Secourisme/Sauveteur seul, principes généraux

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Certaines situations mettent en danger la santé d'une personne. En « temps normal », lorsqu'il n'y a pas d'urgence, une personne ayant un problème de santé va aller voir son médecin traitant, se rendre à la pharmacie… Mais dans certains cas, il faut une intervention urgente. C'est alors une véritable chaîne des secours qui se met en place :

  • premier maillon : un proche, un témoin ou la personne elle-même prévient les secours ;
  • deuxième maillon : une équipe professionnelle intervient pour prendre en charge la victime ;
  • troisième maillon : la victime est prise en charge par un hôpital.

Le premier maillon est indispensable.

Premier principe : protection modifier

 
Principe général d'action : séquence temporelle

Dans le cas d'un accident, une ou plusieurs personnes sont victimes d'une agression extérieure : chute au sol, collision avec un véhicule, chute d'un objet en hauteur, incendie… Le danger peut continuer à menacer les victimes mais aussi d'autres personnes alentours. Il faut donc effectuer une protection :

  • se protéger soi-même ;
  • protéger les autres ;
  • protéger la victime.

De même si la personne fait un malaise, elle se retrouve en état de faiblesse, risque de tomber, d'avoir un accident et ne peut plus se protéger contre les agressions extérieures, par exemple le froid ou la chaleur.

Exemples de protection :

  • accident avec un appareil : éteindre l'appareil, le débrancher, couper le contact ;
  • accident avec le courant électrique : débrancher l'appareil défectueux, couper le courant au tableau électrique (disjoncteur, compteur) ;
  • couper avec un outil, du verre : éloigner l'outil et le ranger pour que personne d'autre ne se coupe, pousser le verre cassé dans un coin avec la chaussure ou un balais ;
  • accident avec une source de chaleur (brûlure) : éteindre la cuisinière, débrancher le fer à repasser… ;
  • dans une pièce mal ventilée avec un appareil à flamme (chauffage, chauffe-eau, gazinière…) : ouvrir la fenêtre et éteindre l'appareil ;
  • chute au sol : si elle est due à un obstacle, pousser l'obstacle hors du chemin ou effectuer un balisage ;
  • chute dans un escalier : réguler la circulation dans l'escalier pour éviter d'autre chute ou un piétinement de la personne au sol ;
  • accident de la circulation en ville : s'assurer que tous les véhicules en cause ont leur moteur coupé et les feux de détresse (warnings) allumés, interdire de fumer à proximité, faire la circulation en ayant enfilé le gilet fluorescent (obligatoire dans une voiture) ;
  • accident de la circulation sur route : s'arrêter en sécurité après avoir dépassé l'accident (sur la bande d'arrêt d'urgence s'il y en a une), allumer les feux de détresse et mettre son gilet fluorescent, mettre les occupants et personnes valides hors de la route (derrière la rambarde de sécurité s'il y en a une), placer un triangle de balisage une centaine de mètres avant l'accident, s'assurer que le moteur des véhicules sont éteints et que personne ne fume.

Dans certains cas exceptionnels, il peut être nécessaire de déplacer une victime. On effectue un dégagement d'urgence lorsque la victime ne peut se déplacer seule et est soumise à une danger réel et immédiat : incendie, allongé sur une route à grande circulation (type autoroute)… En dehors de ce situations extrêmes, on laisse les victimes sur place, tout mouvement risquant d'aggraver les blessures.

Deuxième principe : évaluer la situation modifier

Il faut regarder ce qui se passe pour déterminer le danger et effectuer la protection. Il faut ensuite écouter les plaintes de la personne, si elle peut parler, et regarder ce qui ne va pas : si elle a des difficultés à respirer, si elle saigne…

Il faut également pouvoir déterminer où l'on se trouve pour que les secours puissent arriver au bon endroit. Ce n'est pas toujours évident, en particulier lorsque l'on est dans un lieu que l'on ne connaît pas.

Cette étape est nommée « bilan ».

Troisième principe : appeler les secours modifier

Il faut ensuite prévenir les secours. La procédure dépend du pays où l'on se trouve mais cela se fait en général par téléphone. Dans l'Union européenne, il existe un numéro commun à tous les pays, le 112.

Au cours de l'appel, on indique tous les éléments que l'on a relevé lorsque l'on a évalué la situation et l'on répond aux questions de l'opérateur ou opératrice. On applique les consignes qui sont données.

L’alerte doit être faite le plus tôt possible. Elle doit être rapide et précise.

L'alerte comporte typiquement les éléments suivants :

  • se présenter : « Je m'appelle… » ;
  • se localiser : « Je me trouve… » ;
  • décrire ce qui se passe : « Je suis en présence de… » + nombre de victime, nature du problème (malaise, accident) ;
  • attendre les question et les consignes ;
  • ne pas raccrocher le premier.

Dans certains cas il faut agir avant d'appeler les secours, si vous arrivez à reconnaitre cette situation

En cas d'obstruction totale des voies respiratoires, on reconnait cette situation si la victime ne peut pas émettre de son, le cerveau n'est plus irrigué en oxygène et la mort cérébrale peut survenir en moins d'une minute, le temps que les secours décrochent et que vous expliquiez la situation il peut être trop tard.

En cas d'hémorragie il est évident qu'il faut arrêter l'écoulement le plus tôt possible via une compresse ou un garrot si la plaie est occupée pas un corps étranger.

Faire preuve de bon sens.

Quatrième principe : parfois, agir modifier

Dans certains cas, il y a des actions à faire sur la victime, pour éviter que son état ne s'aggrave. Il peut s'agir de consignes données par l'opérateur ou l'opératrice lors de l'appel aux secours, ou bien de gestes appris lors d'une formation. En absence de connaissance ou de consigne, si la personne est en sécurité, on se contente de rester auprès d'elle pour la rassurer et la protéger — réguler la circulation automobile, la couvrir d'une veste s'il fait froid… — en la laissant se mettre dans la position où elle se sent le mieux, mais assise ou allongée pour éviter qu'elle ne tombe.

Réponses possibles des secours modifier

L'opérateur ou l'opératrice des secours va donner une réponse graduée en fonction de ce qui sera dit au téléphone :

  • donner des conseils : malgré les apparences, la situation n'est pas considérée comme urgente ni grave ;
  • demander d'aller voir un médecin : la personne doit être vue par un médecin mais la situation n'est pas urgente ;
  • envoyer un véhicule de secours : la personne doit être prise en charge de manière urgente.

Cinquième principe : se protéger soi-même modifier

Si vous avez été en contact avec du sang ou des fluides corporels, notamment au niveau des muqueuses, il faut consulter un médecin.