de poudre, ou très légèrement pressée.

Conditionnement

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Aujourd'hui, le haschich se conditionne surtout en plaquettes, en olives ou en blocs semblables à des savonnettes. Le produit se compacte assez facilement ce qui permet aux trafiquants d'en cacher des quantités importantes dans des volumes restreints. Les plaquettes sont entourées de cellophane en essayant de rendre l'emballage hermétique à l'eau et à l'air. Ensuite, les plaquettes sont cachées dans des paquets eux-mêmes dissimulés par les trafiquants. Dans les pays où la consommation de cannabis est réglementée mais tolérée, des commerces se sont spécialisés dans la vente de conditionnements discrets et secrets spécialement pour le haschich.

Variétés

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Photo d'un bout de résine en macro.
 
Morceau de résine de cannabis.

Le haschich se range dans trois catégories principales :

  1. Le « marocain » : produit au Maroc dans la région du Rif, il est de couleur et de consistance variable. C'est un haschich fort et qui pique légèrement la gorge. Des sous-variétés se déclinent du « pollen, zéro-zéro », très sec et poudreux (jaune), à l'« ia » (prononcer « aïa » ou « ayya »), très gras et mou (marron), tbisla (ketama) noir et gras. Les mélanges dits « sum » (terme mercantile), de l'arabe semm سم, poison, sont issus des variétés hollandaises et présentent, s'ils ne sont pas coupés, un plus fort taux de THC.
    Il y a trois qualités de fabrication : première passe (spécial), deuxième passe (00 - double zéro), la troisième et dernière passe sert à extraire un haschich qui sera par la suite mélangé à de la paraffine, du henné, des plastiques divers, etc. afin d'être revendu principalement à l'étranger. Les Marocains l'appellent resina, mais aussi hantouka ou hartouka ou encore lferchakha. Il contient une forte concentration de THC s'il n'est pas coupé.
  2. L'« afghan » : produit au Moyen-Orient sur les contreforts de l'Himalaya, il est de couleur noire ou réglisse. C'est un haschich envoûtant et doux. Des sous-variétés se déclinent de l'« afghan » au « népalais » en passant par le « pakistanais ». Leurs consistances molles permettent de les effriter sans les chauffer, ou de les rouler en fin filament, ce dernier étant inséré au milieu du joint sur toute sa longueur.
  3. Le « libanais » : produit au Proche-Orient, il est de couleur sable-rouge assez proche de l'« ia » en consistance. En Europe, il est rare en raison des troubles qui règnent dans la région de production. Les producteurs attendent que les plantes soient presque desséchées sur pied pour récolter les fleurs ; c'est de là que provient la couleur rouge typique.

Contaminants

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Contrairement à l'herbe naturelle, le haschich est un produit manufacturé artificiel. Les effets sont plus assommants en général et, en raison de la nature de certains des excipients utilisés, la prise de haschich peut provoquer des maux de tête lancinants ainsi qu'une fatigue accablante.

Consommation

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Une pipe avec fourneau très étroit permettant de vaporiser des mini-portions (25 mg.) de haschich pur (sans tabac).
 
Vaporisateur avec tube flexible.

Aujourd'hui, le haschich n'est plus beaucoup consommé par ingestion car ce mode de consommation modifie la cinétique de l'ivresse cannabique. Les premiers effets ne se font ressentir que plusieurs dizaines de minutes après la prise et sont beaucoup plus longs à se dissiper que ceux obtenus par une consommation sous forme de joint. Cet important laps de temps entre la prise et les effets et entre l'arrêt de la consommation et le retour à un état normal cantonne la consommation par voie orale à de rares occasions. Quant aux assertions voulant que le taux de THC contenu dans le produit serait très largement supérieur à ce qu'il était à l'origine (environ dix fois), elles sont invérifiables. Que l'évolution de la consommation mondiale ait poussé les fabricants et les intermédiaires à élaborer des recettes plus rentables en coupant le produit avec des substances pas forcément nobles est en revanche avéré. Ce qui donne au haschich son goût âcre et amer, c'est la matière végétale dont il est tiré. La consistance, soit très grasse et collante, soit très sèche et solide, est étroitement liée au mode d'obtention du produit et aux types de plantes utilisées. Le haschich est surtout fumé, sous diverses formes telles que joint, pipe à eau (chalice), petite pipe en terre cuite, en métal ou en bois, à l'aide d'une cigarette et d'une bouteille, à l'aide de couteau etc.

Les nouvelles recherches ont démontré que le THC présent dans tous les produits issus de la marijuana ou le cannabis pouvait déclencher des psychoses toxiques chez environ 4% à 7% des consommateurs qui seraient prédisposés. Il est aussi démontré que plus la concentration de THC est grande, plus les risques de développer des maladies mentales (telles la dépression chronique, la psychose, voire la schizophrénie) sont grandes. Comme la concentration de THC est généralement plus grande dans le haschich, les effets négatifs sur la santé peuvent être plus importants que le simple joint de marijuana. À long terme, des études montrent que la prévalence des pathologies mentales peut atteindre 19% de la population chez les utilisateurs réguliers de tout produit contenant du THC.

Cannabis synthétique

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Le cannabis synthétique, également désigné sous le nom de cannabinoïde synthétique, est une substance psychotrope de synthèse.

Les cannabis de synthèse sont plus puissants, plus dangereux et plus addictifs que le cannabis naturel. Une des raisons invoquées est leur contenu en agonistes des cannabinoïdes qui ont une plus forte affinité pour les récepteurs cannabinoïdes CB1 et CB2 que le THC du cannabis naturel. Parallèlement, contrairement au Spice, le cannabis naturel contient du cannabidiol, connu pour ses propriétés antipsychotiques. À la suite de l'étude de cas hospitalisés il est maintenant évident que ces cannabis de synthèse peuvent causer de l'agitation, des comportements agressifs, des catatonies, des suées intenses et des troubles de la parole.

Des possibles effets à long terme, aucun antidote n'est actuellement disponible pour traiter l'intoxication aux cannabinoïdes de synthèse. Et, bien que les symptômes soient habituellement de courte durée, « de possibles multiples effets à long terme sur l'immunomodulation et la carcinogénèse, la perte de mémoire, les complications psychiatriques et la dépendance ont été décrits », soulignent les auteurs. Ils précisent qu'« étant donné la sensibilité du cerveau en développement et l'association entre l'utilisation précoce du cannabis et le risque de psychose, l'utilisation de ces nouveaux cannabis de synthèse par les adolescents pose un vrai problème.

En outre, plusieurs études et revues de la littérature ont montré une association entre la consommation de cannabis de synthèse et la survenue d'hallucinations et de paranoïa, mais aussi, d'infarctus du myocarde chez des adolescents. Une équipe médicale note que les réactions dystoniques observées dans deux des cas sont des « effets secondaires inhabituels » et qu'il est possible que la dystonie observée soit, en fait, une association de catatonie, de catalepsie et d'agitation. « Une dystonie induite par les cannabinoïdes serait un curieux phénomène », parce que les effets du THC sur le ganglion de la base ont été étudiés dans le traitement de la dystonie, indiquent-t-ils. À la vue de ces trois cas, « il est maintenant évident que ces cannabis de synthèse peuvent causer de l'agitation, des comportements agressifs, des catatonies, des suées intenses et des troubles de la parole », concluent les auteurs du rapport.

Effets sur la santé

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Une plante de cannabis.

Le cannabis issu de plante végétal, a des effets psychologiques et physiologiques sur le corps humain. Les effets du cannabis sont causés notamment par les cannabinoïdes, particulièrement le tétrahydrocannabinol. D'autres effets peuvent être liés au mode de consommation, selon s'il est fumé ou ingéré. Certains pays ont autorisé l'usage médical du cannabis pour traiter des cas de nausée et de douleurs, ainsi que pour atténuer les symptômes de maladies chroniques, en dépit du fait que le cannabis est toujours prohibé dans le monde. Les effets aigus, c'est-à-dire lors de l'emprise du cannabis, peuvent inclure l'euphorie, l'anxiété, perte temporaire de mémoire à court terme et des effets sur la circulation sanguine qui peuvent augmenter les risques d'attaques cardiaques et d'infarctus. À long terme, le cannabis peut aussi conduire à diverses maladies respiratoires quand il est fumé. Malgré cela, l'usage chronique n'est pas lié à des facteurs de risques cardiovasculaires, comme des niveaux de triglycérides ou de pression artérielle, d'après ce que nous démontrent des suivis longitudinaux. Beaucoup d'intérêt est porté aux potentiels effets à long terme que pourrait causer la consommation de cannabis, notamment concernant l'hypothèse d'une croissance des risques de schizophrénie, de troubles bipolaires et de dépression. Mais le facteur de causalité entre l'usage de cannabis et le développement de ces troubles est toujours discuté. Des études récentes confirment les effets nocifs à long terme du cannabis : troubles de l'humeur, addiction, décrochage scolaire, etc.

Effets biochimiques

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Formule développée plane du Δ9-tetrahydrocannabinol.

La substance psychoactive la plus importante (prévalente) dans le cannabis est le delta-9-tetrahydrocannabinol. Les plantes sélectionnées et clonées peuvent conduire à des taux de 15 % THC. Un autre cannabinoïde psychoactif présent dans le cannabis est le tétrahydrocannabivarine (THCV), mais il ne se trouve qu'en faibles quantités. De plus, il existe des composés similaires contenus dans le cannabis qui n'exhibent aucune réponse psychoactive mais sont nécessaires pour fonctionner: le cannabidiol, un isomère du THC ; le cannabinol, un produit de l'oxydation du THC ; la cannabivarine, un analogue du CBN avec une chaîne différente, la cannabidivarine, un analogue du CBD avec une chaîne différente, et l'acide cannabinolique. La manière dont ces autres composés interagissent avec le THC n'est pas complètement comprise, mais des études cliniques proposent l'hypothèse que le CBD agit comme force de compensation pour réguler la force de l'agent psychoactif, le THC. Un rapport anecdotique et non concluant affirme que le cannabis avec des ratios THC/CBD relativement élevés risquerait moins d'induire de l'anxiété que du cannabis avec de faibles ratios. Il est possible que le CBD pourrait réguler le métabolisme du corps du THC en inactivant le cytochrome P450, une classe importante d’enzymes qui métabolisent les médicaments. Des expériences dans lesquelles des souris ont été traitées avec du CBD puis avec du THC ont montré que le traitement CBD était associé avec une augmentation substantielle dans les concentrations de THC dans le cerveau, le plus vraisemblablement parce qu'il réduit le taux de nettoyage du THC dans le corps. Des composés cofacteurs du cannabis ont également été reliés à une baisse de la température corporelle, modulant le fonctionnement immunitaire, et la protection des cellules. L'huile essentielle de cannabis contient également beaucoup de terpénoïdes aromatiques, qui peuvent agir en synergie avec les cannabinoïdes pour produire leurs propres effets. Le THC se convertit rapidement en 11-hydroxy-THC, qui est également pharmacologiquement actif, tant et si bien que l'effet de la substance dépasse les niveaux de THC mesurables dans le sang.

 
Tétrahydrocannabivarine.

La découverte de récepteurs aux cannabinoïdes situés dans le cerveau et dans le corps, ainsi qu'un cannabinoïde endogène neurotransmetteur comme l'anandamide, suggère que l'usage du cannabis affecte le cerveau de la même manière qu'un composé naturel du cerveau. Les cannabinoïdes contiennent habituellement un anneau 1,1'-di-méthyl-pyrane, un anneau de variation aromatique dérivé et de variation sur la saturation cyclohexyl et leurs précurseurs chimiques immédiats, constituant une famille d'environ 60 composés bi-cycliques et tri-cycliques. Comme la plupart des autres processus neurologiques, les effets du cannabis sur le cerveau suivent le protocole standard de signal transduction, le système électrochimique d'envoi de signaux à travers les neurones pour une réponse biologique. Les récepteurs aux cannabinoïdes réduisent l'activité adénylate cyclase, inhibent les canaux ioniques, et désinhibent les pompes à potassium K+A.

 
Cannabinol.

Deux types de récepteurs aux cannabinoïdes existent. Un récepteur se trouve principalement dans le cerveau et mitige les effets psychologiques du THC. L'autre récepteur se trouve de manière plus abondante dans les cellules du système immunitaire. Les cannabinoïdes agissent comme des immuno-modulateurs sur les récepteurs, ce qui signifie qu'ils augmentent certaines réponses immunitaires et en diminuent d'autres. Par exemple, les cannabinoïdes non-psychotropes peuvent être utilisés comme anti-inflammatoire très efficace. L'affinité des cannabinoïdes pour se lier à chacun des deux récepteurs est la même, avec seulement une légère augmentation observée avec le composé dérivé de la plante se liant plus fréquemment aux récepteurs. Les cannabinoïdes semblent avoir un rôle dans le contrôle par le cerveau du mouvement et de la mémoire, ainsi que de la modulation de la souffrance naturelle. Il est clair que les cannabinoïdes peuvent affecter la transmission de la douleur et interagissent avec le système opioïde naturelle du cerveau qui agissant comme un agoniste de la dopamine.

La nature du cannabis et ses propriétés de solubilité dans les graisses conduisent à une longue demi-vie d'élimination en comparaison à d'autres drogues récréatives, comme l'alcool ou le tabac. La molécule THC, et les composés apparentés, sont généralement détectables dans les tests de drogues jusqu'à environ un mois après consommation. Cette détection est possible parce que des métabolites non psychoactifs du THC sont stockés pour de longues périodes de temps dans les cellules de graisse, et cette substance a une très faible solubilité dans l'eau. Le taux d'élimination des métabolites est légèrement plus élevé chez les grands usagers en raison de la tolérance, et indique une plus grande possibilité de symptômes de sevrage à l'arrêt de la consommation arrêt de l'emploi habituel. Il est clair que les cannabinoïdes peuvent affecter la transmission de la douleur et interagissent avec le système opioïde naturelle du cerveau comme un agoniste de la dopamine. Ceci est une importante voie physiologique pour le traitement médical de la douleur.

Le récepteur cannabinoïde est un membre typique de la plus grande famille connue des récepteurs appelés un récepteur couplé aux protéines G. Une signature de ce type de récepteur est le motif distinct de la façon dont la molécule réceptrice enjambe la membrane cellulaire sept fois. La localisation des récepteurs cannabinoïdes existe sur la membrane cellulaire, et à l'extérieur (extracellulaire) et à l'intérieur (intracellulairement) la membrane cellulaire. récepteurs CB1, le plus gros des deux, sont extraordinairement abondant dans le cerveau: 10 fois plus abondants que les Récepteurs qui sont responsables des effets de la morphine. Les récepteurs Différents CB2 are de (la structurellement homologie entre les deux sous-types de récepteurs est de 44%), on ne trouve que sur les cellules du système immunitaire, et semble fonctionner de manière similaire à son homologue CB1. Les récepteurs CB2 sont le plus souvent répandue sur les cellules B, des cellules tueuses naturelles, et des monocytes, mais peuvent également être trouvés sur les cellules polynucléaires neurtrophil, cellules T8, et les cellules T4. Dans les amygdales les Récepteurs CB2 semble être limitée aux lymphocytes zones B-enrichi.

Le cannabis contient également une classe connexe du composé: les Cannaflavines. Ces composés ont été proposés pour contribuer certains effets du cannabis, comme analgésiques et anti-inflammatoires et sont beaucoup plus efficaces que l'aspirine. Cannaflavins contiennent habituellement un cycle 1,4-pyrone fusionné à un cycle aromatique variedly dérivatisé et lié à un deuxième cycle aromatique variedly dérivatisé et comprennent, par exemple, le non-psychoactif Cannflavin A et B.

Effets physiologiques

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Les zones cérébrales à forte densité de récepteurs cannabinoïdes correspondant aux effets comportementaux qui sont produits par les cannabinoïdes. Les régions du cerveau dans lesquelles les récepteurs cannabinoïdes sont très abondantes sont: les noyaux gris centraux, associé à un contrôle de mouvement; le cervelet, associé à la coordination des mouvements du corps; l'hippocampe, associée à l'apprentissage, la mémoire et le contrôle du stress; le cortex cérébral, associés à des fonctions cognitives supérieures; et le noyau accumbens, considéré comme le centre de récompense du cerveau. D'autres régions où les récepteurs cannabinoïdes sont modérément concentrés sont: l'hypothalamus, la médiation de fonctions d'entretien ménager du corps; l'amygdale, associée à des réactions émotionnelles et les craintes; la moelle épinière, associée à des sensations périphériques comme la douleur; le tronc cérébral, associé avec le sommeil, l'éveil et le contrôle du moteur; et le noyau du tractus solitaire, associée à des sensations viscérales comme des nausées et des vomissements.

Plus particulièrement, les deux zones de contrôle du moteur et de la mémoire sont où les effets de la marijuana sont directement et irréfutablement évident. Les cannabinoïdes, la dose selon vous, la transmission des inhibent les signaux neuronaux à travers les noyaux gris centraux et du cervelet. À des doses plus faibles, les canabinoïdes semblent stimuler la locomotion alors des doses plus élevées inhibent, qui se manifeste le plus souvent par manque de constance (balancement du corps et la stabilité de la main) dans des tâches motrices qui nécessitent beaucoup d'attention. D'autres régions du cerveau, comme le cortex, le cervelet, et la voie neuronale du cortex à striatum, sont également impliqués dans le contrôle du mouvement et contiennent des récepteurs de cannabinoïde abondantes, ce qui indique aussi leur implication possible.

L'un des principaux effets de la marijuana sur les humains est la perturbation de la mémoire à cour-terme, ce qui est cohérent avec l'abondance des récepteurs. Les effets du THC sur ces récepteurs produisent ce qu'on appelle une «lésion hippocampique temporaire." En raison de cette lésion, plusieurs neurotransmetteurs tels que l'acétylcholine, la noradrénaline et le glutamate sont libérés qui déclenchent une diminution importante de l'activité neuronale dans l'hippocampe et de ses entrées. En fin de compte, ce procédé conduit à un blocage des processus cellulaires qui sont associés à la formation de la mémoire. Il n'y a aucune preuve scientifique ne suggère que ces effets sont permanents, et la fonctionnalité neurologique normale est finalement retrouvé, généralement que le médicament est métabolisé.

La durée totale de l'intoxication au cannabis lorsqu'il est fumé est d'environ 1 à 4 heures. Bien que les effets de la consommation de marijuana ont été démontré avec des mesures subjectives et physiologiques, les effets étaient sans évidences le jour suivant la consommation ce qui indique que les effets résiduels de fumer une seule cigarette de marijuana sont minimes.

La recherche a démontré que le potentiel de dépendance psychologique des cannabinoïdes existe, et qui inclut des symptômes sevrage difficile. bien que n'étant pas aussi sévère que les dépendances à l'alcool, l'héroïne, ou la cocaïne, l'arrêt de consommation de la marijuana est caractérisée par des insomnies, des agitations, de perte d'appétit, d'irritabilité, d'angoisse, d'augmentation de l'activité musculaire (saccades), et d'agression envers l'entourage après l'arrêt brusque de la consommation chronique à cause de la tolérance physiologique. la consommation de marijuana prolongée produit des modifications pharmacocinétiques (comment la drogue est absorbé, distribué, métabolisés et excrétés) et des changements pharmacodynamiques (comment la drogue interagit avec les cellules cibles) du corps. Ces changements obligent l'utilisateur à consommer des doses chaque fois plus élevées pour obtenir un effet souhaitable et renforcer les systèmes métaboliques de l'organisme pour la synthèse et l'élimination de la drogue pour être plus efficace. Des recherches préliminaires indique que la dépendance au cannabis peut être compensée par une combinaison de la thérapie cognitivo-comportementale et des primes de motivation.

Effets sur la santé mentale

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Effets comportementaux

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On observe parfois, et généralement stéréotypés, que des changements systématiques dans le mode de vie, les ambitions, la motivation d'une personne, et personnalité se produisent quand une jeune personne commence à fumer de la marijuana. En fait, dans de nombreuses situations où les gens sont invités à décrire les traits de personnalité d'un utilisateur de marijuana, ils seront très probablement représenter une personne de l'apathie ou de la perte d'efficacité: une personne avec une capacité diminuée ou la volonté de réaliser des plans complexes à long terme, supporter la frustration, se concentrer pendant de longues périodes, suivre des routines, ou même avec succès maîtriser nouveau matériel.

Le terme «syndrome amotivationnel» est souvent appliquée aux jeunes personnes qui ont changé de comportement, asservie, de performance mobiles vers de au haut niveau dans le genre de personne qui vient d'être décrit avec de la marijuana comme le coupable. Le syndrome, comme d'autres phénomènes pose la question corrélés de l'œuf et de la poule; la consommation de marijuana peut tout aussi bien être considéré comme le résultat d'un tel changement de personnalité comme il peut être la cause de celui-ci. Peu importe, les études qui soulève cette question comme d'autres questions, comme la prévalence de ce type de «syndrome» dans la population, et la preuve d'un lien biologique ou psychologique du «syndrome» à l'usage de substances, ne sont pas été démontré. Au lieu de cela, un politique de répression a suivi, avec chaque point de vue qui revendiquant leurs propres recherches scientifiques en tant que preuve.

Des études gouvernementales montrent souvent des données statistiques accumulées par le programme de surveillance qui prétendent des performances scolaires inférieurs et d'abandon plus élevé chez les utilisateurs que les non-utilisateurs, même si ces différences sont très petites et peuvent être exagérées par le stigmate attaché aux étudiants qui utilisent la drogue. Toutefois, ces enquêtes cherche seulement des informations à partir d'un échantillon de personnes qui ont été arrêtées pour des infractions liées à la drogue. De toute évidence, la liaison peut facilement être fait sur les comportements socialement déviants qui sera trouvé plus fréquemment chez les individus du système de justice pénale par rapport à ceux de la population en général, y compris par les non utilisateurs. Toutefois pour les consommateur de drogue ils ont plus de difficulté à aller sur le marché du travail par la suite.

Hypothèse de drogue de transition

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Un hypothèse affirme que l'usage du cannabis conduit finalement à l'utilisation de drogues plus dures. Pour la plupart des gens, il a été généralement pensé que les drogues comme le cannabis permet de passer à d'autres drogues et dû à des facteurs sociaux. Par exemple, la criminalisation du cannabis dans des pays associe le crime organisé de promouvoir le commerce des drogues illicites pour les nombreux utilisateurs.

Certains scientifiques pensent qu'il y a aussi une composante physiologique à l'effet de transition de la drogue. Ils stipulent que c'est une preuve accablante que la personne lors du stade de développement du cerveau - sous l'âge de 21 ans - devrait pas consommer du cannabis. Parce que de nombreux récepteurs cannabinoïdes interagissent avec le système opioïde, l'étude a révélé que la consommation de cannabis chez les adolescents surexcite et modifie les structures de plaisir et de récompense du cerveau, augmentant ainsi le risque déjà élevé de la dépendance pour les personnes qui commencent à utiliser héroïne. D'autres drogues comme la cocaïne et les amphétamines sont impliqués dans une autre voie du cerveau appelé le système dopaminergique. Les cellules dans ce système interagissent avec les récepteurs de THC et peuvent être modifiées par l'exposition au cannabis. Les récepteurs cannabinoïdes sont 10 Fois plus répandu dans le cerveau que les Récepteurs opiacés. deux autres drogues qui stimulent aussi les cellules opiacées, et pourraient provoquer des effet de transition comme la nicotine et l'alcool.

Co-occurrence de la maladie mentale

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Des études scientifiques ont mis en corrélation un changement dans la santé mentale à la consommation de cannabis pour les jeunes. En particulier, des études ont montré qu'il existe un risque chez certains individus à développer des symptômes de la psychose et l'anxiété. Le risque a été trouvé pour être directement lié à haute dose et la fréquence d'utilisation, l'âge précoce de l'introduction à la drogue, et a été particulièrement prononcée pour ceux qui ont une prédisposition à la maladie mentale. Ces résultats ont été interrogés comme étant biaisé en omettant de tenir compte de médicament par rapport à l'utilisation récréative : Il pourrait y avoir une relation de cause à effet, ou il pourrait être que les personnes qui sont sensibles aux problèmes de santé mentale ont tendance à fumer du cannabis, ou il pourrait être connecté à la criminalisation du cannabis. Une autre question importante est de savoir si les symptômes observés de la maladie mentale sont effectivement reliés au développement d'un trouble mental permanent. Le cannabis peut déclencher des conditions latentes, ou faire partie d'une coordination complexe des causes de la maladie mentale, appelé le modèle diathèse-stress en psychologie. Les personnes atteintes de troubles psychologiques développés ont souvent tendance à l'auto-médicamenter leurs symptômes avec le cannabis, ainsi, bien qu'une étude a affirmé que les personnes ayant une prédisposition pour psychose n'a pas montré une augmentation de la probabilité de la consommation de cannabis quatre ans plus tard. Il n'a pas actuellement été assez étude scientifique des effets de la drogue pour arriver à une conclusion définitive.

Similitude des Symptômes

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Il existe une classification de la psychose dans le DSM-IV appelé «psychose cannabique» qui est très rare. Chez les personnes sensibles, l'ingestion de quantités suffisantes de drogue peut déclencher un événement psychotique aigu. Il convient de noter que l'étendue de l'expérience d'un sujet avec le cannabis est un facteur important de déterminer la susceptibilité. Une étude note que les sujets ont des symptômes transitoires purs de type delta-9-THC induit qui ressemblent à ceux de la schizophrénie "allant de méfiance et les délires à des déficiences de la mémoire et de l'attention".

Des études de corrélation

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La consommation de cannabis semble être ni suffisante, ni une cause nécessaire pour la psychose. Il pourrait être une cause composant, partie d'une constellation complexe de facteurs conduisant à la psychose, ou il pourrait y avoir une corrélation sans causalité avant tout. Des corrélations similaires peuvent être établis entre l'usage du cannabis et le cancer, par exemple, parce que ceux qui souffrent d'un cancer peuvent être plus susceptibles de consommer du cannabis en raison du soulagement de la douleur qu'elle fournit.

Un examen de la preuve indique que sur le plan individuel, la consommation de cannabis confère une augmentation globale du risque relatif de schizophrénie plus tard. Cette même recherche indique également que «Il y a peu de doute que l'intoxication au cannabis peut entraîner des épisodes psychotiques aigus transitoires chez certaines personnes». L'étude synthétise les résultats de plusieurs études sur un modèle statistique.

La recherche sur la base de l'étude sur la santé et le développement multidisciplinaire a constaté que ceux qui ont commencé l'utilisation régulière de cannabis à l'adolescence précoce et monter aussi un certain profil génétique sont cinq fois plus susceptibles de développer des maladies psychotiques que les personnes avec des génotypes différents, ou ceux qui ne consomment pas du cannabis. L'étude a noté pour cela avoir contrôlé les symptômes préexistant, mais est ouvert à la critique selon laquelle il ne peut pas y avoir l'apparition tardive de la maladie psychotique sur les adolescents. En outre, l'étude portait sur une population réduite et qu'il n'y a aucun moyen de corréler un changement dans le taux d'utilisation des adolescents avec un changement dans le taux d'incidence de schizophrénie dans la population étudiée.

Fumeurs

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Le procédé qui est le plus couramment utilisé pour ingérer le cannabis dans l'organisme est de le fumer, et pour cette raison la plupart des recherches ont évalué les effets sur la santé sont sur cette méthode d'intégration. D'autres méthodes présentent des risques pour la santé plus ou moins élevés, selon le cas. Par analogie Avec le tabagisme, une étude a cherché à établir un risque pour la santé respiratoire en analysant le contenu de la fumée de cannabis, d'observer le volume d'inhalation des fumeurs de cannabis, et en déduire les risques tels que les niveaux de cette carboxyhémoglobine dans le sang.

Différents risques par rapport au tabac

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Le tabagisme a des risques tels que bronchite, de la toux, de la surproduction de mucus, et une respiration sifflante bien établie. les risques similaires pour le cannabis à fumer sont liée à l'inflammation des voies respiratoires ont été proposées dans une étude des usagers de cannabis en bonne santé qui a exposé au début des caractéristiques similaires à Tabagisme. Les effets du tabac et de fumer du cannabis diffèrent, cependant, car ils affectent les différentes parties de l'appareil respiratoire: alors que le tabac a tendance à pénétrer dans les zones périphériques plus petits des poumons, le cannabis a tendance à se concentrer sur des zones centrales plus grandes. La conséquence du cannabis est que contrairement au tabac il ne semble pas provoquer d'emphysème ainsi que contrairement à celui du tabac, l'usage régulier de cannabis ne semble pas non plus provoquer de maladie pulmonaire obstructive chronique. Les chercheurs ont spéculé sur les effets secondaires potentiels du fait que le cannabis brûle à une température supérieure du tabac. Il est important de noter que, dans certains cas, un consommateur de cannabis peut avoir du tabac commercial avec la marijuana ce qui exposerait l'utilisateur au même risques de consommation du tabac.

Les tentatives de réduction des Risques

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Les conséquences sanitaires de la consommation de cannabis peuvent varier selon le mode d'utilisation. plusieurs alternatives sont proposées qui comprennent:

  • cigarettes filtrées
  • pipe à eau (tuyaux spécialisés de filtrage de la fumée dans l'eau)
  • vaporisateurs (dispositifs pour extraire le THC sans combustion du cannabis)
  • manger ( "gâteaux de l'espace»)
  • cannabis à haute puissance

Comme la fumée de tabac, la marijuana fumé contiens du goudrons qui sont riches en hydrocarbures aromatiques polycycliques cancérigènes qui est le coupable principal dans les cancers liés au tabagisme. Cependant, les cannabinoïdes sont eux-mêmes pas cancérigène. Une façon évidente de protéger la santé des fumeurs est donc de minimiser la teneur en goudrons de la fumée par rapport aux cannabinoïdes.

La manière la plus évidente de le faire est de contourner complètement de fumer en mangeant simplement le cannabis comme "gâteaux de l'espace». Une autre façon est d'augmenter la puissance de THC de la marijuana en supposant que les fumeurs ajusteront leurs consommation en fonction de la dose de cannabinoïde, plus la concentration de cannabinoïdes est élevé, moins il y a de quantité de goudrons, qu'ils seraient susceptibles de consommer pour obtenir l'effet désiré. Les vaporisateurs, en chauffant l'huile de cannabis qui serait à inhaler sans faire de combustion, cela éviter presque le risque total.

Effets à court-terme

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Ces effets se manifestent généralement quelques minutes après l'usage (par fumée) et durent de deux à trois heures. Il existe aussi des effets similaires, mais par absorption oral du cannabis (en gâteau par exemple, appelé space cake).

Les effets psychotropes du cannabis sont subjectifs. Ils varient, d'une part, selon les personnes et d'autre part, selon les moments pour une même personne. Parmi les effets témoignés, on peut trouver un état modifié de conscience, l'euphorie, des sentiments de bien-être, de relaxation ou de réduction de stress, une appréciation accrue pour l'humour, la musique ou l'art, de la gaieté, de la métacognition et de l'introspection, une amélioration de la mémoire, une sensualité plus accrue, une augmentation de désir sexuel, des pensées créatives ou philosophiques, perturbation de la mémoire linéaire, de la paranoïa ou encore de l'anxiété. De plus on peut remarquer un fréquent sentiment de « fringale ».

Contraintes légales et politiques

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Dans beaucoup d'États, la science expérimentale souffre de restrictions légales. Ceci a pour conséquence que le cannabis est souvent difficilement étudiable dans le domaine de la recherche médicale parce que les échantillons ne peuvent pas être obtenus légalement, sans l'accord du gouvernement de l'État. Le phénomène de curiosité scientifique légitime entrant en conflit avec le gouvernement a été récemment illustré par la confrontation entre l'Association Multidisciplinaire des études Psychédéliques, un groupe de recherche indépendant, et l'institut national sur l'abus de drogues, une agence chargée de l'utilisation de la science pour étudier la toxicomanie et fonctionnant grandement sous le contrôle général du Bureau de la politique de contrôle des drogues qui est responsable pour la coordination directe de tous les aspects légaux, législatifs, scientifiques, sociaux et politiques du contrôle de stupéfiants.

Le cannabis qui est disponible pour des recherches est cultivé à l'université et est uniquement contrôlé, qui a même un pouvoir de véto sur l'Administration de la nourriture et des drogues pour définir les protocoles acceptables/acceptés. Toutefois le nombre de recherches sur le sujet fut très limité, vu que ceux-ci doivent utiliser le produit fournit par l'agence de règlementation, qui a été allégé pour être moins puissant, et est donc d'une qualité différente, en conjonction avec le directeur du programme sur les plantes médicinales de l'université propose de fournir du cannabis cultivé indépendamment d'une qualité ciblée pour des études de recherches approuvées par l'agence et de l'administration pour la mise en place de la lutte contre la drogue. Ce projet, et d'autres de ce type, n'auraient, pratiquement aucune chance, sur un terrain légal dominé par le concept de guerre contre les drogues.

Cependant, une licence pour cultiver la marijuana n'est pratiquement qu'une affaire de bureaucratie, du même type que celles pour d'autres sujets botaniques ou scientifiques. D'où le terme de « drogue contrôlée ». Dans de tels États, beaucoup d'essais ont été pratiqués, dans des buts variés. Plus récemment, plusieurs fumeurs habitués / dépendants ont été invités à participer à des tests variés par des entreprises médicales dans le but de permettre au gouvernement de déterminer l'influence du cannabis sur la conduite d'un véhicule motorisé.

Pharmacologie

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Les effets sur le système nerveux ont été décrits ainsi :

  • Dopamine : diminution de la densité des récepteurs D1 et D2 dans le striatum ; diminution in vitro de la libération de dopamine dans le striatum.
  • Acide γ-aminobutyrique : inhibition de la recapture du GABA dans la substance noire.
  • Glutamate : diminution de la libération de glutamate dans l'hippocampe et le cervelet.
  • Peptides opioïdes : augmentation de la production et de la libération.

Effets physiologiques

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Certains des effets de la consommation de marijuana incluent l'augmentation du rythme cardiaque, sécheresse de la bouche, rougeurs oculaires, une réduction de la pression intraoculaire, un dysfonctionnement modéré des facultés motrices et de la concentration, et une augmentation de la faim. Lors d'une électroencéphalographie, on observe des persistances d'onde alpha de fréquence légèrement plus basses que la normale. Lors d'une consommation régulière et prolongée de cannabis si elle est commencée à l’adolescence, on peut observer une altération des performances intellectuelles.

Le cannabis produit également beaucoup d'effets subjectifs, tels qu'une plus grande jouissance du goût de la nourriture et des arômes et une jouissance avancée de la musique et de la comédie. À plus hautes doses, le cannabis peut provoquer des distorsions marquées des perceptions du temps et de l'espace, de la proprioception, ainsi que des hallucinations auditives et/ou visuelles (ressemblant à un rêve éveillé), de l'ataxie du fait de l'affaiblissement sélectif de réflexes polysynaptiques, et de dépersonnalisation. La marijuana plus communément soulage les tensions et provoque des effets euphorisants. Les aires cérébrales à forte densité de récepteurs cannabinoïdes correspondent aux effets comportementaux produits par les cannabinoïdes.

La recherche a montré que le potentiel de dépendance psychologique aux cannabinoïdes existe, et inclut des symptômes de retrait en douceur. Bien que n'étant pas aussi sévère que les dépendances à l'alcool, à l'héroïne ou à la cocaïne, le retrait à la marijuana est habituellement caractérisé par des insomnies, une sensation de fatigue, une perte d'appétit, une irritabilité ou une angoisse. En 1998, un rapport gouvernemental classa les drogues d'après leur addictivité et neurotoxicité. Il plaça l'héroïne, la cocaïne et l'alcool dans les catégories les plus addictives et les plus mortelles ; les benzodiazépines, les hallucinogènes et le tabac dans la catégorie intermédiaire, et le cannabis dans la dernière.

Appareil cardio-respiratoire

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Le cannabis joue un rôle très important dans la contraction de pathologies du système cardio-vasculaire et pulmonaire. De plus il agit sur le système nerveux, ce qui augmente la fréquence cardiaque et peut provoquer des palpitations. Enfin, il entraine des hypertensions et des hypotensions orthostatiques. Il peut être un « déclencheur rare » d'un infarctus du myocarde.

Syndrome cannabinoïde

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Le syndrome cannabinoïde se définit chez les consommateurs chroniques de cannabis par des épisodes récurrents de douleurs abdominales, nausées et vomissements. Les symptômes sont améliorés par des douches et bains compulsifs d'eau chaude. Le traitement définitif reste le sevrage.

Santé mentale

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Effets négatifs

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Il peut entraîner un manque de motivation au travail ou incapacité à faire la moindre chose demandant un effort (cela dépend énormément de la personnalité, de l'humeur, de l'état de fatigue et de stress de la personne). Concentration dilatée : capacité temporelle à rester concentré, améliorée (cela dépend énormément de la personnalité, de l'humeur et de l'état de fatigue et de stress de la personne). Une étude publiée apporte des données fiables concernant les effets de la consommation du cannabis sur l'intelligence. En effet, les chercheurs ont mesuré l'impact d'une forte consommation en jeune âge sur le quotient intellectuel. Ils ont noté une baisse de leur performance à un test de QI, proportionnelle à l'intensité de leur consommation.

Un effet perturbateur des composants du cannabis sur les neurones, pouvant jouer un rôle majeur dans le développement du cerveau, notamment au temps de l’adolescence, a été mis en évidence : les endo-cannabinoïdes (produits naturellement par l’organisme) et les exo-cannabinoïdes (comme ceux du cannabis) induisent une contractilité des neurones (par action de l’actomyosine) qui façonne à la fois leur morphologie et leur croissance, pouvant conduire à un remodelage morphologique de large ampleur des neurones et à des modifications durables de leur schéma de croissance, qui perturbe la façon dont ils se développent et s’interconnectent. Ces modifications pourraient aussi être impliquées dans l’activité fonctionnelle et les pathologies de la connectivité synaptique, telles que les troubles psychotiques qui se manifestent chez les adolescents prédisposés consommant du cannabis.

Effets positifs

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Extrait liquide de cannabis, distribué par une pharmacie américaine au début du XXe siècle.

Les récepteurs les plus nombreux dans le cerveau humain sont les récepteurs du cannabis. Ceci ne correspond pas à la production de cannabis endogène par le corps humain. Actuellement nous ne savons pas pourquoi ces récepteurs se trouvent en si grand nombre, mais nous savons que le système endocannabinoique est impliqué dans de nombreuses fonctions vitales du corps humain.

Les chercheurs ont découvert récemment que les cannabinoides et le système endocannabinoique sont impliqués dans la modulation du système dopaminergique. Le dérèglement de celui-ci est présent dans de nombreuses pathologies : schizophrénie, syndrome de Tourette, TDAH (trouble Déficitaire de l'Attention / Hyperactivité). De plus en plus de chercheurs croient dans le potentiel de ces nouvelles molécules, les cannabinoides, pour soigner des maladies traitées aujourd'hui avec des médicaments qui agissent directement sur le système dopaminergique avec des effets secondaires parfois significatifs. L'amélioration du comportement a été constatée par de nombreux médecins et patients concernant les troubles de concentration avec ou sans hyperactivité. Cette pathologie est inscrite dans les affections traitables par le cannabis.

Le cannabis médical est généralement prescrits pour leurs vertus antiémétiques. À ce jour, compte tenu de l'évolution des connaissances scientifiques dans le domaine des cannabinoïdes, l'usage médical du cannabis redevient de plus en plus toléré, voire légal dans un nombre grandissant de pays. Cet usage nécessite soit une ordonnance, soit une confirmation de diagnostic médical. La distribution se fait généralement dans un cadre défini par les lois locales.

Usage historique

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Une publicité pour la cannabis americana distribuée par un pharmacien new-yorkais en 1917.
 
Législation du cannabis thérapeutique en Europe en 2006.

L'histoire de l'usage thérapeutique du cannabis est difficile à retracer, notamment parce que les législations régulant sa production, sa distribution, sa possession et sa consommation sont relativement récentes, et la distinction entre usage médical et usage récréatif l'est encore plus. Le cannabis y était prescrit pour traiter les vomissements, maladies infectieuses parasitaires et hémorragies. Aussi une méthode d'injection par intraveineuse avec des électrolytes en solution pour soigner le choléra avec l'opium. soigne notamment le rhumatisme, l'hydrophobie ou le tétano. L'usage thérapeutique du cannabis et du hashish est courant et fait son apparition dans la pharmacopée officielle. Il est prescrit généralement comme un analgésique, un sédatif, un antispasmodique ou un antiémétique.

Prohibition progressive

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La deuxième Convention internationale de l'opium, ajoute le cannabis à la liste de substances dont l'importation doit être contrôlée par ses signataires, mais elle se révèle inefficace pour les pays achetant les dites drogues à des pays non signataires. La Convention, pour limiter la fabrication et réglementer la distribution des stupéfiants, vise à remédier à ce vide juridique. La mise en conformité avec cette convention mène le premier commissaire à faire voter la première loi régulant la distribution et la possession de cannabis, imposant une taxe d'importation aux dispenseurs de cannabis, y compris pour un usage médical. La loi a pour effet d'éradiquer la distribution médicale de la plante, même si elle reste listée dans la pharmacopée. De nombreuses législations transnationales sont signées dans les décennies qui suivent, mais ce n'est qu'avec la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 qu'une harmonisation pour inclure le cannabis dans les substances contrôlées dans le tableau IV, celui des substances soumis aux contrôles les plus sévères.

Réapparition de l'usage médical

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De nos jours, le cannabis médical est employé avant tout pour soulager les effets secondaires de la maladie ou du traitement.

Formes thérapeutiques

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Le cannabis existe sous plusieurs formes médicales, dont la disponibilité dépend de la législation du pays où il est autorisé :

  • Bedrocan (18 % THC), Bediol (6 % THC + 7,5 % CBD), Bedrobinol (12 % THC) et Bedica (14 % de THC environ et moins de 1 % de CBD) : formes naturelles disponibles en pharmacie et délivrés sur prescription médicale ;
  • Marinol (dronabinol : THC de synthèse) : prescrit par exemple pour le traitement des nausées et des vomissements liés à la chimiothérapie, ainsi que pour l'amélioration de l'appétit chez les malades atteints du sida. Il est autorisé dans quelques pays ;
  • Cesamet (nabilone) : voir Marinol ;
  • Sativex : prescrit par exemple pour le traitement des douleurs associées à la sclérose en plaques.

Propriétés thérapeutiques

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Propriétés revendiquées du cannabis

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Des applications thérapeutiques supposées sont répertoriées par l'Association Internationale pour le Cannabis Médical incluant : nausées et vomissements, anorexie et cachexie, spasmes, troubles du mouvement, douleurs, glaucome, épilepsie, asthme, dépendance et état de manque, symptômes psychiatriques, dépressions, maladies auto-immunes et inflammations ; et divers syndromes variés. Les efforts scientifiques dans ce domaine ne cessent de progresser. Les propriétés suivantes ont été scientifiquement étudiées et ont fait l'objet de publications dont les conclusions sont controversées :

  • analgésiques : malades en phase terminale et pour les douleurs chroniques résistantes aux traitements traditionnels ;
  • relaxantes et somnifères : malades en phase terminale, troubles du sommeil ;
  • anti-spasmodiques : sclérose en plaque, épilepsie ;
  • anti-vomitives : traitement des effets secondaires de la chimiothérapie ou d'autres traitements lourds ;
  • stimulant l'appétit et redonnant l'envie de manger : lutte contre la cachexie et favorise la prise de poids ;
  • broncho-dilatatrices : asthme ;
  • anti-inflammatoires : le cannabidiol non psychoactif est connu pour ses affinités avec les récepteurs situés sur les cellules immunitaires.
  • anti-psychotiques : traitement alternatif de la schizophrénie ;
  • anti-dépresseur ;
  • anxiolytiques ;
  • sédatives ;
  • vasodilatatrices : glaucome, migraines ;
  • orexigènes : stimulation de l'appétit, en cas de maigreur importante ou de cachexie chez personnes âgées en long séjour, les patients atteint d'une maladie d'Alzheimer ou du sida ;
  • antalgie dans les cas de névralgie.

Des études, répertoriées sur la base de données scientifique, suggèrent que le cannabis pourrait être utilisé à des fins thérapeutiques dans une grande diversité de maladies et de pathologies :

  • une alternative efficace pour le traitement des symptômes chroniques (impulsivité, anxiété, distractibilité etc.) du trouble déficit de l'attention / hyperactivité (TDAH) (modulation de la dopamine par le système endocannabinoïque, ciblé par les phytocannabinoïdes du cannabis) ;
  • une alternative efficace pour le prurit cholostatique réfractaire ;
  • un agent thérapeutique contre des maladies neurodégénératives et la dystonie, la paraplégie, l'hyperkinésie ;
  • un agent thérapeutique pour le traitement de la maladie de Parkinson ;
  • un agent thérapeutique pour la réduction des tics liés au syndrome de Tourette ;
  • un agent thérapeutique pour le traitement des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques ;
  • un agent antiprolifératif : rémission de tumeurs cancéreuses au cerveau (ainsi que ralentissement de la progression de certains cancers du poumon, sein et de la leucémie) ;
  • un agent inhibant les sécrétions d'acide gastrique et pouvant jouer un rôle favorable sur la prévention des ulcères, des diarrhées ;
  • un agent améliorant les troubles comportementaux des patients atteints de la maladie d'Alzheimer ou d'autisme ;
  • une alternative pour le traitement de la dépression passagère ou chronique dans la modulation de la Sérotonine, des troubles de l'humeur, des angoisses et des troubles post-traumatiques ;
  • une alternative pour le traitement des troubles du sommeil et de l'anxiété ;
  • un agent de substitution pour le traitement des dépendances à l'alcool, aux opiacés (héroïne), aux stimulants (cocaïne) et aux somnifères (Benzodiazépine).

Des propriétés non-démontrées jusqu'à présent

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Les applications thérapeutiques du cannabis sont controversées. En effet, la littérature scientifique ne permet pas de conclure à un intérêt thérapeutique du cannabis. Bien que des autorisations de mise sur le marché ait été données par des autorités, elles sont largement contestées par la communauté scientifique car les études démontrent qu'aucun effet n'est constaté ou qu'on ne peut pas, en l'état des connaissances, conclure sur un bienfait thérapeutique du cannabis.

En l'état actuel des connaissances, des médecins et scientifiques s'insurgent contre les propriétés médicinales revendiquées du cannabis pour lesquelles aucune étude ne permet de statuer objectivement sur les apports thérapeutiques. Cependant, pour ces mêmes scientifiques, la légalisation de l'usage du cannabis peut s'avérer être une mesure sociale et d'intérêt public en permettant la lutte contre le trafic et l'amélioration de la prévention du risque chez les jeunes de moins de 25 ans, particulièrement exposés aux risques du cannabis.

 
Législation du cannabis thérapeutique dans le monde.

Étant donnée sa rapidité de développement, ses nombreuses applications et la qualité de ses fibres, c'est pourquoi le chanvre a été intégré à la convention unique sur les stupéfiants de 1961. La détention, le commerce, la promotion et la consommation de marijuana sont interdits dans la majorité des pays du monde au cours du XXe siècle : la culture du chanvre dans tous les pays signataires est donc indéniablement règlementé. Depuis le début du XXI siècle, certains pays ont commencé à distinguer l'usage médical de sa consommation récréative, comme c'est déjà le cas pour les autres substances psychotropes, en particulier les opiacés. C'est le cas de trois Pays : Le Canada, les États-Unis et les Pays-Bas, aussi le choix a été fait de tolérer la distribution de cannabis médical par l'intermédiaire de Centres de distributions spécialisé. Le patient doit au préalable subir un examen médical pour avoir une prescription. Le patient peut ensuite librement choisir la posologie et la qualité des produits mis à sa disposition pour se soigner. La culture, la possession pour usage privé et la distribution sont généralement réglementées. Les lois varient néanmoins d'un pays à l'autre. En France, le commerce de marijuana est un délit puni de fortes amendes et de peines de prison. Dans de nombreux pays, la police exerce un pouvoir discrétionnaire, mettant en garde les usagers ou confisquant le cannabis, même en petites quantités, à usages privé ou médical.

La mise en place législative du cannabis médical porte généralement sur trois volets, définissant respectivement les conditions d'accès au cannabis médical, la régulation portant sur la distribution, et celle touchant à la culture et la production de cannabis à des fins médicales. La plupart des législations mises en place définissent généralement l'éligibilité des patients selon une liste de conditions médicales ou symptômes incluant généralement cancer, sclérose en plaques et sida/VIH. Certaines définissent ou supposent la mise en place d'un programme géré par une émanation du gouvernement maintenant une liste de patients autorisés, tandis que d'autres entités gouvernementales ont simplement légalisé l'usage médical, s'en remettant à la simple délivrance d'un certificat par un médecin.

Belgique

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La détention et la consommation de cannabis reste totalement interdite pour les mineurs de moins de 18 ans et cela où que ce soit et quelle qu'en soit la quantité. Toute détention, consommation ou culture de cannabis est illégale, cependant, la détention d'un plant femelle ou d'une quantité de cannabis inférieure à 3 grammes donnent lieu à la rédaction d'un procès-verbal simplifié, auquel aucune suite ne sera donnée. Il est malgré tout déjà arrivé qu'une administration zélée amène le contrevenant devant la justice.

 
Centre compassion de Montréal, au Québec.

Au Canada, le Règlement sur l'accès à la marijuana à des fins médicales, mis en place par Santé Canada en 2001, définit deux catégories de patients éligibles pour l'accès au cannabis médical. La catégorie 1 liste les individus souffrant de « douleur aiguë », « nausées violentes » et/ou autres symptômes sérieux causés par les conditions suivantes : sclérose en plaques, lésion de la moelle épinière, maladie de la moelle épinière, cancer, sida/infection au VIH, formes graves d'arthrite et/ou épilepsie. La catégorie 2 « touche les demandeurs qui présentent des symptômes pathologiques graves autres que ceux décrits dans la catégorie 1 ». La demande du patient éligible doit être appuyée par un médecin. Le cannabis distribué par Santé Canada est fourni sous prescription, selon laquelle la demande de la part des autorités canadiennes aurait augmenté depuis le début du programme. Il est cependant légal pour les patients approuvés par Santé Canada de cultiver leur propre cannabis pour leur consommation personnelle, et il est possible d'obtenir une licence de production à titre de personne désignée par un patient. La loi s'est assouplie à la suite d'un procès prouvant le caractère non-constitutionnel de la politique du gouvernement fédéral du Canada. Ainsi, des centres de distribution ont été tolérés et ceux-ci distribuent dorénavant du cannabis médical aux patients.

Espagne

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En Espagne, le cannabis médical a subi un processus de dépénalisation puis de légalisation progressive du cannabis médical. Le Code pénal espagnol interdit la vente de cannabis mais il n'en interdit pas la consommation, le Code pénal ne faisait pas de distinction entre cannabis thérapeutique et cannabis récréatif, cependant plusieurs décisions de justice montrent que cette distinction est de plus en plus prise en compte par les juges, la vente de graine est légalisée, la possession ou la consommation est toujours interdite dans les lieux publics mais autorisée dans les lieux privés. De plus, la culture de plants de cannabis est désormais autorisée dans un lieu privé.

Plusieurs recherches ont été réalisées afin d'étudier les effets du cannabis sur des patients atteints de maladie comme les cancers, le sida, la sclérose en plaque, l'épilepsie ou l'asthme. Ces recherches ont été effectuées par divers organismes espagnols. Voyant la législation s'adoucir, plusieurs clubs de cannabis qui cultivent du cannabis et le revendent à prix coûtant à ses membres.

États-Unis

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Une carte d'identité permettant à son porteur l'utilisation de cannabis à but médical.

Le cannabis médical a fait l'objet de législations dans plusieurs États américains. Une loi est approuvée par les électeurs entérinant la légalisation du cannabis médical le jour suivant. La nouvelle loi dépénalise la possession, l'usage et la culture de cannabis pour les patients possédant une recommandation de leur médecin. Parmi les conditions jugées éligibles par la loi sont listées arthrite, migraines et sclérose en plaques. La loi impose des limites sur les quantités autorisées. Les patients éligibles ne peuvent ainsi posséder plus de 8 onces de cannabis séché et/ou six plantes adultes de cannabis, mais des dérogations sont possibles sur certificat médical. Plusieurs producteurs et dispensaires de cannabis à usage médical ont fait l'objet de descentes et d'arrestations. Le rythme de ce type d'opérations au cours des dernières années suggère toutefois que les autorités fédérales concentrent désormais leur efforts sur les organisations et individus soupçonnés d'être trop laxiste dans leurs distributions, d'avoir des liens avec le crime organisé, ou d'effectuer des profits jugés excessifs ou potentiellement illégaux. Toutefois il y a des personnes qui milite pour la légalisation du cannabis aux États-Unis, arguent que le texte de loi reste trop vague quant à la production du cannabis à usage médical, et aux bénéfices que peuvent réaliser les producteurs et dispensaires, laissant les juridictions des comtés définir leurs propres standards. La DEA estime notamment que des « narcotrafiquants à grande envergure se cachent derrière et invoquent la Proposition 215 comme défense.

Les électeurs approuvent une loi légalisant le cannabis médical. Le programme est géré par le programme de marijuana médicale au sein de la division de santé publique de l'état, et distribue des cartes d'identité aux membres acceptés par le programme. La quasi-totalité des patients bénéficiant du programme déclarent souffrir de « douleurs sévères » et près de 2,500 de « nausées ». Les autres affections invoquées sont sida/VIH et tremblements dus à la maladie d'Alzheimer. La loi légalise la possession, la culture et l'usage de cannabis pour les patients ayant reçu un certificat d'un médecin confirmant qu'ils peuvent bénéficier de l'usage médical de cannabis. Les conditions et symptômes éligibles sont les suivants : cachexie, cancer, douleurs chroniques, épilepsie et autres conditions caractérisés par des spasmes, glaucome chronique et nausées. L'État maintient une liste confidentielle des patients à qui sont attribués une carte d'identité.

L'usage médical du cannabis reste sujet à polémique aux États-Unis, où les instances fédérales continuent à maintenir leur opposition à tout usage thérapeutique de la substance malgré plusieurs amendements déposés. L'administration fédérale a publié un communiqué rappelant qu'elle n'a pas approuvé le cannabis comme médicament, et qu'une « évaluation » effectuée par plusieurs agences gouvernementales a conclu qu'« aucune étude scientifique solide n'a soutenu l'usage de cannabis comme traitement [thérapeutique] aux États-Unis ». L'association médicale, tout en recommandant le maintien du cannabis parmi les substances contrôlées, en appelle à des études rigoureuses sur l'usage de la substance et d'autres cannabinoïdes pour le traitement de patients.

Les lois concernant les drogues interdisent le cannabis. Son usage, importation, vente, transport et production sont strictement interdits par la loi. Ainsi, le cannabis, ainsi que ses dérivés à base de cannabinoïdes (naturels ou de synthèse), ne sont pas autorisés pour usage médical en France. Néanmoins, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé a eu des autorisations nominatives pour des médicaments contenant du cannabis ou ses dérivés, c'est un décret qui permettant de délivrer éventuellement la mise sur le marché en ce qui concerne les spécialités pharmaceutiques et des dispositions du code de la santé publique qui sont relatives à l'interdiction d'opérations portant sur ce type de produits à usage qui a été préalablement autorisé.

Pays-Bas

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L'usage et la culture personnelle aux Pays-Bas sont légaux, cependant, le commerce est réglementé. Depuis 2003, les pharmacies de ce pays distribuent du Cannabis Médical (produits pharmaceutiques sous forme végétale naturelle) sur ordonnance médicale, en plus des autres médicaments à base de cannabinoïdes (dronabinol, Sativex). Les 3 qualités thérapeutiques produites par la Société Bedrocan et distribuées dans le pharmacie sont :

  • Bedrocan (18 % dronabinol / THC)
  • Bediol (11 % dronabinol / THC)
  • Bedrobinol (6 % dronabinol + 7,5 % CBD).

Le Bureau du Cannabis Médicinal, qui dépend directement du Ministère de la Santé et des Sports des Pays-Bas, est chargé d'assurer le contrôle de la distribution de ces nouveaux médicaments. En 2008, 120 000 grammes de cannabis médical ont ainsi été vendus au travers du réseau des pharmacies à un prix unitaire de l'ordre de 7 €/g.

Voir aussi

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