« La ville opportunités ou menaces pour la faune nocturne ? » : différence entre les versions

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=== Trame verte ===
La '''trame verte et bleue''' est une démarche instaurée lors du Grenelle de l’Environnement et soutenue par la Stratégie Nationale de Biodiversité. D’après l’AREHN (l’Agence Régionale de l’Environnement de Haute-Normandie, 2014), la trame verte et bleue est une « ''démarche qui vise à maintenir et/ou à reconstituer à l’échelle nationale un réseau écologique (corridors écologiques) pour que les espèces animales et végétales puissent vivre, communiquer, se déplacer, s’alimenter, se reproduire, se reposer'' ». Cet outil avise donc pour objectif deà protéger la biodiversité ainsi que son fonctionnement écologique à travers la conservation ou création de continuités écologiques sur l’ensemble du territoire (Dalloz & Dejean, 2010). Il se base sur la présence de corridors écologiques et de réservoirs appelés aussi cœurcœurs de nature (Dalloz & Dejean, 2010). Or, la ville prend part au tissage du réseau écologique sur l’ensemble du territoire, on parle souvent de '''trame verte urbaine'''.
 
Différentes initiatives peuvent contribuercontribuent à créer et/ou affirmer la trame verte en ville, nécessaire à la pérennité de la faune nocturne. Le cas de Lille, élue Capitale française de la biodiversité en 2012, est un exemple (Kervadec, 2012). Après avoir réalisé un '''inventaire faunistique''', la ville a décidé de mettre en place une '''gestion différenciée''' de ses espaces verts, et ce depuis 2002. Cela se traduit par un entretien réfléchi de ces milieux selon leurs caractéristiques.
 
A cela s’ajoute une diminution de l’emploi des produits phytosanitaires avec comme objectif d’être une '''ville “zéro pesticide”''' fin 2014 (Cormier & Kenderesy, 2013). Cette résolution protège non seulement certaines espèces, mais elle évite également la contamination des habitats. Pour les habitants, les produits phytosanitaires ontsemblent des impactségalement nocifs également. Par exemple, des recherches de l’INSERM ont montrédémontré une étroite corrélation entre certaines molécules présentes dans ces produits et le développement de cancers, de défaillances des systèmes neurologiques ou immunitaires, etc. L'avantage de cette mesure est donc double, tant pour la faune que pour la santé même des populations (INSERM, 2013).
 
Ensuite, le mouvement “Verdissons nos murs” est apparu dans la ville de Lille. Il consiste en la '''végétalisation''' des façades de toustout typestype de bâtiments, allant des maisons individuelles aux écoles, mairies de quartiers, etc. PourA celaces fins, différentesdiverses plantes grimpantes sont sélectionnées et plantées. Elles offrentcréent par exemple des habitats pour des espèces d’oiseaux ou d’insectes par exemple, mais peuvent également favoriser leurs déplacements. LeElles conceptcontribueraient deainsi continuité écologique prend alors son sens car ces aménagements pourraientà relier les cœurs de nature, urbains.renforçant Concernantla l’Homme,continuité cesécologique plantesrecherchée. jouent leCes rôleaménagements d’isolantsont thermiquebénéfiques deségalement façades.pour Ellesles contribuentHommes. égalementEn àeffet, l’assainissementl'amélioration de l’airl'isolation enthermique fixantapportée certainsaux polluantsfaçades etpar s’opposentcette àvégétalisation l’effetest d’îlotun thermiqueavantage urbainreconnu. L’aspectDe esthétiqueplus, demeureles importantplantes pourcontribuent laà populationl’assainir (NORPAC & IDDR, 2012). On peutl’air en revanchecaptant ycertains voir un frein écologique majeurpolluants. LesPar espèces végétalesleur proposéesfonctionnement, bien souvent exotiques, sont-elles adaptéespourraient àégalement la biodiversité? L’objectif estcontre-ilbalancer bienl’effet ded’îlot favoriserthermique laurbain. faune?Enfin, Maisl’aspect alors,esthétique quellesdemeure espècesun sont-ellescritère visées?important Laà faunesouligner nocturne(NORPAC y& trouve-t-elleIDDR, son2012). compte?
On peut toutefois nuancer certaines initiatives en y percevant un frein écologique majeur. Par exemple, les espèces végétales proposées sont bien souvent exotiques. Mais, sont-elles adaptées à la biodiversité? C'est là la question centrale à se poser lors de l'établissement d'une trame verte, quelle diversité souhaite-t-on favoriser?
Dans le cas énoncé, l’objectif est-il bien de favoriser la faune? Mais alors, quelles espèces sont-elles visées? La faune nocturne y trouve-t-elle son compte?
 
Ces initiatives sont des exemples et sont propres à chaque ville. De nombreuses démarches peuvent être instaurées,. Elles doivent toutefois être profondément réfléchies et adaptées à chaque cas afin d'engendrer le plus d'externalités positives pour les citadins comme pour la faune.
 
=== Un changement de conscience ===