« Commentaire de la Fondation de la métaphysique des mœurs » : différence entre les versions

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Commentaire de la ''Fondation de la métaphysique des mœurs'' d'Emmanuel Kant
 
== Traduction du titre ==
 
Tout d'abord, une remarque sur le titre : en allemand, Kant utilise le mot ''Grundlegung'' qui évoque l'''acte'' par lequel on fonde, par opposition au ''fondement'' (''Grundlage''). Les anciennes traductions (et il en existe au moins quatre) rendent le titre par ''Fondements'', donc à tort. La traduction la plus récente, celle de A. Renaut que nous suivons ici, rend plus justement le titre par ''Fondation''.
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Or, c'est cette connaissance que la ''Critique de la raison pure'' paraît ruiner complètement. Mais ce n’est pas si évident : le but de Kant était peut-être de condamner un certain usage stérile de la raison en dehors de l’expérience, et c'est cette partie de la métaphysique qui est ruinée. Dans ce dernier cas, la métaphysique (et nous voyons le sens flottant que le mot peut avoir chez Kant) est la connaissance spéculative de la raison qui s’élève au dessus des enseignements de l’expérience par de simples concepts.
 
Kant a effet fait le constat deconstaté l'embarras des métaphysiciens : la métaphysique purement spéculative est une activité intellectuelle d’où il ne sort aucune connaissance certaine à partir desquelles on pourrait en construite d’autres, elle est improductive et son histoire est un perpétuelle recommencement.
 
Mais la philosophie critique consiste à faire la critique du pouvoir de la raison et à en montrer les illusions, afin d'établir les limites et les conditions de connaissance pure rationnelle. Dans ce contexte, la question de Kant est : quelque chose comme la métaphysique est-elle possible ? et sa réponse consiste à faire la critique du pouvoir de la raison par rapport à toutes les connaissances auxquelles elle peut aspirer indépendamment de toute expérience. Il ne s'agit donc pas pour Kant de ruiner la métaphysique, mais d'en sauver l’honneur : toute métaphysique n’est pas nécessairement condamnée.