« Drogues et Expériences/Cocaïne » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
m →‎Histoire : correction des modèles de numéraux
Ligne 28 :
La cocaïne fut utilisée de très longue date par les Indiens des [[Andes]] qui mâchaient les feuilles de coca pour les aider à résister à la fatigue et à l'altitude. En [[1859]], le chimiste [[Autriche|autrichien]] [[Albert Nieman]] isole le principe actif des feuilles de coca.
 
La cocaïne servit dès la fin du [[XIXe siècle|XIX{{e}} siècle]] d'[[anesthésique]] dentaire. [[Sigmund Freud]] fit quelques travaux sur ses effets et conseillera l’utilisation locale de la cocaïne en chirurgie dermatologique et [[ophtalmologie|ophtalmologique]] en [[1885]], avant de la proscrire absolument en [[1887]].
 
Dès [[1870]], on voit apparaître la consommation populaire de vin dans lequel étaient infusées préalablement des feuilles de coca. En [[1871]], le marché était dominé par une marque qui restera célèbre, le vin Mariani, du nom d’un [[pharmacien]], [[Angelo Mariani]], qui eut l’idée de commercialiser ce vin associé à un [[médecin]], Charles Fauvel qui lui conféra un brevet et une légitimité médicale. Inventé en [[Corse]] en [[1863]], ce vin mirifique, issu du mélange de vin de Bordeaux et d'extrait de coca, n’était qu’une des nombreuses productions de Mariani puisqu’en [[1890]] son officine du boulevard Haussmann à [[Paris]], qui ne désemplissait guère, proposait des pastilles à la cocaïne, des infusions de cocaïer, du vin, un élixir, des toniques, et ce en vantant la coca et ses applications thérapeutiques. De nombreuses personnalités des arts, de la littérature et de la politique apporteront leur appui au vin Mariani. Citons les plus prestigieuses : [[Thomas Alva Edison|Edison]], [[Jules Verne]], [[Émile Zola]], le [[Prince de Galles]] et même le Pape [[Léon XIII]] qui ne quittait pas sa fiole.