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La cocaïne servit dès la fin du [[XIXe siècle]] d'[[anesthésique]] dentaire. [[Sigmund Freud]] fit quelques travaux sur ses effets et conseillera l’utilisation locale de la cocaïne en chirurgie dermatologique et [[ophtalmologie|ophtalmologique]] en [[1885]], avant de la proscrire absolument en [[1887]].
 
Dès [[1870]], on voit apparaître la consommation populaire de vin dans lequel étaient infusées préalablement des feuilles de coca. En [[1871]], le marché était dominé par une marque qui restera célèbre, le vin Mariani, du nom d’un [[pharmacien]], [[Angelo Mariani]], qui eut l’idée de commercialiser ce vin associé à un [[médecin]], Charles Fauvel qui lui conféra un brevet et une légitimité médicale. Inventé en [[Corse]] en [[1863]], ce vin mirifique, issu du mélange de vin de Bordeaux et d'extrait de coca, n’était qu’une des nombreuses productions de Mariani puisqu’en [[1890]] son officine du boulevard Haussmann à [[Paris]], qui ne désemplissait guère, proposait des pastilles à la cocaïne, des infusions de cocaïer, du vin, un élixir, des toniques, et ce en vantant la coca et ses applications thérapeutiques. De nombreuses personnalités des arts, de la littérature et de la politique apporteront leur appui au vin Mariani. Citons les plus prestigieuses : [[Thomas Alva Edison|Edison]], [[Jules Verne]], [[Émile Zola]], le [[Prince de Galles]] et même le Pape [[Léon XIII]] qui ne quittait pas sa fiole.
Quant au [[Coca-Cola]], il fut créé à l’origine (en [[1886]]) pour satisfaire à la demande du marché américain, celle d’une boisson populaire à base de cocaïne mais ne donnant pas prise aux critiques des ligues de tempérance qui s’insurgeaient précisément contre les produits Mariani.