Drogues et Expériences/Cocaïne

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La cocaïne est un alcaloïde tropanique extrait de la feuille de coca. Psychotrope, elle est un puissant stimulant du système nerveux central, et sa consommation est addictive. Elle constitue également un vasoconstricteur périphérique. Elle est classifiée comme stupéfiant et illégale dans tous les pays, elle est cependant dépénalisée dans quelques pays. Un vaccin anti-cocaïne a été testé avec succès, sans effets indésirables graves ; il semble être un traitement porteur d'espoir contre l'addiction à ce produit, sous réserve que des études faites à plus grande échelle confirment son innocuité.

Histoire modifier

La feuille de coca est utilisée, de manière empirique, de très longue date par les indigènes des Andes. La feuille de coca est mâchée ou utilisée en infusion pour les aider à résister à la fatigue et à l'altitude. Sous cette forme, la coca a un léger effet stimulant, comparable à celui de la caféine. Une feuille de coca contient 0.5 % de cocaïne.

En 1855, un chimiste allemand obtient des cristaux en réduisant des feuilles de coca, il nomme cette substance « érythroxyline ». Il faut noter par ailleurs que la cocaïne a été utilisée tout au long du XIXe siècle dans le traitement des maladies respiratoires, la cocaïne, largement employée en ophtalmologie, est pratiquement le seul anesthésique local dont disposent les chirurgiens.

À la fin du XIXe siècle, elle devient populaire et s'incorpore dans les cigares, cigarettes, chewing-gum et dans les boissons, en vantant la coca et ses applications thérapeutiques. Pourtant dès 1885, la multiplication des cas de « cocaïnisme » commence à être dénoncée par d'autres médecins et elle émeut l'opinion publique.

Plusieurs conventions se tiennent sous l'égide de l'ONU afin de la combattre. Ces conventions prohibent la production, le commerce, la détention et l'usage des drogues (excepté à des fins médicales) et ont directement influencé les législations des pays signataires. La cocaïne sera progressivement interdite dans la plupart des pays à mesure qu'ils adaptent leur législation propre et classée comme stupéfiant.

Chimie modifier

 
Représentation tridimentionnelle de la molécule.

La cocaïne est un alcaloïde tropanique. Elle est très soluble dans l'eau (chlorhydrate de cocaïne) à l'instar de son sel ammonium (fonction amine protonée) qui est très soluble dans les solvants organiques de type acétone ou étherdiéthylique.

Pharmacologie modifier

La cocaïne a des effets nooanaleptiques majeurs similaires à ceux des amphétamines, notamment à ceux de la méthamphétamine et de la MDMA. C'est un stimulant. Elle agit sur le système nerveux central, en bloquant la recapture des monoamines dans l'espace synaptique. Son effet est attribué au fait qu'elle bloque la recapture de la dopamine et entraîne donc une augmentation de la concentration du neurotransmetteur dans diverses régions du cerveau.

Elle bloque aussi le transport de la sérotonine et de la noradrénaline, mais ces mécanismes ne sont pas considérés comme appartenant aux effets psychostimulants. La cocaïne altère le débit sanguin et le métabolisme cérébral, ces anomalies peuvent être bien mises en évidence en TEP et en TEMP. Le caractère irréversible de ces lésions reste discuté.

La cocaïne possède une très grande affinité pour le transporteur présynaptique de recaptage de la dopamine. Des analogues marqués de la cocaïne peuvent servir à évaluer les voies dopaminergiques et surtout la voie nigro-striée qui intervient dans le contrôle des mouvements. Le β-CIT marqué à l'iode 123 permet de mesurer, sur un jour, la densité de transporteurs dopaminergiques du striatum de façon reproductible.

Usage détourné et récréatif modifier

 
Cocaïne en poudre

La cocaïne (ou chlorhydrate de cocaïne de son nom scientifique) se présente le plus souvent sous la forme d'une poudre blanche et floconneuse, plus rarement sous forme de cristaux. Celle qui alimente le trafic n'est pas pure. Elle est la plupart du temps coupée — « allongée » — dans le but d'en augmenter le volume, avec des substances diverses telles que du bicarbonate de soude, du sucre, du lactose, du paracétamol, de la caféine ou des médicaments ou pesticides plus ou moins dangereux. Depuis 2003 on y trouve de plus en plus un antiparasitaire qui développe des synergies dangereuses avec la cocaÏne : le lévamisole. Ces produits de coupe sont susceptibles d'en accroître les dangers par une potentialisation des effets ou par une interaction entre deux produits. La poudre vendue sur le marché clandestin comme étant de la cocaïne n'en contiendrait en fait que 3 à 35 %.

Sa saveur est amère et provoque une sensation d'engourdissement sur la langue quand on la goûte. La cocaïne est considérée comme le premier psychotrope illicite ayant donné lieu à un trafic organisé mettant en place les stéréotypes de ce type de marché soit le fournisseur (futur dealer) et la pratique du coupage.

Habitudes de consommation modifier

 
Homme sniffant de la cocaïne

Usage le plus répandu modifier

Prisée (ou « sniffée » en langage courant) : méthode consistant à inhaler la cocaïne sous forme de poudre, en général au moyen d'un petit tube appelé « paille ». La cocaïne est alors disposée en petits tas filiformes, appelés « traits », « barres », « rails », « lignes », « pointes », « poutres » ou « traces ». L'effet se fait sentir au bout de deux minutes et dure environ une heure.

Usages courants modifier

  • free base : cocaïne base (libérée de son sel) en mélangeant le chlorhydrate (cocaïne poudre) avec de l'ammoniac (ou du bicarbonate de soude), ensuite chauffée jusqu'à apparition des cristaux (il s'agit de cocaïne sous forme de sa base libre) et ensuite lavée à l'eau, ceci pour éliminer toutes les traces d'alcali (ammoniaque, bicarbonate. etc.) ayant servi à sa préparation. Sous forme de sa base libre, elle est volatile, et se fume dans une pipe spécifique (parfois considéré comme analogue au crack). L'effet se fait sentir au bout de deux minutes et dure environ 30 minutes.
  • fumée en joint.
  • « chasser le dragon » : méthode consistant à inhaler les vapeurs de cocaïne, chauffée la plupart du temps sur une feuille d'aluminium par le dessous.
  • ingérée en parachutes — une dose de cocaïne est enveloppée dans du papier à cigarettes et gobée : l'effet se fait sentir au bout de 20 minutes et dure environ 1 heure.
  • injectée en intraveineuse. L'effet se fait sentir au bout de 10 secondes et dure environ 20 minutes. Elle se rencontre généralement chez les polytoxicomanes.

Elle est parfois consommée avec de l'héroïne (speed-ball) afin de compenser les effets dépresseurs de l'héroïne par les effets stimulants de la cocaïne. Avec de l'alcool, ceci augmente la toxicité des deux produits. Elle est aussi consommée avec du dextrométhorphane afin d'atteindre un plateau 4 éveillé, provoquant des effets similaire à celui du K-Hole de la Kétamine mais en gardant un plein usage de son corps et avec une coordination motrice rétablie, mais la prise peut entraîner des problèmes hépatiques gravissimes comme des lésions hépatiques irréversibles pouvant conduire à la mort.

Effets et conséquences modifier

 
Dans une enquête de 2011 auprès de 292 experts cliniques en Écosse, la cocaïne a été classée 5e à la fois pour le préjudice personnel et pour le préjudice causé à la société, sur 19 drogues récréatives courantes.

Des effets dermatologiques sont parfois constatés chez les fumeurs, sur les mains notamment, plus graves voire très graves chez les consommateurs de cocaïne coupée au levamisole. La cocaïne endommage les muqueuses nasales et pulmonaires, ce qui prédispose le cocaïnomane aux infections pulmonaires, et en particulier à la tuberculose qui est en forte recrudescence dans ce milieu.

Effets ressentis modifier

L'usage de la cocaïne provoque :

  • la sensation d'avoir la gorge gonflée, anesthésie du nez et des dents ainsi qu'une difficulté à déglutir.
  • une forte euphorie appelée « flash »
  • un sentiment de puissance intellectuelle (illusion de tout comprendre et d'avoir une intelligence inconcevable) et physique (voire sexuelle) qui provoque une désinhibition ;
  • une indifférence à la douleur, à la fatigue et à la faim ;
  • baisse de la fatigue ;
  • dans certains cas : hallucinations, délire.

Ces effets vont laisser place ensuite à ce qu'il est commun d'appeler « descente »: un état dépressif et à une anxiété que certains apaiseront par une prise d'héroïne ou de médicaments psychoactifs tels que antidépresseurs, anxiolytiques, calmants divers.

Effets à court terme modifier

  • augmentation du rythme cardiaque (tachycardie), voire troubles du rythme cardiaque. Les douleurs thoraciques ne sont pas rares, pouvant aller jusqu'à un infarctus du myocarde. Elles sont dues à un effet vaso constricteur sur les artères coronaires ainsi qu'à un effet thrombogène (facilitation de la formation de caillots).
  • augmentation de la pression sanguine (hypertension) et de la respiration ;
  • hyperthermie ;
  • crampes, tremblements, spasmes, épilepsie ;
  • saignements de nez, anosmie durant 48 heures en cas de prise par voie nasale.

La levée des inhibitions peut provoquer une perte de jugement entraînant parfois des actes inconsidérés, tels que la violence, des comportements très agressifs.

Effets à long terme modifier

Consommée de façon régulière, la cocaïne peut provoquer :

  • une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins : les tissus, insuffisamment irrigués, se nécrosent. C'est souvent le cas de la cloison nasale avec des lésions perforantes pouvant aller jusqu'à la nécrose des parois nasales chez les usagers prisant régulièrement la cocaïne ; Cet effet peut être gravement renforcé quand la cocaïne et coupée avec du levamisole (une agranulocytose éventuellement accompagnée d'un purpura qui touche souvent les oreilles et le visage, mais peut couvrir une grande partie du corps, et conduire à la gangrène). Les dents (molaires...) subissent également l'action corrosive de la cocaïne.
  • des troubles du rythme cardiaque pouvant entraîner des accidents cardiaques ;
  • des troubles de l'humeur : irritabilité, paranoïa, attaque de panique, psychose, dépression ;
  • troubles du système nerveux et psychiatriques : panique, sentiments de persécution, actes violents, crises de paranoïa et hallucinations.
  • une augmentation de l'activité psychique : des insomnies, des amnésies, des difficultés de concentration, tics. etc.
  • une dépendance psychique rapide et forte. On estime que 20 % des usagers deviennent dépendants. La dépendance à la cocaïne est parfois réversible mais même après un arrêt complet de consommation, il faut attendre de 12 à 18 mois sans rechute pour être considéré comme « guéri ».

La tolérance ne concerne que certains des effets notamment l'euphorie et est fortement liée aux sensibilités individuelles. Le syndrome de sevrage n'a été officialisé qu'en 1987 et ses manifestations physiques ne sont pas toujours observables. La consommation abusive de cocaïne entraîne des dégâts irréversibles au cerveau, et parfois la démence.

Risques et prévention modifier

Le partage du matériel pour consommation « en rail » favorise les transmissions virales par le partage de pailles. Le risque est majoré dans le cas de partage de seringues ou d'aiguilles déjà utilisées dans le cas d'une absorption par injection. La consommation de cocaïne en même temps que d'autres substances stimulantes ou psychotropes favorise le risque de coma.

La concentration en cocaïne pure dans le produit final trouvé dans le contexte d'une commercialisation illégale varie en fonction des procédés de fabrication. À doses équivalentes, les concentrations peuvent être différentes. Ceci provoque le risque d'une méconnaissance de la quantité réellement absorbée et d'overdose en cas de surconcentration.

La cocaïne peut être « coupée » avec différentes substances, la plupart du temps des substances en poudre blanche (par exemple du plâtre ou encore des médicaments effervescents écrasés) qui présentent un risque d'infection ou d'inflammation des muqueuses nasales lors de sniff ou d'intoxications lors d'injection.

La cocaïne une fois « basée » résulte en un liquide et des cristaux. Un mauvais filtrage du liquide injecté augmente le risque d'envoyer une des particules dans la circulation sanguine et d'obstruer les vaisseaux sanguins et de conduire à l'embolie de certains organes.

Décès lié à la cocaïne modifier

Les cas de décès imputés à la cocaïne sont dus à :

  • un état de santé incompatible de même aux pathologies induites avec la prise de cocaïne.
  • un dosage trop élevé, dit "overdose" ; la dose létale est estimée à 1,2 grammes sauf dans les rares cas d'allergie. Le risque est varié car des cas d'infarctus ont été détectés avec 0.2 grammes mais les gros consommateurs peuvent tolérer jusqu'à 5 grammes par jour
  • un mélange avec d'autres substances aggravantes (risque de coma toxique en mélangeant alcool et cocaïne ; troubles cardiaques en mélangeant cocaïne et boissons stimulantes, tabac, Viagra, amphétamines).

Traitements de la cocaïnomanie modifier

Les principaux traitements utilisés contre la cocaïnomanie sont la N-acétylcystéine, le topiramate, le modafinil, l'aripiprazole, le vaccin anticocaïne.

Extension modifier

 
Crack sous forme de « cailloux »

Le crack est inscrit sur la liste des stupéfiants et est la dénomination que l'on donne à la forme base libre de la cocaïne. Par ailleurs, ce dernier terme est en fait trompeur, car le mot cocaïne désigne en réalité le chlorhydrate de cocaïne. L'origine du mot 'crack' provient du craquement sonore qu'il produit en chauffant.

Historique modifier

La consommation de la « pasta » (nom donné au dépôt qui se fait lors de l'extraction de la cocaïne des feuilles de coca) est très répandue dans les zones de culture traditionnelle où elle se consomme dans des cigares faits de papier journal.

Cette présentation peu onéreuse se développe lorsqu'il y a eu renforcement des contrôles sur les précurseurs et les solvants permettant de purifier la cocaïne et avec cette méthode s'exporte la façon de la purifier qui est utilise alors avec de l'éther éthylique.

Ce procédé de purification est simplifié par les utilisateurs qui chauffent la pasta avec du bicarbonate de sodium — parfois de l'ammoniaque — solubilisé dans du rhum en solution aqueuse. La cristallisation obtenue permet d'avoir accès à une forme fumable de cocaïne.

Chimie modifier

Le crack, comme la "free base", est à l'origine le résultat de la purification par salification de cocaïne lorsque celle-ci est dissoute dans de l'ammoniaque dilué (technique la plus répandue car la plus simple), du bicarbonate de soude mélangé à de l'eau (moins répandu car les dosages doivent être exacts), ou de l'éther éthylique (ancienne technique qui n'est plus utilisée car trop toxique) ; et chauffée à 97° maximum (au-delà elle se dégrade). Cette transformation chimique qui rend la cocaïne fumable lui donne alors l'apparence d'un caillou blanc ou jaunâtre qu'il faut rincer à plusieurs reprises avant de consommer : on dit que la cocaïne est « basée » . Mais elle ne devient du crack que lorsque, au lieu d'être purifiée, elle est mélangée lors de sa cuisson avec d'autres produits, destinés à en augmenter le volume, généralement les résidus de bicarbonate ("baking soda") auxquels sont ajoutés des colorants et des excipients plus ou moins dangereux.

C'est du fait qu'il est mélangé et donc moins pur que la cocaïne base que le crack est vendu dans la rue au tiers ou au quart du prix de la cocaïne (déjà elle-même coupée fortement), ce qui explique son succès dans les quartiers pauvres ou défavorisés. Ce crack peut être fabriqué par l'utilisateur lui-même.

Mode de consommation modifier

Le crack est majoritairement fumé, il tire son effet de la chaleur pour n'en rester que des vapeurs, inhalées par l'utilisateur.

L'outil de consommation le plus courant est la pipe à air, souvent fabriquée par les utilisateurs eux-mêmes de manière très simple à partir d'objets à disposition faisant l'affaire. Cependant pour un usage occasionnel la pipe à eau peut être utilisée pour refroidir la fumée.

Une pipe à crack est généralement fabriquée artisanalement à partir d'une bouteille plantée horizontalement d'un stylo à bille vide et dont le goulot est recouvert d'une feuille d'aluminium percée de quelques trous. L'utilisateur dépose alors un tapis de cendres de cigarette dessus et y introduit un caillou de crack, qu'il soumet brièvement et plusieurs fois à la flamme du briquet en aspirant par le stylo jusqu'à ce que le caillou crépite et fonde entièrement. Cette opération provoque de petits craquements assez sonores, originaires de son nom.

Une autre méthode moins répandue consiste à le fumer en cigarettes. L'utilisateur retire le tabac jusqu'à la moitié de la cigarette, y introduit son caillou de crack, remplit sa cigarette avec du tabac et fume cette dernière. Parfois s'ajoute au crack et au tabac du cannabis ; le tout roulé en joint.

Argot modifier

  • modous : dealers de crack. Après avoir confectionné les doses de crack, les dealers les emballent dans de petits morceaux de sac plastique bleu ou noir qu'on trouve en épicerie. Les doses sont ensuite thermosoudées. Lors de son arrivée sur un secteur de revente, le dealer dissimule le plus souvent les doses thermosoudées, dans sa bouche. Ce qui lui permet de les avaler rapidement en cas de contrôle policier. Les doses de crack peuvent être aussi simplement stockées dans un mouchoir ou sachet plastique. On dit alors que le dealer a "en vrac".
  • balachadha : crack en argot indien ;
  • pookie : terme désignant une personne qui fume du crack — il ferait référence au personnage de Pookie dans le film de 1991 New Jack City ;
  • canyon : terme désignant l'endroit où l'on fume du crack ;
  • gueuche : dépendant ;
  • crackwhore : prostituée se vendant pour se payer du crack, ou tout simplement pour du crack
  • eightball : 3,5 grammes de crack ;
  • galette : un caillou de crack, généralement consommé en deux ou trois fois par le toxicomane (cela dépend bien sûr de la taille de la galette, des habitudes des consommateurs, de son poids, et de biens d'autres facteurs). Le terme « galette » est le plus souvent utilisé par les consommateurs pour parler du produit, le mot « crack » ayant une connotation négative à leurs yeux.
  • cuisinier : le préparateur du crack qui peut également être le dealer;

Effets modifier

Effets à court terme modifier

Le crack provoque des effets et des conséquences similaires à la cocaïne, mais plus violents, rapides, et brefs. Il provoque une montée immédiate qui se caractérise par une forte stimulation mentale et une impression de rêve qui s'achève à la descente et ne peut continuer qu'avec une nouvelle prise. Il est alors difficile de ne pas renouveler la prise. La descente (l'état durant lequel l'effet de la/des drogues s'amenuise, en tendant vers la disparition) est connue pour être pénible : dépression, anxiété, épuisement, mal-être.

Conséquences modifier

La consommation de crack provoque une dilatation des pupilles, une augmentation de la température, une vasoconstriction déclenchant une accélération du rythme cardiaque et une élévation de la pression artérielle. En conséquence, la population consommatrice de crack est très exposée aux complications de type crises cardiaques, détresse respiratoire, accidents vasculaires cérébraux, crises épileptiques et des troubles gastro-intestinaux.

Cette consommation par voie inhalée provoque aussi des problèmes pulmonaires (crack lung) comme la dyspnée et des pathologies spécifiques à son usage (brûlure, abcès).

Des douleurs abdominales brutales et violentes durant plusieurs heures, voire jours sont décrites par vingt cinq pour cent des sujets d'une étude comparant utilisateurs de cocaïne et de crack.

Par son effet anorexigène, mais aussi par la désocialisation habituelle des crackeurs, leur préoccupation majeure qu'est la consommation rituelle du produit laissant peu de temps à autre chose, le crack peut entrainer lors d'une consommation chronique une malnutrition rapide avec perte de poids (88 % d'une population de consommateurs), fatigue.

L'usage régulier est susceptible d'entraîner des hallucinations, une agitation et un manque de contrôle de soi (colère, agressivité, irascibilité, une irritabilité ainsi qu'une anxiété, provoquant parfois un épisode de psychose paranoïde voire un état suicidaire, particulièrement après une consommation excessive. Les utilisateurs réguliers restent soumis à des altérations de l'humeur plusieurs mois après l'arrêt. Il donne des démangeaisons, des taches sur le corps et autour des yeux. Le crack provoque une forte dépendance psychique. Il existe des centres de désintoxication, prenant en compte la toxicomanie au crack.

Soins aux crackeurs modifier

Il n'existe pas de produit pharmaceutique substitutif du crack. La buprénorphine n'est pas efficace pour pallier les effets de manque liés à l'usage de crack.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier